#ChallengeAZ… Z comme Zaletti…

Notre voyage dans la cuisine des ancêtres s’achève comme il a commencé… en Italie !

J’ai eu la chance de me rendre plusieurs fois à Venise, la Sérénissime… notamment pendant son carnaval.

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Une tradition qui se perpétue depuis le Moyen Age. La fête commence dix jours avant le mercredi des Cendres et s’achève le Mardi Gras.

Son but original était d’abolir les contraintes sociales, le riche devenait pauvre et vice versa… Les masques et les costumes permettaient une certaine liberté et la population pouvait transgresser les règles sans se faire reconnaître.
Durant l’occupation des troupes du Directoire, Napoléon Bonaparte interdit le carnaval ce qui déplut aux vénitiens. Quelques temps après, les autrichiens le réhabilitèrent.
Tombé en désuétude un certain temps, le carnaval a retrouvé son éclat depuis les années 1980 et est devenu un évènement touristique majeur.

Pendant le carnaval, la tradition veut que l’on mange des « zaletti » ou « zaeti ».
Créés au XVIIe siècle et initialement appelés « gialletti » à cause de leur couleur due à la farine de maïs… Gialletti a donné zaletti !

Ingrédients pour 30/35 Biscuits :
200 g de farine + 200 g de farine de maïs – 150 g de sucre – 150 g de beurre – 4 jaunes d’œufs – 100 g de raisins secs – Le zeste d’un demi-citron – Une pincée de sel – Un petit verre de Grappa ou de Rhum

Faites trempez les raisins dans la grappa ou le rhum
Coupez le beurre en petits morceaux
Dans une jatte, battez les jaunes d’œufs avec le sucre
Ajoutez peu à peu les farines mélangées, le sel, le zeste de citron, le beurre
Travaillez la pâte énergiquement et ajoutez les raisins ramollis
Formez un boudin de 5 à 6 cm de diamètre
Placez au frais pendant 30 mn
Découpez- le en tranches d’un demi-centimètre
Donnez une forme de losange ou allongez tout simplement
Disposez les biscuits sur une plaque de cuisson
Mettez à cuire dans un four chauffé à 180° :
– 10 mn pour obtenir des biscuits friables et jaunes
– jusqu’à 20 mn pour des biscuits plus secs et ambrés,
selon vos goûts.

Ces petits biscuits se conservent plusieurs jours dans une boite en métal.

 

Sources :
Sites : Wikipédia.org – lacuisineitalienne.fr
Photo : Collection personnelle

 

 

 

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… Article modifié : X comme Soupe de fruits rouges Xpress…

Pff… !!! La lettre X ne se cuisine pas ! Aussi, aujourd’hui est un jour de jeûne car je n’ai trouvé aucune recette ancestrale des régions annoncées ici commençant par la lettre X…. Et ce n’est pas faute d’avoir cherché…

Les ancêtres de mon petit fils ne connaissaient ni le vin de Xérès, ni le Xingar (prononcer chingarre), fines tranches de viande de porc conservées par salaison.
Pour cela, il aurait fallu qu’ils soient Andalous ou Basques…

Ils ne connaissaient pas non plus le Ximénia, ce petit arbre tropical dont les fruits sont appelés « pommes de mer » ou « citrons de mer » à la saveur très acidulée.
Le noyau donne une huile qui mélangée à de l’ocre contribue à la beauté des femmes « Himbas » en Namibie.
Pour cela, il aurait fallu qu’ils soient Africains…

Namibie - janvier 2013 113

Alors, pour aujourd’hui il ne me reste qu’à vous adresser un xoxo (eXentible Open XHTLM Outline),  petite marque d’affection ou d’amitié dans le langage informatique.

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Confrontée à la frustration générale, j’ai mitonné une petite recette Xpress approuvée et validée par Sophie de @Gazette des ancêtres, Charles de @RFG et Martine du blog Chronique Familiale !

Voici ma recette toute fraîche :

Ingrédients pour 6 : Fruits rouges variés : fraises, framboises, cerises, groseilles, myrtilles, mûres, etc… Un verre de muscat – Une tasse de thé – Une cuillère à soupe de miel – quelques feuilles de verveine (citronnelle)

Préparez une tasse de thé léger
Faites chauffer le muscat avec le miel,
Ajoutez le thé et portez à frémissement
Verser dans un saladier et ajoutez les feuilles de verveine
Laissez infuser et refroidir 
Préparez les fruits
Mélangez le tout délicatement
Versez le sirop dessus et placez au réfrigérateur

A déguster très frais !

 

 

 

Sources :
Sites : http://gastronomie.aquitaine.fr/produits-regionaux/sale/Xingar
Wikipédia.org
Photo : collection personnelle : Femme Himba faisant sa toilette.

#ChallengeAZ… V comme Vin d’orange…

Nous arrivons à la lettre V… Et je ne sais pas pour vous, mais tous ces plats m’ont donné soif… Que diriez-vous d’un petit verre de vin d’orange pour nous désaltérer ?

La Provence est réputée pour ses vins aromatisés et le vin d’orange en fait partie.

L’aromatisation du vin est un procédé très ancien remontant à l’Antiquité. Il s’agit, soit d’améliorer un vin de qualité médiocre, soit de créer une boisson apéritive.
Actuellement, les vins aromatisés sont obtenus à partir de substances amères ou aromatiques. Entre aussi dans cette catégorie, les vins servis après y avoir fait macérer, plus ou moins longtemps, des agrumes ou des petits fruits rouges.

Sur la route des Indes, les premiers colons découvrirent que les indigènes (indiens) cultivaient l’oranger pour faire du vin…
Au XVIIIe siècle, on considéra que « le vin d’orange est peut-être la liqueur la plus agréable et la plus salubre de tous les vins de liqueurs connus »…
Ce fut, vers 1850, qu’aux Antilles, quelques propriétaires d’orangeraies se lancèrent dans cette fabrication…
Elle était faite à base de sucre terré (blanc) clarifié en sirop, de jus d’orange, de décoction de l’écorce et de fleur d’oranger, le tout mis à fermenter pendant deux mois.

Après avoir lu plusieurs recettes, j’ai agrémenté la recette à ma façon pour la préparation de ce breuvage !

Ingrédients : Deux bouteilles de vin rosé (Côte de Provence) – 3 oranges biologiques et un citron biologique –
Trois-quatre gouttes d’extrait de vanille – 40 cl d’alcool à 40% – 20 cuillères à soupe de sucre.

Prélevez les zestes des oranges et du citron après avoir lavé les fruits
Retirez le plus possible de peau blanche 
Coupez les fruits en quatre
Dans un grand saladier : mélangez le vin rosé, l’alcool, le sucre et l’extrait de vanille 
Disposer les fruits dans  deux bocaux de 2 litres
Versez dessus le mélange vin rosé/alcool
Fermez les bocaux

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Laissez macérer pendant trois semaines mininum, plus si vous êtes patients (j’ai laissé infuser pendant quatre semaines) dans un endroit frais et à l’abri de la lumière en agitant les bocaux de temps en temps.
Au bout de ce temps, filtrez avant de mettre en bouteille

A boire très frais !

 

 

Sources :
Sites : Wikipédia.org – Marmiton.org – lesfoodies.com
Photos : Collection Personnelle

 

 

 

 

#ChallengeAZ… U comme U lutina…

Uuuu…! J’ai bien failli ne pas trouver de recette commençant avec la lettre U !

Mais, fort heureusement, la langue corse m’a aidée.

Aussi, je vous propose « u lutina », un gâteau de « ménage » léger réalisé avec de la farine de châtaigne, à déguster après les storzapreti !

Sur l’île, les  premières châtaigneraies sont attestées depuis le Haut Moyen Age, mais c’est à partir du XIIe siècle que la culture du châtaignier se développa.
Au XVIe siècle, la Corse alors conquise par Gênes subit une révolution de son système agricole. Une ordonnance datant du 28 août 1548 obligea les propriétaires et les fermiers « de planter chaque année quatre arbres fruitiers : figuier, olivier, mûrier et châtaignier, sous peine de trois livres d’amende pour chaque arbre non planté »…
Puis, au fil du temps, plusieurs autres ordonnances favorisèrent le développement massif de la castanéiculture changeant ainsi le paysage agricole, surtout dans le nord de l’île.

La farine de châtaigne fut pendant des siècles la base de l’alimentation des insulaires. Ayant un rendement plus rentable que les farines de céréales, elle se substitua à ces dernières qui disparurent peu à peu. Elle modifia profondément les habitudes alimentaires.
Le châtaignier aussi appelé « arbre à pain » permit de nourrir la population en temps de famine et de disette,  mais également durant les grandes guerres.

La farine de châtaigne corse est protégée par une AOC (appellation d’origine contrôlée) depuis 2006 et par une AOP (appellation d’origine protégée) depuis 2010 et répond à un cahier des charges strictes.

Elle est également reconnue pour ses atouts nutritionnels. Sans gluten, elle contient des protéines, des acides aminés essentiels, des fibres et une quantité minime de matière grasse.

Alors, ne nous privons pas et réalisons cette recette !

Ingrédients : 200 g de farine de châtaignes tamisée – 100 g de sucre en poudre – 6 cl de lait – 8 cl d’huile – Quatre œufs – Un sachet de levure –

Séparez les jaunes et les blancs d’œufs
Mélangez les jaunes d’œufs et le sucre
Incorporez la farine, la levure, le lait et l’huile
Montez les blancs d’œufs en neige
Ajoutez les à la préparation
Versez dans un moule et faites cuire au four th. 180° pendant 45 mn.

Essayer, c’est adopter, dit l’adage !
Voilà un gâteau simple et savoureux que je m’empresse d’ajouter à mes recettes favorites.
Ferez-vous de même ?

 

 

Sources :
Sites : Wikipédia.org – Keldélice.com
Photos : Collection personnelle

 

 

 

 

 

 

#ChallengeAZ… S comme Storzapreti…

Bonghjornu,
Avec la lettre S, nous retournons en Corse pour déguster des Storzapreti !

La Corse est une terre de tradition pastorale. Les bergers fabriquent le brocciu, à partir du petit-lait de brebis. C’est un produit saisonnier (printemps) qui est protégé par une appellation d’origine contrôlée (AOC) depuis 1998.
Autrefois, ce fromage entrait dans l’alimentation des plus modestes.

Mais, revenons aux « Storzapreti »,  traduisez « étouffe prêtres »…  C’est une spécialité bastiaise constituée de boulettes de blettes et de brocciu gratinées au four et si délicieuses que jadis les prêtres s’en nourrissaient jusqu’à s’étouffer… Parait-il !

Pour réaliser des Storzapreti, il vous faudra :

Ingrédients pour 4 : 500 g de brocciu – 100 g de fromage râpé (gruyère) – Un œuf – Trois feuilles de blettes (uniquement le vert) ou à défaut des épinards – Une pincée de persa (plante aromatique du maquis corse) ou à défaut deux brins de menthe fraiche – Six cuillères à soupe de fond de sauce à la viande ou de sauce tomate – Farine – Sel & poivre 

Egouttez le brocciu
Lavez les blettes – Séparez les feuilles des côtes
Blanchissez les feuilles dans de l’eau bouillante pendant 3 minutes
Egouttez et hachez les
Dans un saladier : mélangez le brocciu, l’œuf entier, les feuilles de blettes hachées, la pincée de persa ou de menthe – Salez et poivrez
Confectionnez des boulettes à l’aide d’une cuillère
Roulez les dans la farine délicatement
Puis façonnez d’une main à l’autre sans les presser

Plongez les boulettes dans une casserole d’eau bouillante
Laissez cuire quelques minutes,
Lorsque les boulettes remontent à la surface, récupérez les avec une écumoire
Disposez dans un plat allant au four
Versez un peu de fond de sauce à la viande ou de la sauce tomate
Saupoudrez de gruyère râpé
Mettez à gratiner dans le four chauffé à 150°

Ce plat est délicieux en accompagnement d’une viande en sauce ou comme plat principal d’un menu végétarien.

J’ai fait… J’ai goûté… Je recommande !
Et que le ciel me pardonne… mais ces « étouffe prêtres » sont divins !

Avec la lettre S, je pouvais, également, vous proposer la recette de la salviata ou serviade … (cliquez pour atteindre la recette)
C’est un gâteau corse fabriqué le 2 novembre, jour des morts… Jour particulier où se mêlent croyances et traditions… mais, c’est une autre histoire !

 

 

Sources :
sites http://recettes.blogs.la-croix.com – http://les-papilles-sucrees-salees-de-lisulana.over-blog.com
Images : collection personnelle

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

#Challenge AZ… J comme Jacques…

Aujourd’hui, je laisse la parole à Margaridou, cuisinière auvergnate, vous raconter l’histoire de ses « Jacques » :

Triomphe des simples.
Se mêler de faire la cuisine, non dans une « Tour d’Argent » ou d’ivoire, mais dans une simple cuisine, la faire avec le souci d’être utile, la faire pour les autres, quelle joie féminine !
Chaque jour passe, qu’un autre remplace, où l’on recommence dans le silence de menues besognes, à épousseter, à récurer, à allumer le feu, à faire « respirer la cheminée ».
Le Jacques, de tout temps, a symbolisé le paysan.
En Auvergne, lorsque l’on dit : « c’est un Jacques », il y a un sens de commisération et un sens péjoratif, intraduisibles en bon français…
Le jacques est encore un « chausson aux pommes » le plus modeste, le plus « maison » d’entre les gâteaux…

Et voici la recette telle qu’elle l’a écrite :

Faire une pâte comme celle des croissants, l’étendre au rouleau, la découper en ovales de douze centimètres de long.
Garnir la moitié de l’ovale avec des tranches de pommes crues saupoudrées de sucre.
Rabattre la moitié libre sur la partie du dessous un peu plus longue que l’autre de manière à pouvoir fermer le chausson, en formant avec les doigts des petits festons.
Dorer le dessus du « Jacques » avec du jaune d’œuf, le saupoudrer de sucre et l’enfourner à four chaud.
Laisser cuire environ vingt minutes.

On fait le Jacques avec des prunes ou des abricots, aussi bien qu’avec des pommes

*Et pour finir, je laisse le dernier mot à Henri Pourrat relevé dans la préface du livre :
« Ce qui est difficile en cuisine, c’est de faire les plus simples plats avec raffinement ».

Et vous, qu’en pensez-vous ?

 

Sources : *Margaridou, journal et recettes d’une cuisinière au pays d’Auvergne – Suzanne Robaglia –
Photo : Collection personnelle

#ChallengeAZ… I comme Ile flottante…

Avec la lettre I, nous effectuons un petit détour par la Capitale !

Si mes ancêtres ne sont jamais venus à Paris, moi, j’y ai vu le jour et j’y ai grandi.  Aujourd’hui, je suis Grand-Mère… C’est donc, au titre d’aïeule, que je peux vous parler de mon ile… un dessert emblématique que j’apprécie beaucoup…

*C’est Auguste Escoffier (1846-1935) le précurseur de la cuisine moderne qui créa cette douceur lorsqu’il était chef des cuisines au Carlton à Londres. Dans un premier temps, il le baptisa « Paradise Island ».

°Voici sa recette :

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Prendre un biscuit de Savoie rassis et le détailler en tranches minces.
Imbiber ces tranches avec kirch et marasquin
Les masquer de confiture d’abricot
Parsemer celle-ci de raisins de Corinthe et d’amandes hachées
Remettre les tranches l’une sur l’autre de manière à reformer le biscuit
Masquer celui-ci d’une couche de crème Chantilly sucrée et vanillée
Parsemer la surface de la crème avec des pistaches effilées et des grains de Corinthe
Dresser sur un compotier et entourer de crème anglaise vanillée ou de sirop de framboise.

Au fil du temps, la recette a évolué puisque de nos jours, l’ile flottante est réalisée avec des blancs d’œufs montés en neige et caramélisés.

Objet de nombreuses déclinaisons, il ne faut pas confondre « ile flottante » et « œufs à la neige »… La différence se situe dans le mode de cuisson. Les blancs d’œufs de l’ile flottante sont cuits au four alors que ceux des œufs à la neige sont pochés dans de l’eau ou du lait chaud.

Voici la version moderne de la recette :

Ingrédients pour 4 : 4 œufs – 80 g sucre de canne (crème anglaise) + 50 g sucre glace (blancs d’œufs) – 50cl lait – Une gousse de vanille – Une pincée de sel

Séparez les blancs et les jaunes d’œufs
Faites chauffer le lait avec la gousse de vanille fendue
Fouettez les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à blanchiment
Versez le lait chaud sur le mélange jaune d’œuf/sucre en mélangeant sans arrêt
Reversez le mélange dans la casserole et faites épaissir sur le feu tout en remuant avec une cuillère en bois
Quand la crème nappe la cuillère en bois, retirez du feu et versez dans un compotier
Montez les blancs d’œufs en neige ferme avec le sel et le sucre glace
Versez dans un moule adapté au micro-ondes (j’ai choisi un moule à manqué en silicone)
Lissez le dessus et tassez bien en tapotant le moule sur la table
Faites cuire 1mn30 au micro-onde à pleine puissance
Les blancs doivent être fermes. Si cela n’est pas le cas, remettez à cuire de 20 secondes en 20 secondes selon votre four micro-onde
Pour une cuisson traditionnelle : placez le moule dans un bain-marie et faites cuire 30 mn dans un four chauffé à 140° 
Préparez un caramel – versez et étalez sur une feuille de papier cuisson
Concassez une fois refroidi

Servez l’île flottante rafraichie avec les morceaux de caramel 

Et vous, que pensez-vous de mon ile paradisiaque ?

 

 

Sources :
°Sites :  http://www.escoffierch.com/crbst_33.html
*Dictionnaire historique de la gastronomie : L’Histoire à la casserole – Henri Pigaillem

#ChallengeAZ… H comme Haricot de mouton…

Dans ma famille, la cuisine est une affaire sérieuse comme je l’ai déjà écrit  !

Parmi les plats familiaux affectionnés se trouve le fameux haricot de mouton, plat ancestral par excellence puisqu’il est attesté depuis le XIVe siècle dans le *Ménagier de Paris.

Mais, ce que nous ignorions, c’est que l’appellation de ce plat est une imposture culinaire !
Comment… On nous aurait abusé ?…

Hélas, oui…
Car à l’origine, point de haricot pour sa réalisation, cette légumineuse n’étant pas encore cultivée chez nous.
Le haricot au sens de ragout (de mouton) était accompagné uniquement de pommes de terre et de navets.
Les fèves se sont invitées dans la recette bien plus tard et ont détrôné les navets.

La confusion viendrait du vieux français *harigoter ou haligoter  qui signifie : déchirer, mettre en lambeaux !
A noter que l’aligot auvergnat trouverait ici la même origine !

Pour le challenge, j’ai réalisé la recette avec des haricots de Soissons :

Pendant la guerre de Cent ans, alors que la peste sévit dans la région, les Soissonnais survivants s’enfuient avec leurs récoltes. Pendant leur fuite, beaucoup perdent  des graines.
A leur retour, que ne trouvent ils pas ?
Un champ couvert de fèves ! L’humidité des berges du canal de la Crise favorise ainsi une récolte exceptionnelle et permit de nourrir
toute la population !
Ce haricot devenu célèbre est depuis lors « dit de Soissons »

Et voilà, comment quelques fèves germées ont donné naissance à une légende !

Trop, c’est trop… la tradition familiale résistera t’elle à ces révélations ?

Et bien, oui ! Car j’en appelle aux pouvoirs du frichti, du rata et de la popote réunis pour sauvegarder notre recette, que voici :

Ingrédients pour 4 : Huit morceaux de collier d’agneau ou une épaule désossée et coupée en morceaux – Trois oignons – Deux gousses d’ail – 25 cl de vin blanc – Une cuillère à soupe de concentré de tomate – Un boite de tomates concassées – Un bouquet garni – 250 g de haricots blancs secs – Une cuillère à soupe de farine – Sel & poivre

Pour la cuisson des haricots : 
Conformez-vous au mode d’emploi noté sur le paquet. Certains préconisent un temps de trempage, d’autres non.
Puis, mettez les dans une casserole et recouvrez les d’eau froide
Ajoutez un oignon piqué d’un clou de girofle
Poivrez – Personnellement, je ne sale pas en début de cuisson mais à la fin.
Portez à ébullition et laissez cuire sur feu doux pendant 45 mn.

Pendant ce temps, épluchez deux oignons et l’ail – Emincez
Dans une cocotte : faites revenir les morceaux d’agneau dans deux cuillères à soupe de graisse d’oie ou de beurre additionné d’un peu d’huile – Retirez les
Versez les oignons et l’ail et faites suer doucement
Remettre les morceaux d’agneau
Saupoudrez la farine

Mélangez bien
Ajoutez le vin blanc, le concentré de tomate puis les tomates concassées et le bouquet garni

Salez & poivrez

Au terme de la cuisson des haricots, égouttez les et ajoutez les dans la cocotte
Laissez mijoter le tout une bonne heure sur feu doux.

Ce plat peut se réaliser à l’avance et se réchauffer, il n’en est que meilleur.

Et voilà une imposture qui a du bon !

 

Sources :
Sites : http://wordhistories.com – http://haricotdesoissons.com
* Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle – Fréderic Godefroy
*Ménagier de Paris : traité de moral et d’économie domestique composé vers 1393 par un bourgeois parisien et destiné à sa jeune épouse âgée de 15 ans –  Gallica-BNF
Photo : Collection personnelle

 

 

 

#ChallengeAZ…. C comme Coufidou…

Après la Picardie, nous descendons vers l’Auvergne et avec la lettre C… Je vous propose une vieille recette paysanne, attestée depuis des temps très reculés.

Aujourd’hui, la viande fait partie de notre alimentation, mais pour nos ancêtres, manger de la viande était un évènement. Elle était donc réservée aux repas de fête.

Le mot « Coufidou » vient de l’Occitan « coufir » qui signifie « mijoter« . Et sous ce nom se cache une daube… une daube auvergnate qui était servie traditionnellement à Pâques ou à Noël !

Pour réaliser un Coufidou :

Ingrédients pour 4 :

0,800 kg à 1 kg de bœuf à braiser ( gîte, macreuse… mais c’est avec de la joue que ce plat est le plus moelleux…) – 2 oignons – 1 gousse d’ail – 2 carottes – 150 g de poitrine demi-sel – 3 cuillères à soupe de saindoux ou 25 g de beurre – Une cuillère à soupe de farine – Un bouquet garni – Une bouteille de vin rouge corsé (75 cl) – Marc d’Auvergne (5 cl) – Sel & Poivre – 

Retirez la couenne  de la poitrine demi-sel et découpez la en lardons
Pelez les oignons et les carottes – Emincez
Pelez la gousse d’ail et écrasez la
Coupez la viande en cubes réguliers pas trop petits
Dans une cocotte à fond épais, faites chauffer le saindoux (ou du beurre avec un peu d’huile)
Versez y les oignons et les carottes  et laissez les blondir doucement
Retirez et remplacez par les lardons. Laissez rissoler.
Retirez les lardons et faites revenir la viande sur tous les côtés Salez & poivrez –
Remettez les oignons, les lardons et la gousse d’ail.
Saupoudrez la farine et remuez bien.
Faites chauffez le Marc d’Auvergne et versez dans la cocotte – Flambez
Mouillez avec le vin rouge – Ajoutez le bouquet garni –
Salez & poivrez
Portez à ébullition quelques instants
B
aissez le feu et laissez mijoter pendant 3 h au moins en couvrant la cocotte
Retirez le bouquet garni
Servez dans un plat creux parsemé de persil frais et accompagné de pommes de terre cuites à l’eau ou pourquoi pas d’un aligot.

Ce plat est économique, peut se préparer à l’avance et être réchauffé.

J’ai réalisé ce Coufidou pour un repas dominical et j’ai acheté de la joue de bœuf pour sa confection.
Je vous le recommande vraiment… La viande est fondante, moelleuse… Un vrai régal… Un repas de fête !

 

 

 

Sources :  http://deguster.blog.tourisme-aveyron.com/recettes/la-recette-traditionnelle-le-coufidou#.VSqK92dO7IU
Photos – collection personnelle

 

 

 

 

 

La Revue Française de Généalogie…

Avez-vous déjà éprouvé ce délicieux moment où un petit frisson vous envahit comme si  « un inconnu vous offrait des fleurs » ?

Et bien, c’est ce que j’ai ressenti, aujourd’hui…

La raison de ce bonheur est la lecture de la
Revue Française de Généalogie n° 211 (avril-mai 2014)
accompagnée d’un hors série n° 38 :
Généalogie et histoire familiale sur Internet !

Avec ce numéro spécial,  la RFG s’intéresse au monde des généablogueurs.

Dans la revue, vous trouverez des astuces et des conseils, les blogs qui ont participé au Challenge AZ 2013 organisé par Sophie Boudarel de la Gazette des Ancêtres, ainsi que :

  •  Une sélection des blogs à suivre
  • Comment être informé des meilleurs articles
  • 14 conseils pour créer et écrire sur votre blog
  • + 32 exemples originaux

Et parmi la sélection des 32 articles, choisis entre un peu plus d’un millier, se trouve un de mes billets : B comme Badestamier,  issu du Challenge AZ 2013.

Lorsque j’ai créé mon blog, je n’aurais jamais imaginé être éditée dans une revue nationale au milieu de blogs reconnus. Je n’y pensais même pas… C’est donc, une grande et belle surprise !

C’est avec beaucoup d’émotion que j’adresse mes remerciements à la Revue Française de Généalogie qui fêtera son 35e anniversaire dans quelques jours, ainsi qu’à Sophie Boudarel sans oublier, Hélène Soula, qui m’ont donné l’envie d’écrire !