Un crime à Lorlanges….

Je vous ai déjà parlé de Lorlanges, petit village auvergnat… berceau des ancêtres !

En furetant sur le site Gallica, j’ai trouvé ce fait divers relaté par la presse de l’époque, le journal « La Lanterne ».

Un crime a été commis dans le hameau de Lachaud en novembre 1904 :

La Lanterne – BNF N10009,A27

Que s’est-il passé ? :

Un homme a assassiné un commis de ferme, berger de son état…

La Lanterne – BNF N10080,A27

Une somme d’argent a été dérobée aux propriétaires de la ferme…

La Lanterne – BNF N10081,A27
 
 
Ainsi Dieu est mort, mais n’était pas complètement innocent… puisqu’il aurait participé au vol des 220 francs !
 
Quand à l’assassin , il a été condamné pour le crime.
 
Les portes de l’Enfer lui ont-elles été ouvertes ?
 
 
 
 
 
 
 
 
 

#Généathème : La Première Guerre Mondiale… et mes ancêtres picards !

Mes ancêtres résident dans les villages de Athies/s/Laon, Gizy, Samoussy situés à quelques lieues de Laon.
Parmi eux, pas de soldats engagés pour combattre, les hommes sont trop âgés ou trop jeunes.

Laissez-moi vous conter leur guerre ; pour eux aussi, ça devait être : » La der des ders »… !

L’occupation allemande à Laon est l’une des plus dures que les populations civiles ont eu à subir. Elle va durer quatre longues années et éprouver les personnes :

Le territoire occupé est coupé du reste de la France et privé de toute information… Toute correspondance avec le pays est totalement interdite. La population ne connaît pas le déroulement des opérations militaires et ignore le sort des soldats… Dans ce contexte, les allemands procèdent à la germanisation du territoire…

Au moment de la mobilisation, à Laon :

« Le 1er août 1914, la ville est bouleversée, c’est une bien triste journée, la mobilisation. Le 25 août, les magasins ferment. L’exode de la population commence… Le 27, le dernier numéro du journal de l’Aisne paraît…
Le 30 août, les dernières administrations quittent la ville….
Le lendemain 31, c’est le dernier train qui quitte l’importante gare où se joignent Compagnie du Nord et Compagnie de l’Est.
Le mercredi 2 septembre, le Sénateur-Maire Mr G.Ermant… voit l’occupant entrer dans l’hôtel de ville… »

« Dès le lendemain, des officiers supérieurs en armes avec des soldats baïonnettes au canon envahissent le cabinet du maire et déposent une énorme réquisition : 70 000 kg de pain ou de biscuit, 20 000 kg de lard ou de jambon, 10 000 kg de riz ou de semoule, 20 000 kg de café torréfié ou de chocolat, 2 000 kg de sel, 70 000 kg d’avoine, 20 000 kg de cigares ou de bon tabac à livrer le lendemain 4 septembre à midi, sous peine d’exécution militaire.
Le maire répondit qu’il lui était impossible de remplir cette réquisition. pourquoi, ajouta t-il, tout cet appareil militaire vis à vis d’un homme désarmé ? Si vous me faites fusiller, vous me conduirez à l’immortalité…
Cette première demande de réquisition fut la seule qui n’eut pas de suite. »

La ville est transformée par l’ennemi :
L’occupant modifie le nom des rues, les magasins,  impose l’heure allemande (une heure de plus que l’heure française), accroche des portraits de l’Empereur, organise des fêtes allemandes.

Les maisons portent une pancarte obligatoire où sont mentionnées diverses indications : nom de la rue… nom, prénoms des occupants, sexe, âge, nombre de pièces des locaux et nombre de lits…

Il est interdit de déménager sans autorisation préalable…

Pour remplacer la presse interdite, les allemands publient leur propre journal : « Journal de guerre »…

Chaque jour voit son lot d’interdictions communiquées par voie d’affichage.
Tout déplacement de commune à commune est limité par un laisser-passer.
La circulation des personnes est étroitement surveillée
Les allemands réquisitionnent les produits alimentaires et les objets, astreignent la municipalité à d’importantes contributions financières et saisissent dans les industries matières premières et machines-outils qui sont envoyées en Allemagne…

La population est soumise au travail forcé et doit participer à l’effort de guerre allemand : plusieurs centaines de jeunes sont emmenés pour travailler sur les voies ferrées ou pour d’autres travaux pénibles…

La peur et la mort rôde :
Laon est située à vol d’oiseau à 15 km du front qui passe sur le « Chemin des Dames » du 15 septembre 1914 au 27 mars 1918. 

Au cours des 1502 jours d’occupation, la ville a connu des heures tragiques : des civils, parmi eux des femmes et des enfants, sont touchés par les bombardements.

L’une des choses qui va choquer l’occupé est l’accumulation des vexations :
-Le Général Commandant ordonne que la population masculine salue, en se découvrant, tous les officiers.
-Il est strictement interdit à la population de causer avec les prisonniers de guerre français, de leur faire signe, de les saluer ou de leur jeter des fleurs… Sous peine d’amende, d’emprisonnement voire de déportation.
Pour remplacer le chanvre, les allemands aspirent à récolter le plus possible d’orties (les feuilles sont comestibles, leurs tiges servent à fabriquer la toile des sacs de sable des tranchées). Ils embauchent pour rien les enfants qui sont surveillés, afin que le travail soit productif,  par leurs maîtres d’école…
Idem pour l’arrachage des pommes de terre…

Le ravitaillement alimentaire est difficile pour la population, d’autant que l’occupant réquisitionne presque tout. Le pain est rationné et n’est vendu que le matin…

Après toutes ces exactions, ces privations et ces vexations, l’heure de la libération sonne enfin, le 13 octobre 1918 :

Les troupes de la Dixième armée sont entrées, ce matin, dans Laon où six mille cinq cents civiles ont été délivrés…

Mais, lors de leur retraite, les allemands ont aménagé des traquenards pour retarder l’avancée des troupes françaises :

Ainsi le 16 octobre, des braves de la 3è Cie du 30è R.I se trouvent près de la « Maison Bleue » à Athies s/Laon. Les soldats sont affairés. L’un deux pousse la porte cochère et soudain, c’est le drame ! Une brouette a été dissimulée derrière cette porte ; trois mines sont agencées ; l’explosion se produit et les 48 soldats sont tués, déchiquetés…

                                                  ==============

Enfin, le 11 novembre 1918 près de la Flamengrie (Aisne), le sergent Sellier sonne  l’Armistice . Les combats viennent de se terminer ! Et ainsi s’achève l’horreur de cette terrible guerre.

 
 
 
 
 
 
 



  

Sources  : extraits de l’occupation de 1914-1918 à Laon – Pierre Lefèvre 
              Images : Gallica -BNF : Laon : un coin démoli -(photographie de presse) Agence Meurisse – 1918 
                           Wikipédia : Le bleuet de France   





#Généathème : Jean-Marie, Poilu en 1914-1918…

Le généathème de novembre nous entraîne dans les méandres de la Première Guerre Mondiale.
D’un côté, des militaires ; de l’autre, des civils… Autant de récits émouvants et d’histoires familiales douloureuses… pour ce qui fut l’un des pires conflits de l’Histoire… !


Jean-Marie Mouret, le grand-père maternel de mon mari, est né le 7 mai 1887 à Virargues dans le Cantal.

La conscription l’enrôle sous le matricule 39, il est reconnu : « Bon pour le service armé » et incorporé au 2è Régiment de Zouaves le 8 octobre 1908.
Mais, le 1er septembre 1909,  il est réformé pour raison de santé et rentre dans ses foyers avec un certificat de bonne conduite « accordé ».

Lors de la déclaration de la Première Guerre Mondiale, il a 27 ans. Sa fiche matricule m’indique qu’il est blond, qu’il a les yeux gris, le visage ovale et qu’il mesure 1m66.

Le 11 décembre 1914, le Conseil de Révision du Cantal le juge apte pour le service armé malgré une forte myopie avec choroïdite postérieure (conséquence due  à la toxoplasmose).

Il est mobilisé, le 21 février 1915, au 5è Régiment d’Infanterie Coloniale. Ce régiment reçoit trois citations à l’ordre de l’armée (fourragère verte).
Jean-Marie participe à la bataille d’Argonne (janvier-juin) puis à la bataille de Champagne (août-septembre) :

Cette bataille qui s’est déroulée du 25 septembre au 9 octobre 1915 a fait 27 851 tués, 98 305 blessés, 53 658 prisonniers et disparus du côté français et des pertes plus faibles du côté allemand. Le front a progressé de 3 à 4 km mais la rupture n’est pas réalisée. Les allemands ont su faire face, dans un premier temps avec les réserves locales et, dans un second temps, avec l’arrivée du 10è Corps destiné initialement à la Russie. Elle a démontré l’impossibilité de franchir dans un seul mouvement deux lignes de défense et la nécessité de traiter chacune des lignes séparément. Elle aussi démontré le manque de coopération entre les armes au sein des armées françaises, notamment entre l’artillerie et l’infanterie. Elle a vu l’introduction du casque Adrian et l’utilisation massive de l’artillerie de tranchée. Elle a été un succès non-négligeable au plan logistique et des mouvements. (Source Wikipédia)

Le 30 septembre 1915, Jean-Marie est blessé par un éclat d’obus sur le côté droit et évacué, le 2 octobre, vers l’hôpital d’Issoire (Puy de Dôme) où il reste jusqu’au 23 novembre.
A cette date, il est envoyé vers l’hôpital de dépôt des convalescents à Lyon et obtient une permission de huit jours dans sa famille.

Suite à ses blessures, il est cité à l’ordre de la Division, le 16 octobre 1915. (JMO – 26 N 864/3)

Il est relevé du dépôt le 6 décembre et passe au 3è Régiment d’Artillerie Coloniale à Marseille.

Puis, il est admis au centre de convalescence de Tours pour « fièvre » entre le 18 juin et le 20 juillet 1918.

Il intègre le 143è Régiment d’Artillerie Lourde Coloniale en septembre 1918 puis le 19è Régiment d’Artillerie de Campagne en novembre 1918.

Il est mis en congé de démobilisation  le 19 septembre 1919 par le dépôt du 53è R.I et se retire à Murat (Cantal)

Le 1er juin 1921, il est affecté dans la Réserve au 16è Régiment d’Artillerie de Campagne.

Voici comment, Jean-Marie, comme tant d’autres, a vécu ce conflit en brave soldat, puis a suivi son chemin en tentant d’oublier..!



L’exécution de Joseph Antoine Vital Boyer de Montcelard, Seigneur de Gizac…

Cette exécution a eu lieu le 7 décembre 1791… En d’autres temps, l’ancêtre de mon mari, Pierre Chazal, aurait été guillotiné,… mais la Révolution Française l’a sauvé !

Gizac aurait appartenu aux ROCHEFORT D’AILLY, puis au début du 16è siècle à la famille des AURIOUZE DE ST QUENTIN et ensuite à la famille des DUC DU CROC DE CHABANNES qui le vendit aux PONS DE FRUGIERES en 1676.

Michel de LA FAYE en était le seigneur en 1639.

Jean PONS DE FRUGIERES vendit Gizac vers 1681 à Antoine de VERGESE qui était Bailli de Langeac, époux de Marguerite COSTET.

La famille des de VERGESE conserva le domaine jusqu’au mariage de Marie-Anne avec
Joseph de BOISSIEUX DE SERVIERES.

Leur fille Catherine le porta en mariage en 1767  à Joseph Antoine Vital Boyer de LA SALLE, seigneur de Montcelard.

La mort de Montcelard fut le résultat d’une continuité de concussions, d’exactions et de crimes impunis parce que sous l’Ancien Régime les nobles se dispensaient de faire usage des vertus, et se permettaient, avec l’in fine protection royale et ministérielle, toute sorte de tyrannies contre les hommes qu’ils appelaient vassaux.

Il provoqua, lui-même, sa mort par un ultime acte despotique. Au lieu de Gizac, il y avait une plantation dont Montcelard voulut s’approprier un des arbres ; les habitants l’en empêchèrent. Montcelard, armé d’une canne à lancer et voulant s’en servir, les esprits s’aigrirent ; et enfin, il fut frappé d’un coup mortel. Hommes, femmes et enfants, tous y participèrent.

A la suite de l’enquête diligentée par Jean GASTAL, Juge de paix à Lempdes, une quinzaine de personnes furent identifiées comme étant les agresseurs :
Jean Doniol, le père ; Antoine Jouanel dit Lazeniez ; Taunat dit Verduret ; Géraud Chabrillat gendre de Verduret ; Jean Oulagnon dit Berthet ; Marie Devins, femme Berthet ; la fille Berthet dite Janneton, 16 ans ; Bertrand Chambon, gendre de Berthet ; Antoine Chazal dit Madias l’aîné ; Pierre Chazal dit Madias le jeune ; Jean Roux, gendre de la « charpentière » ; Jean-Baptiste Varennes dit Le Rey, 20 ans ; Jean Touzet et Antoine Gay dit Boudiai, 36 ans de Gizaguet.

Le tribunal de Brioude fit instruire la procédure, et à l’issue du procès, le jugement en date du
6 septembre 1792 prononça la peine de mort contre quatre d’entre eux :
-Jean-Baptiste Varennes, dont la marraine n’est autre que l’épouse de la victime ; également présente à la cérémonie de baptême de son futur exécuteur.
-Jean Roux
-Bertrand Chambon
Pierre Chazal, cousin de Gabriel Chazal, Sosa 40 de mon mari.

Le jugement ne fut jamais exécuté puisqu’un décret de la Convention Nationale daté du 14 Messidor An II (2 juillet 1794) annulera ledit jugement.

Les habitants de Gizac ont refusé d’assister à l’inhumation de Montcelard.

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MONTCELARD, un tyran :

La haine portée par les habitants de Gizac à l’égard de Montcelard était poussée à son extrême.

Pour assouvir cette rancune tenace et lointaine, la coupe des arbres  fut vraisemblablement le prétexte de cette exécution.

Le peuple voulait éviter à tout prix l’exécution de la sentence contre les quatre condamnés à avoir la tête tranchée.

Sous la signature de Souligoux, maire de St-Géron ; Chauliat, maire de Lempdes et de nombreux notables et officiers municipaux des communes voisines, une *liste des exactions commises par le tyran fut établie.

A la lecture de cette liste, le Tribunal de Brioude suspendit les poursuites.

Le dossier est transmis au Comité de Législation de la Convention qui décide de ne pas engager de poursuites à l’encontre des condamnés.

Le décret de la Convention Nationale du 14 Messidor An II ratifie la décision prise, annule le jugement du Tribunal de Brioude et ordonne la mise en liberté de Pierre Chazal, Jean-Baptiste Varennes, Jean Roux et Bertrand Chambon.

*La liste non exhaustive des exactions commises par Montcelard :

*L’individu ne se déplaçait jamais sans son pistolet et son épée
*Contestant trois deniers à Flauraud son boulanger, il lui asséna un coup de bouteille et lui perça le bras avec son épée. Pour ce fait, Montcelard fut incarcéré un an à Brioude.
*A son père qui lui réclamait du pain, il lui brisa le bras ; à la suite de quoi il fut emprisonné à Riom.
*Le redoutant, épouse et filles ne vivaient pas avec lui.
*Il chassa à coup de fusil les bestiaux en pâture dans le communal et fit usage d’un couteau contre le domestique chargé de garder les bêtes.
*Se battant sans motif avec un homme, il donna un coup d’épée contre le nommé Leroy qui voulait les séparer.
*Il assassina sa fermière Maigne qui refusait de lui donner de l’argent par anticipation.
*Il fit venir chez lui le citoyen Reynaud pour lui vendre un pré. Reynaud, refusant de conclure le marché, reçu une pierre de marbre sur le front et un coup de couteau.
*François Chazal, 10 ans, reçut sans raison un coup de pistolet.
*Il se comporta de la même façon à l’encontre d’Antoine Gay de Gizaguet, 12 ans.
*Une femme passant en bordure de ses propriétés eut le bras brisé.
*Julien Martel de Bournoncle St Pierre reçut un coup de pistolet sans aucun motif.
*Il refusa d’acquitter un dû au dénommé Chat, marchand de vaches.
*Sans motif, il tira un coup de fusil vers Guillaume Thomas de Riomartin. Fort heureusement, le coup ne partit pas.
*Jean Luche de Balsac évita du revers de la main un coup de pistolet, mais Montcelard le frappa au visage avec ledit pistolet.
*Toujours sans motif, Etienne Farreyre de Léotoing reçut un coup de pique.
*Un coup de pistolet partit en direction d’Antoine Brun de Bournoncle.
*Armé d’un fusil à baïonnette, il fit irruption chez Ollagnon qu’il ne trouva pas. La frayeur fut si grande pour la femme d’Ollagnon que l’enfant dont elle était enceinte en mourut.

Le maire de Lempdes affirme qu’il fit marcher son cheval sur le corps d’un cultivateur de Peyssanges qui ne lui avait pas cédé le passage.
De même à Lempdes, une servante fut sauvée par le peuple alors que Montcelard voulait l’assassiner.

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 Un grand merci à Raymond Caremier qui m’a transmis ce texte et dont les « Chazal » sont des ancêtres communs.
 http://gw.geneanet.org/symi43

Sources : L’ancien Moniteur de la Révolution Française – A.RAY – 1861
                L’Almanach de Brioude – Edition de 1969.

#Généathème : 100 mots pour une vie…

Sophie, @La Gazette des Ancêtres, nous propose une exercice de style : résumer une vie en 100 mots !
Allons-nous relever le défi ? Plusieurs généablogueurs ont déjà réussi brillamment…
Donc, à mon tour de vous conter l’histoire d’Adèle : 

Adèle Chazal et ses enfants

Adèle Chazal naît parisienne en mars 1884.
Ses parents sont brocanteurs dans le 10è arrondissement.
A 22 ans, elle part vivre en Auvergne, terre ancestrale, et devient fermière en épousant Raymond Achon.
Ses parents étant décédés, son grand-père maternel, Antoine, conduit Adèle à la mairie. 
Elle met au monde six enfants.
Quand Raymond part à la guerre ; seule, elle dirige la ferme familiale.
De retour du front, Raymond reprend les rênes mais fragilisé, il décède à 56 ans.
Adèle, courageuse, continue le dur labeur avec ses fils.
En quittant ce monde, chacun dira qu’elle était une maîtresse femme !

Randonnai… Berceau des Tremblay !

C’est avec une météo automnale, que le 12 octobre, nous nous sommes rendus à Randonnai, petit village du Perche dans le département de l’Orne.

L’association des Tremblay de France (A.T.F) célébrait son 25è anniversaire :  130 personnes étaient présentes et parmi elles : deux « Achon ».

Et pour la circonstance, douze membres de l’association des Tremblay d’Amérique (A.T.A) menés par leur Président Pierre Tremblay et son épouse Paulette avaient traversé l’Atlantique pour rejoindre la terre natale de leurs aïeux.

La journée fut marquée par diverses cérémonies empreintes de solennité en présence de Monsieur le Maire de Randonnai mais aussi des Maires de Chambon et Puyravault, petites communes de Charente Maritime.
Après les discours, des cadeaux de courtoisie ont été offerts aux officiels.

Pierre, Président de l’A.T.A  a ainsi remis un « bâton de paroles » aux élus des trois communes. Ce bâton issu de l’art indien Huron symbolise la sagesse des anciens : celui qui le tenait disait ce qu’il avait à transmettre et les autres l’écoutaient sans l’interrompre.

Le point culminant de la journée a été la visite de la maison natale de Pierre Tremblay appelée « La Filonnière  »  puis nous avons admiré la stèle : « Au-delà de l’horizon ».
Ce monument a été réalisé par un artiste de Québec, Marc Fougère, qui s’est rendu à Randonnai pour le sculpter.
Il rend hommage aux 281 percherons qui ont quitté leurs villages pour se rendre en Nouvelle-France en même temps que Pierre Tremblay.

Des liens très forts unissent les deux associations, et c’est avec enthousiasme que tous les descendants présents ont rendu hommage à leur ancêtre commun : Pierre Tremblay !

Pierre Tremblay a 21 ans en 1647 lorsqu’il quitte Randonnai et embarque à La Rochelle pour la Nouvelle France.
Dix ans plus tard, c’est au tour de Ozanne Achon, 25 ans, du village de Chambon en Aunis, d’embarquer du même port pour rejoindre les quais de Québec.

Tous deux se marient en 1657 et auront douze enfants dont dix survivront : 6 filles et 4 garçons.

Pierre décède en 1688. Ozanne disparaît à son tour en 1707 à 75 ans.

Pierre Tremblay & Ozanne Achon sont les parents de tous les Tremblay d’Amérique : environ
150 000 descendants dont 80 000 résidant au Québec, soit 1% de la population de cette province.

Belle famille, n’est-ce-pas ?

Et comme l’a justement décrit, un de nos amis québécois : tout cela est bien « émotionnant »!…

A lire également l’article que Hervé (@La généalogie d’Hervé) avait écrit lors du Challenge AZ sur : Ozanne Achon, mère de tous les Tremblay d’Amérique.

Sites internet : Association Tremblay d’Amérique : www.genealogie.org/famille/tremblay/
                        Association Tremblay France : www.tremblaydefrance.fr
                        La généalogie d’Hervé : http://www.pencalet.com

#Généathème : les photos se racontent…

« Le temps court et s’écoule et notre mort seule arrive à le rattraper.
La photographie est un couperet qui dans l’éternité saisit l’instant qui l’a éblouie. »
                                                                          *Henri CARTIER BRESSON

La photographie, considérée comme le 8è art, raconte nos vies et immortalise autant d’instants précieux.
Bien plus tard, cette photographie retrace à nouveau l’histoire, notre histoire !
Lorsque nous feuilletons un album photographique, l’émotion est toujours présente : nous avons le sourire aux lèvres ou la larme à l’œil, mais jamais nous ne sommes indifférents.

Les photographies sont des trésors dont il faut prendre soin !

Pour ma part, je ne possède aucun cliché de mes ancêtres… Hélas, hélas, hélas…. Je ne peux donc m’inspirer de cette source généalogique !

Aussi, la photo que je vous présente n’est pas très ancienne (ou si peu…)
Mais, c’est la « Photo ». Elle a été prise dans le célèbre « Studio Harcourt » à Paris en 1957 ou 1958.

Et grâce aux conseils judicieux de Sophie, « La gazette des ancêtres », gageons que dans un siècle ou deux… mes descendants… émus… découvriront ce cliché ! On peut toujours rêver, n’est-ce-pas ?



*Henri Cartier Bresson – photographe français – (°1908- +2004)

*Le studio Harcourt est un studio photographique fondé à Paris en 1934 par Cosette Harcourt et les frères Lacroix. Il est actuellement situé au 10, rue jean Goujon dans le 8è arrondissement de Paris.
Toujours en activité, il s’illustre en particulier pour ses portraits en noir et blanc des stars de cinéma et de personnalités.
(source Wikipédia)

#Généathème : organiser sa généalogie

Je prends vaillamment ma plume… Plutôt mon clavier pour aborder le sujet du mois : Organiser sa généalogie ! Sujet proposé par Sophie Boudarel !

Ma méthode de travail relève de la « vieille école » (oh là là… on dirait un vieux soldat !) :

1) J’ai créé des dossiers patronymiques, un pour chaque grand-parent et leurs ancêtres  : j’y ai inséré une liste d’ascendance que je complète au fur et à mesure de mes recherches :

Je remplis, également, une fiche de renseignements par famille et  par numéro Sosa :

Enfin, je classe tous les documents trouvés (état civil, fiches matricule, photos, recensements, cartes de Cassini, documents divers…)

2) J’ai également un cahier répertoire  « Spécial généalogie » qui me sert à tout : recherches dans les archives, carnet d’adresses, listes, renseignements divers…)

3) Enfin, je saisis toutes les données sur un logiciel : Hérédis version 13 Pro. Ce logiciel est facile d’utilisation et intuitif ; ce qui me convient parfaitement.

Ainsi va mon organisation… Je pourrai, sans doute, mieux faire ; mais cela me convient… Et en amont, j’apprécie surtout la recherche et le travail d’enquête…!

Quand les Provençaux s’affublaient de sobriquets…

Lorsque je séjourne en province, je lis régulièrement la presse locale. C’est aussi une façon de découvrir la vie des gens actuelle ou passée.
Ainsi, le Var-Matin a fait paraître dans ses pages l’article suivant, une petite perle que je souhaite vous faire partager :

Yves Bouffier, membre de la société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan, a signé un livre hilarant et passionnant sur les surnoms des habitants de 520 communes, d’Avignon à Nice.

Pendant 16 ans, il a enquêté dans les moindres recoins de la Provence, pour réunir dans un livre : « Mémoire des villes et villages de Provence », les sobriquets pas toujours flatteurs dont les habitants étaient affublés.

Sa méthode de travail était simple mais parfois ardue. En allant sur le terrain, il recherchait les anciens du village pour les interroger. Comme il parle le provençal, l’abord était facilité. N’empêche qu’un jour, il s’est trouvé face au canon d’un fusil tenu par un papi qui le menaçait. Heureusement, tout s’est bien terminé, autour d’un verre.

Son ouvrage indique les sobriquets en provençal avec la traduction en français et l’origine du surnom.

Voici un florilège des appellations de quelques communes du Var :

– Les Dracénois (Draguignan) étaient « les fouettés » car au 16è siècle, les condamnés à mort, pendus y étaient battus par le vent, d’abord dans le quartier des Selves et dès 1615 sur la place du marché actuel.
– Les Toulonnais étaient « les vomisseurs de poulpes » car la consommation excessive de ces mollusques les rendaient souvent malades.
– Les habitants de Fréjus étaient « les visages blancs » parce qu’au moyen-âge,  les marécages rendaient la ville insalubre et les locaux avaient le teint blafard. On les surnommait également « les mangeurs de bon dieu » car Fréjus était un évêché.
– Les Tropéziens étaient « les mangeurs de daube »

Pour plus de détails :

Bonne lecture !

Source : Var-Matin du 17 août 2013
Mémoire des villes et villages de Provence – Yves Bouffier – Editions de l’Envol – 2004