L’Avent… Jour 11…

 Tel temps à la Saint-Daniel, même temps à Noël.

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Jean Louis Victor MEREAUX voit le jour le 11 décembre 1825 à Athies-sous-Laon dans l’Aisne. Il est le second d’une fratrie de onze enfants.
Ses parents sont Louis François et Marie Louise Marceline LAVANCIER, Sosa 22 et 23.
Touché par le sort, le couple perdra cinq nourrissons avant l’âge de deux ans.

Témoin de son époque,  Jules Michelet (1798-1874) écrit  : « Le berceau est pour la plupart des enfants un petit moment de lumière entre la nuit et la nuit. » pour expliquer l’indicible.

Le moment de lumière est éphémère pour Jean Louis Victor qui s’envole au royaume des anges, le 5 mai 1826. Il a 5 mois.

Sources :
Morel Marie-France, « La mort d’un bébé au fil de l’histoire », Spirale, 3/2004 (no31), p. 15-34.
A.D Aisne Athies-sous-Laon
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : Collection personnelle

L’Avent… Jour 10…

  À la Sainte-Julie, le soleil ne quitte pas son lit.

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Aujourd’hui, nous restons en Auvergne où deux aïeules de Monsieur sont nées un 10 décembre.

Tout d’abord, Louise PRADAL, Sosa 17, née le mercredi 10 décembre 1806 à Lorlanges dans la haute-Loire.
Elle est la troisième et avant dernière fille, non pas d’une fratrie mais d’une sororie.
Ses soeurs se nomment Antoinette, Marguerite et la petite dernière, Anne.
Ses parents, Joseph & Marie CHAMBON sont cultivateurs.
A l’âge de 34 ans, le 17 février 1841, elle épouse Jean ACHON. Ensemble ils ont deux enfants : Anne et Jean, l’arrière grand-père.
Louise s’éteint le dimanche 3 décembre 1876, à 69 ans.

Enfin, la vie de Françoise CHAZAL née le mercredi 10 décembre 1817 à Bournoncle Saint-Pierre est de courte durée.
Elle fait, hélas, partie de ses petits anges partis trop tôt, trop vite…
Ses  parents, Gabriel, Sosa 40 & Louise COUTAREL, sa première épouse, la perdent le samedi 17 octobre 1818. Elle a 10 mois.

Sources : A.D Haute-Loire Lorlanges et Bournoncle Saint-Pierre
Image : Collection personnelle
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr

 

L’Avent… Jour 9…

  De Sainte-Léocadie à Sainte-Nicaise, les gelées naissent.

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Derrière la fenêtre du jour, on célèbre le 9 décembre 1761 dans l’église de Virargues. le baptême de la petite Marie AGUTTES, née le jour d’hier, .

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Elle est la dernière d’une fratrie de quatre enfants.

Ses parents, Pierre & Catherine CHARBONNEL, sont brassiers. Ils sont les Sosa 196/204 et 197/205 de Monsieur.
Ses parrain et marraine sont Pierre AGUTTES et Hélis AGUTTES, qui ne sachant pas écrire, n’ont pas signé l’acte.

Pierre peut-il être à la fois père et parrain ?

 

Sources : A.D Cantal – Virargues
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr

Images : Eglise Virargues- Blog de Papou Poustache – www.cpauvergne.com
                Calendrier Avent – Collection personnelle

L’Avent… Jour 8…

  Jour de l’Immaculée, ne passe jamais sans gelée.

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Derrière la fenêtre du jour se cache, François WALLON,  le troisième fils de Jean-François WALLON et de Anne KONJETSKY, mon fameux soldat napoléonien et son épouse silésienne, Sosa 40 & 41.

François WALLON est né le 8 décembre 1813 à Brest dans le Finistère au moment où son père devenu « vétéran », achève son service militaire.

François ne connaîtra pas sa terre natale car la famille retourne vivre à Athies-sous-Laon dans l’Aisne, le berceau paternel.

Le 22 octobre 1834, à 20 ans, François, manouvrier, épouse Marie Rose Séraphie ALLART, une jeune fille du village.

Veuf, il décède à l’âge de 65 ans, le 21 janvier 1879 à l’Hôtel-Dieu de Laon.

 

Sources : A.D Aisne – Athies-sous-Laon
Image : collection personnelle
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr

 

L’Avent… Jour 7…

 

 À la Saint-Ambroise, du froid pour huit jours

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Ce jour est marqué par plusieurs anniversaires de naissance féminine chez nos ancêtres : un chez les aïeux de Monsieur et quatre chez les miens. Voici leur histoire qui fut parfois brève :

– Anne AGUTTES, née le 7 décembre 1751 à Virargues dans le Cantal. Elle a la particularité d’être le Sosa 99 et 103 de Monsieur. Elle fait partie de l’enchevêtrement familial dont je vous ai conté l’histoire, ici et .
Epouse de Jacques AGUTTES, un cultivateur, ils ont quatre enfants. Elle décède à l’âge de 66 ans, le 20 mars 1818.

– Marie BALOSSIER, née le 7 décembre 1678 à Coucy-les-Eppes dans l’Aisne. Elles est la sixième et avant-dernière enfant de mes Sosa 692 & 693, Jacques BALOSSIER, manouvrier et de Françoise DUFOUR. Elle est baptisée le huit du mois. Son parrain est Alphonse BALOSSIER et sa marraine, Marguerite DEBISY, lesquels signent l’acte.

– Marguerite MORIN, née le 7 décembre1812 à Garlan dans le Finistère. Elle est l’aînée d’une fratrie de neuf enfants. Elle est la fille de Sulpice MORIN et de Marie-Jeanne BESCOND, mes Sosa 56 et 57, cultivateurs.
Sa vie s’achève alors qu’elle n’a que 12 ans, en 1825.

– Marie Obéline MEREAUX, née le 7 décembre 1842 à Athies-sous-Laon dans l’Aisne. Elle est la dixième et avant dernière fille de mes Sosa 44 & 45, Louis François MEREAUX, cordier et marchand de chiffons, et de Marie Louise Marcelline LAVANCIER.
Marie Obéline s’envole au royaume des anges, le 21 novembre 1845, à l’âge de 2 ans.

– Marie Suzanne TOURRE, née le 7 décembre 1845 à Rieux-de-Pelleport dans l’Ariège. Elle est une de mes arrières grand-mères maternelles. Je vous ai déjà parlé d’elle à plusieurs reprises. Partie de l’Ariège pour l’Algérie, elle épouse Victor Emile BERTHAULT à Blida. Revenus vivre à Saint-Rémy-sur-Orne en Normandie, ils auront six enfants, dont mon grand-père.
Marie Suzanne disparaît le 29 novembre 1908 à l’âge de 62 ans.

Cinq naissances, cinq destinées…

La destinée arrête, comme il lui plaît, le malheur et la félicité de toutes les créatures.
Citation de Bhavabhuti ; Le mariage par surprise – VIIIe s.

 

Sources : A.D Cantal, Calvados, Ariège, Aisne – CGF – ANOM
Image : Collection personnelle
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr

L’Avent… Jour 6…

 

 Le jour de la Saint-Nicolas, décembre est le moins froid.

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Mon ancêtre Anne LOUVET, Sosa 3841, originaire de Bretteville-sur-Laize dans le Calvados, décède le 6 décembre 1724 à Gouvix, son lieu de résidence.
Elle est veuve de Hilaire FOUCQUES, Sosa 3840, décédé sept mois auparavant.

Rien d’original, me direz-vous… Pourtant…

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Son corps n’est pas inhumé dans le cimetière de Gouvix mais dans celui de Cintheaux, une commune voisine.
C’est l’honorable curé de Cintheaux qui lui administre les derniers sacrements et qui rédige l’acte de décès sur le registre de sa paroisse en écrivant dans la marge qu’Anne est une étrangère.
Et c’est le vénérable et discret curé de Saint-Agnant, autre commune voisine, qui accompagne le cortège au cimetière.

La raison à tout ceci est surprenante.

Le curé de Gouvix est en litige avec celui de Cauvicourt.
Pourquoi ? Comment ? L’Histoire n’a pas retenu la cause…

Mais a priori, la controverse a duré plusieurs mois puisque Hilaire Foucques qui est décédé le 22 mai 1724, a subi le même sort.

Ces faits sont relatés dans les actes de décès de mes aïeux.


Sources : Carte Cassini – site Géoportail.gouv.fr

                  A.D Calvados BMS Cintheaux 1692-1740 page 114
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : Collection personnelle

L’Avent… Jour 5…

 Si décembre et janvier ne font leur chemin, février fait le lutin.

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Derrière la fenêtre du jour se cache mon arrière grand-père paternel.

Décembre est marqué par les étapes importantes de sa vie….

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Le triangle d’or de Joseph Séraphin

C’est lors d’un hiver extrêmement rigoureux, le samedi 5 décembre 1829 précisément que Joseph Séraphin MARLY arrive au monde. 

Ses parents, Jean Charles Casimir et Geneviève Séraphine FERY sont manouvriers. Son père est également tailleur d’habits.
Ils résident à Eppes, un village picard situé à proximité de Laon dans l’Aisne.
Un second fils, Eugène Louis, né en 1831, complète la famille.

A l’âge de travailler, Joseph Séraphin est également manouvrier.

Au lendemain de son vingt-quatrième anniversaire, il épouse Adeline Octavie COULON, le mardi 6 décembre 1853 à Athies-sous-Laon.

Ils ont deux enfants :
– Adeline Adolphine °1856 +1893
– Jules André, mon grand-père °1868 +1945

Joseph Séraphin et Adeline Octavie héberge Jean Charles Casimir qui décède dans leur maison en 1880.

Joseph Séraphin s’éteint, à son tour, à l’âge de 73 ans, le lundi 29 décembre 1902 à Samoussy.

Son frère, Eugène Louis, marchand en bonneterie, le suit deux ans plus tard, en 1904.

Et mon père n’aura pas la joie de connaître ni son aïeul, ni son grand-oncle.

 

 

Sources : Almanach météo : http://almanach.meteo01.fr/
                 A.D Aisne – Eppes, Athies-sous-Laon, Samoussy
Carte : site géoportail.gouv.fr
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : Collection personnelle

L’Avent… Jour 4…

 Qui est Sainte-Barbe, qui est Noël, qui est Noël, qui est l’an.

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Derrière la fenêtre du jour se trouve un baptême collatéral.

Elisabeth TRANCHER, née la veille, est baptisée le mercredi 4 décembre 1748. Elle est la sixième et avant-dernière enfant de Jean et de Catherine ROCHE, Sosa 248 & 249 de Monsieur.
Ils sont cultivateurs et habitent le hameau Les Martres à Ruynes-en-Margeride dans le Cantal.

J’ignore ce qu’il est advenu de cette enfant,  mais pour la petite anecdote, un mot a attiré mon attention sur l’acte de baptême.
Le prêtre a écrit : …« habitant les martres, foraine de Ruines »…
C’est la première fois que je rencontre ce terme dans un registre paroissial.
D’après mes recherches, il semble que ce mot signifie dans le contexte : « en dehors ».

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Effectivement, le hameau des martres se situe en dehors du village, à 3,9 km exactement.

 

Source : A.D Cantal Ruynes-en-Margerie
Carte de Cassini – site Géoportail.gouv.fr
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : collection personnelle

 

 

 

 

 

 

Ma cuisine ancestrale… La coquille de Noël…

 Décembre prend, il ne rend.

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Aujourd’hui, une surprise derrière la fenêtre du jour,
vous ne trouverez pas d’ancêtre mais une recette de ma cuisine ancestrale. 

Je vous propose de réaliser une « coquille de Noël », autrefois appelée  « pain de Jésus ».

Initialement spécialité wallonne, les coquilles sont également répandues dans le Nord de la France, en Picardie et en Champagne. Leur origine remonterait au IXe siècle.

Selon l’endroit, la coquille est nommée couque, cougnou, cougnolle, cugnot, guenieu.
Tous ces termes désignent une viennoiserie fabriquée uniquement pendant l’Avent.
Sa forme symbolise un nouveau-né emmailloté, une représentation du petit Jésus.
Jadis, les enfants sages recevaient une coquille soit à la Saint-Nicolas ou bien le jour de Noël avec une orange.

On peut la réaliser nature ou l’agrémenter de raisins secs, de sucre perlé ou de pépites de chocolat.

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Ingrédients :
300 g de farine
15 g de levure du boulanger
15 cl de lait tiède
1 œuf + 1 jaune d’œuf
50 g de sucre
75 g de beurre
1 pincée de sel fin

Raisins secs, sucre perlé, pépites de chocolat (facultatif)

Dans un grand saladier, tamiser la farine et y réaliser une fontaine.
Délayer la levure dans le lait tiède.
Verser dans le puits formé avec l’œuf entier
Placer le sel et le sucre sur le pourtour de la fontaine.
Mélanger petit à petit la farine à la levure en ajoutant peu à peu le beurre ramolli.
Travailler à la main afin d’obtenir une boule de pâte lisse et élastique.
(Vous pouvez réaliser ces opérations dans un robot)
Couvrir d’une serviette et laisser reposer une heure à température ambiante. La pâte doit doubler de volume.
Retravailler rapidement la pâte et incorporer les raisins secs et/ou le sucre perlé, ou les pépites de chocolat.
Retirer deux petites boules de pâte et confectionner le corps de la coquille en formant un boudin.
Ajouter les boules à chaque extrémité pour figurer les deux têtes.
Jointer les trois parties entre elles.
Préchauffer le four à 200 ° en tenant compte de la spécificité de votre four.
Pour ma part, j’ai préchauffé le four à 200° puis j’ai baissé le thermostat à 180° au moment de l’enfournement)
Badigeonner l’ensemble avec le jaune d’œuf battu.
Faire cuire 30 minutes sur une plaque graissée.
Retirer du four et laisser refroidir.

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous, moi déjà c’est fait !
Mais, comme nous sommes sages, cette brioche sera présente sur notre table le matin de Noël !

Sources : www.andenne.be
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Images : collection personnelle

L’Avent… Jour 2…

 

 Décembre, Toussaint le commande, Saint-André le voit descendre.

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Derrière la fenêtre du jour, on célèbre un mariage, le samedi 2 décembre 1826, à la mairie de Mondeville, petit bourg normand situé à quelques lieues de Caen.

Pierre Henri François Emmanuel BRIERE épouse Marie Rose Armande VASNIER.
Ils sont respectivement mes Sosa 122 & 123. Ils ont 23 et 24 ans et exercent les métiers de badestamier et de dentellière.

Leur vie de couple débute accompagnée de leurs parents et amis…
A ce moment, tous ignorent que cinq enfants naîtront de cette union, que la mariée décédera le 9 avril 1843 et que son mari lui survivra 30 ans sans se remarier pour disparaître à son tour, le 7 novembre 1873.

Et quelle surprise pour mon aïeul, s’il supposait que 188 ans plus tard, il serait l’objet d’un article dans la Revue Française de Généalogie.

 

Sources : A.D Calvados – Mondeville
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : Collection personnelle