Mon Sosa 29…

Cette année, le mois de février compte 29 jours… Une belle occasion pour les généablogueurs de se lancer un petit défi sous le #29Fevrier
Il s’agit de raconter soit un ancêtre né ou mort un 29 février, soit un événement vécu par un aïeul à cette date… ou encore de parler de son Sosa 2902 comme le propose Sophie Boudarel, etc…


Dans ma généalogie et celle de Mr, il ne s’est rien passé le 29 février… Pas les moindres naissances, décès ou mariages… Pas le plus petit événement… A croire que nos ancêtres ignoraient les années bissextiles.
Qu’à cela ne tienne, j’ai décidé de raconter mon Sosa 29 car je ne connais pas le 2902.

Marguerite Françoise BILLAND est née le dimanche 18 août 1833 à 5:00 du matin dans la commune de Plouigneau (Finistère), dans le hameau de Quillidien-en-Plouigneau, au lieu-dit Bouillen Ar Chos.

Son patronyme s’est simplifié au fil du temps. Son grand-père et ses ancêtres s’appelaient LE BILLAND.

Collection personnelle

Quand elle naît, Alain, son père a 41 ans. Il est cantonnier de grandes routes. Sa mère, Marie-Jeanne RIVOALEN est filassière et a 33 ans.
La famille compte déjà deux frères, Jean-Marie et Yves-Marie, 5 et 2 ans.
La fratrie est endeuillée par le décès de Marie-Jeanne et François-Marie, mort respectivement à 10 mois et 3 ans.
Marguerite aura trois autres frère et sœurs : Efflam-Marie, Françoise et Marie, tous décédés également avant l’âge de 4 ans.

Marguerite n’a vraisemblablement pas reçu d’enseignement scolaire… elle ne sait pas signer.

Elle a 19 ans et dite cultivatrice quand sonnent l’heure des épousailles.
Le 11 novembre 1852 à Plouigneau, elle épouse Claude MORIN, terrassier-jardinier. Il a 31 ans, soit 12 ans de plus que sa jeune épouse.

Eglise de Plouigneau – collection personnelle

Le ventre de Marguerite s’arrondit rapidement.
Entre 1853 et 1865, elle a sept enfants dont cinq filles :
-Marie-Jeanne (°1853 +1853),
-Marguerite (°1859 +1871),
-Marie-Perrine (°1861 +1864),
-Louise Henriette (°1862 +1862)
-Anne Françoise (°1865 +1865)
et deux garçons :
-Allain-Marie (°1855 +1913)
-François-Marie dit Yves Marie (°1863 +1895)
Elle connaît la douleur et le chagrin de perdre ses enfants. Étrangement, toutes ses filles meurent en bas âge, la plus âgée a 12 ans.

Alain, son père décède le 22 octobre 1854. Il ne connaît pas ses petits enfants. Marie-Jeanne, sa mère disparaît à son tour, le 3 juin 1873.

Que se passe t-il dans la vie de Marguerite après le décès de Marie-Jeanne ?

Le couple quitte la Bretagne pour la Normandie. En 1876, la famille est recensée à May-sur-Orne dans le Calvados.

Fichier HEREDIS – migrations

Un nouveau départ, une nouvelle vie… Claude exerce toujours son métier de jardinier, mais le répit est de courte durée. Il meurt à 57 ans, le 7 mars 1878 loin de sa Bretagne natale.

Allain-Marie et François-Marie deviennent des « gueules rouges »… Ils travaillent dans les mines de fer.

Marguerite assiste au mariage de son aîné, Allain-Marie avec Désirée Aimée PANNIER, le 24 août 1884 à May.
François Marie, mon Sosa 14, se marie le 16 Février 1889 avec Zéphirine FOUQUES, Sosa 15, mais Marguerite n’assiste pas à la noce.
Elle est décédée dans sa maison, le 12 juin 1885 à 4:00 du matin. Elle avait 52 ans.

Fichier HEREDIS

L’écriture de ce billet m’a permis de reconstituer la famille et la vie de Marguerite. J’ai pu également constater que François-Marie, mon Sosa 14, était nommé Yves dans les tables de recensement de Plouigneau et de May-sur-Orne.

Et vous, qui est votre SOSA 29 ?

Sources :
A.D Finistère – Plouigneau
A.D Calvados – May-sur-Orne

#MaCuisineAncestrale… Le pet-de-nonne…

Il est venu le temps de Mardi Gras et des Carnavals… Et cette période festive est synonyme de crêpes, de gaufres et autres beignets

En février, un petit vent souffle sur#MaCuisineAncestrale qui vous propose un beignet appelé « pet de nonne » aussi nommé « beignet de vent », « beignet venteux », « soupir de nonne », également « pet de putain « ou « pet de vieille » dans l’Aveyron…
Tout un programme pour un beignet soufflé fait en pâte à chou frite.

L’origine du « pet de nonne » est incertaine et pourrait remonter aux romains.
Chez nous, d’aucun attribue l’origine du « paix de nonne » devenu par déformation « pet de nonne » à une religieuse qui offrit sa recette à un couvent voisin et ennemi pour assurer la paix.

Une autre tradition donne la maternité de cette recette aux chanoinesses de l’abbaye de Baume-les-Dames, connues pour leurs spécialités pâtissières.

Mais la version la plus imagée est sans conteste celle de Fulbert-Dumonteil qui situe l’origine du « pet de nonne » dans son livre « La France gourmande », à l‘Abbaye de Marmoutier, près de Tours et réputée en son temps pour sa bonne cuisine.
Imaginez la scène :
Lors de la préparation d’un repas de la saint Martin, où l’archevêque de Tours devait bénir une relique du manteau du saint patron tourangeau, tout le monde s’affairait autour des fourneaux.

« Soudain, un bruit étrange et sonore, rythmé, prolongé, semblable à un gémissement d’orgue qui s’éteint, puis aux plaintes mourantes de la brise qui soupire dans les cloîtres, vient frapper de stupeur l’oreille indignée des bonnes sœurs. »

L’auteur de ce bruit, une novice de l’abbaye prénommée Agnès, gênée face à ses coreligionnaires, aurait alors chancelé malencontreusement, laissant tomber une cuillerée de pâte à chou dans une marmite de graisse chaude.

Pour terminer et sans transition, le pet de nonne, très populaire au XVIIe siècle, est mentionné dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert

Pour réaliser une quarantaine de beignets, il faut :
– 25 cl d’eau
– 70 g de beurre
– 40 g de sucre semoule
– 125 g de farine
– 3 œufs
– Une pincée de sel fin
– Huile de friture
– Sucre glace

Dans une casserole, faites bouillir l’eau en y ajoutant le beurre coupé en morceaux, le sel et le sucre.
Lorsque l’eau bout, versez toute la farine et mélangez vigoureusement.
Retirez la casserole du feu et ajoutez les œufs un par un tout en mélangeant intimement.
Prélevez un peu de pâte à l’aide d’une petite cuillère à café, glissez-la dans un bain d’huile bouillante.
Renouvelez l’opération jusqu’à ce que la friteuse soit pleine de boules.
Lorsque les beignets sont bien dorés de tout côté.
Égouttez-les et saupoudrez-les de sucre glace.
Faites cuire le reste de pâte de la même manière.

Dégustez sans attendre.

Et voilà comment un petit vent inopportun donna une délicieuse recette. Merci Agnès !…

D’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !




Sources :
Origine : Wikipédia.fr
Recette : Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions -Editions Atlas
Photo : Collection personnelle