2 – ChallengeAZ- Lettre B

 

B comme badestamier :

Parmi mes ancêtres, certains pratiquaient des métiers aujourd’hui disparus.
Ainsi, j’ai trouvé un badestamier… Il exerçait à Mondeville, près de Caen en 1826 (à la lecture de son acte de mariage).

Le badestamier ou bas-d’estamier était le bonnetier-fabricant de bas tricotés d’estame ou estaim, nom donné à un fil très retors de laine peignée à chaud et filée à la quenouille.
Ce genre de bas, qui avait remplacé les chausses des hommes, coûtait assez cher et était porté par les classes aisées…

Les badestamiers étaient particulièrement nombreux en Picardie et en Haute-Normandie, en ville et à la campagne. Plusieurs milliers d’entre eux travaillaient à domicile pour le compte de petites entreprises.

L’art du tricot fut inventé au XVe siècle. Les premiers bas fabriqués de cette manière furent, dit-on, portés par Henri II aux noces de sa sœur avec le Duc de Savoie.

On ignore le nom de l’inventeur du premier métier à fabriquer les bas ; la France et l’Angleterre se disputant ce privilège. Quoi qu’il en soit, cette industrie se développa d’abord en Angleterre. Puis un français : Henri Hindes importa, en 1656, le premier métier à tisser les bas.

Au XIXe siècle, la profession révolutionnée par l’introduction des métiers mécaniques, prit progressivement le nom de bonnetier. Les bas au métier, à la différence des bas tricotés, avaient besoin d’être cousus par derrière. Le badestamier utilisait, dès 1857, des métiers circulaires permettant de fabriquer des bas sans couture.

Sources :
L’Encyclopédie universelle de Dupiney de Vorepierre » 1857, Paris
A.D Calvados – Mondeville

4 réflexions sur « 2 – ChallengeAZ- Lettre B »

  1. J’ai, pour ma part, rencontré au détour d’un acte de mariage un témoin qui était « tireur d’étain ». Renseignements pris (voir le site « Les Métiers de nos Ancêtres »), il s’agit d’un ouvrier qui fabrique de la laine cardée appelée estame, estaing ou étain. Le fournisseur des badestamiers, en quelque sorte. C’était à Château-Gontier en 1786.

  2. Très intéressant Evelyne et… j’ai appris encore un mot ! Pour ma part, vers la fin de mon alphabet,,je m’intéresserai aux « successeurs » des bademastiers, les bonnetiers. Bonne semaine.

    1. Merci Odile, ces métiers disparus sont intéressants à découvrir et nous apprend énormément sur nos ancêtres.
      Je vous souhaite un bon challenge AZ. Au plaisir de vous lire.
      Evelyne

Répondre à Evelyne Achon Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.