#MaCuisineAncestrale… La limonade d’antan…

Collection personnelle

La canicule des derniers jours nous incite à nous désaltérer. Que diriez vous d’un verre de limonade réalisée comme autrefois ?

La limonade est une boisson froide constituée de jus de citron, d’eau et de sucre. Elle est souvent gazeuse en Europe, mais pas en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada)
Son nom vient du vieux français limon qui désigne le fruit du citronnier, aussi appelé limonier.

Côté Histoire :
Les premières traces d’un ancêtre de la limonade prennent racine en Égypte : le kashkab était une boisson préparée à partir d’orge fermenté, de menthe, de rue (une plante médicinale aux fleurs jaunes), de poivre noir et de feuilles de citronnier.

En France, la limonade non gazeuse fait partie des plus anciennes boissons commercialisées puisqu’elle remonterait au XVIIe siècle.
Elle serait apparue à Paris, le 20 août 1630.
En 1676, une entreprise appelée « Compagnie de Limonadiers » fut créée et accorda des droits de monopole pour vendre cette boisson. La vente s’effectuait dans des tasses à partir de citernes adossées aux boutiques des marchands limonadiers. 
François Pierre de LA VARENNE (1618-1678) dans son livre « Le Cuisinier françois« , publié en 1654, donnait la recette suivante pour réaliser une limonade:

« Elle se fait diversement selon la diversité des ingrédients. Pour la faire avec du jasmin, il en faut prendre environ plein les deux mains, le mettre infuser dans deux ou trois pintes d’eau, et l’y laisser pendant huit ou dix heures, après quoi sur une pinte d’eau vous mettrez six onces de sucre. Celles de fleurs d’oranges, de roses muscades, et d’œillets se font de même. Pour faire celle de citron, prenez des citrons, les coupez, et en tirez le jus, mettez le parmi l’eau comme dessus ; pelez un autre citron, le coupez par tranches, le mettez parmi ce jus, et du sucre à proportion .
Celle d’orange se fait de même.»

— Le Cuisinier françois (Source : Gallica BnF)

Mais, c’est Joseph PRIESTLEY (1733-1804), un pasteur britannique, chimiste à ses heures qui offrit ses lettres de noblesse à la limonade en créant l’eau gazéifiée artificiellement.
S’appuyant sur les travaux de ce dernier, Johan Jacob SCHWEPPE (1740-1821), un horloger joailler suisse, inventa à la fin du XVIIIe siècle, un procédé permettant de dissoudre du dioxyde de carbone dans l’eau afin d’en faire une boisson gazeuse. En 1783, Il déposa un brevet concernant un breuvage aux vertus médicinales.

Durant le siècle des lumières, la limonade fut donc utilisée pour ses qualités médicales et pharmaceutiques.
Antoine PARMENTIER (1737-1813) proposa différentes formules de limonades médicamenteuses à base d’acide ou de crème de tartre, aromatisées à l’huile essentielle de citron dans le « Formulaire pharmaceutique à l’usage des hôpitaux militaires de la République française » publié en 1793.

Dans les îles des Caraïbes, à la même époque, on préparait une variante de la limonade qui était appelée chez nous « limonade à l’anglaise », avec du vin de Canarie, du sucre, du jus de citron, de la cannelle, de la muscade, du clou de girofle, et un peu d’essence d’ambre.

Côté cuisine :

Création CANVA

Note : Je n’ai ajouté que 200 g de sucre.

Collection personnelle

Cette limonade réconfortait nos ancêtres lors des fortes chaleurs estivales.
Puisse t’elle également étancher votre soif en attendant notre prochain rendez-vous.

Sources :
origines : Wikipédia.fr – Gallica BnF
recette : Cuisine et fêtes en Provence – Marion Nazet – Edisud
Images : collection perso
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Naissance d’un patronyme…

Fichier HEREDIS

Parmi tous les patronymes de ma généalogie, se trouve une exception révélant un matronyme : « JEANNE ».
Ces « Jeanne » appartiennent à ma lignée maternelle. Dans mon arbre, la dernière à porter le nom est ma trisaïeule, Maria Josephina Alberta Apollonia Valentina JEANNE, Sosa 31-G5. Je vous ai parlé d’elle, ICI.

En remontant cette branche, j’arrive à mon Sosa 993-G10, nommée Jeanne LE SAULNIER, née vers 1690 et décédée le 31 août 1764 à Bretteville-sur-Laize (Calvados).
Cette aïeule a eu au moins trois enfants :
François, Sosa 496, né vers 1716, marié le 27/11/1736 à Elisabeth LEFEVRE et décédé le 07/05/1779 à May Sur Orne (Calvados)
Jean, né vers 1726, marié trois fois et décédé le 06/01/1763 à Bretteville-sur-Laize.
Anne, née vers 1723 , mariée le 23/02/1745 à Louis MARC et décédée le 09/01/1763 à Bretteville-sur-Laize.

Jeanne LE SAULNIER a sans doute fait ses enfants toute seule… n’ayant trouvé ni époux, ni père…
Les actes de mariage de François, Jean et Anne renseignant les termes « enfants naturels » et « frère utérin » confirment cette hypothèse.
Je n’ai, par ailleurs, trouvé aucun acte de naissance, les archives étant lacunaires.

Les trois enfants portent le patronyme « JEANNE » dans leurs actes de mariage et de décès et signent, sauf Anne qui ne le sait pas.

Signature de François JEANNE
Signature de Jean JEANNE

Est-ce l’autorité ecclésiastique et/ou familiale qui leur a imposé leur *bâtardise en leur refusant le nom de famille de leur mère…
L’histoire ne le dit pas mais elle a engendré une nouvelle lignée et corrobore, également, que l’origine du patronyme « JEANNE » veut dire : enfant de Jeanne.

*Bâtardise : de l’ancien français « bastard » qui veut dire « né hors mariage »

Sources :
Fichier personnel HEREDIS
A.D Calvados – Bretteville-sur-Laize