L’Avent… Jour 10…

  À la Sainte-Julie, le soleil ne quitte pas son lit.

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Aujourd’hui, nous restons en Auvergne où deux aïeules de Monsieur sont nées un 10 décembre.

Tout d’abord, Louise PRADAL, Sosa 17, née le mercredi 10 décembre 1806 à Lorlanges dans la haute-Loire.
Elle est la troisième et avant dernière fille, non pas d’une fratrie mais d’une sororie.
Ses soeurs se nomment Antoinette, Marguerite et la petite dernière, Anne.
Ses parents, Joseph & Marie CHAMBON sont cultivateurs.
A l’âge de 34 ans, le 17 février 1841, elle épouse Jean ACHON. Ensemble ils ont deux enfants : Anne et Jean, l’arrière grand-père.
Louise s’éteint le dimanche 3 décembre 1876, à 69 ans.

Enfin, la vie de Françoise CHAZAL née le mercredi 10 décembre 1817 à Bournoncle Saint-Pierre est de courte durée.
Elle fait, hélas, partie de ses petits anges partis trop tôt, trop vite…
Ses  parents, Gabriel, Sosa 40 & Louise COUTAREL, sa première épouse, la perdent le samedi 17 octobre 1818. Elle a 10 mois.

Sources : A.D Haute-Loire Lorlanges et Bournoncle Saint-Pierre
Image : Collection personnelle
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr

 

L’Avent… Jour 9…

  De Sainte-Léocadie à Sainte-Nicaise, les gelées naissent.

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Derrière la fenêtre du jour, on célèbre le 9 décembre 1761 dans l’église de Virargues. le baptême de la petite Marie AGUTTES, née le jour d’hier, .

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Elle est la dernière d’une fratrie de quatre enfants.

Ses parents, Pierre & Catherine CHARBONNEL, sont brassiers. Ils sont les Sosa 196/204 et 197/205 de Monsieur.
Ses parrain et marraine sont Pierre AGUTTES et Hélis AGUTTES, qui ne sachant pas écrire, n’ont pas signé l’acte.

Pierre peut-il être à la fois père et parrain ?

 

Sources : A.D Cantal – Virargues
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr

Images : Eglise Virargues- Blog de Papou Poustache – www.cpauvergne.com
                Calendrier Avent – Collection personnelle

L’Avent… Jour 4…

 Qui est Sainte-Barbe, qui est Noël, qui est Noël, qui est l’an.

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Derrière la fenêtre du jour se trouve un baptême collatéral.

Elisabeth TRANCHER, née la veille, est baptisée le mercredi 4 décembre 1748. Elle est la sixième et avant-dernière enfant de Jean et de Catherine ROCHE, Sosa 248 & 249 de Monsieur.
Ils sont cultivateurs et habitent le hameau Les Martres à Ruynes-en-Margeride dans le Cantal.

J’ignore ce qu’il est advenu de cette enfant,  mais pour la petite anecdote, un mot a attiré mon attention sur l’acte de baptême.
Le prêtre a écrit : …« habitant les martres, foraine de Ruines »…
C’est la première fois que je rencontre ce terme dans un registre paroissial.
D’après mes recherches, il semble que ce mot signifie dans le contexte : « en dehors ».

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Effectivement, le hameau des martres se situe en dehors du village, à 3,9 km exactement.

 

Source : A.D Cantal Ruynes-en-Margerie
Carte de Cassini – site Géoportail.gouv.fr
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : collection personnelle

 

 

 

 

 

 

Les AGUTTES et les MOURET, des familles alliées… Episode 2…

Dans mon précédent billet, je vous ai décrit l’endroit où vivaient les familles AGUTTES et MOURET : Virargues, un village situé dans les Monts du Cantal ; une région magnifique mais une région autrefois enclavée, ce qui explique peut-être en partie, ce que j’ai découvert.

Voici comment deux familles ont fait de l’adage « L’union fait la force » leur devise en joignant l’ascendance maternelle de mon époux en l’état actuel de mes recherches :
       

Sosa 1 Monsieur
|
Sosa 3 Maman
|
Sosa 6 – Jean-Marie MOURET
°1887+1966 Murat
Je vous ai déjà parlé de lui, ici
x 1926
Sosa 7 – Maria PORTAL
9 enfants
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Sosa 12 – Jean-Pierre MOURET
°1844 +1898 Sakatolo – Mananjary – Madagascar
Je vous ai également parlé de lui,
x 21 octobre 1871
Sosa 13 – Elisabeth RIGAL
9 enfants
|
Sosa 24 – Jean dit Jacques MOURET (MORET)
°1813+1890
x 11 janvier 1843
Sosa 25 – 
Marguerite MOURET (MORET) °1819+1859
2 enfants
|
Sosa 48 Jean dit Jean-Pierre MOURET (MAURET) °1783+1846
x 14 juin 1809
Sosa 49 – Marie AGUTTES
°1782+1848
5 enfants
|
Sosa 50 – Jean MOURET (MAURET)
°1776+1821
x 8 janvier 1795
Sosa 51 – Marie Hélis dite Marianne AGUTTES
°1779 +après 1843
9 enfants
|
Sosa 96 et 100 – Pierre MOURET (MAURET)
x 16 juin 1768
Sosa 97 et 101 – Licotte CHIROL
3 enfants
|
Sosa 98 et 102 – Jacques AGUTTES
°1756+1835
x 23 septembre 1777
Sosa 99 et 103 – Anne AGUTTES
°1751+1818
4 enfants
|
Sosa 196 et 204 – Pierre AGUTTES
x
Sosa 197 et 205 – Marguerite CHARBONNEL
4 enfants
|
Sosa 198 et 206 – Jean AGUTTES
x
Sosa 199 et 207 – Anne TISSIER
2 enfants

Pour démêler cette écheveau familial, j’ai mis en couleur les liens parent/enfant :
– Les Sosa 24 et 25 portent le même patronyme.
Je découvre qu’ils sont deux fois cousins germains puisque leurs pères, Sosa 48 et 50 sont frères et que leurs mères, Sosa 49 et 51 sont sœurs créant un bel implexe.
– Les parents des deux sœurs,  les Sosa 98-102 et 99-103 portent également le même patronyme, ce qui laisse supposer qu’ils ont aussi un lien de parenté établissant peut-être un autre implexe. Mais il sera difficile à démontrer car les registres sont lacunaires pour la période.

Mes investigations se sont révélées assez ardues :
Les fratries portent pour la plupart le même prénom : « Jean » pour les garçons et « Marie » pour les filles, prénoms trouvés dans les actes de baptême ou de naissance. Un pseudonyme est donc attribué aux enfants, lequel pseudonyme se retrouve dans les actes mariage ou de décès à la place du prénom.
Mais la difficulté majeure était de ne pas intervertir les enfants des Sosa 48/49 et 50/51 car les actes sont laconiques et donnent peu de renseignements.

A noter que dans le village, la lecture des registres a confirmé que les unions entre frères d’une famille et sœurs d’une autre famille ou le contraire sont une pratique courante du 17e et jusqu’au début du 19e siècle.
De même, qu’il n’est pas rare qu’un parrain et une marraine se marient peu de temps après un baptême, ledit baptême étant certainement une occasion à la rencontre des futurs.

Après avoir croisé mes recherches et consulté la collection départementale et communale des registres en ligne, je pense être arrivée à un résultat correct.
Les alliances entre les AGUTTES et les MOURET sont ainsi avérées et à plus d’un titre.

Et vous, avez-vous déjà trouvé de tels enchevêtrements familiaux ?

 

Sources : A.D Cantal – Virargues

Les AGUTTES et les MOURET, des familles alliées… Episode 1…

Les familles AGUTTES et MOURET résidaient à Virargues, un petit village auvergnat perdu dans les Monts du Cantal, juché sur un plateau dominant la vallée de l’Alagnon à plus de mille mètres d’altitude et situé à quelques lieues de Murat.capture-carte-cassini-virargues

Le bourg compte plusieurs hameaux : Auxillac, Clavières, Foufouilloux, Farges…

Le travail y est essentiellement agricole… Mais les aléas climatiques rendent le labeur difficile.
En 1791, de fortes gelées ont sévi sur la région aux mois de mai et de juin détruisant la plupart des récoltes :
        – « Il n’a peut-être jamais existé une calamité aussi complète que celle qui afflige en ce moment les montagnes du Cantal « 

Le samedi 21 juillet 1900, un orage épouvantable s’est déchaîné de midi à deux heures du soir. Un berger de 11 ans de la Montagne de Carlusset a été foudroyé au milieu de son troupeau. A la Chevade, près de Murat, deux autres enfants, de 9 et 13 ans ont également subi le même sort…
(source : La gazette du pays de Murat)

Pour se protéger, les habitants ont développé un savoir-faire architectural en adaptant leurs constructions aux conditions météorologiques.
Les habitations sont appelées « maisons-blocs » ou « fermes-blocs ». Elles sont bâties avec des murs très épais en pierre volcanique et des toits pentus recouverts de lauze (plaque de phonolithe taillée).
Le « cantou », grande cheminée, tient une place essentielle autour duquel s’organise la vie quotidienne.

Il n’existe pas de village sans église : celle de Virargues est une des plus anciennes de la région. Son origine date du Xe siècle et contrairement aux autres édifices religieux du coin, on y entre en descendant quelques marches… ce qui oblige à baisser la tête. Ici, l’humilité est de rigueur.

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Virargues est aussi connu pour sa source miraculeuse, placée sous l’invocation de Sainte-Reine. Cette source aurait des vertus de guérison pour les yeux.
Abandonnée au moment de la Révolution, une chapelle a été reconstruite en 1850 et un pèlerinage y est organisé tous les ans en septembre.

Voilà pour le décor…

Confrontés à l’austérité et à la rusticité de leurs maisons, à la rudesse du climat, à la dureté de leurs conditions matérielles… les ancêtres maternels de Monsieur ont fait face à l’adversité et ont adopté l’adage : « L’union fait la force » !

A suivre…

Images :
Carte de Cassini – Site Géoportail : www.geoprtail.gouv.fr 
Eglise de Virargues – Blog de Papou Poustache : www.cpauvergne.com

#Challenge AZ… V comme Françoise Antoinette Céline VIGNON…


280px-St_Just_BrioudeSamedi 15 juin 1895,
Quand Françoise Antoinette Céline VIGNON, 20 ans, épouse Pierre ACHON, cultivateur de 26 ans et collatéral de Monsieur à Saint-Just-près-Brioude en Haute-Loire, elle ignore que la vie leur réserve bien des surprises.

Pierre est élu maire de la commune et le restera pendant 27 ans. Il est nommé au rang de Chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur pour services rendus à sa commune.

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Céline & Pierre ont trois enfants :
– René Jacques : La Première Guerre Mondiale le fauche dans la fleur de l’âge, à 21 ans. Tué à l’ennemi le 31 août 1918 à Juvigny dans l’Aisne, il reçoit la Croix de Guerre à titre posthume.
– Moïse a plus de chance : Né en 1904, il se marie et a quatre enfants. Il disparaît à l’âge de 82 ans.
– Yvonne Pauline Claire née en 1910, meurt à l’âge de 5 ans.

Après une vie faite de joie, d’honneur et de peine, Françoise s’éteint en 1939 à 63 ans.

Sources :
A.D Haute-Loire – Saint-Just-près-Brioude – 6E228/12 [1893-1902] p.181
Image :
Gallica-BNF : Journal officiel de la République Française, lois et décrets, 1939/08/11 (A71,N188)
Eglise de Saint-Just-près-Brioude – Wikipédia.fr

 

 

#ChallengeAZ… P comme Françoise & Pierre PORTAL…

Saint-Médard est le patron des agriculteurs, des vignerons et des marchands de parapluie. On lui adresse des prières pour éloigner le mauvais temps.

En Auvergne, les optimistes clament : « Saint-Médard beau et serein, promet abondance de grains » !

Savez-vous, que nos ancêtres l’invoquaient également pour un mal de dents mais aussi pour qu’une fête entre amis se passe bien.

Saint-Médard
Saint-Médard

Ce lundi 8 juin 1812, Guillaume PORTAL, 38 ans, Sosa 56 de Monsieur, cultivateur au lieu-dit Falcimagne, se rend à la mairie de Saint-Just dans le Cantal pour y déclarer son premier enfant.
Sa femme, Jeanne VALADIER, 28 ans, a donné le jour à une fille, Françoise, née ce matin même à 4 heures.

Le couple aura sept enfants. Le petit dernier, Pierre, naitra le dimanche 1er juin 1823.

 

 

 

Sources :
A.D Cantal – Saint-Just – 5Mi631/2 [An II-1859] p.184 et 246
Dicton du jour : www.saint-dicton.com
Image : Saint-Médard à Saint-Médart d’Eyrans – Wikipédia.org

 

#ChallengeAZ… M comme Gabriel MERLE…

             A Sainte-Clotilde, de fleur en buisson, abeille butine à foison

Chassagne est un village auvergnat situé dans le Puy-de-Dôme, sur les monts de Cézalier à 1000 mètres d’altitude .

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Situation du Cézalier dans l’ancienne Auvergne

 

Jeudi 3 juin 1734,
Au lieu-dit Combe, on fête le jour de l’Ascension.

Françoise CONSTANT, femme de Giraud MERLE (Sosa 356 de Monsieur), laboureur de son état, met au monde un fils, Gabriel (Sosa 178), au même moment.

Gabriel est le troisième d’une couvée de sept enfants… Couvée composée de six garçons et d’une fille.

Le 11 avril 1768 à 23 ans, Gabriel qui est aussi laboureur épouse Jeanne MORANE. Ensemble, ils ont six enfants (trois garçons et trois filles).

Onze ans plus tard, Gabriel expire le 31 décembre 1768.
Catherine, sa petite dernière, est née le 8 juin de la même année.


Sources :
Dicton du jour : saint-dicton.com
A.D Puy-de-Dome – Chassagne – CGHAV
Images : Wikipédia.org

#ChallengeAZ… J comme JEAN et ses feux…

 

La nuit de Saint-Jean, est la plus courte de l’an.

En Auvergne, les amoureux se devaient de sauter par-dessus le brasier des feux de la Saint-Jean afin que la flamme de leur amour soit éternelle.

La fête de la Saint-Jean, 1875, Jules Breton

Jean APCHON, 19 ans, fils aîné de Jacques (Sosa 64 de Monsieur) épouse Marie MEGE, 18 ans, le 29 novembre 1760 à Léotoing en Haute-Loire.
Ils sont jeunes, amoureux et sans doute « tout feu, tout flamme »…
Ils auront quatorze enfants dont trois naîtront en juin :

Jeanne, leur première fille et seconde enfant, naît le Jeudi 14 juin 1764.

Dimanche 23 juin 1771, c’est au tour de leur cinquième petit prénommé Jean.

Leur septième enfant et troisième Jean apparaît le Samedi 11 juin 1774.

 

 

 

Sources :
A.D Haute-Loire – Léotoing – [1736-1789] 6 E 137/1-C pages : 198, 251, 274
Dicton du jour : saint-dicton.com
Image : Jules Breton, La fête de la Saint-Jean, 1875 – Musée des Beaux Arts de Philadelphie – Wikipédia.org

#ChallengeAZ… A comme Anne ACHON…

Enfin, le grand moment est arrivé ! Le ChallengeAZ débute !
Et comme je l’ai écrit , je vous raconterai, en plus ou moins 100 mots et tout au long de l’alphabet, des événements qui se sont produits en « JUIN ».

Ecoutez… la grand’malle aux ancêtres s’ouvre doucement, et…

Bonne lecture !

 

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Clamont

 

Dimanche 25 juin 1843,
Il est 10 heures au carillon qui tintinnabule de joie… Clamont, hameau de Lorlanges en Haute-Loire, accueille une nouvelle âme.

Louise PRADAL, 36 ans, accouche de son premier enfant dans la ferme familiale.
Jean (Sosa 16 de Monsieur), 45 ans, déclare l’après-midi même la nouvelle née et la nomme Anne. Il est accompagné de ses frères, Jean et Géraud.
Le maire, Michel SOULIGOUX, rédige l’acte de naissance à 16 heures.

Si la petite s’appelle Anne pour l’état civil, ses proches la baptisent Marguerite.

C’est sous ce prénom que son acte de décès sera enregistré, le 27 juillet 1914.
Il sera 10 heures et la cloche sonnera le glas !

 

Sources :
Image : Collection personnelle
A.D Haute-Loire : Lorlanges [1843-1852] 6 E 139/7