Les histoires d’amour finissent mal…

En février, le #Geneatheme rejoint le #RDVAncestral, un projet d’écriture, ouvert à tous et qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres .

C’est jour de noces à Frénouville, un petit bourg situé dans l’arrondissement de Caen en Normandie.
Ce 27 juin, Marcel Louis Auguste BEAUJEAN, 27 ans, épouse Eugénie Mélanie Maria FOUQUES, 21 ans.
Elle est une des petites filles de Emmanuel Aimé Henri FOUQUES et Maria Joséphina Alberta Appolonia Valentina JEANNE, Sosa 30 et 31.
Elle n’avait que 7 ans en 1903, lorsque son père, Georges Etienne FOUQUES, meurt noyé.

Marcel et Eugénie sont domestiques et s’ils sont invisibles aux yeux du monde, aujourd’hui, ils sont rois et leur avenir est plein de promesses.
Ils auront des enfants et peut-être réussiront ils à acheter une petite maison pour y vivre tous ensemble.

Mais, on est en 1918 et la première guerre mondiale dévaste le monde.
Marcel effectue son service militaire en 1912 mais est réformé à cause d’une « imminence de tuberculose », .
Lors de la mobilisation générale contre l’Allemagne, le conseil de révision le reconnait apte au service. Il est rappelé à l’activité armée en septembre 1914 et intègre le 36e R.I.
C’est donc sous l’uniforme et lors d’une permission qu’il épouse Eugénie.

Le mariage à peine achevé, Marcel retourne sur le front en abandonnant sa jeune épouse… Il lui promet de revenir, elle lui promet de l’attendre.

Hélas, les histoires d’amour finissent mal… moins d’un mois plus tard, le 24 juillet 1918, Marcel est « tué à l’ennemi », au bois de Courton dans la Marne. Eugénie est veuve à 21 ans.

Sources :
A.D Calvados
– Etat civil et registres matricules

2 réflexions sur « Les histoires d’amour finissent mal… »

  1. Combien de vies détruites, de jeunes veuves, de fiancées… Une petite cousine familiale que j’avais toujours cru être vieille fille, était l’une de ces veuve. A sa mort dans les années 70, on retrouva chez elle la chemise tachée du sang de son cher mari mort au champ d’honneur. C’est la généalogie qui m’a dévoilé l’affaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.