#ChallengeAZ… Dégénérations…

Dans mon arbre, mes arrière-arrière grands-pères étaient manouvriers, berger et tailleur d’habits ; mes arrière grands-pères étaient manouvriers, maçon, carrier ou mineur ; mes grands-pères étaient manouvrier ou journalier et mon père était ouvrier.

Mes arrière-arrière grands-mères, mes arrière grands-mères, mes grands-mères ont eu entre trois et treize enfants et ma mère n’a eu qu’une enfant !

Et moi, je chante et je danse en mémoire de ces ancêtres !
M’accompagnez-vous ?

Sources :
Chaîne YouTube Musique : Mes Aïeux – Dégénérations / Les Disques Victoire (2004) © Mes Aïeux inc. Extrait de l’album « En famille 
Image gratuite : Clé de sol – Pixabay.com 

#ChallengeAZ…Bro gozh ma zadoù…

 

Hier, nous avons fait connaissance avec le papa du papa… de mon papa Depèche (toute ressemblance avec des personnes ayant existé est fortuite et involontaire)

Aujourd’hui, nous partons sur la terre de mes vrais pères… ceux qui ont participé, en partie, à la croissance de mon arbre ?
Je vous ai parlé d’eux, Ici et

Le Bro gozh ma zadoù, traduisez par « Vieux pays de mes pères » est un chant en langue bretonne. Bien que ne disposant d’aucun statut officiel, il est souvent présenté comme l’hymne de la Bretagne depuis 1898 (Source Wikipédia).

Frissonnerez-vous comme moi en écoutant ce chant !

 

 

 

 

Sources :
Wikipédia.fr
Chaîne YouTube Musique – Bro gozh ma zadoù – Alan Stivell -Tri Yann – Gilles Servat – Soldat Louis – Louis Cappart – etc
Image gratuite : Clé de sol – pixabay.com

 

C’est la rentrée…

Oui, c’est la rentrée et il est temps de reprendre les bonnes habitudes… Alors, voici un petit billet sans prétention où je souhaite partager une façon rapide de travailler mon arbre généalogique.

Depuis quelques mois, je participe sur les réseaux sociaux, au challenge #1J1Ancetre –  #1J1Collateral initié par @CLG Formation, le but étant de célébrer un anniversaire (naissance, mariage, décès ou autre) chaque jour.
J’apprécie cette initiative et cette manière d’honorer nos ancêtres.

Chaque matin, je consulte mon logiciel de généalogie (Hérédis) pour trouver mon ancêtre ou mon collatéral du jour.
Puis, je rédige un petit message, par exemple :

En amont, je vérifie mes données :
– Je contrôle que je possède bien tous les actes concernant l’ancêtre et sa famille. Si ce n’est pas le cas, je consulte les correspondances sur Généanet ou Filaé avec l’espoir de trouver la date manquante. Si je trouve le renseignement, je me connecte sur le site des archives départementales concernées pour capturer l’acte.
– Si mon aïeul a eu plusieurs enfants, je relève les données des enfants manquants et je complète la fratrie.
– Je relis les actes saisis pour corriger les erreurs éventuelles.
– Je note ou modifie les sources si cela n’est pas fait.

J’ignore si les participants à #1J1Ancetre – #1J1Collateral font de même, mais ce travail quotidien me permet ainsi de rectifier, de compléter et d’enrichir mon arbre sans prendre trop de temps.

Et vous, quelle est votre méthode rapide pour enrichir votre arbre ?

 

Images : Collection personnelle : Horloge astronomique de Prague

#Généathème… Nos ancêtres, il y a 150 ans…

Parmi les généathèmes de février, Sophie de la Gazette des Ancêtres nous propose,  de visiter la vie de nos ancêtres, il y a 150 ans, soit en 1868 !

La population française est à 70% rurale. La vie à la campagne est rude et les traditions y sont ancrées. Le Second Empire est sur le déclin, mais la France paysanne est loin des troubles politiques qui se profilent à l’horizon. La guerre franco-prussienne éclatera en 1870, et la défaite française à son terme entraînera la révolte de la Commune en 1871.
En observant de près la vie des gens dans les campagnes, des artistes comme J.F Millet font un commentaire indirect sur la politique de l’époque et la répartition inégale des richesses.

Jean-François Millet (1814-1875)  peintre et dessinateur, observe et décline le monde rural, son sujet et thème de prédilection, à travers portraits, paysages et scènes de la vie quotidienne au XIXe siècle.
Il accompagne sa femme en Auvergne, cette dernière y prenant les eaux à Vichy.  Le couple y séjourne à plusieurs reprises entre 1866 et 1869.

Suivons l’artiste en Auvergne :

Gallica Bnf : Croquis du Puy-de-Dôme – J.F Millet http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52504266n/f1.item

En Haute-Loire, chez les ancêtres de Monsieur, 1868 voit une multitude de naissances et de décès et deux mariages sont célébrés, dont celui de Raymond ACHON et Louise ACHON.

Carte Etat-Major 1820/1866 Site Géoportail

Louise voit le jour le 9 octobre 1836, à Lorlanges, dans le hameau de Clamonet. Elle est la septième et dernière enfant de Jean Achon et de Jeanne Lescure.
Il est probable que toute jeune, Louise ait été initiée à l’art du tricot et de la dentelle par sa mère et sa grand-mère

La leçon à tricoter – J.F Millet -1869

Plus tard, elle a gardé les chèvres et les moutons tout en filant la laine

Raymond Achon est né le 9 mai 1836 à Lorlanges également, mais au lieu-dit Lachaud. Il est le fils aîné d’Antoine Achon et de Jeanne Pradal. Le couple aura un second fils, nommé également Reymond, mais avec un « e », né dix ans plus tard.

Raymond et Louise sont cousins germains, leurs pères étant frères. Leurs grands-parents paternels, Jean Achon et Marguerite Valeix, sont les Sosa 32 et 33 de Monsieur.

Tous deux se connaissent et se fréquentent certainement depuis leur naissance, travaillant ensemble, mais pas seulement…

Jean-François Millet, La méridienne ou la sieste, 1866, crayon noir et pastel, 29,2 X 42 cm. Museum of fine arts BOSTON

Effectivement, à 31 ans, ils se marient à la mairie de Lorlanges, le 3 mars 1868, non sans avoir établi un contrat de mariage, le 16 février 1868, chez Maître Bérard, notaire du village.

Et, Ô surprise ! Louise accouche de leur premier enfant, vingt jours plus tard. Jean-Eugène naît le 23 mars 1868 (cet événement m’avait échappé)
Le couple aura un second garçon, né sans vie, le 24 août 1873.

Contempler les œuvres des peintres contemporains de nos ancêtres nous permet d ‘appréhender la quintessence de leur vie..

Que pensez-vous de cette visite artistique en terre auvergnate ?

Sources :
Jean-François MILLET : Orion en aéroplane – Peccadille.net
Contexte – Thierry Sabot
Carte Géoportail
Image mise en avant : Pâturage sur la montagne – J.F Millet

#MaCuisineAncestrale… La tarte au citron…

Quand le ciel est bas et gris et que les tempêtes succèdent aux tempêtes entraînant leur lot de catastrophes, nous sommes chafouins et nous attendons fébriles, le retour de l’astre lumineux.

Alors, avec le premier billet de cette nouvelle année, que diriez-vous de mettre le soleil dans vos assiettes avec une recette originaire de Menton, cité balnéaire réputée pour ses agrumes.

Le citron, qui serait le résultat d’une hybridation naturelle entre le cédrat, la lime et le pamplemousse, est originaire de Malaisie, de Chine et d’Inde, sur les contreforts de l’Himalaya.

Il a été utilisé dès le début du Moyen Âge sur les bateaux arabes puis en Europe vers la fin du XIIe siècle. Il a traversé l’Atlantique en 1493 sur le bateau de Christophe Colomb.

Le citronnier fut d’abord introduit en Assyrie, et ensuite en Grèce et à Rome où il était employé comme condiment ou pour ses vertus médicinales.
On l’utilisa par la suite comme produit de beauté ou comme remède essentiel contre le scorbut.

La première crème au citron a été inventée par les quakers, anglicans puritains, à la fin du XVIIIe siècle, tandis que la recette de la tarte que nous connaissons aujourd’hui a été codifiée par une pâtissière de Philadelphie, Elizabeth Goodwell, en 1806.

Ce dessert est devenu un classique sous le nom de «Lemon pie», d’abord chez les familles américaines dans les états du Sud et en Californie avant d’être importé en Europe via la Suisse.
La première recette de tarte au citron meringuée est d’ailleurs attribuée au chef Alexandre Frehse de Suisse Romande. C’est le chef italien Gasparini, originaire de la ville de Meiringen, petite ville du Duché de Saxe-Cobourg-Gotha, qui avait quant à lui inventé la fameuse meringue, en 1720.

Cette tarte fait partie du Top 4 des desserts préférés des français.

Pour la réaliser, il faudra
Pour la pâte :
250 g de farine
70 g de sucre roux en poudre
1 goutte d’extrait de vanille
125 g de beurre
1 oeuf
1 pincée de sel
Pour la garniture :
3 citrons non traités
120 g de beurre
4 gros œufs
150 g de sucre
100 g d’amandes en poudre

Préparation de la pâte :
Mélanger la farine, le sucre, l’extrait de vanille, la pincée de sel,
Ajouter le beurre coupé en dés,
Pétrir et ajouter l’œuf,
Pétrir à nouveau, former une boule et laisser reposer au frais pendant une heure,
Abaisser la pâte dans un moule à tarte,
Piquer et faire cuire à blanc (couvrir la pâte d’une feuille de papier cuisson avec des haricots ou des noyaux de fruits pour éviter qu’elle ne gonfle) pendant 20 minutes dans un four préchauffé à 180°,
Sortir du four et débarrasser les haricots ou les noyaux,
Laver les citrons, essuyer et râper leurs zestes avant de presser leur jus,
Faire fondre le beurre,
Fouetter les œufs avec le sucre,
Ajouter les zestes et le jus des citrons, la poudre d’amandes et le beurre fondu,
Verser cette crème sur le fond de tarte précuit et refroidi,
Faire cuire dans le four chauffé à 180° pendant environ 15 minutes,
Sortir la tarte dès qu’elle est dorée.

En attendant le retour des beaux jours, cette tarte fleure bon le Sud et ensoleille nos repas. 

Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

 

Sources :
Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions – Editions Atlas
www.greenroom.fr

Image : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le pounti…

Dans son assiette arrondi mollement,
Un pâté chaud, d’un aspect délectable,
D’un peu trop loin m’attirait doucement.
J’allais à lui. Votre instinct charitable
Vous fit lever pour me l’offrir gaiement…
(A Mme Cne T. – A. de Musset -1810-1857)

Et vous, serez-vous attirés par ce pounti que Margaridou, cuisinière auvergnate devant l’Éternel, m’a susurré à l’oreille et que je vous offre bien volontiers !

Le pounti est l’exemple type du plat paysan réunissant les produits de la ferme et qui se transportait facilement comme panier-repas lors des travaux dans les champs.
Son origine est ancienne et on le trouve plus particulièrement dans le Cantal et l’Aveyron.

Je me suis inspirée de plusieurs recettes afin de créer la mienne, que voici :

250 g de poitrine fumée, ou de chair à saucisses, ou de petit salé, ou bien tout reste de viande. (J’ai utilisé moitié poitrine fumée, moitié chair à saucisses)
Une tranche épaisse de jambon de pays,
5 à 6 feuilles de blettes ou de cardes (ne prendre que le vert), ou 3 à 4 grosses poignées d’épinards,
1/2 botte de persil,
2 oignons,
100 g de farine de blé ou de seigle (j’ai utilisé moitié farine/moitié fécule de maïs)
3 œufs,
25 cl de lait ou de crème liquide,
Quelques pruneaux dénoyautés ou des raisins secs (facultatif)
Sel & Poivre.

Émincer finement (de préférence au couteau) la viande, le jambon, les oignons, les feuilles, le persil,
Poivrer.
Avec la poitrine fumée ou la chair à saucisse, inutile de saler.

Préparer une pâte à crêpe fluide avec la farine, les œufs, le lait.
Verser sur le hachis,

Mélanger le tout,

Verser dans une terrine graissée ou un moule à cake,

Pour les amateurs de sucré/salé : Ajouter quelques pruneaux ou des raisins secs dans la préparation (facultatif)

Mettre au four chauffé à 180° pendant 45 à 60 minutes. Le pounti doit avoir une belle croûte dorée.
Vérifier la cuisson en enfonçant la lame d’un couteau qui doit ressortir sèche.

Ce pâté se déguste chaud ou froid ou bien encore en tranches légèrement poêlées accompagné d’une salade verte.

* en bleu : les ingrédients que j’ai utilisé

Margaridou dit qu’il existe autant de pountis différents que de fermes auvergnates – quant aux détails de la préparation – mais, dans tous, la tradition demande le lard, les herbes et le lait.
Pour le reste, laissez parler votre imagination : remplacez l’oignon par de la ciboulette ou de l’échalote ; diminuez la quantité de farine ou bien remplacez-la par de la mie de pain et forcez sur les œufs…

Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !

Source : Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne – Editions Créer
Image : collection personnelle

 

#Généathème… Michel PARIS, mon Sosa hérétique…

Le généathème d’avril proposé par Sophie de La Gazette des ancêtres nous propose de raconter un Sosa au hasard… J’ai choisi de vous parler de mon Sosa 3844, à la 12ème génération, Michel PARIS.

Je pensais naïvement que tous mes ancêtres étaient des catholiques avérés.
Il se trouve que Michel PARIS et sa famille ne l’étaient pas. Ils le sont devenus par obligation… En effet, Michel PARIS et les siens étaient protestants !
Ils résidaient à Noyers (futur Noyers-Bocage) dans le Calvados, Doyenné de Fontenay-le-Pesnel.
Grâce au précieux travail de relevé de l’E.G.B.M.N (Entraide Généalogique Bretagne Maine Calvados), j’ai découvert une partie de la vie religieuse de mon Sosa.

La Normandie protestante était divisée en 6 colloques, dont pour la Basse Normandie : CAEN (Campagne de Caen et Bessin) auquel appartenait l’église de St Vaast regroupée avec celle des Essarts. Le temple protestant de St Vaast s/Seulles (bien que dans cette localité il n’y ait pas de famille protestante) couvrait la région suivante : Audrieu – Grainville s/Odon – Mondrainville – Noyers Bocage – Villy Bocage et Vendes.
De 1668 à 1677 on estime à 200, les fidèles protestants. L’exercice religieux y fut prohibé le 03/02/1685 suite à la déclaration royale du 26/12/1684, interdisant l’exercice dans les localités où il y avait moins de 10 familles de la Religion Prétendue Réformée.
A cette date, les nouveaux-nés doivent tous être baptisés à l’église catholique – Les mariages clandestins se font “au désert », les inhumations dans des terrains privés. (1)
Paroisse de Noyers
Sources : (1) J.A. Galland « essai sur l’histoire du protestantisme normand » – (Grassart éditeur 1898)

Michel PARIS était fermier à l’Abbaye d’Ardennes (14), Baronnie de Tesnières. Ce terme désignait en fait une ferme.

Fils de Jean et de Judith LOISEL, il a épousé Marie LESAGE, le 10/05/1671 au Temple de St-Vaast-sur-Seulles.
Ensemble, ils ont eu six enfants, 3 garçons et 3 filles :
– Suzanne née le 25/03/1672 à Noyers, baptisée le 27/03 au temple de St-Vaast S/Seulles. Ses parrain et marraine étaient Pierre Richard et Suzanne Badouet, sa femme. Quelques années plus tard, ils sont devenus les beaux-parents de Suzanne quand elle a épousé leur fils, Estiennes.

– Marie baptisée le 13/08/1673 (parrain : Daniel Paris bourgeois de Caen et marraine : Marie Paris, tante). Elle a abjuré le 7/04/1686.

– Pierre (Sosa 1922) né le 26/02/1676 à Noyers, baptisé le 8/03/1676 (parrain : Pierre Lesage, fils de Jean dit La BARIERE et marraine : Madeleine Lesage, grand-mère).
Pierre, 32ans, a épousé le 18/2/1708 Jeanne GAUGAIN, de Noyers, 26ans, veuve de Pierre GUERAUD « ayant fait faire auparavant abjuration publique audit Pierre de la RPR suivant attestation  du père Constance, capucin à Caen en date du 14/02/1708 auquel il s’est confessé »
Les deux actes se suivent dans le registre de Noyers. C’est comme cela que j’ai découvert que cette branche familiale était protestante.

– Estienne, baptisé le 6/06/1683 (parrain et marraine : Estienne Lesage et Magdeleine De La Coudre)

– Anne, âgée de 5 jours, a reçu le baptême catholique à Noyers, le 28/04/1694 (parrain et marraine : Jean Sevestre et Anne Paris)

Il n’y a pas trace du troisième fils.

L’Intendant de la Généralité de Caen a ordonné aux curés de chaque paroisse de la circonscription d’enquêter et d’établir un relevé des familles prostestantes.
Voici ce que le vicaire et prieur de Noyers a écrit, en termes soupçonneux, sur Michel PARIS et sa famille, le 19/05/1699 :
Michel PARIS et sa femme, fermier des religieux d’Ardennes (Baronnie de Tesnières située à Noyers – 6 enfants 3 fils 3 filles – les 2 grands 25a le dernier 15a. – la fille aisnée a épousé Estienne RICHARD le 28/10 dernier contre les ordonnances du Roy et les constitutions de l’église dont nous avons dressé procès verbal et fait plaintes à Mgr de Bayeux et à Mgr l’Intendant et l’information étant faite, l’affaire apaisée les hérétiques sont devenus plus insolents qu’auparavant.
La 2ème fille est « sur les voyes » de se marier,  la dernière a  5 ans –
Ledit Michel tient de ferme (fermage reçu) pour 1300 £ – il a de son propre de rente  200 £.

Sous la pression, Michel et Jean son père ont abjuré leur religion prétendue réformée, le 24/04/1686 et Marie Lesage sa femme, le 26/03/1686.
C’est ainsi que leurs descendants sont devenus des catholiques assidus !

Décidément, nos ancêtres nous réservent d’incroyables surprises… N’est-ce-pas ?

Sources : AD Calvados – Noyers et EGBMN
Image : Les réformateurs Luther et Calvin – Temple du Raincy (93)

#MaCuisineAncestrale… Poisson d’avril…

Je ne vais pas vous laissez nager entre deux eaux plus longtemps…
Ma découverte n’avait rien de secret…
Il s’agissait, bien sûr, d’un petit poisson tout frais pêché le 1er avril !
(En cliquant sur le lien, vous découvrirez les origines de cette tradition)

Pour me faire pardonner, je vous livre la recette originale qui m’a inspiré cette facétie.
Le koulibiac, koulibiak ou coulibiac est un plat d’origine slave qui remonterait au XIIe siècle. Il fut introduit en France par les immigrants polonais venus travailler dans le Nord.
Il peut-être garni avec du poisson, de la viande ou des légumes.

Poisson d’avril oblige, j’ai réalisé un Koulibiac de saumon…

Pour 6 personnes, il faudra :
100 g de riz (oryra sativa)
4 œufs (ovo gallus)
3 cuillères à soupe de semoule de blé fine (triticum durum)
600 g de filet de saumon (salmo salar)
1 verre de vin blanc (vino blancus)
1 bouquet garni de thym, laurier et persil (thymus, laurus nobilis et pertroselinum crispum)
1 cuillère à soupe de paprika (capsicum annuum)
3 échalotes (alluim ascalonicum)
350 g de champignons de Paris (agaricus campestris)
165 g de beurre (butyrum)
Sel et poivre (sal et piper nigrum)
500 g de pâte feuilletée.

Faire cuire le riz et l’égoutter,
Faire durcir 3 œufs,
Étaler la semoule dans une assiette et l’asperger d’eau bouillante salée (1 fois et demi le volume de la semoule),
Laver le saumon et l’éponger avec du papier absorbant,
Porter à ébullition 1,5 l d’eau salée avec le vin blanc, le bouquet garni et le paprika,
Plonger le saumon et laisser cuire 10 mn à petits frémissements,
Laisser refroidir le poisson dans le bouillon, puis égoutter,
Émincer les échalotes et les champignons de Paris,
Faire revenir dans une poêle avec 15 g de beurre,
Écaler les œufs et les couper en quatre,
Préchauffer votre four à 200° (Th. 6-7),
Tapisser une plaque de cuisson d’une feuille de papier sulfurisé,
Étaler les 2/3 tiers de la pâte feuilletée sur 3 mm d’épaisseur, en forme de rectangle (ou comme moi, en lui donnant une forme de poisson),
Étaler sans aller jusqu’aux bords en couches successives : le riz,  les champignons/échalotes, la semoule, le saumon grossièrement émietté et les quartiers d’œufs durs,
Relever les bords de la pâte feuilletée sur la préparation,
Étaler le tiers restant de pâte feuilletée et recouvrir le pâté,
Pincer les bords,
Réaliser des décorations avec les chutes de pâte,
Dorer avec un jaune d’œuf battu,
Glisser dans le four pendant 30 mn,
Servir très chaud avec le reste de beurre fondu en saucière.

N.B. J’ai adapté les proportions pour réaliser cette recette pour deux.

Voilà un poisson de fête qui fera frétiller vos papilles et ravira vos convives.
Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

 

 

Sources :
Le petit Larousse des saveurs des régions de France
Origines du poisson d’avril : www.france-pittoresque.com
Images : collection personnelle – mamietitine.centerblog.com

 

 

 

#Généathème… Les femmes de notre vie…

Aujourd’hui, nous célébrons la #JourneeDeLaFemme et je profite de l’occasion pour éditer le billet du #Geneatheme de mars que je dédie à mon Sosa 117, qui est devenue femme bien rapidement.

Je m’appelle Anne GUILLOU et je suis née le 25 octobre 1757 à Irvillac dans le Finistère, non loin de la rade de Brest.

J’ai 5 ans, à peine, quand le malheur frappe notre maison. Le 24 mars 1762, maman meurt en mettant au monde un enfant qui disparaît avec elle. Je ne saurai dire si c’est un frère ou une sœur.

J’ai dû apprendre à grandir très vite…
Tant et si bien que le 20 janvier 1772, à 14 ans et 3 mois, je me marie avec Guillaume LE BILLAND. Il a 27 ans et vient de la paroisse de Saint-Rivoal.

A 17 ans, je mets au monde, mon premier enfant, une fille que nous appelons Prospère, suivent 7 autres petits : Claude, Jeanne, Guillaume, Yves, Anne, Tanguy qui rejoint les anges à l’âge d’un mois et Allain (Sosa 58)

Après 26 ans de mariage, Guillaume meurt le 9 juin 1798 à Saint-Eloi.
Je décède à mon tour, le 15 mars 1820 à Hanvec. J’ai 62 ans.

Sources : Carte de Cassini – Site Géoportail

#MaCuisineAncestrale… Le gâteau des Rois…

2016 est mort ! Vive 2017 !
Que cette nouvelle année soit gourmande et savoureuse !

Dans deux jours, nous fêterons l’Épiphanie et il me vient à l’esprit les paroles de la Marche des Rois :

De bon matin, j’ai rencontré le train de trois grands Rois qui allaient en voyage,
De bon matin, j’ai rencontré le train de trois grands Rois, dessus le chemin…

Selon Margaridou, en Auvergne, le gâteau des Rois n’était pas une fine galette feuilletée, ni une savoureuse brioche aux fruits confits…
Que nenni, il s’agissait d’une couronne  bien modeste que l’on dégustait autrefois. Et je dirai que la texture et le goût sont un mixte entre le pain et la viennoiserie.

Voici comment le réaliser :

– 500 g de farine à pain
– 1 petite cuillère à café de sel fin
– 1 sachet de levure du boulanger spéciale pain
– 20 cl d’eau tiède
– 4 œufs entiers
– 150 g de beurre
– 60 g de sucre en poudre
– une fève ou une praline rose

Première étape, réaliser la pâte à pain :
Diluer le levure dans l’eau tiède
Dans un saladier, verser la farine et le sel, mélanger, ajouter l’eau et la levure.
Pétrir à la main (ou au robot, ou dans une machine à pain) pendant 10 à 15 minutes pour bien aérer la pâte.

Seconde étape, réaliser le gâteau :

Ajouter successivement les œufs entiers, le sucre et le beurre.
Recouvrir le saladier d’une serviette et laisse lever la pâte pendant une heure.
Il faut que la consistance de la pâte soit assez ferme pour la manier facilement.
Passé ce temps, saupoudrer votre plan de travail de farine
Former une boule avec la pâte
Aplatir légèrement
Trouer le centre de la boule avec un emporte-pièce (un verre peut faire l’affaire)
Puis, fendre en 5 parties égales pour former une étoile sans aller jusqu’au fond de la pâte.
Rabattre les morceaux coupés sur la couronne afin de former un triangle.
Placer  la fève sous un morceau de pâte rabattu
Préchauffer le four à 250 °
Placer la couronne sur une plaque de cuisson recouverte d’une feuille de papier cuisson
Faire cuire pendant 30 minutes dans le four à 200°.

Comme rien ne se perd, j’ai réalisé une seconde couronne, plus petite, avec la pâte enlevée à l’aide de l’emporte-pièce.

L’Épiphanie clôt les festivités de Noël et du Jour de l’An, c’est encore l’occasion d’un moment de partage familial ou amical.
La fève donne à celui qui la trouve, le droit de choisir son Roi ou sa Reine, mais aussi la cruelle obligation d’offrir à son tour, la semaine suivante un autre gâteau, arrosé de vin… C’est Margaridou qui le dit !

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous, moi c’est déjà fait…

 

Sources : Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne.
Image : Collection personnelle