#ChallengeAZ… Wagons…

Bonjour,
Tu es bien silencieuse, ce matin !


J’ai rêvé que je voyageais à nouveau…

Oh, non… pitié ! ne recommence pas avec ton coffre !

De 1916 à 1918, Gizy était un nœud ferroviaire important de voies étroites.
Le village était alors traversé, jour et nuit, par des petits trains tirant des wagons de munitions, de vivres, de bois pour étayer les tranchées et les casemates, de troupes et de blessés…

Document Philippe HANYS – Train Eisenbahntruppen

Au printemps 1917, durant l’offensive française au Chemin des Dames, de nombreux wagons ont ainsi circulé, du fait de :
-la ligne de chemin de fer Laon-Liart 
-l’hôpital militaire de Liesse
-la scierie de Gizy Gare 
-les dépôts de munitions de Gizy gare
-les abattoirs (viande) de Gizy 
-la sucrerie de Missy située à 2 Kms et transformée en centre d’épouillage et de tri pour les soldats allemands revenant du front.
-l’ atelier de réparation de canons de Gizy Gare
-la présence importante de troupes de réserve hors de portée de l’artillerie française.

Document Philippe HANYS Carte Etat-Major 12/10/1918
Document Philippe HANYS – Atelier réparation de canons de Gizy-Gare


Un cauchemar de plus pour mes grands-parents qui résidaient rue de la gare, rue qui était traversée par les voies du chemin de fer.

Maudits wagons ! Et moi qui rêve de voyage…
Je me sens toute honteuse
A demain !

#ChallengeAZ… Véhicules

Bonjour,
Nous allons nous promener ! J’adore entendre un moteur ronronner et rouler le couvercle dans le vent !


Certainement pas ! Je te rappelle que nous sommes confinées !

Document Philippe HANYS – GIZY – Publicité marchand de Vélocipèdes
Document Philippe HANYS – GIZY – Voiture cour de la ferme du Prieuré
Document Philippe HANYS – GIZY – Grand’rue – 1928

Quand Gizy entre dans l’ère moderne, les voitures envahissent le paysage même s’ils sont encore l’apanage des classes aisées…

Dans ma famille, il a fallu attendre le dernier tiers du XXe siècle, pour qu’enfin, nous achetions un véhicule… Je suis la première génération à avoir obtenu un permis automobile… et, oui !
Mon père se déplaçait en Vélo et d’après ses dires, mon G.P en possédait un, également, mais si j’en crois la publicité ci-dessus, c’était un Vélocipède.

Rien de plus banal, d’ailleurs, les médias n’en ont point parlé !
Alors que jadis, à Gizy, un fait divers a fait la « une » des gazettes !

En octobre 1908, une enfant de trois ans est renversée par une automobile traversant le village. Le chauffeur n’est autre que le Prince Albert 1er de Monaco, propriétaire du domaine de Marchais, situé à quelques kilomètres de Gizy.
En bon prince, Albert 1er emmène, lui-même, la jeune blessée à l’Hôtel-Dieu de Laon.

Journal La Lanterne – Octobre 1908 – Gallica BnF

Ha, ha… Tout ça pour un fait-divers ! Tu ne te fatigues pas beaucoup !

Un fait-divers certes, mais un fait-divers princier !
A demain !

#ChallengeAZ… Uhlands…

Bonjour !
Que nous réserve cette lettre U !…


Aujourd’hui, c’est un mot « terrifiant »…

Tu n’as pas honte de vouloir m’effrayer !

Document Philippe HANYS – Groupe de Uhlands

Le terme uhlan (Ulanen) vient du turc ölgän qui veut dire jeune guerrier. Ces unités de cavalerie légère composée de lanciers forment des régiments dès le 18e siècle en Prusse, en Autriche et en Russie.
Leur mission est la reconnaissance et le renseignement, ainsi ils sont l’avant-garde de l’armée. Leur arrivée annonce donc les prochains combats et les troupes ennemies.
Lors de la guerre de 1870, ils laissent un sentiment de terreur dans la population française. Leur silhouette impressionnante avec leur lance de plus de trois mètres symbolise, comme le casque à pointe, la barbarie guerrière des Allemands.
Dans cet état d’esprit, leur arrivée en 1914, sur les territoires français à la frontière, provoque la terreur des civils renforcée par les témoignages et les rumeurs des massacres et des pillages réels et supposés venant de Belgique.
Les régiments de uhlans disparaissent après la Première Guerre mondiale, leur cheval et leur grande lance ne sont plus adaptés pour la guerre moderne.

Musée municipal de SEDAN
Monographie de Gizy rédigée par Mr Hennequin – Instituteur

On comprend pourquoi la frayeur et la panique se sont emparées des villageois.
Je ne peux m’empêcher de penser à mes G.P et aux heures cauchemardesques qu’ils ont vécues.

Brrr… mon couvercle tremble comme une feuille !

Oui, cela donne des sueurs froides !
A demain !

#ChallengeAZ… Trois cloches..

Bonjour,
Tiens, tu cousines avec Jean-François Nicot !…

Pff… mais, nonJean-François Nicot cousine avec la chanson !
(Note aux moins de 50 ans : Les Trois Cloches est une chanson écrite par Jean Villard dit Gilles, en 1939, et rendue célèbre après la 2GM par Édith Piaf et les Compagnons de la Chanson-Source Wikipédia )
Mon billet parle des cloches de l’église de Gizy !


Durant la Première Guerre Mondiale, l’église est dévalisée et transformée en lazarett. Les allemands s’emparent de Aline-Juliette-Thérèse, Angéline-Fernande-Louise et Charlotte-Marcelle-Victorine, les trois cloches pour les fondre.
Lorsque sonne l’Armistice, le bilan des dommages est titanesque, mais l’entraide est considérable pour aider à reconstruire.

Document Philippe HANYS – Mémoire du clocher de Gizy


Des marraines magnifiques sont désignées pour soutenir les villages picards détruits. Ainsi, Gizy est soutenu par la commune de Montrichard (Loir & Cher)

Document Philippe HANYS – Mémoire de guerre du clocher de Gizy

Le 24 janvier 1922, Gizy commande à Monsieur Blancher – 237, rue Saint-Martin à Paris, trois nouvelles cloches.
Elles sont baptisées le 20 aout 1922 :

Documents Philippe HANYS – Mémoire de guerre du clocher de Gizy

C’est beau, la solidarité… Tu peux me remercier d’être présente à tes côtés !
A demain !

…???…

#MaCuisineAncestrale… La rabote ou rabotte picarde…

Collection personnelle

Bonjour,
Hum, quelle bonne odeur de pommes !


Oh, non… tu es là, même le dimanche !
(note à ceux qui l’ignorent : il s’agit de ma vieille malle qui n’est normalement ouverte que pour le ChallengeAZ et qui cette année a décidé de me coacher
!)

veux tu que je sois ? Je te rappelle que je vis chez toi !
Mais, dis-moi, il n’y a pas d’article à paraître aujourd’hui pour le ChallengeAZ.


Non… mais, je n’ai pas édité le billet de #MaCuisineAncestrale du mois. Je profite du repas dominical pour réaliser une recette facile et rapide en mémoire de mes ancêtres picards.
Pour la circonstance, j’ai fait des rabotes.

Autrefois, elles étaient confectionnées avec les restes de pâte à tartes appelés « talibur » qui se traduit par « galette aux pommes ».

Composition CANVA

Rien de plus simple et quel régal ! J’aime beaucoup cette odeur de cannelle… Un petit avant goût de Noël…

Dommage que je ne puisse pas y goûter !
Bon, ce n’est pas tout ça… mais quand tu auras fini ta dégustation, tu as des billets à écrire car le ChallengeAZ n’est pas terminé.

Mon coach s’énerve… la frustration ne rend pas aimable…
Donc, d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous… Moi, c’est déjà fait !


Sources :
Photo et composition CANVA personnelle
Recette : Les recettes picardes de ma G.M-Louis GILDAS-Editions CPE

#ChallengeAZ… Sépulture…

-Bonjour ! Que vas-tu raconter à la lettre S ?
Sépulture… Mais, qu’est-ce que c’est ?


Je te citerai Stephen King :
« Que la mort est un mystère et la sépulture un secret »

Jules et Octavie, mes G.P, se sont mariés le 10 septembre 1892 à Samoussy. Ils ont eu 13 enfants.

Sur ces treize naissances, leur premier né, Jules Alphonse, arrive au monde,
le 22 avril 1893 à Athies-sous- Laon. Il est décédé, le 08 mai 1893, à 16 jours.

Pendant la période où ils résident à Gizy, ils perdent également une de leur fille.
Emilienne Adeline est née le 26 avril 1898 à Samoussy. Elle décède, à Gizy, à l’âge de 18 ans, le 22 avril 1917, pendant la Première Guerre Mondiale.
Elle est inhumée dans le cimetière le 24 avril, au moment où l’église est transformée en lazarett.
Je ne possède pas son acte de décès car l’année 1917 n’est pas encore en ligne sur le site des archives départementales.
Mais, j’ai son acte de sépulture provenant des Archives Diocésaines de Soissons.

Archives diocésaines Soissons – Gizy – Acte de sépulture Emilienne Adeline MARLY – 1917

L’acte est rédigé par l’Abbé Charpentier, curé de Gizy.
Et il atteste du rituel funéraire et religieux accompagnant l’inhumation d’Emilienne.

– Rien n’est plus injuste que la mort des enfants !
Excuse-moi si je rabats mon couvercle,
Je suis fermée pour cause de tristesse !

A demain !

#ChallengeAZ… Révolution…

Bonjour !
Alors, comme ça… on fait la Révolution ! ça ne va pas
!

Mais si… ça ira, ça ira… Nous remontons le temps jusqu’à la Révolution française !

En 1789, face à une situation politique et financière catastrophique, Louis XVI se voit contraint de convoquer les  États Généraux. Une assemblée des trois ordres – clergé, noblesse et tiers état – qui seuls peuvent décider de la levée de nouveaux impôts et engager la réforme du pays.
Leur ouverture, le 5 mai 1789 à Versailles, marque celle de la Révolution française.

Ce sont 1200 députés qui se massent dans une salle spécialement construite pour l’occasion.
Louis XVI ouvre la séance par un discours dans lequel il rappelle les circonstances qui l’ont conduit à cette convocation et ce qu’il attend des États Généraux.
En roi pacifique, il se déclare « le premier ami de ses peuples ».
Mécontents et conscients des attentes du pays, les députés du Tiers État exigent une constitution qui limite les pouvoirs du roi, détaille les droits du peuple et envisage l’abolition des privilèges du clergé et de la noblesse.

Pendant ce temps dans les campagnes du Laonnois, garde-manger de Paris, le prix du blé est au plus haut et la population ne peut plus se nourrir. Et pourtant les greniers du Laonnois, qui sont aux mains des riches spéculateurs, regorgent de céréales.

Mi mai, les convois de céréales vendus à prix d’or sur Paris sont attaqués et pillés. Les émeutiers imposent aux gros propriétaires (noblesse et clergé)  la vente à un prix juste . 

C’est ainsi qu’à Gizy, le 12 mai 1789, on procède à l’inventaire des greniers, en majorité, propriété du Séminaire de Laon dont le Père supérieur est seigneur de Gizy. 

En parallèle, l’Abbé Joret, curé de Gizy, va dresser la liste commentée des « nécessiteux «  de Gizy .

Document Philippe HANYS – Photo d’une poutre de la charpente de la nef gravée  « 1789 »
  
Document Philippe HANYS – A.D Aisne – Inventaire des greniers à blé de Gizy – Mr Remy et Mouret, signataires du document seront successivement, les futurs maires de Gizy ). Cette lettre est affichée sur la porte de l’église. 
Document Philippe HANYS – A.D Aisne- Lettre et Liste des nécessiteux de Gizy transmises par l’ Abbé Joret -1789 –

JORET FRANCOIS JOSEPH , prêtre curé de Gizy, Doyen du détroit de Bruyère, fils de François JORET, marchand de Vins et Marie Louise COLLARD,  refusa de prêter les divers serments des prêtres à la Révolution auxquels on voulait l’astreindre.

Il signe pour la dernière fois le registre d’état civil de Gizy  le 14 mai 1791 pour le décès de Jean Baptiste Longuet . Le 29 novembre 1791, un décret prescrivait aux ecclésiastiques de se présenter, dans la huitaine, devant la municipalité du lieu de leur domicile et d’y prêter le serment civique dans les termes de l’article 5 du titre II de la Constitution :
« Je jure d’être fidèle à la Nation, à la Loi et au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution du royaume, décrétée par l’Assemblée nationale constituante aux années 1789, 1790 et 1791 »
(décret du 3 septembre 1791. Tit. II, art. 5).

Il fut emprisonné à Laon, après avoir retrouvé sa liberté, il se retira à St Marcel sous Laon, où il rendit des services aux catholiques de la ville.
Il décède à Laon, le 25 janvier 1813. 

(Source Philippe HANYS)


Dis voir, il ne faisait pas bon vivre durant cette période !

La faim est une des causes de cette sinistre période !

La fin justifie les moyens !
A demain !

#ChallengeAZ… Quand Gizy se modernise…

Bonjour !
Modernise… Tiens, je ne connais pas ce mot !


Tu ne peux pas le connaître puisque tu n’es qu’une vieille malle !

Taratata… Je ne suis pas si ancienne… d’ailleurs, il parait que je ne fais pas mon âge !

… ???… Revenons aux transformations qu’a connu Gizy !

Après la première Guerre Mondiale, la fée électricité arrive dans le village en 1926. L’eau courante arrive en 1951 et d’importants travaux de voierie sont réalisés en 1960… c’était hier !
Je réalise que ma grand-mère paternelle, décédée en 1923, n’a jamais connu ni l’électricité et ni l’eau courante dans sa maison. J’avoue être chanceuse d’avoir le confort !

1926 – 1928 – Installation du bureau de Poste – rue de la Gare qui deviendra Rue de la Poste
GIZY -1926- 1928 – Remplacement des poteaux électriques en bois par des poteaux en métal
GIZY – 1928 – Grande rue – Ouverture des commerces
GIZY – Après 1928 – Commerces

Le confort, c’est vite dit ! Peux-tu m’expliquer pourquoi, il fait si noir dans mon habitacle ?

Oh !… Il te suffit de soulever ton couvercle pour y voir clair !
A demain !


Sources :
Philippe HANYS
Mairie de Gizy : gizy.fr

#ChallengeAZ… Pompiers…

Bonjour !
Oh, des pompiers ! J’ai toujours eu un faible pour les soldats du feu !

Aurais-tu un cœur de midinette !
Ceci dit… là où je te rejoins, c’est que les pompiers méritent notre respect !

Gizy possède également son corps de pompiers.
Historiquement, suite à la dissolution de la garde nationale, le gouvernement avait pour objectif d’organiser un service spécialisé dans la lutte contre les incendies et le sauvetage en cas de sinistre. Dans ce cadre, le décret du 29 septembre 1875 a créé des corps communaux de sapeurs-pompiers relevant du ministère de l’intérieur. Ces corps disposaient d’un uniforme spécifique.

Les communes disposant des moyens suffisants pouvaient constituer un corps communal en recrutant des sapeurs-pompiers sous statut militaire. En fonction de leurs effectifs, ces corps pouvaient être classés en tant que subdivision (14 à 50 hommes), compagnie (51 à 250 hommes), ou bataillon (251 à 500 hommes). Dans chaque département, le Conseil général pouvait décider de confier le contrôle du fonctionnement du service des sapeurs-pompiers à un inspecteur nommé par le préfet.

Les recrues s’engageaient pour une durée d’au moins cinq ans. Les officiers étaient nommés par le Président de la République, sur proposition des préfets, tandis que les sous-officiers étaient nommés par le chef de corps. Le décret prévoyait l’emploi de musiciens dans les subdivisions, les compagnies et les bataillons. Des chirurgiens pouvaient également être recrutés dans les compagnies.

Des diplômes d’honneur pouvaient être remis par le ministère de l’intérieur aux sapeurs-pompiers comptant au moins trente années de service, et des médailles étaient prévues pour récompenser les agents les plus méritants.
(Source Wikipédia.fr)

Philippe HANYS – Casque Pompier modèle 1895
Philippe HANYS – Drapeau retrouvé dans le grenier de l’ancienne école
Documents Philippe HANYS – GIZY – 1902 -Mr Quennouelle  (centre de la photo) est  lieutenant des pompiers et maire du village. La photo est prise dans la cour de sa ferme (ferme du prieuré)
Ci-dessous défilé sur la place et manœuvre de la pompe.
Philippe HANYS – Pompiers 1923 – Reconstitution de la brigade après 1919 avec un nouvel équipement

Magnifique !!!
Tiens, j’ai envie de chanter :
 » Qu’est-c’qu’on a fait des tuyaux ?

Des lances et d’la grande échelle !
Qu’est-c’qu’on a fait des tuyaux?
Pas d’panique il nous les faut « …

Tu es incorrigible !
A demain !


#ChallengeAZ… Origines…

Bonjour,
Origines… c’est le titre de ton billet ?
Et bien, j’espère qu’aujourd’hui tes lecteurs ont du temps devant eux !..


Affreuse !
Ce billet a pour but d’expliquer l’origine de Gizy… Rien d’autre !

Rrro… Je plaisante… Allez, nous t’écoutons, enfin, nous te lisons…

Au Moyen Age, les abbayes Laonnoise de St-Vincent de Laon possèdent  des terres à Gizy. En 1079, l’abbé Gérard y fonde un prieuré qui est d’abord cédé à l’abbaye de la Sauve-Majeure près de Bordeaux.
Le 10 mai 1197, une Bulle du Pape Célestin III confirme la donation du Prieuré de Gizy en faveur de l’abbaye de la Sauve-Majeure ( Bordeaux) et le place sous sa protection.
Puis, le prieuré est cédé en 1674 au séminaire de Laon. 

La révolution de 1789 supprime le prieuré et met en vente les propriétés du clergé.

Philippe Hanys m’a transmis un document qui explique très bien l’origine du nom du village, attesté depuis le XIe siècle :

Document Philippe HANYS – GIZY – 2019

C’est un travail très recherché et très instructif !
Dis voir, il n’y a pas que les généablogueurs qui s’intéressent à l’histoire de leur commune !

Oui, c’est vrai ! Je trouve formidable et enrichissant de partager avec des
passionnés !

Donc… tu es heureuse d’échanger avec moi !

Euh… Je te répondrai plus tard, je suis occupée…
A demain !