#ChallengeAZ… Z comme Zaletti…

Notre voyage dans la cuisine des ancêtres s’achève comme il a commencé… en Italie !

J’ai eu la chance de me rendre plusieurs fois à Venise, la Sérénissime… notamment pendant son carnaval.

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Une tradition qui se perpétue depuis le Moyen Age. La fête commence dix jours avant le mercredi des Cendres et s’achève le Mardi Gras.

Son but original était d’abolir les contraintes sociales, le riche devenait pauvre et vice versa… Les masques et les costumes permettaient une certaine liberté et la population pouvait transgresser les règles sans se faire reconnaître.
Durant l’occupation des troupes du Directoire, Napoléon Bonaparte interdit le carnaval ce qui déplut aux vénitiens. Quelques temps après, les autrichiens le réhabilitèrent.
Tombé en désuétude un certain temps, le carnaval a retrouvé son éclat depuis les années 1980 et est devenu un évènement touristique majeur.

Pendant le carnaval, la tradition veut que l’on mange des « zaletti » ou « zaeti ».
Créés au XVIIe siècle et initialement appelés « gialletti » à cause de leur couleur due à la farine de maïs… Gialletti a donné zaletti !

Ingrédients pour 30/35 Biscuits :
200 g de farine + 200 g de farine de maïs – 150 g de sucre – 150 g de beurre – 4 jaunes d’œufs – 100 g de raisins secs – Le zeste d’un demi-citron – Une pincée de sel – Un petit verre de Grappa ou de Rhum

Faites trempez les raisins dans la grappa ou le rhum
Coupez le beurre en petits morceaux
Dans une jatte, battez les jaunes d’œufs avec le sucre
Ajoutez peu à peu les farines mélangées, le sel, le zeste de citron, le beurre
Travaillez la pâte énergiquement et ajoutez les raisins ramollis
Formez un boudin de 5 à 6 cm de diamètre
Placez au frais pendant 30 mn
Découpez- le en tranches d’un demi-centimètre
Donnez une forme de losange ou allongez tout simplement
Disposez les biscuits sur une plaque de cuisson
Mettez à cuire dans un four chauffé à 180° :
– 10 mn pour obtenir des biscuits friables et jaunes
– jusqu’à 20 mn pour des biscuits plus secs et ambrés,
selon vos goûts.

Ces petits biscuits se conservent plusieurs jours dans une boite en métal.

 

Sources :
Sites : Wikipédia.org – lacuisineitalienne.fr
Photo : Collection personnelle

 

 

 

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… Y comme Yod Kerc’h…

Après la diète imposée par la lettre X, je me rattrape avec la lettre Y…
Cependant, trouver une recette ancestrale commençant par Y s’est révélé être aussi un défi….  Mais, la langue bretonne et mes ancêtres armoricains m’ont aidée !

Le second défi a été de réaliser ce plat !

Le Yod Kerc’h est une bouillie d’avoine roborative et énergétique, normalement salée, qui se mange délayée dans du lait ribot (lait fermenté et aigre) et autrefois consommée en Basse Bretagne, particulièrement dans le Léon, par les plus pauvres.

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Jadis, elle était préparée à partir d’avoine grillée et moulue.
Le mélange « avoine et son » était mis à tremper la veille.
Au matin, le son étant remonté à la surface, il était retiré et donné en nourriture aux cochons.
La farine était égouttée avant d’être mélangée à du lait ribot ou à de l’eau afin d’obtenir la consistance désirée.
La bouillie était ensuite cuite dans un chaudron pendant une bonne heure et touillée avec un bâton appelé baz-yod (bâton à bouillie)
La dégustation se faisait à même le chaudron, chacun creusant son propre puits pour y  faire fondre un morceau de beurre.
Le jour suivant, la bouillie refroidie et solidifiée était coupée en tranches ou en morceaux et était frite dans une poêle.

Aujourd’hui, on utilise de la « crème d’avoine » prête à l’emploi.

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J’en ai donc acheté  lors d’un week-end passé en Bretagne !

Voici la recette telle que mentionnée sur le paquet. J’ai adapté les quantités car j’ai été la seule à goûter la recette, allez savoir pourquoi… 😉

Ingrédients pour 4 : 250 g farine d’avoine – Un litre de liquide (lait ou eau) – Beurre – Sel ou sucre

Délayez la farine avec le liquide dans une casserole à fond épais
Laissez épaissir en remuant constamment pour éviter les grumeaux
Couvrez et laissez mijoter pendant une demi-heure sur feu doux.
A la fin de la cuisson, salez ou sucrez, à votre convenance.
Ajoutez du beurre cru.
A déguster avec une bolée de cidre ou du lait ribot.

En toute honnêteté, je vous avoue que ce n’est pas le meilleur met que j’ai goûté, bien qu’il soit nourrissant et rassasiant.
Mais, bizarrement, c’est sans doute la recette qui m’a le plus émue, non par la saveur, mais par ce qu’elle m’a enseignée : j’ai touché du bout des doigts, plus exactement du bout de la langue… ce que mes ancêtres, humbles gens, mangeaient au quotidien !

Ailleurs, on trouve des recettes similaires : en Corse, avec la « pulenda » réalisée avec de la farine de châtaignes ou en Italie, avec la « polenta » réalisée avec de la farine de maïs.

 

 

Sources :
Sites et image : Wikipédia.org –  Keldélice.com
Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

#ChallengeAZ… W comme Waterzoï…

Le waterzoï est un plat belge provenant de Gand.
Son nom signifie « eau qui bout » en flamand.
Ce plat a franchi les frontières pour devenir un incontournable de la cuisine du Nord de la France.

A l’origine, plat de pauvres, il était confectionné avec des poissons d’eau douce, des légumes et du riz.
Lorsque les villes se sont industrialisées, la bourgeoisie s’est emparée de la recette mais a voulu se démarquer en substituant le poulet au poisson.
Ironie du sort, le poisson produit bon marché hier est devenu aujourd’hui coûteux et inversement pour le poulet.

Pour le Challenge, je vous propose un waterzoï au poulet :

Ingrédients pour 4/6 pers. : Un poulet fermier de 1,5 kg – 1 litre de bouillon de volaille – 3 blancs de poireaux – 2 branches de céleri – 2 oignons – Quelques brins de persil – 80 g de beurre – 2 jaunes d’œufs – 2 cuillères à soupe de crème fraîche – le jus d’un demi-citron – sel & poivre.

Plongez le poulet dans le bouillon de volaille et faites frémir pendant 30 mn – Au bout de ce temps, sortez le poulet et découpez-le en morceaux –
Epluchez les légumes et émincez les
Faites fondre 40 g de beurre dans une cocotte. Ajoutez le persil et la julienne de légumes – Salez & poivrez – Laisser cuire 20 mn à feu doux
Puis, déposez les morceaux de poulet sur les légumes et mouillez avec le bouillon jusqu’à hauteur – Laissez mijotez encore 30 mn.
Passé ce temps, sortez les morceaux de poulet –
Délayez les jaunes d’œufs avec la crème fraîche et le jus du demi citron. Ajoutez au bouillon et laisser chauffer 5 mn sans faire bouillir
Rectifiez l’assaisonnement si nécessaire et remettez les morceaux de poulet dans le bouillon crémé
Servez avec des tartines de pain grillé et beurrées avec le reste de beurre ou des pommes de terre vapeur.

Je ne connaissais pas ce plat qui est une belle découverte ! On peut le comparer à une blanquette de volaille ou à une poule au pot.

 

 

Sources :  sites Wikipédia – stjosse.irisnet.be
Le petit Larousse des saveurs des régions de France
Image : Collection personnelle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… T comme Tarte au Maroilles…

Avec le lettre T, nous revenons en Picardie…

* »Si tout l’monde y savot comme ch’est bon l’cuisine de ch’nord, i kérottent edsus comme des mouques. »

Dans cette région, il existe un fromage à l’odeur caractéristique et à la saveur corsée… Oui, je veux parler du maroilles ou marolles !

Le maroilles est dérivé d’un autre fromage appelé craquegnon, fabriqué au VIIe siècle par les moines de l’Abbaye de Maroilles. En 960, à la demande d’Enguerrand, Evêque de Cambrai, le fromage fut affiné plus longuement et pris le nom de maroilles.
Il était un des produits dus par les paysans au titre de la Dîme.

Suivez-moi dans mon petit estaminet (auberge)…
Installez-vous confortablement pour déguster la fameuse, la goûteuse, l’odorante tarte au maroilles :

Ingrédients pour 4 personnes : 10 g de levure de boulanger ou un demi sachet de levure déshydratée – 15 cl de lait tiède – 200 g de farine – 1 œuf – 40 g de beurre fondu – 1/4 de maroilles (180g environ) – sel et poivre –

Préparez la pâte : délayez la levure dans le lait tiède – Tamisez la farine dans une jatte – Creusez un puits au centre – Ajoutez l’œuf, le beurre fondu, le lait avec la levure et une pincée de sel – Mélangez le tout au fouet jusqu’à obtenir une pâte homogène mais collante
Beurrez un moule à tarte (diamètre 26cm) et versez la pâte en l’étalant et en l’égalisant à l’aide d’une spatule – Couvrez d’un linge et laissez lever 1h  à température ambiante –
Préchauffez le four à 200° (Th. 6/7)
Coupez le maroilles en tranche – Quand la pâte est levée, déposez les tranches de fromage dessus –
Poivrez légèrement
Enfournez et laissez cuire pendant 20 à 25 mn
Servez avec une salade verte.

Voilà une recette au caractère très affirmé que je vous recommande !

 

*Traduction : « Si tous savaient comme la cuisine du nord est savoureuse, ils tomberaient comme des mouches. » S. Seuron

Sources :
Sites : Wikipédia.org – Le Messager.fr
Recette : Le petit Larousse des saveurs des régions de France
Image : Collection personnelle

 

#ChallengeAZ… R comme Rissoles de Coucy…

 

Autrefois, nos ancêtres appréciaient et entretenaient les légendes et, certaines remontant au Moyen Age perdurent toujours.

Ainsi, en Picardie, dans le village de Coucy le Château, la fête des rissoles a lieu tous les ans sous l’égide d’une confrérie :

Cette fête rend hommage aux Sires de Coucy dont l’un d’entres eux, Enguerrand II, terrassa une bête féroce ressemblant à un lion. Ce monstre terrorisait les habitants de la contrée. La victoire du chevalier engendra des fêtes et des réjouissances et pour le remercier, on imagina une cérémonie des plus bizarres qui se renouvelait trois fois par an et qui durait encore peu de temps avant la Révolution…
Ainsi, les jours de Pâques, de Pentecôte et de Noël, l’abbé de Nogent (on ne sait pas pourquoi cet abbé plutôt qu’un autre se trouva désigné à cet effet) entrait le matin à Coucy, par la porte de Laon, ayant un fouet à la main et monté sur un cheval isabelle dont la queue et les oreilles étaient coupées. Il avait devant la poitrine un semoir de toile blanche rempli de blé et un panier débordant de rissoles. Il était suivi d’un chien roux, privé de la queue et des oreilles, et au cou duquel se balançait ridiculement, une rissole. L’abbé, ainsi équipé, s’avançait jusqu’au pied du donjon, où, au claquement de son fouet, il faisait trois fois le tour d’un lion de pierre accroupi sur nue dalle supportée par trois autres lions couchés ; et s’il ne manquait rien à son accoutrement, il était admis à présenter ses hommages. Il descendait de cheval, mettait un genou en terre et embrassait le grand lion. Le sire de Coucy s’emparait ensuite des rissoles, les distribuait à la foule et scellait l’acte d’hommage avec un cachet spécial représentant un abbé mitré et crossé dont les extrémités du corps se terminaient en pied de bouc…

Cette histoire divisa les historiens : vraie pour certains, affabulation pour d’autres…

Et si, aujourd’hui, il n’y a plus de monstre rodant dans la forêt de Coucy, les rissoles sont toujours emblématiques de la cuisine picarde :

Ingrédients pour 4 : Une pâte feuilletée – 200 g viande de porc – 200 g de viande de veau – 2 oignons – 3 gousses d’ail – Sel & poivre – Un jaune d’œuf

Abaissez la pâte feuilletée
Découpez 4 grands ronds de pâte à l’aide d’un emporte-pièce
Hachez les viandes avec une grille moyenne
Salez – poivrez
Ajoutez les oignons et l’ail finement émincés
Malaxez
Faites revenir la préparation dans une poêle, 5 mn à feu doux
Préchauffez le four à 200°
Déposez la farce au centre de chaque rond de pâte
Mouillez les bords avec de l’eau et repliez en deux pour former un chausson
Dorez  avec le jaune d’œuf dilué dans un peu d’eau
Enfournez pendant une vingtaine de minutes jusqu’à ce que les rissoles soient bien dorées.
Servez bien chaud.

Les rissoles peuvent se cuire dans une huile de friture. En fin de cuisson, éliminez l’excès d’huile sur du papier absorbant.

 

A dévorer comme un lion… !

 

 

Sources : http://barisis.free.fr/castelaisne/Ulauss.PDF – www.cuisinealafrancaise.com
Photos : Collection Personnelle

 

 

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… Q comme Quatre-quarts…

 

 

Aujourd’hui,  petit retour au pays des Menhirs et du Chouchen… pour déguster une spécialité connue de tous : le quatre-quarts.

Il est mentionné pour la première fois en 1893. Il est ainsi nommé car quatre ingrédients sont utilisés, en quantité égale, pour sa réalisation : des œufs, du beurre, du sucre et de la farine.
Jadis, en Bretagne, il était le dessert dominical par excellence.

Ce gâteau me rappelle l’enfance et ses fameux « 4 heures ».

Alors, je n’y vais pas par quatre chemins pour vous livrer la recette :

Ingrédients : 4 œufs pesés avec leur coquille  – farine : même poids que les œufs – sucre : même poids que les œufs – beurre (salé) : même poids que les œufs – un sachet de levure chimique –

Préchauffez le four à 180° (Th.6)
Faites fondre le beurre dans une casserole ou au micro-onde. Laissez refroidir.
Dans une jatte, battez les œufs avec le sucre au fouet électrique pendant 5 mn. Le mélange doit blanchir et doubler de volume.
Mélangez la farine et la levure.
Versez en pluie dans le mélange œufs /sucre en continuant à battre.
Ajoutez le beurre fondu en continuant à mélanger.
Versez la préparation dans un moule à cake préalablement beurré et fariné (sauf si vous utilisez un moule en silicone)
Enfournez pendant 50 mn. Vérifiez la cuisson en piquant le gâteau avec une lame de couteau qui doit ressortir sèche

Si le gâteau colore trop vite, recouvrez le moule d’une feuille de papier d’aluminium.

Laissez refroidir avant de démouler sur une grille.

Je ne sais pas pour vous… Pour ma part, j’aime compter jusqu’à quatre ! Un vrai régal !

 

 

Sources : Dictionnaire Historique de la Gastronomie – L’histoire à la casserole – Henri Pagaillem – Editions Télémaque
Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

#ChallengeAZ… P comme Pachade…

En Haute-Loire, du côté de Brioude, la pachade est une crêpe rustique et épaisse semblable à une omelette et cuite sur ses deux faces. Elle peut être salée ou sucrée.
Dans le Cantal, on la nomme « farinette ».

Ce plat populaire auvergnat semble exister depuis la fin du 19e siècle. Il se dégustait surtout en période de Carême, nature ou, pour les plus aisés, avec du sucre et de la  confiture.
Avec le temps, la recette s’est agrémentée d’ingrédients tels que échalotes, oignons, fines herbes, champignons, fromages, pommes de terre râpées, etc. ou dans la version sucrée de fruits de saisons (pommes, pruneaux… )

Jadis, la pachade était un des plats récurents de l’alimentation  dans les campagnes auvergnates . Nos ancêtres la consommait le matin, lors du casse-croûte, entre autres mets. Puis, aux beaux jours, lors de la collation de fin d’après-midi lorsque les paysans travaillaient dans les champs toute la journée.

Pour la version salée, j’ai réalisé une pachade aux pommes de terre :

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Ingrédients pour 4 : 700 g de pommes de terre, 2 œufs, sel & poivre, beurre.

Epluchez les pommes de terre. Lavez-les.
Râpez-les avec une grille moyenne.
Egouttez en pressant entre vos mains sans rincer.
Dans une jatte, mélangez les pommes de terre râpées avec deux œufs entiers –
Salez & poivrez
Personnellement, j’ajoute une cuillère à soupe de crème fraîche (mon côté normand ! )
Faites fondre une noix de beurre dans une poêle.
Versez-y la préparation. Etalez et aplatissez de façon régulière.
Couvrez et faîtes cuire à feu moyen pendant une dizaine de minutes.
Passé ce temps, retournez la pachade en utilisant un plat et glissez-la à nouveau dans la poêle pour cuire la seconde face.
Couvrez et laissez cuire encore une dizaine de minutes.
Les deux côtés de la pachade doivent être bien dorés.

Servez nature avec une salade verte, ou bien accompagnée de charcuterie.

Vous pouvez également agrémenter la préparation selon votre inspiration !

Dans le Sud, on appelle cette recette : crique ou paillasson.

Et pour la version sucrée, j’ai réalisé une pachade aux pommes :

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Ingrédients pour 2/3 : 4 œufs, 4 cuillères à soupe de farine, 3 cuillères à soupe de sucre en poudre , une pincée de sel, 20 cl de lait, une belle pomme.

Dans une jatte, battez les œufs.
Ajoutez le sel, le sucre, la farine tamisée et le lait au fur et à mesure afin d’obtenir une pâte à crêpe.
Epluchez une pomme et coupez la en lamelles
Incorporez à la pâte.
Faites fondre une noix de beurre dans une poêle
Versez le mélange –
Laissez prendre et dorer comme une crêpe.
Retournez la pachade à l’aide d’un plat ou pour les audacieux, faites-la sauter !
Faites cuire l’autre côté.

Servez chaud.

Voilà deux recettes simples qui raviront petits et grands gourmands !

 

 

 

Sources :  Sites Wikipédia – Keldélice.com – Escoutoux.net
Images : Collection personnelle

 

 

 

 

#ChallengeAZ… N comme Navettes provençales…

La chandeleur ou fête des lumières est célébrée tous les 2 février.
Cette fête aurait été instituée par le Pape Gélase 1er et pour l’occasion, on défilait en procession en portant des chandelles.
Gélase 1er faisait, également, distribuer des crêpes aux pèlerins arrivant à Rome ce jour-là.

Demandant peu d’ingrédients, les crêpes symbolisaient le disque solaire et le retour de la lumière.
C’est ainsi que la tradition des crêpes a perduré…
Mais en Provence, on fête la Chandeleur en mangeant des navettes.

Les navettes provençales sont des biscuits qui se consomment nature ou aromatisés à la fleur d’oranger ou au citron.

Plusieurs légendes en seraient à l’origine, entre autres qu’il y a plus de deux mille ans, une petite embarcation se serait échouée sur les côtes provençales avec à son bord les Saintes Maries.
C’est pour leur rendre hommage qu’en 1781, un certain Monsieur Aveyrous créa la navette en lui donnant la forme d’une barque.

Et depuis la fin du XVIIIe siècle, tous les 2 février, les marseillais dégustent des navettes bénies par l’Archevêque de la ville près de l’Abbaye Saint-Victor.
Censées porter chance, elles s’achètent par lot de 12, ce nombre symbolisant les mois de l’année. Autrefois, elles protégeaient aussi les maisons, du feu et de la foudre.

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Pour confectionner des navettes, il faut :

Ingrédients pour 25 biscuits : 250 g de farine – 100 g de sucre cristallisé – 25 g de beurre ramolli en pommade – Une pincée de sel – Eau de fleur d’oranger – Deux œufs + un jaune –

Dans une jatte, mélangez le sucre avec le beurre ramolli et les deux œufs
Incorporez peu à peu la farine et le sel, puis l’eau de fleur d’oranger
Travaillez le mélange pour obtenir une pâte homogène et lisse
Divisez la pâte en quatre et formez des boudins
Découpez les boudins en tranches et donnez une forme ovoïde
Déposez les navettes sur une plaque de cuisson
Laissez reposer dans un endroit tempéré pendant deux heures
Passé ce temps, préchauffez le four à 180°
Dorez les navettes avec le jaune d’œuf délayé avec un peu d’eau
Enfournez pendant 20 mn

Les navettes sont cuites quand elles sont dorées.

Alors, pour la prochaine Chandeleur, que ferez-vous des crêpes ou des navettes ?

Moi, je ferai les deux !

 

Sources :
Site : Wikipédia.org – www.cusinealafrancaise.com
Image : Les marchandes de navettes – Wikipédia.org
Photo :Collection personnelle

#ChallengeAZ… M comme Milliard…

Ah, si j’étais riche…

Et non, je ne vais pas vous délivrer la recette pour le devenir !

Car avec la lettre M, il n’est pas question d’argent… mais de cerises.

Le milliard est en une déclinaison du clafoutis, version auvergnate !

Il est également appelé : millard, millas, millat, mias, tuillard… Autant de variantes pour un même dessert dont la recette change d’un village à un autre et qui autrefois, était cuit sur des feuilles de chou.

Alors, êtes vous prêts pour gagner préparer un milliard :

Ingrédients pour 4 : 750 g de cerises noires, 3 œufs, 150 g farine, 100 g de sucre, 30 g beurre, un grand verre de lait, sucre vanillé, une pincée de sel

Lavez, séchez, équeutez les cerises, ne pas les dénoyauter
Beurrez un plat à gratin à haut bord 
Versez les cerises dans le plat sur plusieurs rangs
Dans une jatte : versez la farine, le sucre,
Faites une fontaine
Ajoutez les œufs et le sel
Mélangez et versez le lait pour délayer le tout
Versez sur les cerises pour les recouvrir
Ajoutez le beurre coupé en morceaux
Placez le plat dans un four préalablement chauffé à 180° (Th.6/7)
Laissez cuire pendant 30/40 mn
Saupoudrez le sucre vanillé à la sortie du four
Dégustez chaud ou tiède

Notre chère Margaridou écrit : « Les enfants adorent le milliard, qui leur barbouille les lèvres et leur fait des moustaches, c’est un plat familial, honnête, mais qui n’est pas aimé des personnes qui ne savent pas où elles doivent ranger leurs noyaux dans leur assiette. Il est fait pour les gens adroits. »
CQFD…

 

Sources : Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne. Suzanne Robaglia
Photo : Collection personnelle

 

 

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… L comme Lentille verte du Puy-en-Velay…

La lentille verte du Puy-en-Velay a traversé les époques et s’est forgée une belle notoriété.
Cette légumineuse bénéficie d’une appellation d’origine contrôlée depuis 1996 et d’une appellation d’origine protégée depuis 2008. Elle est produite dans une zone délimitée et sa culture est restée traditionnelle, sans recours aux produits chimiques et à l’irrigation

La lentille est originaire du bassin méditerranéen et fut l’une des premières légumineuses a être domestiquée probablement depuis l’Antiquité.

La Genèse raconte qu’un jour, Esaü, fils d’Isaac et de Rebecca, revint d’une partie de chasse très affamé et qu’il vendit son droit d’ainesse à son jumeau, Jacob, contre un plat de lentilles…

En Arverne, la lentille est attestée depuis 1643 dans la ville du Puy-en-Velay où elle aurait été apportée par les légionnaires romains lors de la conquête de la Gaulle…

Autrefois appelée le caviar des pauvres, elle est, aujourd’hui, inscrite aux menus des grands Chefs.
En Auvergne, elle se déguste traditionnellement en salade ou avec le petit salé.
Mais en hommage aux ancêtres brivadois, je vous propose une recette de lentilles vertes accompagnées de saumon.

Jadis, Brioude était considérée comme la capitale du saumon avant que ce poisson ne disparaisse de l’Allier et de l’Allagnon.

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Ingrédients pour 4 : 200 g de lentilles vertes du Puy – 4 tranches de saumon – 2 carottes – deux échalotes – un bouquet garni – sel & poivre – huile d’olive

Epluchez les échalotes et les carottes – Emincez
Rincez les lentilles – Versez dans une grande casserole
Ajoutez les échalotes, les carottes et le bouquet garni
Couvrez avec de l’eau froide – Poivrez mais salez qu’en fin de cuisson pour éviter que les lentilles ne durcissent
Laisser cuire pendant 20/30 mn
Saisir les tranches de saumon à l’unilatéral (côté peau) dans une poêle pendant quelques minutes.
Retournez côté chair en fin de cuisson – Salez & poivrez
Egouttez les lentilles – Rectifiez l’assaisonnement si nécessaire
Servez le tout arrosé d’un filet d’huile d’olive et parsemé de persil frais.

Voilà une recette du terroir simple et diététique !

 

Sources : Site Wikipédia – http://www.legume-sec.com/lentilles/un-brin-dhistoire/
Images : Une belle pêche au saumon site :  http://cpauvergne.over-blog.com/tag/Brioude/
Photo : Collection personnelle