#ChallengeAZ… E comme Echaudés…

Notre voyage continue et avec la lettre E… Je vous propose une recette ancestrale de la cuisine occitane remontant au Moyen Age.

Les échaudés sont des biscuits qui doivent leur nom au fait qu’ils sont plongés dans l’eau bouillante avant d’être cuits dans un four.
Ce mode de cuisson a la particularité de faire éclater les grains d’amidon contenu dans le gluten, ce qui rend les gâteaux plus digestes et leur permet de se conserver longtemps.
Selon leur terroir, ils sont parfumés avec de l’eau de fleur d’oranger ou avec des graines d’anis. Et ils sont modelés soit en anneaux, soit en tricorne.

Les échaudés sont mentionnés dans une charte de l’Eglise catholique en 1202.
Saint-Louis qui avait interdit aux boulangers de travailler le dimanche et les jours de fête, les autorisait à cuire des échaudés, ces jours-là, pour les pauvres.
La légende raconte que le bon roi aurait emporté des échaudés lors de ses croisades.
Par ailleurs, les pèlerins empruntant les chemins de Saint Jacques de Compostelle se réconfortaient en dégustant des échaudés.

Alors, gentes dames et preux chevaliers, une dégustation d’échaudés vous plairait-elle?

Ingrédients pour 30 échaudés : 500 g de farine – 100 g de sucre Un sachet de levure – 2 œufs – 10 cl de crème liquide – 2 cuillère à soupe d’huile d’olive – Eau de fleur d’oranger ou 10 g graines d’anis – Une pincée de sel – Un jaune d’œuf –

Dans une jatte, mélangez la farine, le sucre, la levure, le sel (et/ou graines d’anis)
Formez une fontaine et ajoutez l’huile, les œufs et la crème (et/ou eau de fleur d’oranger)
Mélangez le tout afin d’obtenir une boule de pâte homogène.
*Etalez la pâte sur 1/2 cm d’épaisseur
*Coupez la pâte en plusieurs cercles à l’aide d’un verre
*Replier les cercles en trois bords égaux vers le centre pour former des petits tricornes.
Recommencez l’opération(*)  jusqu’à épuisement de la pâte
Faites bouillir de l’eau dans une grande casserole.
Plongez les échaudés dans l’eau bouillante jusqu’à ce qu’ils remontent à la surface.
Egouttez les et dorez les avec le jaune d’œuf
Enfournez sur une plaque de cuisson pendant 30 mn Th. 180/200°

 

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Sources : Wikipédia – Histoire de la vie privée des françois, volume 2, P. 294/295 – Pierre J.B. Le Grand Bussy, Laurent Beaupré – 1815
http://deguster.blog.tourisme-aveyron.com/recettes/
Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

#ChallengeAZ… D comme Douillons…


  …Restée seule, la femme se mit à la besogne. Elle découvrit la huche à la farine, et prépara la pâte aux douillons. Elle la pétrissait longuement, la tournant et la retournant, la maniant, l’écrasant, la broyant. Puis, elle en fit une grosse boule d’un blanc jaune, qu’elle laissa sur le coin de la table.

Alors, elle alla chercher les pommes, et pour ne point blessé l’arbre avec la gaule, elle grimpa dedans au moyen d’un escabeau. Elle choisissait les fruits avec soin , pour ne prendre que les mûrs, et les entassait dans son tablier…

Ces lignes sont extraites de la nouvelle : « Le Vieux«  écrite par Guy de Maupassant (1850-1893) et parue dans le journal « Le Gaulois », le 6 janvier 1884.

L’auteur a immortalisé ce dessert typiquement normand réalisé avec des pommes ou des poires. Il est, également, connu sous le nom de « bourdelot« . Le terme diffère entre la Haute ou la Basse Normandie.

Autrefois, les fermières cuisaient les douillons et les bourdelots, avant ou après le pain. Ils faisaient le régal d’une collation de « dix heures » appelée « un dizeu » qui sortait de l’ordinaire. *(d’après Anne Prével)

Quoi qu’il en soit, rien de plus simple que de réaliser ce dessert !
Il suffit de choisir une pomme ou une poire… De la déshabiller en lui ôtant sa peau et de la revêtir d’une robe de pâte… !

Plus sérieusement, suivez la recette que voici :

Ingrédients pour 4  : 4 pommes à cuire – pâte feuilletée ou brisée  (de bonne qualité) – beurre – sucre – sucre vanillé – Un jaune d’œuf

Préchauffez le four à 180° (Th.6/7)
Epluchez les pommes et évidez-les
Frottez les avec un demi citron pour éviter qu’elles noircissent
Roulez les pommes dans un mélange sucre/sucre vanillé
Abaissez la pâte et découpez quatre carrés pour envelopper les pommes.
Posez chaque pomme sur un carré de pâte.
*
Disposez une noix de beurre dans chaque pomme
Rabattez la pâte autour des pommes
Soudez les bords avec un peu d’eau
Dorez la pâte avec un jaune d’œuf délayé avec un peu d’eau.
Mettez à cuire dans le four pendant 45 mn.

Dégustez tiède !

*Ici, j’ai remplacé le beurre par une cuillère de caramel au beurre salé : un mariage entre mes racines normandes et bretonnes !

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Ailleurs, comme en Picardie, on trouve une recette similaire nommée  « rabotte »  !

Sources : Maupassant par les textes – Association des amis de Guy de Maupassant : http://maupassant.free.fr/index.html
*Site : Patrimoine-normand.com
Photos : Collection personnelle

#ChallengeAZ…. C comme Coufidou…

Après la Picardie, nous descendons vers l’Auvergne et avec la lettre C… Je vous propose une vieille recette paysanne, attestée depuis des temps très reculés.

Aujourd’hui, la viande fait partie de notre alimentation, mais pour nos ancêtres, manger de la viande était un évènement. Elle était donc réservée aux repas de fête.

Le mot « Coufidou » vient de l’Occitan « coufir » qui signifie « mijoter« . Et sous ce nom se cache une daube… une daube auvergnate qui était servie traditionnellement à Pâques ou à Noël !

Pour réaliser un Coufidou :

Ingrédients pour 4 :

0,800 kg à 1 kg de bœuf à braiser ( gîte, macreuse… mais c’est avec de la joue que ce plat est le plus moelleux…) – 2 oignons – 1 gousse d’ail – 2 carottes – 150 g de poitrine demi-sel – 3 cuillères à soupe de saindoux ou 25 g de beurre – Une cuillère à soupe de farine – Un bouquet garni – Une bouteille de vin rouge corsé (75 cl) – Marc d’Auvergne (5 cl) – Sel & Poivre – 

Retirez la couenne  de la poitrine demi-sel et découpez la en lardons
Pelez les oignons et les carottes – Emincez
Pelez la gousse d’ail et écrasez la
Coupez la viande en cubes réguliers pas trop petits
Dans une cocotte à fond épais, faites chauffer le saindoux (ou du beurre avec un peu d’huile)
Versez y les oignons et les carottes  et laissez les blondir doucement
Retirez et remplacez par les lardons. Laissez rissoler.
Retirez les lardons et faites revenir la viande sur tous les côtés Salez & poivrez –
Remettez les oignons, les lardons et la gousse d’ail.
Saupoudrez la farine et remuez bien.
Faites chauffez le Marc d’Auvergne et versez dans la cocotte – Flambez
Mouillez avec le vin rouge – Ajoutez le bouquet garni –
Salez & poivrez
Portez à ébullition quelques instants
B
aissez le feu et laissez mijoter pendant 3 h au moins en couvrant la cocotte
Retirez le bouquet garni
Servez dans un plat creux parsemé de persil frais et accompagné de pommes de terre cuites à l’eau ou pourquoi pas d’un aligot.

Ce plat est économique, peut se préparer à l’avance et être réchauffé.

J’ai réalisé ce Coufidou pour un repas dominical et j’ai acheté de la joue de bœuf pour sa confection.
Je vous le recommande vraiment… La viande est fondante, moelleuse… Un vrai régal… Un repas de fête !

 

 

 

Sources :  http://deguster.blog.tourisme-aveyron.com/recettes/la-recette-traditionnelle-le-coufidou#.VSqK92dO7IU
Photos – collection personnelle

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… B comme Bisteu…

Le Challenge a débuté tout en douceur…  Mais, avec la lettre B, nous passons à table sérieusement… Et nous partons en Picardie où je vous propose de préparer un Bisteu ou Bigalan…
C’est un plat du terroir roboratif et rassasiant ! Un plat plutôt hivernal, le genre qui vous réchauffe des ravages du mauvais temps !

Le Bisteu est une tourte à la pomme de terre…Autrefois, il était réalisé dans toutes les fermes picardes et constituait, à lui seul, le dîner accompagné d’une salade.

C’est grâce à Antoine Augustin Parmentier (1737 -1813), enfant du pays, que la pomme de terre  est devenue très présente dans la cuisine picarde, le climat et le sol picard favorisant la culture de la tubercule. D’ailleurs, en Picardie, la production de pommes de terre arrive au deuxième rang national.

Quant à l’origine du nom « Bisteu », il viendrait du patois picard désignant le « pain bis », un pain avec lequel le Bisteu était réalisé jadis.

Ailleurs, on trouve des recettes similaires, notamment en Provence où le pâté de pommes de terre est appelé : flaouzou, flouzou ou flouzon.

Pour réaliser un Bisteu, il vous faudra :

Ingrédients pour 4 : 2 pâtes feuilletées ou brisées (au choix) – 600 g de pommes de terre à chair ferme – 400 g lard fumé – un gros oignon ou deux petits – 30 cl crème liquide – un œuf – sel & poivre

Epluchez l’oignon et émincez le.
Epluchez les pommes de terre, lavez et coupez en fines rondelles.
Coupez le lard en morceaux
Foncez un moule à haut bord avec une pâte feuilletée ou brisée. Etalez une couche de pommes de terre.
Ajoutez l’oignon émincé et les lardons.
Salez modérément & poivrez à votre convenance.
Répétez l’opération jusqu’à épuisement des ingrédients.
Versez la crème sur la préparation.
Couvrez avec la seconde pâte feuilletée ou brisée.
Joignez et soudez les bords soigneusement.
Dorez avec le jaune d’œuf.
Ménagez une cheminée au centre en incisant la pâte.
Placez dans le four préchauffé à 180°  pendant au moins 1h15

Servez chaud accompagné d’une salade de chicons (endives)

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Pour terminer ce repas picard, je vous suggère un « café polisson » ou une « bistouille » : c’est un café additionné d’eau de vie.

Comme on dit : « Cha récauffe eul’coeur ! »

Sources : http://jna.pagesperso-orange.fr/
Photos : Collection personnelle

#ChallengeAZ… A comme Amaretti…

Pour débuter ce voyage gourmand dans la Cuisine de nos ancêtres et avec la lettre A, je pouvais vous emmener en Auvergne pour étirer le fameux *Aligot  ou bien vous transporter en Provence et partager un grand *Aïoli aux saveurs ensoleillées…

Oui, je pouvais…

Mais, pour commencer le Challenge, je vous propose une petite escapade en Italie… Et profiter d’un instant de dolce vita…

C’est en Toscane, à Volterra, une petite ville proche de Pise,  qu’Antoine Vincent Domizi, le Sosa 16 de mon petit-fils, est né avant d’émigrer vers le sud de la France… Avait-il goûté les petits gâteaux dont je vous propose la recette ?

Les Amaretti, traduisez « petits amers » sont des biscuits très anciens qui à l’origine contenaient beaucoup d’épices, le sucre et les amandes étant considérées comme telles.
Ces gâteaux seraient  les ancêtres de nos macarons.
En 1881, *Pellegrino Artusi simplifia la formule et depuis, en Italie, chacun possède sa propre version.

Il existe deux sortes d’amaretti : les premiers sont secs et croquants et les seconds sont tendres et moelleux. Je préfère ces derniers… Ils sont irrésistibles !

Je réalise fréquemment cette recette et comme nous sommes entre amis, je vous la confie volontiers :

Pour une vingtaine d’amaretti :

Ingrédients : 200 g de poudre d’amandes – 150 g de sucre en poudre – 2 blancs d’œufs – 2 gouttes d’extrait d’amandes amères – sucre glace pour le décor.

Dans une jatte, mélangez la poudre d’amandes avec le sucre
Dans une seconde jatte, battez les blancs d’œufs à la fourchette pour les détendre
Ajoutez l’extrait d’amandes amères puis le mélange poudre d’amandes/sucre
Mélangez bien et placez au réfrigérateur pendant 20mn au minimum
Préchauffez le four à 160/170° (Th. 6)
Tapissez une plaque de papier cuisson ou d’un tapis silicone
Façonnez des boules de la taille d’une noix en ayant préalablement mouillé vos mains afin que la préparation ne colle pas aux doigts
Posez les boules sur la plaque en les espaçant et en les aplatissant légèrement à l’aide d’une fourchette
Enfournez la plaque dans le four à mi-hauteur –
Laissez cuire pendant + ou – 17 mn
Les amaretti doivent être légèrement dorés mais moelleux à cœur.
Saupoudrez de sucre glace à la sortie du four –
Laissez refroidir avant de les décoller de la feuille de cuisson.

Cette recette est simple et inratable.
Ne résistez pas à la tentation et fondez de plaisir.

Et lorsque je souhaite offrir un cadeau « fait maison », je présente les amaretti dans une jolie boîte : simple et d’un bel effet, n’est-ce pas ?

 

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*Cliquez sur les mots pour découvrir la recette –

 

Sources : provenceweb.fr – escoutoux.net -Wikipédia.org
Image : Collection personnelle

 

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… A nos fourneaux…

*Les recettes de la Mémé, devant ma conscience, j’avais peur de les abîmer en les écrivant. C’était des recettes parlées avec des images de vie qu’il faut connaître pour les comprendre, c’était presque des contes de fées…

C’est dans cet état d’esprit que j’aborde le ChallengeAZ, édition 2015… Ce sera ma troisième participation et comme je l’ai déjà écrit , cette année je n’ouvre pas la grand’ malle des ancêtres…

Non… Cette année, je vous invite à me suivre dans leur cuisine ! IMG_0149 Depuis le mois de janvier j’ai cherché, mitonné, photographié et goûté des recettes ancestrales picardes, normandes, bretonnes, auvergnates, ariègeoises, provençales, corses, et italiennes… avant d’écrire les articles que vous découvrirez à partir du 1er juin et pendant 26 jours hors les dimanches.
Les régions et pays choisis ont vu naître les ancêtres maternels et paternels de mon petit-fils.

Leur cuisine est simple et modeste, cependant j’ai découvert des recettes originales, surprenantes et parfois inconnues.
Chaque terroir est unique bien que l’on retrouve des recettes similaires dans toutes les régions.

J’ai, également, mis ma famille et mon entourage à contribution pour la dégustation.
Il semble que cela leur ait plu et je les remercie pour leur participation involontaire au Challenge !

Tout ce travail préparatoire fut un vrai défi avant le ChallengeAZ, mais aussi un réel plaisir de confectionner ces plats… une façon de perpétuer la tradition !
Cela m’a donné l’envie de copier toutes ces recettes sur un cahier… en bonne Mère-Grand que je suis !

Quelle était la cuisine de nos ancêtres ?
Sous l’Ancien Régime, nos ancêtres en pieux chrétiens se pliaient aux exigences du calendrier liturgique.
Selon les fêtes religieuses, ils devaient observer des périodes de jeûne les obligeant à alterner le Gras et le Maigre.
Lors des jours d’abstinence, entre 100 et 200 jours par an, les aliments carnés étaient, en général bannis.
Alors que la masse populaire se conformait à ces contraintes ; les nantis trouvaient bien des façons de faire bonne chère malgré les interdits en obtenant des dispenses.

Voici, en exemple, les jours maigres (points jaunes) auxquels nos ancêtres auraient été astreints de se soumettre pendant les mois d’avril et de juin de l’an 2014 : IMG_0139 IMG_0141 Il leur fallait bien du talent pour adapter leur cuisine… Et du talent, ils en avaient !

Au fil du temps, la cuisine a évolué. Aujourd’hui, elle fait partie de notre histoire, la cuisine du terroir ayant engendré les grands Chefs.
Elle est considérée comme un art et reconnue dans le monde entier.

Pour connaitre son évolution j’ai trouvé, sur le Net, un *site qui l’explique fort bien (cliquez sur chaque période) :
– Au Moyen Age
– A la Renaissance
– Au XVIIe siècle
– Au XVIIIe siècle
– Au XIXe siècle
– De 1900 à 1950

En conclusion, la cuisine raconte, aussi, la vie de nos ancêtres et chaque famille possède son propre patrimoine culinaire.
*Comme Proust et ses madeleines, nous conservons en mémoire des souvenirs : des images, des sensations, des odeurs, des saveurs… réminiscences enfantines enfouies et empreintes d’émotion !

Pour moi, cela restera à jamais, le « soufflé au fromage » que Maman préparait le dimanche lorsque nous recevions !

Et vous, avez-vous une madeleine de Proust ?

J’espère que vous prendrez plaisir à lire mais aussi à réaliser les recettes de A à Z. N’hésitez pas à me laisser un petit commentaire, également.

Et pour suivre  tous les participants du ChallengeAZ, sur l’application Flipboard par Gazette des Ancêtres,  c’est ici !
Bonne lecture !

Sources :
*Extrait de Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne – Suzanne Robaglia
*Extrait de : Du côté de chez Swann – Marcel Proust – http://www.cheny.net/plus Sites : http://www.cuisinealafrancaise.com/fr/recettes-anciennes
Photos – Collection personnelle : Château de Kerjean – Exposition : Humeurs gourmandes, faire bonne chère à la Renaissance- 2014 –
Image Abécédaire – la-gazette-des-ancêtres.fr

#Généathème : Gabriel, du Jean-Jean à l’indigent…

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Gabriel CHAZAL est le Sosa 40 de mon époux. Il est né le 23 Nivôse An 3 (12 janvier 1795) à La Roche, commune de Bournoncle Saint-Pierre en Haute-Loire.

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Ses parents, Jean & Marie Merle, sont cultivateurs au même lieu-dit.
Gabriel est l’aîné d’une fratrie de neuf enfants et deviendra, également, cultivateur.

Le 24 novembre 1814, Gabriel a 19 ans et vit chez ses parents. Néanmoins, ce jour-là, accompagné de son père et de son grand-père maternel, il déclare à la mairie, une enfant née la veille à 10h du soir et qu’il nomme Marie.
Elle est le fruit de ses œuvres avec Louise Coutarel, 17 ans.

La paternité n’empêche pas Gabriel, jeune *jean-jean de  partir faire sa conscription. Ses classes effectuées, il devient un  *marche à terre, un sous-pied de guêtre ou un tourlourou. Il porte une *clarinette à cinq pieds garnie d’une fourchette à l’épaule.
Ainsi armé, il rejoint les troupes de Napoléon 1er.

Il est incorporé au 31e Régiment d’Infanterie de Ligne, 4e compagnie, 3e bataillon.
Le 31e RIL est formé en 1814 et participe à la Bataille de Quatre Bras,
prélude à Waterloo et qui a eu lieu le 16 juin 1815.
Le lieu se situe à quelques kilomètres au sud du champ de la grande Bataille.

A son retour, Gabriel épouse Louise, le 27 septembre 1815, à Bournoncle Saint-Pierre.
Un contrat de mariage est établi chez Maître Grenier à Brioude (j’ai demandé ce contrat via le Fil d’Ariane mais malheureusement, je ne l’ai pas encore reçu…)
Le couple a cinq enfants :
– Marie née en 1814
– Françoise ° 1817 + 1818
– Pierre ° 1819 +1842
– Jean ° 1822 +1895
– Louis ° 1825 +1902

Mais, le 13 septembre 1827, Louise décède à  30 ans.
A sa mort, ses enfants vivants ont respectivement : 13, 8, 5, et 2 ans.

Passent trois années , Gabriel qui a 35ans, épouse en secondes noces, Antoinette Serre 24 ans, le 28 juillet 1830 à Léotoing (43).

Quatre mois plus tard, le 24 novembre 1830, c’est au tour de Marie 16 ans, sa fille ainée d’épouser Pierre Granet, 22 ans.

De l’union de Gabriel & d’Antoinette nait :
– Antoine (Sosa 20), le 17 octobre 1834,

mais sa naissance n’est enregistrée à la mairie que le 31 décembre de la même année.
Antoinette ne se relève pas de son accouchement et décède 14 Jours plus tard, le 1er novembre 1834.
Le petit Antoine est orphelin dès sa naissance et n’existe pas civilement pendant deux mois et demi.

En  juillet 1846, Gabriel est recensé à Bournoncle, vivant avec Antoine 12 ans, Jean 24 ans et Louis 22ans, ses trois fils.

Recensement+bournoncle+saint+pierre+1846+CHAZAL

Après douze années de veuvage, il convole une troisième fois, à 51 ans, avec Jeanne Lauvergnat de 20 ans sa cadette, le 1er octobre 1846 à Brassac les Mines dans le Puy de Dôme (63). Le couple réside dans cette commune.
Ils ont deux enfants :

– Pierre ° 29 juin 1847 + le 19 juillet à 20 jours
– Marie ° 10 juin 1848.

Puis, Jeanne s’éteint à son tour, le 30 avril 1852.

En 1857, Gabriel est recensé à Bournoncle Saint-Pierre comme récipiendaire de la médaille de Sainte-Hélène.
Il a 61 ans et dans son dossier, il est annoté qu’il est infirme (a t’il été blessé pendant les guerres napoléoniennes ?) et indigent n’ayant pas obtenu de pension militaire.

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Gabriel est décédé le 30 décembre 1875 à 80 ans à La Roche, le village qui l’a vu naître :

Si Gabriel fut un « invisible« , il eut une vie remplie et mouvementée : une guerre, trois mariages, huit enfants et une médaille !

*Un Jean-jean est un conscrit
– Un marche à terre, un sous-pied de guêtre ou un tourlourou est un fantassin
– La clarinette à cinq-pieds est le fusil et la Fourchette est la baïonnette.
J’ai emprunté ces termes dans le livre : Les soldats d’Empire au quotidien de Jean-Pierre MIR

Sources :
Actes NMD : AD Haute-Loire et Puy de Dôme 6 E 37/2 – 6 E 37/10
Recensements Bournoncle Saint Pierre 6 M 64
Dossier médaille de Sainte-Hélène : AD Haute-Loire et Site : stehelene.org

Mes remerciements à Raymond Caremier pour son aide précieuse.

Mon #Challenge AZ 2015…

Voilà, Sophie nous a annoncé que l’édition 2015 du Challenge AZ aurait lieu en juin prochain.

Il n’en fallait pas plus pour mettre nos neurones en ébullition  ! Les réseaux sociaux se sont enflammés ! Si  certains blogueurs se sont vite engagés, d’autres ont longuement hésité ou hésitent encore…

Pour ma part, j’ai participé au Challenge AZ 2013 & 2014 et j’avoue que cette année, je ne pensais pas être prête pour une troisième édition par crainte de me répéter.

Alors, allais-je baisser les bras ?

Et bien, non…. Qu’on se le dise ! Je participerai au Challenge AZ 2015 !

Et, comme le déclare si bien Sophie : « L’important est de se faire plaisir ! »

Je vais, donc,  rouvrir la grand ‘malle des Ancêtres…

Je proposerai pendant ce challenge de découvrir la « cuisine traditionnelle  » des aïeux de mon petit-fils ! Le menu sera généreux puisqu’il nous mènera de la Picardie à l’Italie en passant par la Normandie, la Bretagne, l’Ariège, l’Auvergne, la Provence et la Corse !

Pourquoi ce choix, me direz-vous ? Et bien, si la généalogie est avant tout un travail de recherches à travers les archives, c’est aussi la découverte de la vie quotidienne de nos ancêtres. Chaque région a ses spécificités et parmi celles-ci, le patrimoine culinaire me passionne.

Je vous confie un petit secret : je suis gourmande et j’aime cuisiner…

Alors, êtes-vous prêt à me suivre tout au long de ce voyage intemporel et gourmet ?

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… C’est la fin…

 

Hier, c’est terminé le #ChallengeAZ 2014… L’aventure s’achève et c’est la seconde pour Ciel ! Mes aïeux.
La grand’ malle des ancêtres se referme sans bruit ! Je vais pouvoir retourner à des occupations plus terre à terre…

Comment résumer ce Challenge… Et bien, je n’ai pas trouvé mieux que ces 26 qualificatifs :

A comme attrayant              
B comme brillant                
C comme captivant
D comme détonnant            
E comme excellent              
F comme fascinant
G comme Génial                 
H comme hallucinant          
I comme insolite
J comme joyeux                  
K comme kiffant                 
L comme lyrique
M comme magnifique        
N comme nec plus ultra      
O comme original
P comme passionnant        
Q comme qualitatif              
R comme réjouissant
S comme sensationnel        
T comme touchant               
U comme unique
V comme vivifiant             
W comme wonderful            
X comme XXL
Y comme yéyé                    

                                                                     Z comme zélé                

Et puis le moment est venu d’adresser tous mes remerciements à Sophie Boudarel, notre Fée, qui a organisé le Challenge et qui sait si bien motiver ses troupes !
Je n’oublie pas Elise qui a assuré, également, la veille des articles sur Twitter.

J’adresse également tous mes compliments aux généablogueurs (anciens et nouveaux) pour l’excellence de leur travail. Le niveau est très élevé ! Cela promet pour l’édition 2015 !

Comme vous, je n’ai pas encore lu tous les articles. Il est difficile d’écrire et de lire en même temps !

Mais certains ont, d’ors et déjà, retenu mon attention comme ceux de Marine et de Dominique pour leur saga familiale, les petits billets très pertinents de Jean-Michel , les dessins plein d’humour de Marine S, les billets très émouvants d’Olivier S, sans oublier ceux de Benoit, Anne , Frédéric, Brigitte, Jimbo, Elodie, Céline
Et j’ajoute une mention particulière au dernier billet de Mélanie qui est un vrai feu d’artifice à lui seul !

Et ma liste ne va certainement pas s’arrêter là car j’en ai encore beaucoup à découvrir ! Si comme moi, vous avez également des articles à lire, ils sont là : ChallengeAZ

Quant à vous, Chers Lecteurs, je vous remercie de me suivre… Vous avez été deux fois plus nombreux qu’en temps normal. C’est toujours une agréable surprise pour moi !

A très bientôt pour la suite de mes découvertes généalogiques…

Je vous souhaite un très bel été !

#ChallengeAZ… Z comme Zélie…

 
 
Nous voici arrivés au terme du ChallengeAZ 2014…

Et avec la lettre Z, je vais vous conter, en quelques mots, la vie de Zélie ; une simple vie oubliée qui le temps d’un billet permet à Zélie d’être dans la lumière :

Marie Zélie est une fille de mes tris aïeux maternels, Pierre Edmond Bertaux & Marie Marguerite Gehenne.
C’est la petite dernière d’une fratrie comptant sept enfants.
Elle est une des sœurs de Victor Emile, mon bisaïeul,  qui s’est marié en Algérie avec Suzanne Tourré.

Zélie est née le 27 octobre 1839 à Saint-Pierre-de-Regard dans l’Orne. Son père est maçon et sa mère s’occupe du ménage.

A 26 ans, le 21 août 1865, elle épouse Auguste Joseph Charles Lacombe, un maçon né à Cherbourg (Manche).  Au moment du mariage, ses parents sont décédés. Elle est couturière et signe l’acte de mariage.



Signature de Zélie Bertaux

Elle décède, six ans plus tard, à 31 ans, le 3 mars 1871 à Saint-Pierre-du Regard.

J’ignore si le couple a eu des enfants. Je n’en ai trouvé aucun déclaré à Saint-Pierre-du-Regard, entre 1865 et 1871.

Pour compléter mes recherches sur Zélie, voici l’étymologie de son prénom :

*Zélie est une forme abrégée de Solène, qui d’abord, s’est écrite Soline venant du latin  « solemnis », signifiant « Solennel » avant de devenir Zéline, puis Zélie.  Cela est attesté depuis longtemps puisque certains textes du XVe siècle, en évoquant Sainte Solène, parlent de Sainte Zélie…

La vie de Solène est difficile à connaître. Elle aurait quitté son Poitou natal pour venir à Chartres pour participer au pèlerinage célèbre dédié la Vierge Marie, où elle serai morte martyre au IIe siècle.

Parmi les « Zélie » connues, on trouve Zélie Martin, la mère de Sainte Thérèse de Lisieux, dont la fête est célébrée le 12 juillet.

Quant à Solène, elle est aussi fêtée le 17 octobre en même temps que Soline, Sloane, Azélie, Sélèna et Sélène. 







Sources : *Nominis et Wikipédia
                 Actes de naissance, mariage, décès de Marie Zélie : AD Orne – St-Pierre-du-Regard – 3E2_447_10 (1863/1872)
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