Ma lignée cognatique….

En ce jour de Fête de Mères et comme d’autres généablogueurs, je suis partie à la recherche de cette lignée qui compte, actuellement, douze générations… auxquelles s’ajoutent deux autres générations avec ma fille et ma petite-fille.

Mon ascendance cognatique est normande et concentrée principalement à May sur Orne et à Laize la Ville (14), petites bourgades situées au sud de Caen :

Sosa 1 : Evelyne

Sosa 3 : Marie Augustine Victorine BERTHAULT

° 1916  + 1990

Sosa 7 : Louise Marie Elisabeth MORIN 

° 3/01/1887 May S/Orne (14 ) + 9/01/1937 Caen (14)

Elle fut  journalière et épousa, à 20 ans, Jean Victor Albert BERTHAULT journalier mineur, le 15/01/1907. Ils eurent quatre enfants (2 garçons & 2 filles). Jean & Louise abandonnèrent, au moins, trois de leurs enfants en 1918. Louise décéda à l’âge de 50 ans.

Sosa 15 : Zéphirine Pauline FOUQUES

° 12/09/1869 May S/Orne (14)  + 12/11/1898 May s/Orne

Zéphirine fut  journalière et épousa à 19 ans, François-Marie MORIN, carrier, le 16/02/1889, à May s/Orne. Ils eurent deux enfants. François décéda le 28/02/1895 à 31 ans. Zéphirine se remaria  le 28/11/1896 avec Charles Adolphe POISSON. Ensemble, ils eurent une fille. Zéphirine disparut à l’âge de 29 ans.

Sosa 31 : Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE

                         ° 20/03/1850 May S/Orne + ?

Maria, dentellière, se maria le 28/02/1869 avec Ferdinand Alphonse Henri FOUQUES, carrier. Elle avait 18 ans, lui 19 ans. Zéphirine, leur fille ainée, fut légitimée lors du mariage. Ils eurent cinq autres enfants. Ferdinand mourut le 5/03/1885, à 35 ans.

Maria, veuve, mit au monde une fille le 6/11/1886, née de père inconnu. L’enfant décéda le 13/01/1887.

Maria se remaria le 26/08/1903, à 53 ans avec Auguste Honoré LE BOUCHER.

Sosa 63 : Victoire LAQUAINE

° 18/07/1825 May s/Orne + 16/04/1859 May S/Orne

Victoire, ménagère,  épousa le 15/10/1843, à 18 ans, François Exupère JEANNE, carrier. Ils eurent 4 enfants. Victoire décéda à 33 ans.

Sosa 127 : Marie-Anne ORESME

° 29 Nivôse An 7 (18/01/1799) Laize La Ville (14) + 29/07/1852 May s/Orne

Marie Anne épousa, le 25/11/1820 à 21 ans, Georges LAQUAINE, domestique de haras. Ils eurent, au moins deux filles.  Marie-Anne mourut à 53 ans.

Sosa 255 : Marie Jeanne Marguerite PAUGER

° 17/06/1764 Laize la Ville + 24/05/1853 May S/Orne

Marie Jeanne épousa, le 14/09/1798, Charles ORESME. De leur union naquit Marie Anne. Marie Jeanne décéda à 88 ans

Sosa 511 : Marie Marguerite FILLEUL  

° 12/6/1733 Laize la Ville + 23/04/1768 Laize la Ville

Marie Marguerite épousa Jean-Louis PAUGER, le 19/01/1758. Ils eurent quatre enfants. Marie Marguerite décéda à 34 ans.

Sosa 1023 : Marguerite PAUGER

° 3/09/1702 Laize la Ville + 31/12/1752 Laize la Ville

Marguerite épousa Charles FILLEUL, le 5/03/1726. Ensemble, ils eurent 8 enfants. Après le décès de Charles, elle épousa en secondes noces, Philippe PAGNY, le 26/01/1743. Marguerite disparut à 50 ans.

Sosa 2047 : Marie LOISEL

Marie épousa Jean PAUGER, le 12/08/1697, à Amayé S/Orne. Ils eurent au moins deux enfants.

Sosa 4095 : Catherine GUESDON

Mariée à Julien LOISEL

 Je suis fière de rendre hommage à ces mères. Et si au départ, remonter ma lignée matrilinéaire était un défi, être ainsi arrivée à la 12e génération a, également, permis de rendre à ma Maman une légitimité qu’elle n’a pas eu dans sa vie !

Sources : A.D Calvados
Image : « Caen jardin des plantes sophora » par Roi.dagobert — .

Le Soleil a rendez-vous avec la Lune…

Vendredi 20 mars, le Soleil a rendez-vous avec la Lune…

Ce sera la neuvième éclipse totale du XXIe siècle, mais le onzième passage de l’ombre de la Lune sur la Terre. En France, le Soleil sera couvert partiellement entre 8:00 et 11:00 du matin. Le degré d’obscurité sera d’environ 75 %.

Sur terre,  une autre attraction se produira le lendemain, 21 mars : la marée du siècle avec un coefficient de 119. Dans la Baie du Mont St-Michel, le marnage (différence de hauteur d’eau entre basse et haute mer) sera de 14 mètres, soit la hauteur d’un immeuble de 4 étages.

Merci, Madame la Lune… pour le Spectacle !

Nos ancêtres ont, également, observé des éclipses totales ou partielles du Soleil les 3 juin 1239, 16 juillet 1330, 8 mai 1491, 8 juin 1499, 3 mai 1715, 22 décembre 1870, etc…

Ces manifestations astronomiques naturelles effrayèrent longtemps les hommes. Depuis la fin du XVIIe siècle, on sait prévoir ces choses et on sait les expliquer scientifiquement. Et si la frayeur a disparu ; l’inquiètude est, toutefois, demeurée longtemps dans l’inconscient collectif.

Je me souviens de l’éclipse solaire du 11 août 1999, où par une belle journée estivale : la luminosité a baissé, la température a chuté de quelques degrés et les oiseaux se sont arrêtés de chanter … Le phénomène a créé une étrange ambiance et j’avoue avoir ressenti quelques frissons !

Aujourd’hui, ces phénomènes suscitent toujours notre curiosité et nous ravissent également.

Et vous, les appréciez-vous  ?

 

 

Sources et image : Wikipédia

 

 

#RDVAncestral : Une capsule temporelle…

Dans ma grand’ malle aux ancêtres, j’ai découvert une lettre virtuelle… Rien qu’un simple parchemin jauni par le temps et rédigé il y a 270 ans :

Moi, Antoine MARLY, suis votre aïeul. J’ai 52ans et j’arrive au crépuscule de ma vie. J’habite à Erlon, un petit village de l’Aisne, où je suis né le 22 décembre 1692. 

Notre paroisse se situe à environ *5 lieues de Laon.

Comme mon père qui s’appelle aussi Anthoine, je suis charpentier.

J’exerce également la fonction de greffier de la paroisse. Je transcris les actes de baptême, de mariage et de sépulture sur le registre. Je signe les actes en tant que témoin car ici les gens, pour la plupart, ne savent ni lire ni écrire et de plus, les villageois ne parlent que le patois picard.

Avec ma famille, nous habitons une chaumière basse  au toit moussu bâtie en torchis comme la plupart des maisons du village.

Je me suis marié trois fois. Je suis veuf deux fois. De mes trois unions, j’ai 12 enfants (7 filles et 5 garçons) nés entre 1717 et 1744. Mais, six d’entre eux sont morts en bas âge.

Nous appartenons au Royaume de France gouverné par un roi, Louis le Quatorzième, dit le Roi-Soleil…

Notre vie ici-bas est bien tourmentée… Nous devons nous battre contre les éléments… à croire que la colère divine s’est abattue sur nous !

Entre 1692 et 1694, la météo est désastreuse : les hivers sont extrêmement rigoureux, les printemps et les étés très pluvieux. Les faibles récoltes engendrent des famines dans toutes les provinces.  Pour subsister, le pain est fabriqué à partir de fougères ou de glands. La population se nourrit d’herbes bouillies.

En 1694, le *setier de blé atteint le prix record de 52 Livres… du jamais vu ! Le gouvernement ordonne trois jours de procession dans toutes les paroisses du Royaume pour implorer la clémence de Dieu.

Affaibli, le peuple est fauché par une épidémie de fièvres putrides (typhoïde). En deux ans, la démographie passe de 22, 3 millions à 20,7 millions d’habitants.

De plus , notre Roi aime guerroyer. Certes, les guerres agrandissent le Royaume mais elles sont coûteuses. Nous sommes soumis à une hausse des impôts continuelle, et également à en payer de nouveau comme la « capitation ».

Nous connaissons un autre évènement météorologique désastreux pendant les hivers 1709 et 1710 : Un froid polaire envahit le Royaume entraînant crise frumentaire, famine et mortalité.  Les anciens disent n’avoir jamais vu cela. D’ailleurs, cet épisode glaciaire restera dans la mémoire collective comme le « Grand hiver ». Peut-être en entendrez-vous parler ?

Après 54 ans de règne, Louis le Quatorzième trépasse le 1er septembre 1715. Il laisse le Royaume exsangue suite à 33 années de guerre. D’ailleurs, le peuple le regrette à peine…  Il a supporté trop de privations et de souffrances. Il n’a plus de larmes à verser pour le Roi.

En 1720, la peste envahit le sud du Royaume et 120 000 personnes périssent.

En 1723 et 1724, les récoltes sont encore mauvaises et provoquent une autre crise frumentaire. Le prix du pain passe de 3 ou 4 sous à 6 ou 8 sous la livre, alors qu’un manouvrier ne gagne que 10 sous par jour.

L’année suivante, en 1725, l’été est pourri… Pas de récoltes… La famine persiste ! Des émeutes frumentaires éclatent dans les villes à cause de la cherté du pain !

En 1728, une importante disette touche le Royaume !

En 1740, l’hiver est si long et si froid qu’il nous rappelle le « Grand hiver » Là encore, la disette s’installe partout faisant des ravages parmi les vieillards et les enfants.

En 1744, c’est une importante épizootie qui décime le bétail.

Mes chers enfants, je vous souhaite une vie bien meilleure ! Fasse que vous ne connaissiez jamais les affres de la misère, de la famine, et des guerres ! Je prie pour que mon vœu s’accomplisse et que le Ciel soit plus clément avec vous !

Si un jour, l’un d’entre vous trouve cette lettre, qu’il raconte à son tour nos heurs et malheurs afin que l’on ne  nous oublie pas !

Ecrit en l’An de Grâce 1745, le 15 mars.

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*Une lieue équivalant à environ 4 km, Erlon se situe à 20 km de Laon *Un setier pèse 120 kg environ.

 

Antoine MARLY est mon Sosa 128. Il est décédé, à Erlon, le dimanche 6 août 1747 à l’âge de 54 ans.

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Son dernier fils, Jean-François (1744-1805), mon Sosa 64 est manouvrier. Il décède à l’âge de 62 ans.

Son petit-fils, André (1765-1818) mon Sosa 32 est également manouvrier. Il meurt à 52 ans. Il est mendiant.

Tous les descendants d’Antoine sont manouvriers jusqu’à mon grand-père paternel. Des « invisibles » qui connaîtront aussi le courroux du Ciel avec la misère, la faim et les guerres.

 

 

Sources :

Contexte – Thierry Sabot – Editions Thisa

Chronologie de l’Histoire de France – Bescherelle- Editions Hatier

A.D Laon : 5 MI 0493

Monographie Commune d’ Erlon – Histoire et généalogie axonaise