Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.

C’est un terrible drame qui se trame pour ce #RDVAncestral…
Nous sommes le 31 août 1793 à Pargny-Filain, un village axonais de 265 âmes.
L’été est caniculaire et sec… Il fait 38°4 à Paris.
Malgré la chaleur, chacun vaque à ses occupations.
J’accompagne Claude BRASSELET, un des fils de mes Sosa 152 et 153, Claude & Marie Catherine BOCASSIN, mener ses bêtes paitrent en dehors du village.
Les heures s’égrènent lentement sous la chappe de plomb lorsque tout à coup, nous entendons résonner les cloches… c’est le tocsin qui retentit !
Nous abandonnons les animaux et courrons à travers champs. Lorsque nous arrivons aux abords du village, des flammes montent vers le ciel ! Le village est en feu.
Les habitants courent dans tous les sens à la recherche d’eau… On évacue les maisons… on libère les animaux… On crie… C’est la panique générale !
Claude, lui, ne pense qu’à une chose : retrouver sa femme au milieu de cet affolement.
Gabrielle FRETON et lui sont mariés depuis trente ans. Et ce matin, comme tous les autres matins, il a laissé Gabrielle seule effectuer ses tâches ménagères.
Le temps presse… les maisons brûlent les unes après les autres, la fumée intoxique, pique les yeux et les gorges.
Claude a beau cherché et appelé… il ne trouve pas Gabrielle.
La fin du jour arrive puis, la nuit s’installe… Le désespoir envahit Claude… Gabrielle a bel et bien disparu ! Le coeur serré, je le rassure comme je peux.
Le 1er septembre, au petit matin, les villageois désemparés constatent les dégâts : 63 maisons dont 50 habitées et des bâtiments annexes se sont consumés.
Accompagné de son fils et de ses voisins, Claude arrive devant son habitation entièrement détruite. Là, c’est la consternation !
Au milieu, des cendres et des fumeroles, Gabrielle est allongée sur le sol, son corps brûlé vif et presque entièrement calciné.
Gabrielle et Marie Suzanne GENOUILLE, une voisine, sont les victimes de cette tragédie.


Gabrielle avait 58 ans. Elle fait partie de ma parentèle et sa mort ainsi détaillée m’a bouleversée.
Nos découvertes généalogiques sont parfois effrayantes, implacables et
cruelles, n’est-ce pas !
Sources :
AD AISNE PARGNY-FILAIN 5Mi0265 – 1793 1812 Vue 15 et 16
Image Pixabay
Météo : Prevision-meteo.ch/almanach/1793