12 – GénéA à Z – lettre K

K comme Konjetsky :

Signature d’Anna sur l’acte de
mariage de sa fille Louise x Jean-Baptiste
DUVERGET le 26 Juin 1827
A.D LAON 5MI0094

Parmi nos ancêtres, nous avons nos « préférés », Anna & Jean-François Wallon font partie de ceux-là.  J’avoue avoir passé de longues heures à enquêter sur leur parcours ; je les ai poursuivis mais pas complètement attrapés.

Anna Joséphine Konjetsky est une prussienne silésienne.
Elle est née un 29 ? 1785 (les archives ne précisent pas le mois) à Schweidnitz, aujourd’hui Świdnica en Pologne.
Świdnica est une ville dans la *voïvodie de Basse-Silésie dans le sud-ouest de la Pologne.

Ses parents sont Joseph & Marie-Thérèse BOCHMIN.

En rencontrant Jean-François WALLON, Conscrit en l’An 13, imagine t-elle que sa vie sera bouleversée.

Le 5 mai 1809, elle met au monde une fille : Louise Thérèse

Elle épouse Jean-François le 6 mai 1810 à Schweidnitz.

En suivant son mari, elle quitte son pays et sa famille.

Elle l’accompagne de camps en champs de bataille.

Pendant l’épopée napoléonienne, elle mettra au monde deux garçons, un en Westphalie, le second en Bretagne.

Elle traverse une partie de l’Europe, suit Jean-François à Brest, en Bretagne. Puis ils s’installent à Athies-sous-Laon dans l’Aisne après 1814 où elle met au monde trois autres garçons, l’un meurt à 5 cinq ans.

Elle est manouvrière.

Elle s’éteint le 10 avril 1864, à 78 ans :

Comment a t-elle ressenti tous ces bouleversements : la guerre, l’exil, la perte d’enfant… ?

Je l’ignore, mais j’imagine qu’il lui a fallu un extraordinaire courage et beaucoup d’amour pour Jean-François !

*voïvodie : division administrative en Pologne

11 – GénéA à Z – Lettre J

J comme Jeux picards :



Blason Picardie





Les jeux de balle ou ballon font partie du patrimoine picard,  tel le jeu de battoir, cousin du jeu de paume.

D’ailleurs, il n’est pas rare, en Picardie, de trouver des places ou des rues du jeu de battoir.

Nos ancêtres découvrirent, les premiers, les jeux et les plaisirs de la tradition du jeu, tradition qui s’est perdue peu à peu sous la Révolution.

Seuls, les picards continuèrent à les pratiquer. Il y a une cinquantaine d’années, les enfants pratiquaient encore les jeux traditionnels à la sortie de l’école ; tandis que les adultes se retrouvaient dans les cafés ou estaminets pour jouer eux aussi.

Aujourd’hui encore, ces jeux sont des composants des fêtes de village ou de quartier et permettent un brassage intergénérationnel.

Voici quelques jeux traditionnels :

– la longue paume  : c’est le jeu de balle traditionnel le plus pratiqué en Picardie. Au moyen-âge, on frappait la balle avec le paume, puis pour se protéger avec un gant et ensuite avec un battoir tendu de peau pour donner plus de force à la balle. Au milieu du XIXe siècle, la peau a été remplacée par des cordes. Les balles sont en liège.

– le ballon au poing : Ce jeu est devenu un sport agréé par le Ministère de la jeunesse et des sports. Il compte 40 clubs et 1000 licenciés. Il se joue avec un ballon ressemblant à celui du volley-ball, frappé avec le poignet.

– la balle à la main : jeu de paume par excellence, se joue avec une balle constituée d’un noyau en caoutchouc, du fil serré et du cuir de chèvre ou de mouton.

On pratique également la boule picarde plus grosse que celle de la pétanque.

Pour découvrir tous les jeux picards : Rendez-vous sur le site :  http://www.jeuxpicards.org

10 – GénéA à Z – Lettre I

I comme Irénée :

Irénée Aimé Wallon est né le 24 avril 1850 à Athies s/Laon.

Ses parents sont Pierre Joseph Hilaire (Sosa 20) et Stéphanie Noiron (Sosa 21), son épouse.

Irénée est la victime innocente d’une mésaventure ; son arrivée, dans le monde, passe inaperçue et pour cause  :

Au moment de sa naissance, son père est détenu (Une énigme à résoudre… Pourquoi, comment ?)

En l’absence du père et à la demande de ce dernier, c’est la sage-femme, Dame Dubin, qui doit effectuer la déclaration de naissance auprès de la mairie.

Mais, la brave femme omet cette démarche….

Pauvre Irénée : son existence n’est administrativement pas reconnue !

Heureusement l’oubli est réparé, six mois plus tard,  par le Tribunal d’instance de Laon qui officialise sa naissance par un acte de reconnaissance :



 
A.D Laon – 5Mi0095 – pages 273 à 275

9 – GénéA à Z – Lettre H

H comme Histoire :

Pour ce neuvième jour du challenge, j’ai choisi de revenir sur un article paru en mars dernier.
Il s’agit du : Hurrah d’Athies sous Laon (village où vécurent mes ancêtres paternels) que je vous invite à lire ou à relire.

Pour moi, l’histoire et la généalogie sont complémentaires.
De mon côté, les papiers de famille ayant disparu au fil du temps, je recherche les épisodes historiques me permettant de voir la vie de mes ancêtres par le petit bout de la lorgnette.

J’apprécie particulièrement les petites histoires ou anecdotes de la Grande Histoire ! Je les savoure comme une gourmandise !



Bataille de Laon (9 mars 1814)
Carte de Kaussler
http://napoleon-monuments.eu/Napoleon1er/France1814
 

Le Hurrah d’Athies sous Laon est un épisode des guerres napoléoniennes. Il eut lieu dans la nuit du 9 au 10 mars 1814 et signa la défaite de Napoléon 1er à Laon.

8 – GénéA à Z – Lettre G



G comme Généalogie :

En débutant des recherches généalogiques, je ne me doutais pas que ce loisir allait devenir une aventure avec son lot de découvertes et d’heureuses rencontres.

Fille unique et (peut-être) dernière d’une lignée, je souhaitais valoriser l’image familiale en enfourchant la machine à remonter le temps.



André MARLY, mon Père

C’est ainsi, que partie à la recherche de mes ancêtres, j’ai redécouvert la fratrie paternelle avec ses 13 membres (8 filles : Élise, Julienne, Ida, Germaine, Marcelle, Andréa, Emilienne, Alice & 5 garçons : Jules- Alphonse, André, Michel, Jules-Victor, René).

J’ai connu cinq de mes oncles & tantes sans oublier les cousins : nous nous retrouvions lors des repas dominicaux, des fêtes ou des vacances.

Concernant les autres membres : certains étaient décédés avant ma naissance, un autre avait disparu. Pourquoi… Comment…. ? Nul ne le savait : les aléas de la vie, sans doute.

Mes aînés ne se posaient pas de questions : c’est ainsi, disaient-ils, avec fatalité !

Mais la généalogie aidée par Dame Chance ont bouleversé l’ordre établi :

Grâce au site internet « Généanet », j’ai retrouvé en 2011, une cousine : son père était le frère disparu.
Après plusieurs échanges virtuels, nous nous sommes rencontrées en juin 2012. Ce fut, un moment émouvant pour chacune.


Jules Victor MARLY

Jules Victor, cet oncle inconnu, s’était engagé dans la marine très jeune. Après son service militaire, la seconde guerre mondiale a éclatée. Prisonnier, il s’est évadé et a traversé la France pour se retrouver dans les Pyrénées. Il s’y est marié et y a fondé une famille. Il était peu bavard sur ses parents, ce qui a incité sa fille à entreprendre des recherches de son côté après son décès en 1969.

A chacun sa route… Et la généalogie tel le fil d’Ariane nous aide à retrouver nos ancêtres mais aussi nos contemporains ; à nous de composer la page familiale que nos pères n’ont pas pu écrire !

De plus, je ne suis plus la dernière de la lignée : ma cousine a huit frères & sœurs avec enfants & petits-enfants.



6 – GénéA à Z – Lettre F



F comme Fosses d’Enfer :



« Au nord, c’étaient les corons, les hommes des mineurs de fond »…

 En Normandie, c’étaient les mines de fer, les hommes des « gueules rouges » !   

Nous sommes loin de l’image d’Epinal représentant la  Normandie avec ses vertes prairies, ses bocages, ses pommiers, ses vaches blanches et noires…

Les Fosses d’Enfer sont situées à Saint-Rémy en Suisse normande à une trentaine de kilomètres au sud de Caen.

Elles sont réputées pour leur richesse et l’abondance de leur minerai contenant 54% d’hématite (d’où la poussière rouge qui recouvrait les mineurs)

C’est dans ce lieu, où le diable rode peut-être encore, que Victor Emile BERTHAULT, mon arrière grand-père maternel a besogné pour gagner sa vie. Il est décédé le 28 février 1898 à 61 ans.

Les minières sont exploitées dès le Moyen-Âge mais c’est surtout au 19e siècle qu’elles connaissent leur âge d’or.
En 1875, une concession est instituée par décret au profit de la Société des Mines de Saint Rémy.

L’extraction et le chargement du minerai se fait manuellement. Les ouvriers reçoivent une nouvelle pelle chaque mois.

Le minerai est grillé sur place puis transporté par train jusqu’au port de Caen où il est chargé sur des cargos. Il est exporté vers la Belgique, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les États-Unis.

Le 4 décembre, jour chômé et payé, les mineurs et leurs familles rendent grâce à Sainte Barbe, leur protectrice. La journée commence par une messe, suivie par un défilé animé par la fanfare des mineurs. La journée s’achève par un repas et un bal.

La première guerre mondiale a ralenti la production qui repart en 1946.

Le déclin est amorcé dès 1962. La liquidation des minières débute en 1965. Elles ferment définitivement en 1968.

En 1993, les Fosses d’enfer sont devenues un musée dédié à la géologie.

  




5 – GénéA à Z – Lettre E

Photo de Patrick R.



E comme ecclésiastique :

Il existe, dans le sud de la France, une église avec une particularité : une inscription rarissime sur un édifice religieux.

Il s’agit de la Collégiale Saint-Pancrace à Aups dans le Haut-Var (charmant village provençal où je me retire chaque été).

C’est un architecte anglais, Boulhoni, qui l’a construite entre 1489 et 1503 pour remplacer l’église du village devenue trop petite.

De style gothique provençal avec une façade renaissance, elle est érigée en collégiale en 1499 sur demande du pape Alexandre VI (le fameux Borgia) pour la venue du chapitre des chanoines de Valmoissine.

Les guerres de religion ne l’ont pas épargnée, détruisant tout le mobilier et brûlant le tympan.

De sa construction initiale ne subsiste que la porte de l’ancienne sacristie ainsi qu’une cloche datée de 1475.

Elle doit son nom actuel à St-Pancrace, jeune chrétien romain, d’environ 15 ans, martyrisé en 302 sous Dioclétien, dont elle détient les reliques.

Aujourd’hui, outre le médaillon de la devise des chanoines, on peut lire sur le fronton la devise républicaine : »Liberté, Égalité et Fraternité » de façon ostentatoire, cela depuis la promulgation de la loi sur la séparation des biens de l’Église et de l’Etat en 1905.

La Collégiale Saint-Pancrace est classée aux monuments historiques et propose un petit musée d’art religieux avec des pièces rares comme une croix, probablement la plus ancienne croix processionnelle de Provence, des ornements brodés main du 17è siècle, des pièces d’orfèvrerie dont le reliquaire en argent massif de St-Pancrace du 15è siècle.

Pour célébrer les 500 ans de la collégiale, une cloche appelée Pancrace  a été fondue en 1989.
    

4 – GénéA à Z – Lettre D

D comme Descendance :

Comme tout bon généalogiste, afin de constituer notre arbre, nous creusons pour chercher nos racines.

Puis, nous remontons nos branches des plus  jeunes aux plus anciennes ou le contraire.

Nous attendons que l’arbre pousse, qu’il s’étoffe.

Comme nos ancêtres, génération après génération,  nous espérons voir naître des petits rameaux .

Pour ma part, mon arbre s’est enrichi d’une nouvelle pousse, la première, en 2009 : un petit bout d’amour que je regarde grandir émerveillée. (Et, oui je deviens… comment dire … gaga… c’est cela !)

Alessio est né en Provence. Il parle « avé l’accent ».
Ses ancêtres du nord de la France en seraient tout ébaubis, eux qui ne pratiquaient que la langue d’oïl. !

Nous regardons ces petits bourgeons s’épanouir avec un immense bonheur et qu’importe si nous devenons… des « aïeux » (c’est indolore !) à notre tour !

Les grands-parents ne me contrediront pas… Et cela contribue à enrichir chaque arbre, n’est-ce-pas ?

3 – ChallengeAZ – Lettre C



C comme Culinaire :

Nos ancêtres nous ont légué la « cuisine du terroir »,  autant de petits plats spécifiques à nos régions.  Parmi ces spécialités, il en est une qui me rappelle l’enfance, son nom : « la teurgoule ou bourgoule ou torgole. »

Ce dessert typiquement normand (Calvados et Orne) était traditionnellement confectionné lors des repas de fête.

L’origine du terme viendrait de « se tordre la goule » (la bouche).
Était-ce dû au fait que l’on dégustait ce plat très chaud ou au fait que les premières versions n’avaient pas atteint le moelleux d’aujourd’hui ? Nul ne le sait vraiment.

La teurgoule est un dessert composé de riz au lait sucré généralement parfumé à la cannelle cuit à four très doux, pendant environ 5 heures, dans une terrine conçue à cet usage. Les grains de riz doivent être crémeux et fondants.

Elle se déguste chaude avec la fallue, une brioche allongée (fabriquée à partir de pâte à pain, d’œufs, de beurre et de crème fraîche), le tout accompagné de cidre.

L’origine de la teurgoule remonte à Louis XIV qui pour combattre les anglais, hollandais et espagnols autorise les marins français à attaquer les bateaux ennemis pour saisir les cargaisons. Le butin était réparti entre le Trésor Royal, les armateurs et l’équipage.

C’est ainsi que les normands découvrirent le riz et la cannelle.

*D’autres sources en attribuent la création à François-Jean Orceau de Fontette (officier de l’Ancien Régime) qui aurait fait venir d’outremer une cargaison de riz, en 1757, à l’occasion d’une disette. Il fit placarder cette recette pour cuisiner cette céréale alors inconnue dans cette région.

Aujourd’hui, il existe des « Confréries de la Teurgoule » :
http://www.teurgoule-normandie.confreries.org

Vous trouverez sur le site les recettes de la teurgoule et de la fallue.  Essayez… Délicieux et … Roboratif !

*Source : Wikipédia : François-Jean Orceau
  Bibliographie : Robert Patry : Une ville en province, Caen pendant la révolution de 1789.
                           Condé sur Noireau – Editions C. Corlet-1983

 

2 – ChallengeAZ- Lettre B

 

B comme badestamier :

Parmi mes ancêtres, certains pratiquaient des métiers aujourd’hui disparus.
Ainsi, j’ai trouvé un badestamier… Il exerçait à Mondeville, près de Caen en 1826 (à la lecture de son acte de mariage).

Le badestamier ou bas-d’estamier était le bonnetier-fabricant de bas tricotés d’estame ou estaim, nom donné à un fil très retors de laine peignée à chaud et filée à la quenouille.
Ce genre de bas, qui avait remplacé les chausses des hommes, coûtait assez cher et était porté par les classes aisées…

Les badestamiers étaient particulièrement nombreux en Picardie et en Haute-Normandie, en ville et à la campagne. Plusieurs milliers d’entre eux travaillaient à domicile pour le compte de petites entreprises.

L’art du tricot fut inventé au XVe siècle. Les premiers bas fabriqués de cette manière furent, dit-on, portés par Henri II aux noces de sa sœur avec le Duc de Savoie.

On ignore le nom de l’inventeur du premier métier à fabriquer les bas ; la France et l’Angleterre se disputant ce privilège. Quoi qu’il en soit, cette industrie se développa d’abord en Angleterre. Puis un français : Henri Hindes importa, en 1656, le premier métier à tisser les bas.

Au XIXe siècle, la profession révolutionnée par l’introduction des métiers mécaniques, prit progressivement le nom de bonnetier. Les bas au métier, à la différence des bas tricotés, avaient besoin d’être cousus par derrière. Le badestamier utilisait, dès 1857, des métiers circulaires permettant de fabriquer des bas sans couture.

Sources :
L’Encyclopédie universelle de Dupiney de Vorepierre » 1857, Paris
A.D Calvados – Mondeville