#Geneatheme… Mon double généalogique…

Pour ce mois de mai, nous vous proposons un Généathème un peu particulier puisque vous allez partir à la recherche de votre double généalogique.

Pour ceux qui ont de la chance, il s’agira de votre homonyme parfait : patronyme et prénom, qu’il soit présent dans votre arbre … ou un inconnu rencontré au détour de la presse ancienne.
Mais comme cela n’est pas si simple, vous pourrez également rechercher un ancêtre partageant votre prénom, ou tout simplement vos initia
les.


En réalité, j’ai écrit ce billet en 2019. Je l’ai donc retravaillé pour coller au Généathème du mois.
A ce moment- là, je parlais d’homonyme et non de double généalogique mais ne jouons pas avec les mots… Je présumais alors, avoir trouvé deux doubles qui avaient dû goûter leur petite heure de gloire à une époque que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître…

La première était comédienne et serait née à Paris, comme moi :
Elle fit ses premiers essais dans une pièce de théâtre jouée à Paris en 1926 : Jazz de Marcel Pagnol avec dans les rôles titres : Harry Baur, Pierre Blanchar et Orane Demazis.
Mon homonyme, elle, joue le rôle d’une jeune étudiante, Melle Poche ! La voici :

Jolie, n’est-ce-pas !

En 1928, elle tient un des rôles principaux dans la pièce : « Les chemins de Buenos Aires » d’après le roman d’Albert Londres paru en 1927.


En novembre 1930, elle joue dans « Marius en bordée », pièce en trois actes de Barencey et A.Denis.
Cette pièce fut à l’affiche entre 1900 et 1945.


Puis, elle disparait du monde théâtral…

La seconde était journaliste :
(Tiens, tiens, cela me parle car petite, papa qui lisait France Soir, me parlait d’une journaliste qui portait le même nom que moi).

Ses rubriques concernaient entre autres, les potins cinématographiques comme ici en 1959 où elle s’entretient avec Marcel CARNE (1906-1996) et Philippe LEMAIRE, comédien…
Mais, j’ai trouvé sur Gallica BNF, moult de ses articles écrits à partir de 1937. (Cliquez sur les zones bleues pour accéder aux articles)

En écrivant ces lignes, je me suis demandée si Evelyne MARLY la comédienne n’était pas devenue Evelyne MARLY, la journaliste. La première disparaît vers 1930 ; la seconde apparaît vers 1937… Bizarre !

Tiens… j’ai dit bizarre !

Bingo… J’ai trouvé un article toujours sur Gallica BNF qui confirme mon intuition – lire : Les coulisses du cabaret – Brevet d’aptitude.
et par cet article paru dans Paris-Midi en 1938 :

Journaliste pour de vrai… Journaliste pour de faux…

Et voilà comment une Evelyne peut cacher une autre Evelyne et ce ne sont pas deux doubles, mais un seul que j’ai ainsi trouvé.

Elle semble avoir exercé son métier de journaliste jusque dans les années 1960 (résultat de mes recherches).
Qu’est elle devenue par la suite ? Hélàs, je n’ai trouvé aucun autre renseignement la concernant. Généanet et Filaé ne la connaissent pas.
Evelyne MARLY était il un pseudonyme ?

Et moi, dans tout cela… Eh bien, je n’ai rien à voir avec cette histoire si ce n’est que le hasard a voulu que mon double et moi partagions un même prénom et un même nom.
Mais, il se peut que la fée Internet se souvienne de moi sous mon patronyme marital… Allez savoir !

Sources :
Photo : A.R.T regietheatrale.com
Journaux : Paris-Soir 16/11/1928 & 19/11/1930 – Paris Midi 19/07/1938 sur Gallica BNF

#Geneatheme… Les 11 ans du challengeAZ…

Le 1er avril 2013, je participais à la première édition du #ChallengeAZ.
J’étais alors une blogueuse débutante puisque j’avais créé Ciel ! mes aïeux quelques mois auparavant, en septembre 2012.
Lorsque Sophie Boudarel de La Gazette des ancêtres a lancé cette idée,
j’ai pensé : « Pourquoi pas » et je me suis engagée le coeur léger et le bagage mince.
L’appréhension est apparue en préambule avec la lettre A.
Au pied du mur, j’ai écrit :

Suis-je victime d’un canular ? Ne sommes-nous pas le 1er avril : jour des poissons ! Laissez-moi rire… La plaisanterie est bonne !
Un instant, j’ai cru que je devais écrire un article par jour : Impossible pour moi
!

J’ignorais si j’avais matière à utiliser les 26 lettres de l’alphabet et à tenir le rythme, mais finalement, je suis allée au bout du défi.
Comme je l’ai spécifié plus tard, ce challenge m’a permis d’entrer par la grande porte dans une communauté fort sympathique, celle des généablogueurs.

La cerise sur le gâteau (à l’époque, je ne parlais pas encore de pâtisserie) a été de découvrir quelques mois plus tard, que la Revue Française de Généalogie parlait de mon blog et avait mis à l’honneur, un de mes billets.
Quelle récompense ! Le roi n’était pas mon cousin… ou plutôt, si, il l’était !

Par la suite, j’ai participé à sept éditions du ChallengeAZ.
Celle qui a remporté le plus de succès fut celle de 2015 où j’ai partagé les recettes culinaires de nos ancêtres (Mr et moi).
Ce challenge m’a demandé plus de six mois de travail, en amont, puisque j’ai cherché chaque recette de A à Z avec leurs origines, réalisé et photographié chaque plat et pour finir, écrit chaque billet.
Mais là encore, j’ai été bien récompensée grâce à vos lectures et à vos retours ! C’est d’ailleurs après cette édition que la rubrique Ma Cuisine Ancestrale est née.
Cela fera dix ans, l’année prochaine. Il va falloir fêter cela !

Ma dernière participation en 2020 a vu l’intervention inopinée de ma « vieille malle ». Là encore, vous avez été très nombreux à apprécier le discours de ce coach très particulier.

Aujourd’hui, Sophie Boudarel a passé la main à Geneatech et l’aventure continue. Que de souvenirs ce ChallengeAZ !
Si ce n’est déjà fait, je vous encourage à participer à cette aventure révélatrice sur nos capacités à raconter nos ancêtres. Quelle fierté pour eux et pour nous !

#MaCuisineAncestrale… Le gâteau breton…

Dans quelques jours, le Cercle Généalogique du Finistère (CGF29) fêtera son quarantième anniversaire en proposant un salon de la généalogie à Morlaix.
Je ne pourrai pas me rendre à cette manifestation mais en tant que membre de l’association, Ma Cuisine Ancestrale salue cette initiative en réalisant un gâteau aussi rond que les chapeaux bretons 😉

Côté Histoire :
Le gâteau breton est né en pays de Lorient et appartient à la grande famille des « gâteaux de voyage ».
Il se conserve si bien que les marins l’emportaient lors de leurs longs voyages en mer.
Autrefois, on le dégustait, également, lors des pardons (fêtes religieuses) et des fêtes familiales.
Il fut même mangé dans les tranchées durant la 1GM mais sous une forme carrée car plus pratique à transporter.

C’est en 1863, que ce gâteau alors appelé gâteau de Lorient ou gâteau lorientais reçoit ses lettres de noblesse grâce à un certain Monsieur CRUCER, un pâtissier suisse marié à une Lorientaise résidant à Port Louis.
Ce pâtissier le présenta à l’Exposition Universelle à Paris et y gagna un prix.
A partir de ce moment-là, la renommée du gâteau lorientais dépassa les frontières du Morbihan pour devenir gâteau breton.
D’ailleurs, tous les bretons vous diront que chaque famille possède sa propre recette transmise de génération en génération.

Au fil du temps, le gâteau breton est devenu un des symboles de la gastronomie armoricaine. Il existe même une « Confrérie du gâteau breton » qui organise, chaque année, un concours mondial des amateurs du gâteau breton.

Côté cuisine :
Ce gâteau est réalisé avec de la farine, du sucre, du beurre salé (le beurre doux n’existe pas en Bretagne) et des œufs… C’est tout !
Comme toutes les choses simples, sa fabrication nécessite donc des ingrédients de qualité.
Conseil : Anticipez sa réalisation puisque l’idéal est de laisser reposer la pâte environ 24 heures afin d’éviter d’utiliser de la levure chimique bannie dans la vraie recette du gâteau breton.

Création Canva

Ce gâteau est une vraie lichouserie (gourmandise), mais très riche donc on ne le découpe pas en part triangulaire mais en petits losanges en suivant les dessins tracés.
Et, il est bien meilleur trois ou quatre jours après sa fabrication… enfin, si vous résistez !

En attendant notre prochain rendez-vous, je vous souhaite Kalon Vat (bon appétit) ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Origine et recette : mangeons-local.bzh
Images : collection personnelle

#MaCuisine Ancestrale… Le gâteau d’eau…

Image gratuite PIXABAY

En ce lundi de Pâques et premier jour d’avril, Ma Cuisine Ancestrale vous propose une recette de lendemain de fête, une recette désaltérante !
Aujourd’hui, on parle de recette « détox »… un terme que nos grands-mères ignoraient !

Ce gâteau est simplissime à réaliser mais attention, nécessite quand même un « tour de main »…

Source RETRONEWS

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait 😉

Sources :
Images Pixabay et Retronews

#MaCuisineAncestrale… Le Mazurek

En mémoire d’Anna Konjetsky, ma lointaine aïeule…

Le printemps est là et Ma Cuisine Ancestrale s’évade…
Nous partons en Pologne pour y découvrir un gâteau réalisé pour les fêtes de Pâques.
Là-bas, Wielkanoc qui veut dire « la grande nuit » – est une célébration très importante, bien plus que Noël.

Le dimanche de Pâques commence par la messe de la Résurrection pour les croyants.
Les non-croyants entament cette journée par un petit-déjeuner traditionnel.
Pas de célébration sans les œufs décorés : cette tradition n’est pas d’origine polonaise mais, elle l’est devenue au fil du temps.
Les œufs sont peints avec des dessins différents et certains artistes réalisent de vrais chefs-d’œuvre.

Les œufs sont le symbole de la fécondité et la résurrection, le printemps après l’hiver…
Ils sont minutieusement colorés, cuits, portés à l’église dans un panier, bénis et partagés avec d’autres personnes accompagnés de meilleurs vœux pour l’année qui s’annonce.
On les déguste avec du sel et du poivre, de la mayonnaise ou encore des oignons.

A table, les mets servis ce jour-là sont : le zurek (potage), le boudin blanc, le jambon, les œufs et le raifort ainsi que des sucreries comme le gâteau au fromage ou le mazurek (des tartes rectangulaires ou rondes de différents goûts).
L’agneau pascal ou le lapin de Pâques en sucre sont des éléments indispensables pour décorer la table.
A cette occasion des cadeaux (on les appelle lapins) sont distribués aux enfants.

La recette des mazurki (pluriel de mazurek) remonterait au 17e siècle et serait originaire de Turquie.
Le mazurek peut prendre des formes très différentes. La pâte de base peut-être agrémentée de pâte d’amande, de chocolat, de fruits secs, de noix, de meringue, de crème pâtissière…
Chaque famille et chaque région a ses propres variantes… laissez libre court à votre créativité !

Création Canva

Note :
J’ai remplacé la crème fraîche dans la pâte par trois C.S d’eau
j’ai supprimé les abricots secs et les pruneaux et ai ajouté des pépites de chocolat

Ma Cuisine Ancestrale vous souhaite de belles fêtes de Pâques !
Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Origine du mazurek : pologne.travel.fr
Recette : peko-peko.fr
Photos : collection personnelle

Une année bissextile…

Tous les quatre ans, le mois de février compte un jour supplémentaire avec le 29 février… Ce qui est le cas en 2024, c’est donc une année bissextile.
Le phénomène relève d’un problème astronomique.
Une année correspond au temps requis à la Terre pour faire un tour complet autour du Soleil. Il faut à notre planète précisément 365,2425 jours (c’est-à-dire 365 jours, 5 heures et 49 minutes et 12 secondes) pour effectuer une révolution complète.
Le 29 février, jour intercalaire, est donc un moyen pour rééquilibrer les compteurs. Cela permet aussi et surtout de maintenir le calendrier le plus près possible du rythme des saisons.

Pour nos ancêtres, tout ce qui émanait du ciel les terrorisait Pour eux, le bissestre (mot ancien donné au 29 février) était un jour hors du temps qui annonçait le malheur et le danger.
Plusieurs croyances populaires le confirment :  » Année bissextile, année désastreuse  » ou « Il faut remplir son sac et son tonneau, car il y aura famine ».

Jusqu’il y a 300 ans, nos ancêtres considéraient que le 29 février n’était pas un vrai jour. Cette croyance leur interdisait la moindre transaction, ce jour-là.

Le malheur de certains faisait le bonheur de certaines puisque jusqu’au XIXe siècle, dans l’ouest de l’hexagone, les femmes célibataires pouvaient exceptionnellement demander les hommes en mariage lors des années bissextiles.
Cette tradition serait née au Ve siècle, en Irlande, suite à un accord entre Saint Patrick et Sainte Brigitte qui se plaignait que les demandes en mariages étaient peu nombreuses. On appelle ce jour-là le « leap day « ou « jour du grand saut« .
En Ecosse, si le monsieur refusait, il devait offrir une douzaine de gants à la malheureuse pour cacher le fait qu’elle n’avait pas de bague au doigt.

Dans mon arbre :
En l’an 1704, à Etréaupont dans l’Aisne, Barthélémy ACHON et Nicole VITOUX ont prié pour que Nicole n’accouche pas ce maudit jour. Ils sont persuadés que si le bébé arrive, il sera poursuivi par le malheur sa vie durant.
Et pourtant, leur fille a fait fi de cette prédiction, en naissant, sous la protection de Saint Auguste et de Sainte Antoinette, les saints du jour.

Nicole Anne a été baptisée le jour même. Son parrain fut Jacques MORNILLE et sa marraine, Marie Anne DUFOUR. Ils ont signé le registre tous les deux.
A 38 ans, orpheline de ses parents, mais accompagnée de son frère aîné Louis, elle a épousé Pierre BEFFROY, un cabaretier de quatre ans son cadet, le 22 octobre 1742 à Etréaupont.
Elle est décédée dans le même village, le 14 avril 1784, à l’âge honorable de 80 ans. Son mari était présent et a signé l’acte.
Alors, le malheur l’a t’elle poursuivie ?

Bien évidement, les archives ne le disent pas… mais gageons que sa vie a été faite de heurts et de malheurs comme chacun loin de toutes ces superstitions.

Et vous, que s’est il passé le 29 février dans vos généalogies ?

Sources:
A.D Aisne Etréaupont
Acte de naissance 5Mi0749 Vue 33/333
Acte mariage 5Mi0749 1740-1759 Vue 28/235
Acte de décès 5Mi0749 1780 -1789 Vue 88/190

Le Parisien – Ouest France – Mapiwee

#MaCuisineAncestrale… Les baisers de dame…

Collection personnelle

Pour la saint-Valentin, Ma Cuisine Ancestrale vous emmène en Italie pour y savourer un biscuit au nom très évocateur : les « baci di dama » (baisers de dame).
Pour les italiens, les baisers de dame sont les plus romantiques des biscuits car ils y voient les lèvres d’une femme et le souvenir d’un baiser volé, délicat et sucré … Ah, ces latin lover !

Côté Histoire :
Selon la tradition, les baisers de dame seraient nés en 1852 dans la Maison de Savoie. Le roi Victor-Emmanuel aurait demandé à ses cuisiniers un dessert encore jamais vu et en utilisant seulement les ingrédients disponibles dans le garde-manger. Le pari fut relevé car toutes les familles royales européennes fondèrent de plaisir en goûtant ces biscuits au goût incomparable.

Mais la véritable génèse des Baisers de dame est un peu différente, mais non moins importante et précieuse. Il semble que les origines de ces délicieuses confiseries soient reliées au Piémont, dans la province d’Alessandria, en pleine période de la Belle Époque en 1893.
L’idée est née dans la pâtisserie Zanotti di Tortona, qui conserve encore aujourd’hui la même recette et la même forme, ainsi que la règle selon laquelle le Baiser de dame parfait doit peser environ 11 grammes.

Il existe plusieurs variantes de Baisers de dame, même si les deux recettes principales impliquent l’utilisation exclusive de noisettes ou d’amandes. L’utilisation des noisettes pour la préparation des confiseries piémontaises était très courante à l’époque, car elles étaient cultivées dans la région des Langhe et avaient par conséquent un faible coût.

Les amandes étaient utilisées par Stefano Vercesi, propriétaire de la pâtisserie homonyme, qui a ajouté une pincée de cacao à la pâte, donnant vie aux Baci Dorati qui, en 1906, ont remporté la médaille d’or à l’Exposition universelle de Milan.

Côté Cuisine :

Création Canva
Collection personnelle

Ces biscuits sont le dessert idéal en fin de repas, à consommer seuls ou à déguster avec un bon vin. Ils sont également parfaits avec un café en milieu de matinée, ou avec du thé ou du chocolat chaud pour une pause dans l’après-midi.

Ma Cuisine Ancestrale dédie cette recette à tous les amoureux et aux autres…
Chez nous, ce sera une cascade de baisers à notre lutin qui soufflera sept bougies, ce 14 février…

Sources :
Origine baci di dama : www.oliocarli.fr
Recette : recette-italienne.fr
Images : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… La Chandeleur et les crêpes…

Collection personnelle


Le 2 février, nous fêtons la Chandeleur… La Chandeleur, c’est au départ la « fête des chandelles ». 
Comme beaucoup de fêtes religieuses chrétiennes, son origine est païenne : la célébration de l’allongement des jours après le solstice d’hiver, a d’abord été récupérée au Ve siècle par le pape Gélase Ier, qui institua une procession avec des chandelles, le 2 février.
Et on raconte que ce pape faisait distribuer des crêpes aux pèlerins arrivant à Rome, ce jour-là.
La Chandeleur devenue fête chrétienne est appelée jusqu’en 1969 « purification de la Sainte Vierge » et est célébrée pour la première fois en 472.

Pourquoi mange t’on des crêpes à la Chandeleur ?
Le choix de ce dessert n’est pas anodin. Les crêpes, comme d’autres pâtisseries mangées à l’occasion de Mardi gras ou de la mi-Carême, symbolisent le printemps.
Leur forme ronde et leur couleur évoquent le disque solaire, et le retour de la lumière.
C’est aussi un plat rustique et économique, qui demande peu d’ingrédients. Autrefois, elles étaient souvent réalisées avec l’excédent de farine de l’année précédente. On les tournait en espérant prospérité et abondance dans les prochaines récoltes.
Il n’existe pourtant aucun texte stipulant l’obligation de manger des crêpes au moment de la Chandeleur. Néanmoins, si la tradition des chandelles n’a pas persisté jusqu’à nos jours, celle de la dégustation des crêpes, elle, a traversé le temps.

Et malheur à celui qui ne mangeait pas de crêpes le 2 février, son blé serait carié (malade) pour l’année.
D’ailleurs, un adage dit :

« Si point ne veut de blé charbonneux,
Mange des crêpes à la Chandeleur.« 

Et une superstition en appelle une autre : faire sauter la première crêpe avec la main droite tout en tenant une pièce (d’or) dans la main gauche.
Ensuite, la pièce était enroulée dans la crêpe avant d’être portée en procession par toute la famille jusque dans la chambre où on la déposait en haut de l’armoire jusqu’à l’année suivante.
On récupérait alors les débris de la crêpe de l’an passé pour donner la pièce au premier pauvre venu.

Si tous ces rites étaient respectés, la famille était assurée d’avoir de l’argent toute l’année et du bonheur jusqu’à la prochaine Chandeleur.

En terme de gourmandise, la Bretagne est la région la plus réputée avec ses fameuses crêpes de froment et ses galettes de blé noir appelées krampouz.

Mais, il est temps de rendre justice aux autres provinces avec ce petit tour de France :

-En Ile-deFrance, on fabriquait des chiffes pour Mardi-Gras
-Dans le Perche (Normandie) les calimprenants sont des crêpes légères fourrées de crème,
-En Picardie, les galopiaux sont des crêpes épaisses sucrées,
-Idem dans le Nord, mais dans la pâte des couquebaques, on y ajoute de la bière,
-En Alsace, l’Eierkückas est un entremet constitué de crêpes enduites de gelée de groseille ou de framboise,
-En Lorraine; la vaute ou vôte est une crêpe garnie de lamelles de pommes,
-Dans les Ardennes, on mange des berdelles,
-A Metz, la crêpe est appelée chache-creupée,
-Dans le Morvan, ce sont des grapiaux ou crapiaux,
-En Auvergne, la crêpe est appelée pescajoux à Saint-Flour, bourriol à Aurillac, mais aussi pachade ou farinette,
-Dans le Limousin, la crêpe se nomme boulaigou, tourtou ou galetou,
-Dans le Périgord, on mangeait des crêpes au pain appelées Jacques, ou des crêpes à l’anis, plus légères,
-En Vendée, la biguénée est une crêpe épaisse typique du marais
-En Touraine, ce sont des caprinettes,
-Dans le Poitou, la grimolle est une crêpe farcie de pommes ou de poires et cuite sur une feuille de chou,
-Dans le Berry, on mange des sanciaux, sorte de grosses crêpes,
-Dans le Sancerrois, les ganciaux sont farcis de fruits,
-En Savoie, on déguste des matefaims,
-La Gascogne conserve la tradition des crespières ou celle des pastères,
-Dans le Béarn, on prépare des crespets.
-Dans les Pyrénées, on mange les oreilles d’ours, symbole du culte de l’ours ou des pasteras aux pommes,
-En Corse, on déguste des niccis ou des migliacci, des crêpes à la farine de châtaignes.

Les crêpes ou galettes fabriquées avec de la farine de sarrazin sont nommées pescatsous dans le Quercy, landimolles ou andimolles en Picardie et tantimolles à Reims.
Celles réalisées avec de la farine de maïs sont nommées turquis à Lille, talos au pays basque.
Les crêpes bressannes, elles, sont réalisées avec de la farine de gaude.

Et pour finir, savez-vous comment s’appelle la première crêpe, en général ratée ou la dernière crêpe, celle qui est souvent de petite taille et irrégulière du fait du manque de pâte ?
On la nomme galichon ou crêpe du chat !

Je vous souhaite une bonne Chandeleur ! Faites sauter les crêpes !


Sources :
Dictionnaire de la gourmandise -Annie Perrier-Robert
Image : Collection personnelle

#Geneatheme… 2024…

Pour ce nouveau généathème, nous vous proposons une variation autour de nombres ! Et pourquoi ne pas se baser sur la nouvelle année qui commence ?

2024 comme … sosa 2024. Qui était-il ? L’avez-vous déjà trouvé ? Vous reste-t-il des recherches à faire à son sujet ?
Mais dans 2024 il y a aussi 24 comme…

  • le 24ème jour… à vous de chercher dans vos anniversaires généalogiques
  • en parlant d’anniversaires vous pouvez aussi choisir toute autre année se terminant en 24 : 1924, 1824
  • 24 heures… un événement survenu à minuit
  • le département de la Dordogne

Désormais, il existe un rituel chez les généanautes, celui de raconter leur Sosa relatif au chiffre de la nouvelle année et beaucoup ont déjà effectué cet exercice avec brio.
Pour ma part, je ne peux rien dire sur mon Sosa 2024 car je bloque à la génération de Sosa 1012, son fils, ne trouvant ni sa date, ni son lieu de naissance.
-Richard LESAGE né vers 1703, où?… Marié à Catherine FOUCHER, le 22/01/1733 à Courvaudon (14) et décédé à St-Agnan-le-Malherbe (14), le 05/07/1763 à environ 60 ans.
Fin momentanée du chapitre (un jour peut-être, je trouverai des réponses) …

Alors, parmi les sept évènements (naissances et décès) qui se sont passés le 24e jour de janvier, j’ai choisi celui-ci (24 pour le jour mais aussi pour l’année) :

René MORIN est né le 24 janvier 1824 à Plouigneau (29).
Il est le cinquième des neuf enfants de Sulpice MORIN et de Marie-Jeanne LE BESCOND, Sosa 56 et 57.
Comme son père, René commence sa vie en étant cultivateur avant de devenir fournier.

Définition du métier fournier – vieuxmetiers.org

Le 23 Avril 1853, il épouse en premières noces, Barge JEGOU à Plouigneau (29). Il signe l’acte contrairement à sa femme.
Le couple s’installe à Plufur dans les Côtes d’Armor (22), une commune distante de 15 kms environ de Plouigneau.
Je leur connais trois enfants :
Marie Jeanne Etienne, née le 8 mai 1858. Elle sera ouvrière en tabac.
Marie Louise Françoise, née le 22 juillet 1864.
Guillaume Marie, né le 28 avril 1866.

Barbe, âgée de 37 ans, décède le 2 février 1870 à Morlaix (29).

Trois mois plus tard, le 2 mai, René, 46 ans, épouse en secondes noces, Marie-Françoise MILLOUR, jeune plufurienne de 21 ans.

Je leur connais six enfants :
Marie, né le 6 février 1872. Elle se mariera trois fois à Paris.
Anne Marie, née le 7 février 1874
Jeanne Marie, née le 12 juin 1877. Elle se mariera deux fois.
Efflam, né le 30 novembre 1878
Joseph-Marie et François-Marie, nés le 12 septembre 1884.

René MORIN est décédé à 75 ans, probablement à l’hospice comme Barbe, sa première épouse, le vendredi 18 février 1898 à Morlaix (29).

Parmi, les onze évènements de mariage recensés dans mon arbre et celui de Mr, deux retiennent mon attention puisqu’ils ont eu lieu le 24 janvier 1769, le premier dans la Haute-Loire (43) et le second dans le Calvados (14) :

Jean COURTEIX épouse Marie ACHON, cinquième des neuf enfants de Jacques ACHON, Sosa 64 et de Jeanne ANDRIEUX, Sosa 65 de Mr, à Léotoing (43).
Je possède peu de renseignements les concernant hormis qu’il ont eu une fille, Anne, baptisée le 20 février 1773 à Léotoing (43).

Jean-Louis PAUGER, mon Sosa 510, est domestique et père de quatre enfants.
Veuf de Marie Marguerite FILLEUL, Sosa 511, décédée le 23 avril 1768, il épouse en secondes noces, Marie Jeanne COLETTE, à Laize-la-Ville (14)
Il a 34 ans et elle 22 ans. Deux enfants viendront agrandir la famille.

Ces deux couples ne se doutaient pas alors que l’histoire et le hasard les réuniraient dans ce billet, malgré la distance qui les séparait.

Pour finir, voici qu’arrive la 24e heure, celle de la mort…
Michel CANIVET est mon Sosa 7726 (G13). Il est le bout d’une branche et je sais peu de chose le concernant, seulement qu’il est marié à Antoinette BLANCPAIN et qu’ils ont une fille, Christine, Sosa 3863.
Michel est décédé le lundi 2 mars 1676 à minuit à Grentheville dans le Calvados (14) à environ 60 ans comme l’indique son acte de décès :

A.D Calvados Grentheville 1668-1738 Vue 25/213

Bref, je n’ai pas de Sosa 2024, Mr non plus d’ailleurs, mais dites 24… et je peux vous conter maintes histoires.

Sources :
Fichier personnel Heredis
A.D Calvados Courvaudon, St-Aignan-le-Malherbe, Laize-la-Ville, Grentheville
A.D Finistère Plouigneau, Morlaix
A.D Côtes-d’Armor Plufur
A.D Haute-Loire Léotoing
Vieuxmetiers.org


#MaCuisineAncestrale… Les gâteaux du bonheur…

Collection personnelle

Il est où le bonheur ?…
Il est là tout simplement avec la recette de janvier.
Pour bien débuter cette nouvelle année, Ma Cuisine Ancestrale vous raconte les petits biscuits du bonheur de Hildegarde de Bigen !

Côté Histoire :
Hildegarde de Bingen est née vers 1098 et morte le 17 septembre 1179 en Allemagne. Religieuse dès son jeune âge et Bienheureuse de l’église catholique depuis le XIIe siècle, elle a été canonisée et proclamée « docteur de l’Eglise » par le pape Benoit XVI en 2012.
Elle était, également, un médecin reconnu à son époque. Elle doit toutes ses connaissances à ses visions, qu’elle rapporte consciencieusement dans ses différents livres. Son double don de voyance et de guérisseuse en fait l’un des médecins les plus renommés de son temps.

Son livre « Les causes et les remèdes » fit grand bruit jusqu’au XIIe siècle. Elle y décrit de nombreux symptômes de maladie, leurs causes et des remèdes réalisés à base de plantes, d’épices et de minéraux.

Hildegarde rappelle : « Il n’y a pas de maladies mais des hommes malades, et ces hommes sont intégrés dans un univers qui, de même qu’il participe à leur malheur, doit aussi prendre sa part dans la guérison. »
Elle s’inscrit ainsi dans la vision holistique de la santé, comme l’ayurvéda indien et la médecine traditionnelle chinoise.

Abbesse, guérisseuse, visionnaire, poétesse, compositrice et prophétesse, elle prodigue également de nombreux conseils pour une alimentation saine en rédigeant des livres de recettes culinaires.

Côté Cuisine :

Création Canva
Collection personnelle

Au sujet de ces gâteaux, Hildegarde disait  : « Ils dispersent l’amertume qui est dans ton cœur, ils l’apaisent et l’ouvrent. Mais ils ouvrent aussi tes cinq sens, te rendent gai, purifient tes organes sensoriels, réduisent les humeurs nocives et donnent à ton sang une bonne composition. Ils te rendent robuste, joyeux et efficace dans ton travail. »

Avec de telles vertus, avouez qu’il serait dommage de nous en priver !

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous… moi, c’est déjà
fait !

Sources :
« 1001 secrets sur les épices » – Sylvie JOBBIN-LE MOAL – Editions Prat
https://www.radiofrance.fr/franceinter

Recette : kilomètre-0.fr
Images : Collection Personnelle