Aujourd’hui, je laisse la parole à Margaridou, cuisinière auvergnate, vous raconter l’histoire de ses « Jacques » :
Triomphe des simples.
Se mêler de faire la cuisine, non dans une « Tour d’Argent » ou d’ivoire, mais dans une simple cuisine, la faire avec le souci d’être utile, la faire pour les autres, quelle joie féminine !
Chaque jour passe, qu’un autre remplace, où l’on recommence dans le silence de menues besognes, à épousseter, à récurer, à allumer le feu, à faire « respirer la cheminée ».
Le Jacques, de tout temps, a symbolisé le paysan.
En Auvergne, lorsque l’on dit : « c’est un Jacques », il y a un sens de commisération et un sens péjoratif, intraduisibles en bon français…
Le jacques est encore un « chausson aux pommes » le plus modeste, le plus « maison » d’entre les gâteaux…
Et voici la recette telle qu’elle l’a écrite :
Faire une pâte comme celle des croissants, l’étendre au rouleau, la découper en ovales de douze centimètres de long. Garnir la moitié de l’ovale avec des tranches de pommes crues saupoudrées de sucre. Rabattre la moitié libre sur la partie du dessous un peu plus longue que l’autre de manière à pouvoir fermer le chausson, en formant avec les doigts des petits festons. Dorer le dessus du « Jacques » avec du jaune d’œuf, le saupoudrer de sucre et l’enfourner à four chaud. Laisser cuire environ vingt minutes.
On fait le Jacques avec des prunes ou des abricots, aussi bien qu’avec des pommes
*Et pour finir, je laisse le dernier mot à Henri Pourrat relevé dans la préface du livre :
« Ce qui est difficile en cuisine, c’est de faire les plus simples plats avec raffinement ».
Et vous, qu’en pensez-vous ?
Sources : *Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne – Suzanne Robaglia –
Photo : Collection personnelle
Avec la lettre I, nous effectuons un petit détour par la Capitale !
Si mes ancêtres ne sont jamais venus à Paris, moi, j’y ai vu le jour et j’y ai grandi. Aujourd’hui, je suis Grand-Mère… C’est donc, au titre d’aïeule, que je peux vous parler de mon ile… un dessert emblématique que j’apprécie beaucoup…
*C’est Auguste Escoffier (1846-1935) le précurseur de la cuisine moderne qui créa cette douceur lorsqu’il était chef des cuisines au Carlton à Londres. Dans un premier temps, il le baptisa « Paradise Island ».
°Voici sa recette :
Prendre un biscuit de Savoie rassis et le détailler en tranches minces. Imbiber ces tranches avec kirch et marasquin Les masquer de confiture d’abricot Parsemer celle-ci de raisins de Corinthe et d’amandes hachées Remettre les tranches l’une sur l’autre de manière à reformer le biscuit Masquer celui-ci d’une couche de crème Chantilly sucrée et vanillée Parsemer la surface de la crème avec des pistaches effilées et des grains de Corinthe Dresser sur un compotier et entourer de crème anglaise vanillée ou de sirop de framboise.
Au fil du temps, la recette a évolué puisque de nos jours, l’ile flottante est réalisée avec des blancs d’œufs montés en neige et caramélisés.
Objet de nombreuses déclinaisons, il ne faut pas confondre « ile flottante » et « œufs à la neige »… La différence se situe dans le mode de cuisson. Les blancs d’œufs de l’ile flottante sont cuits au four alors que ceux des œufs à la neige sont pochés dans de l’eau ou du lait chaud.
Voici la version moderne de la recette :
Ingrédients pour 4 : 4 œufs – 80 g sucre de canne (crème anglaise) + 50 g sucre glace (blancs d’œufs) – 50cl lait – Une gousse de vanille – Une pincée de sel
Séparez les blancs et les jaunes d’œufs Faites chauffer le lait avec la gousse de vanille fendue Fouettez les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à blanchiment Versez le lait chaud sur le mélange jaune d’œuf/sucre en mélangeant sans arrêt Reversez le mélange dans la casserole et faites épaissir sur le feu tout en remuant avec une cuillère en bois Quand la crème nappe la cuillère en bois, retirez du feu et versez dans un compotier Montez les blancs d’œufs en neige ferme avec le sel et le sucre glace Versez dans un moule adapté au micro-ondes (j’ai choisi un moule à manqué en silicone) Lissez le dessus et tassez bien en tapotant le moule sur la table Faites cuire 1mn30 au micro-onde à pleine puissance Les blancs doivent être fermes. Si cela n’est pas le cas, remettez à cuire de 20 secondes en 20 secondes selon votre four micro-onde Pour une cuisson traditionnelle : placez le moule dans un bain-marie et faites cuire 30 mn dans un four chauffé à 140° Préparez un caramel – versez et étalez sur une feuille de papier cuisson Concassez une fois refroidi
Servez l’île flottante rafraichie avec les morceaux de caramel
Et vous, que pensez-vous de mon ile paradisiaque ?
Sources :
°Sites : http://www.escoffierch.com/crbst_33.html
*Dictionnaire historique de la gastronomie : L’Histoire à la casserole – Henri Pigaillem
Dans ma famille, la cuisine est une affaire sérieuse comme je l’ai déjà écrit là !
Parmi les plats familiaux affectionnés se trouve le fameux haricot de mouton, plat ancestral par excellence puisqu’il est attesté depuis le XIVe siècle dans le *Ménagier de Paris.
Mais, ce que nous ignorions, c’est que l’appellation de ce plat est une imposture culinaire !
Comment… On nous aurait abusé ?…
Hélas, oui…
Car à l’origine, point de haricot pour sa réalisation, cette légumineuse n’étant pas encore cultivée chez nous.
Le haricot au sens de ragout (de mouton) était accompagné uniquement de pommes de terre et de navets.
Les fèves se sont invitées dans la recette bien plus tard et ont détrôné les navets.
La confusion viendrait du vieux français *harigoter ou haligoter qui signifie : déchirer, mettre en lambeaux ! A noter que l’aligot auvergnat trouverait ici la même origine !
Pour le challenge, j’ai réalisé la recette avec des haricots de Soissons :
Pendant la guerre de Cent ans, alors que la peste sévit dans la région, les Soissonnais survivants s’enfuient avec leurs récoltes. Pendant leur fuite, beaucoup perdent des graines.
A leur retour, que ne trouvent ils pas ?
Un champ couvert de fèves ! L’humidité des berges du canal de la Crise favorise ainsi une récolte exceptionnelle et permit de nourrir
toute la population !
Ce haricot devenu célèbre est depuis lors « dit de Soissons »
Et voilà, comment quelques fèves germées ont donné naissance à une légende !
Trop, c’est trop… la tradition familiale résistera t’elle à ces révélations ?
Et bien, oui ! Car j’en appelle aux pouvoirs du frichti, du rata et de la popote réunis pour sauvegarder notre recette, que voici :
Ingrédients pour 4 : Huit morceaux de collier d’agneau ou une épaule désossée et coupée en morceaux – Trois oignons – Deux gousses d’ail – 25 cl de vin blanc – Une cuillère à soupe de concentré de tomate – Un boite de tomates concassées – Un bouquet garni – 250 g de haricots blancs secs – Une cuillère à soupe de farine – Sel & poivre
Pour la cuisson des haricots :
Conformez-vous au mode d’emploi noté sur le paquet. Certains préconisent un temps de trempage, d’autres non. Puis, mettez les dans une casserole et recouvrez les d’eau froide Ajoutez un oignon piqué d’un clou de girofle Poivrez – Personnellement, je ne sale pas en début de cuisson mais à la fin. Portez à ébullition et laissez cuire sur feu doux pendant 45 mn.
Pendant ce temps, épluchez deux oignons et l’ail – Emincez Dans une cocotte : faites revenir les morceaux d’agneau dans deux cuillères à soupe de graisse d’oie ou de beurre additionné d’un peu d’huile – Retirez les Versez les oignons et l’ail et faites suer doucement
Remettre les morceaux d’agneau
Saupoudrez la farine Mélangez bien Ajoutez le vin blanc, le concentré de tomate puis les tomates concassées et le bouquet garni Salez & poivrez
Au terme de la cuisson des haricots, égouttez les et ajoutez les dans la cocotte Laissez mijoter le tout une bonne heure sur feu doux.
Ce plat peut se réaliser à l’avance et se réchauffer, il n’en est que meilleur.
Et voilà une imposture qui a du bon !
Sources :
Sites : http://wordhistories.com – http://haricotdesoissons.com
* Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle – Fréderic Godefroy
*Ménagier de Paris : traité de moral et d’économie domestique composé vers 1393 par un bourgeois parisien et destiné à sa jeune épouse âgée de 15 ans – Gallica-BNF
Photo : Collection personnelle
Après la Picardie, nous descendons vers l’Auvergne et avec la lettre C… Je vous propose une vieille recette paysanne, attestée depuis des temps très reculés.
Aujourd’hui, la viande fait partie de notre alimentation, mais pour nos ancêtres, manger de la viande était un évènement. Elle était donc réservée aux repas de fête.
Le mot « Coufidou » vient de l’Occitan « coufir » qui signifie « mijoter« . Et sous ce nom se cache une daube… une daube auvergnate qui était servie traditionnellement à Pâques ou à Noël !
Pour réaliser un Coufidou :
Ingrédients pour 4 :
0,800 kg à 1 kg de bœuf à braiser ( gîte, macreuse… mais c’est avec de la joue que ce plat est le plus moelleux…) – 2 oignons – 1 gousse d’ail – 2 carottes – 150 g de poitrine demi-sel – 3 cuillères à soupe de saindoux ou 25 g de beurre – Une cuillère à soupe de farine – Un bouquet garni – Une bouteille de vin rouge corsé (75 cl) – Marc d’Auvergne (5 cl) – Sel & Poivre –
Retirez la couenne de la poitrine demi-sel et découpez la en lardons Pelez les oignons et les carottes – Emincez Pelez la gousse d’ail et écrasez la Coupez la viande en cubes réguliers pas trop petits Dans une cocotte à fond épais, faites chauffer le saindoux (ou du beurre avec un peu d’huile) Versez y les oignons et les carottes et laissez les blondir doucement Retirez et remplacez par les lardons. Laissez rissoler. Retirez les lardons et faites revenir la viande sur tous les côtés Salez & poivrez –
Remettez les oignons, les lardons et la gousse d’ail. Saupoudrez la farine et remuez bien. Faites chauffez le Marc d’Auvergne et versez dans la cocotte – Flambez Mouillez avec le vin rouge – Ajoutez le bouquet garni –
Salez & poivrez Portez à ébullition quelques instants
Baissez le feu et laissez mijoter pendant 3 h au moins en couvrant la cocotte Retirez le bouquet garni Servez dans un plat creux parsemé de persil frais et accompagné de pommes de terre cuites à l’eau ou pourquoi pas d’un aligot.
Ce plat est économique, peut se préparer à l’avance et être réchauffé.
J’ai réalisé ce Coufidou pour un repas dominical et j’ai acheté de la joue de bœuf pour sa confection.
Je vous le recommande vraiment… La viande est fondante, moelleuse… Un vrai régal… Un repas de fête !
Avez-vous déjà éprouvé ce délicieux moment où un petit frisson vous envahit comme si « un inconnu vous offrait des fleurs » ?
Et bien, c’est ce que j’ai ressenti, aujourd’hui…
La raison de ce bonheur est la lecture de la Revue Française deGénéalogie n° 211 (avril-mai 2014)
accompagnée d’un hors série n° 38 : Généalogie et histoire familiale surInternet !
Avec ce numéro spécial, la RFG s’intéresse au monde des généablogueurs.
Dans la revue, vous trouverez des astuces et des conseils, les blogs qui ont participé au Challenge AZ 2013 organisé par Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres, ainsi que :
Une sélection des blogs à suivre
Comment être informé des meilleurs articles
14 conseils pour créer et écrire sur votre blog
+ 32 exemples originaux
Et parmi la sélection des 32 articles, choisis entre un peu plus d’un millier, se trouve un de mes billets : B commeBadestamier, issu du Challenge AZ 2013.
Lorsque j’ai créé mon blog, je n’aurais jamais imaginé être éditée dans une revue nationale au milieu de blogs reconnus. Je n’y pensais même pas… C’est donc, une grande et belle surprise !
C’est avec beaucoup d’émotion que j’adresse mes remerciements à la Revue Française de Généalogie qui fêtera son 35e anniversaire dans quelques jours, ainsi qu’à Sophie Boudarel sans oublier, Hélène Soula, qui m’ont donné l’envie d’écrire !
En Auvergne, laBéate était un personnage singulier.
L’Église inquiète de l’ignorance religieuse dans laquelle se trouvait une grande partie de la population, surtout dans les villages reculés et difficiles d’accès, fonda au XVIIe siècle : « Les Demoiselles de l’instruction ».
L’institution dépendait de l’Évêcher du Puy-en-Velay….
Dans les familles nombreuses, il existait des filles « vilains petits canards » qui ne trouvaient pas à se marier. La congrégation des Demoiselles de l’Instruction recrutait parmi elles la future Béate.
Envoyée au couvent pour un an ou deux, elle y recevait un enseignement religieux et quelques rudiments scolaires : écriture, lecture et calcul. Elle y apprenait aussi l’art de la dentelle.
Bien que très pieuse, la demoiselle n’était pas religieuse et ne prononçait pas de vœux.
Elle était vêtue d’une robe de laine noire et d’un voile de la même couleur.
Puis à sa demande, elle se fixait dans un village. Sa maison construite par les villageois s’appelait « l’assemblée ». Elle était surmontée d’un petit clocheton qui rythmait la vie du village.
Dévouée entièrement aux habitants, la Béate recevait des dons en nature pour subsister.
La Béateservait d’intermédiaire avec le curé de la paroisse. Elleavait pour principale mission d’enseigner aux enfants, enseignement aléatoire car il était à la mesure de ses propres connaissances.
Elle jouait un grand rôle dans la formation des jeunes filles notamment pour apprendre la dentelle et contribuait au développement de ce métier.
C’est à l‘assemblée que la gente féminine se réunissait pour faire « couvige » (lire M comme métier).
La Béate avait, par ailleurs, beaucoup d’influence sur les villageoises.
Outre son rôle d’enseignante, elle faisait également office de garde-malade. Elle habillait et veillait les défunts. Elle consolait les malheureux et elle contribuait à la bonne harmonie dans le village.
Sa maison servait d’école mais également d’asile, de crèche et d’infirmerie.
Les villages ancestraux de Bournoncle, Saint Géron, Balsac, Saint-Beauzire et Saint-Ilpize ont recensé des Béates qui cohabitaient avec les aïeux de mon mari.
Entre le XVIIe et le XIXe siècle, le rôle de la Béate n’était pas négligeable. En 1847, on en comptait environ 1294 en Haute-Loire.
Mais les lois de Jules Ferry qui obligèrent la nomination d’institutrices laïques formées à l’École Normale sonnèrent la fin de l’existence des Béates.
Aujourd’hui, les Béates ont disparu mais, quelques unes de leurs maisons ont traversé le temps.
D’ailleurs, si vous vous promenez dans les villages altiligériens, vous les apercevrez, peut-être, surmontées de leur petit clocheton !
Sources : Almanach de Brioude : Les Béates dans la communauté de Brioude – Nicole Darpoux Histoire sociale Haute-Loire : Dentelles et dentellières 400 ans d’histoire – R. Vacheron Image : site http://www.geneal43.fr
L’Histoire, parfois, se confond avec la vie des petites gens et les entraîne sur des chemins improbables…
Un de mes ancêtres a suivi, malgré lui, ces chemins qui l’ont mené jusqu’au Royaume de Westphalie, contrée lointaine et éphémère et a transformé sa vie.
Jean-François Wallon (Sosa 40) voit le jour le 18 mai 1784 à Athies-sous-Laon dans l’Aisne.
A 20 ans, il mesure environ 1m57. Il a les yeux gris bleus, les cheveux et les sourcils blonds. Son visage est légèrement marqué par la petite vérole.
La conscription l’enrôle dans le 32e régiment d’infanterie de ligne (3e bataillon, 6e compagnie) le 11 Floréal An 13 (1er mai 1805).
Il est fusilier, puis tambour (°)
Le 1er mai 1808, Jean-François déserte l’armée et est rayé des contrôles pour longue absence… A- t-il déjà rencontré sa future femme, Anna Konjetzky ? Déserte-t-il pour elle ? (2)
Anna est une jeune prussienne d’environ 23 ans, originaire de Silésie. Elle met au monde leur premier enfant le 5 mai 1809 à Schweidnitz (aujourd’hui : Swidnica – Pologne) : Marie Louise Victoire Thérèse.
Pierre Joseph Hilaire (Sosa 20), leur premier fils naît le 26 mai 1810 à Coennéré – Royaume de Westphalie (aujourd’hui Könnern – Allemagne) .
Jean-François est rattrapé par la maréchaussée. Il intègre le 48e régiment d’infanterie de ligne (2e bataillon, 4e compagnie) le 7 juin 1810 après avoir été amnistié. (3)
Mais avant d’être réincorporé, il épouse Anna, le 6 mai 1810 à Schweidnitz.
Le 5 avril 1812, il est muté au 7e bataillon de Vétérans (6e compagnie) à Brest. Il y arrive le 29 septembre de la même année.
En Bretagne, Anna accouche de leur 3ème enfant : François, né le 8 décembre 1813. Jean-François obtient son congé absolu le 21 Novembre 1814.
La famille traverse la France, d’ouest en est, et s’installe à Athies s/Laon.
Trois autres garçons viennent agrandir la fratrie :
-Auguste Désiré, né le 26 Mai 1816, mais il meurt en 1821 à 5 ans,
-Marcel né le 5 Février 1820,
-Jules Victor Onésime né le 2 avril 1823.
Pour subsister, Jean-François et Anna sont manouvriers/chiffonniers.
Jean-François décède le 26 Juillet 1832 à l’âge de 48 ans.
Anna lui survit 32 années et disparaît à son tour, le 10 avril 1864 à 78 ans.
Pendant une décennie, Jean-François, comme des milliers de soldats, a arpenté une partie de l’Europe et vécu une épopée difficilement appréhendable : les batailles, les sacrifices, les marches forcées, la misère, la faim….
suivi par Anna et les enfants (comme beaucoup de femmes et d’enfants d’alors, qui ont suivi leurs maris et leurs pères au gré des batailles) : cela est déconcertant, voire inconcevable, pourtant…
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°Sa solde s’élève à 0,30 centimes (fusilier) ou 0,40 centimes (tambour) par jour qu’il touchera après la bataille et de façon aléatoire. A l’époque, on exprimait la valeur des centimes en « sous » (1 franc valait 20 sous) 1 – Le 32e RI est constitué par les conscrits de l’Aisne. Basé à Montreuil puis à Etaples, il constitue un des maillons de l’armée d’Angleterre. Finalement, il part vers l’est et traverse le Rhin. Il fait partie du 6e corps d’armée – Maréchal Ney puis du 1er corps d’armée – Maréchal Bernadotte. Il participe à diverses campagnes : Autriche en 1805, Prusse en 1806, Pologne en 1807 – plusieurs batailles dont de celle de Friedland sous le commandement de l’empereur. Le régiment se couvre de gloire à plusieurs reprises. Ce n’est pas un hasard, si on le nomme : L’Invincible ! 2 – A la même période, le 32e RI est appelé en renfort pour la campagne d’Espagne.
3 – Ce régiment fait partie de l’armée d’Allemagne – 3e corps d’armée – Davout, basé au camp de kirtschen en 1809 et au camp de Magdebourg jusqu’en juillet 1811 avant de participer à la campagne de Russie. 4 – Les vétérans sont affectés au service des place fortes ou des batteries côtières. Ils touchent une solde et portent l’uniforme militaire. En 1800, on comptait 12 500 hommes, en 1814 : 10 000 hommes.
Sources : °Les soldats d’empire au quotidien de Jean-Pierre Mir – Editions Archives & culture 1*Historique du 32è régiment d’infanterie de ligne de 1775 à 1890 – SHD Vincennes- 4 M 42 2*Site : darnault-militaires.info/ 3*Histoire et dictionnaire du Consulat et de l’Empire – A.Fierro, A.Palluel-Guillard – J.Tulard