#MaCuisineAncestrale… Le Suisse de Valence…

Vite, vite… Ma Cuisine Ancestrale a juste le temps d’éditer la recette du mois…
Nous retournons à Valence dans la Drôme pour y déguster un biscuit en forme de soldat. Là-bas, on l’appelle le Suisse.
Mais que viennent faire nos voisins helvétiques en Provence ?

Côté Histoire :
Suite à l’annexion des territoires pontificaux d’Avignon et du comtat Venaissin par la France en 1791, les relations se dégradent encore plus à cause de l’occupation des États de l’Église par Bonaparte, qui se traduit par le traité de Tolentino en 1797.
La même année, le général Duphot organise la révolution à Rome.
Le général Berthier prend la ville l’année suivante et y déclare la république. Pris en captivité en 1799, Pie VI, malgré son grand âge et sa maladie, est emmené à Bologne (Italie), puis à Briançon, à Grenoble et finalement à Valence où il meurt le 29 août 1799.
Inhumé dans la ville jusqu’à la signature du concordat entre l’église et l’État, son corps fut rapatrié sous bonne escorte au Vatican.
Soutenu par la population, l’évêque de Valence, Gabriel-Melchior de Messey, adressa une requête au Vatican pour recevoir les entrailles et le cœur de Pie VI à titre de reliques, qui sont depuis lors conservées au sein de la cathédrale Saint-Apollinaire de Valence.
Un boulanger de la ville aurait eu l’idée de confectionner une spécialité pâtissière pour lui rendre hommage en rappelant le costume de ses gardes suisses.
La tradition veut qu’il soit particulièrement dégusté au moment des Rameaux.

Côté cuisine :
Le suisse est réalisé en pâte sablée farcie de morceaux d’oranges confites et parfumée avec de l’eau de fleur d’oranger.
Pour confectionner un gros ou 2 ou 3 petits suisses :

Création Canva


Encore une fois, la Cuisine croise les chemins de l’Histoire en nous laissant un curieux gâteau à partager autour d’une tasse de café ou de thé.

Comme toujours, en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous!
Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Recette : Valence Romans Tourisme
Origine : Wikipédia – Maison Guillet
Images : Collection personnelle

#Geneatheme… Mon double généalogique…

Pour ce mois de mai, nous vous proposons un Généathème un peu particulier puisque vous allez partir à la recherche de votre double généalogique.

Pour ceux qui ont de la chance, il s’agira de votre homonyme parfait : patronyme et prénom, qu’il soit présent dans votre arbre … ou un inconnu rencontré au détour de la presse ancienne.
Mais comme cela n’est pas si simple, vous pourrez également rechercher un ancêtre partageant votre prénom, ou tout simplement vos initia
les.


En réalité, j’ai écrit ce billet en 2019. Je l’ai donc retravaillé pour coller au Généathème du mois.
A ce moment- là, je parlais d’homonyme et non de double généalogique mais ne jouons pas avec les mots… Je présumais alors, avoir trouvé deux doubles qui avaient dû goûter leur petite heure de gloire à une époque que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître…

La première était comédienne et serait née à Paris, comme moi :
Elle fit ses premiers essais dans une pièce de théâtre jouée à Paris en 1926 : Jazz de Marcel Pagnol avec dans les rôles titres : Harry Baur, Pierre Blanchar et Orane Demazis.
Mon homonyme, elle, joue le rôle d’une jeune étudiante, Melle Poche ! La voici :

Jolie, n’est-ce-pas !

En 1928, elle tient un des rôles principaux dans la pièce : « Les chemins de Buenos Aires » d’après le roman d’Albert Londres paru en 1927.


En novembre 1930, elle joue dans « Marius en bordée », pièce en trois actes de Barencey et A.Denis.
Cette pièce fut à l’affiche entre 1900 et 1945.


Puis, elle disparait du monde théâtral…

La seconde était journaliste :
(Tiens, tiens, cela me parle car petite, papa qui lisait France Soir, me parlait d’une journaliste qui portait le même nom que moi).

Ses rubriques concernaient entre autres, les potins cinématographiques comme ici en 1959 où elle s’entretient avec Marcel CARNE (1906-1996) et Philippe LEMAIRE, comédien…
Mais, j’ai trouvé sur Gallica BNF, moult de ses articles écrits à partir de 1937. (Cliquez sur les zones bleues pour accéder aux articles)

En écrivant ces lignes, je me suis demandée si Evelyne MARLY la comédienne n’était pas devenue Evelyne MARLY, la journaliste. La première disparaît vers 1930 ; la seconde apparaît vers 1937… Bizarre !

Tiens… j’ai dit bizarre !

Bingo… J’ai trouvé un article toujours sur Gallica BNF qui confirme mon intuition – lire : Les coulisses du cabaret – Brevet d’aptitude.
et par cet article paru dans Paris-Midi en 1938 :

Journaliste pour de vrai… Journaliste pour de faux…

Et voilà comment une Evelyne peut cacher une autre Evelyne et ce ne sont pas deux doubles, mais un seul que j’ai ainsi trouvé.

Elle semble avoir exercé son métier de journaliste jusque dans les années 1960 (résultat de mes recherches).
Qu’est elle devenue par la suite ? Hélàs, je n’ai trouvé aucun autre renseignement la concernant. Généanet et Filaé ne la connaissent pas.
Evelyne MARLY était il un pseudonyme ?

Et moi, dans tout cela… Eh bien, je n’ai rien à voir avec cette histoire si ce n’est que le hasard a voulu que mon double et moi partagions un même prénom et un même nom.
Mais, il se peut que la fée Internet se souvienne de moi sous mon patronyme marital… Allez savoir !

Sources :
Photo : A.R.T regietheatrale.com
Journaux : Paris-Soir 16/11/1928 & 19/11/1930 – Paris Midi 19/07/1938 sur Gallica BNF