Ma cuisine ancestrale… La coquille de Noël…

 Décembre prend, il ne rend.

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Aujourd’hui, une surprise derrière la fenêtre du jour,
vous ne trouverez pas d’ancêtre mais une recette de ma cuisine ancestrale. 

Je vous propose de réaliser une « coquille de Noël », autrefois appelée  « pain de Jésus ».

Initialement spécialité wallonne, les coquilles sont également répandues dans le Nord de la France, en Picardie et en Champagne. Leur origine remonterait au IXe siècle.

Selon l’endroit, la coquille est nommée couque, cougnou, cougnolle, cugnot, guenieu.
Tous ces termes désignent une viennoiserie fabriquée uniquement pendant l’Avent.
Sa forme symbolise un nouveau-né emmailloté, une représentation du petit Jésus.
Jadis, les enfants sages recevaient une coquille soit à la Saint-Nicolas ou bien le jour de Noël avec une orange.

On peut la réaliser nature ou l’agrémenter de raisins secs, de sucre perlé ou de pépites de chocolat.

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Ingrédients :
300 g de farine
15 g de levure du boulanger
15 cl de lait tiède
1 œuf + 1 jaune d’œuf
50 g de sucre
75 g de beurre
1 pincée de sel fin

Raisins secs, sucre perlé, pépites de chocolat (facultatif)

Dans un grand saladier, tamiser la farine et y réaliser une fontaine.
Délayer la levure dans le lait tiède.
Verser dans le puits formé avec l’œuf entier
Placer le sel et le sucre sur le pourtour de la fontaine.
Mélanger petit à petit la farine à la levure en ajoutant peu à peu le beurre ramolli.
Travailler à la main afin d’obtenir une boule de pâte lisse et élastique.
(Vous pouvez réaliser ces opérations dans un robot)
Couvrir d’une serviette et laisser reposer une heure à température ambiante. La pâte doit doubler de volume.
Retravailler rapidement la pâte et incorporer les raisins secs et/ou le sucre perlé, ou les pépites de chocolat.
Retirer deux petites boules de pâte et confectionner le corps de la coquille en formant un boudin.
Ajouter les boules à chaque extrémité pour figurer les deux têtes.
Jointer les trois parties entre elles.
Préchauffer le four à 200 ° en tenant compte de la spécificité de votre four.
Pour ma part, j’ai préchauffé le four à 200° puis j’ai baissé le thermostat à 180° au moment de l’enfournement)
Badigeonner l’ensemble avec le jaune d’œuf battu.
Faire cuire 30 minutes sur une plaque graissée.
Retirer du four et laisser refroidir.

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous, moi déjà c’est fait !
Mais, comme nous sommes sages, cette brioche sera présente sur notre table le matin de Noël !

Sources : www.andenne.be
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Images : collection personnelle

L’Avent… Jour 2…

 

 Décembre, Toussaint le commande, Saint-André le voit descendre.

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Derrière la fenêtre du jour, on célèbre un mariage, le samedi 2 décembre 1826, à la mairie de Mondeville, petit bourg normand situé à quelques lieues de Caen.

Pierre Henri François Emmanuel BRIERE épouse Marie Rose Armande VASNIER.
Ils sont respectivement mes Sosa 122 & 123. Ils ont 23 et 24 ans et exercent les métiers de badestamier et de dentellière.

Leur vie de couple débute accompagnée de leurs parents et amis…
A ce moment, tous ignorent que cinq enfants naîtront de cette union, que la mariée décédera le 9 avril 1843 et que son mari lui survivra 30 ans sans se remarier pour disparaître à son tour, le 7 novembre 1873.

Et quelle surprise pour mon aïeul, s’il supposait que 188 ans plus tard, il serait l’objet d’un article dans la Revue Française de Généalogie.

 

Sources : A.D Calvados – Mondeville
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : Collection personnelle

L’Avent… Jour 1…

 

Dicton du jour : Tel Avent, tel printemps.

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Voici venu le temps de l’Avent avec ses 24 surprises…

Alors premier décembre, première découverte  :

En ce temps-là, Chevregny, petit village picard, possédait un vignoble et mon Sosa 70, Michel COCHET y était vigneron.

En ce temps-là, la vigne poussait sur des échalas et les mauvaises langues rapportaient que le vin tiré était une horrible piquette capable de faire danser les chèvres.

En ce temps-là, la vie comme le vin s’écoulait simplement, bonne ou
mauvaise.
Michel, veuf de Louise DESMARETS, épousa Marie-Elizabeth MOUSSET.
Ils eurent 5 enfants dont :
– Jean Antoine Eloy, leur second enfant, né et baptisé, le 1er décembre 1758, jour de la St-Eloi.
Son parrain fut Jean-Pierre CAPELLE et sa marraine, Marie-Claude DANEAU, lesquels ont signé l’acte.

 

Sources : A.D Aisne – Chevregny
Vignoble de Picardie – Wikipédia.org
Dicton du jour : www.mon-poeme.fr
Image : Collection personnelle

L’Avent…

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Cette année, je prépare un modeste Calendrier de L’Avent où pendant 24 jours, tous nos Sosa et leurs collatéraux nés, mariés ou décédés en décembre sortiront de l’ombre pour entrer dans la lumière.

Je vous propose des historiettes, juste quelques mots pour rendre hommage à tous nos Invisibles que l’histoire a oublié.

Rendez-vous le 1er décembre !

 

Image : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale : Le milhassou…

Quand l’Automne, abrégeant les jours qu’elle dévore,
Éteint leurs soirs de flamme et glace leur aurore,
Quand Novembre de brume inonde le ciel bleu,
Que le bois tourbillonne et qu’il neige des feuilles,
Ô ma muse ! en mon âme alors tu te recueilles,
Comme un enfant transi qui s’approche du feu…
(Victor Hugo, Novembre…)

Oui, l’automne s’est installé… et dans la cuisine, les cucurbitacées s’invitent à nos tables.
Voilà une plante potagère magique… Une fée n’a t-elle pas transformé l’une d’elle en carrosse… D’accord, Cendrillon n’habite pas ici…
Cependant, d’un coup de cuillère en bois, je peux vous donner la recette merveilleuse du milhassou au potiron !

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Dans le Sud-Ouest et depuis le Moyen-Age, les Millas désignent une grande quantité de termes qui révèlent une multitude de recettes.
Millas vient de millet, graine utilisée avant que ne lui succède le maïs venu d’Amérique.
En occitan, le maïs prend souvent le nom du millet : milh, d’où le milhas ou milhade.
Le millas est également appelé millassou, milhassou ou millasson.
Les Millas se dégustent salé ou sucré mais le terme millassou s’applique de préférence aux versions sucrées.
De nos jours, encore, on déguste ce gâteau à la clôture de la fête du cochon qui coïncide avec la récolte des potirons et autres citrouilles.

Pour 8 personnes
Préparation : 30 mn – Cuisson : 15 mn + 45 mn

500 g de chair de potiron ou de citrouille
80 g de beurre –
200 g de farine de maïs –
150 g de sucre en poudre –
5 œufs –
50 cl de lait –
5 cl de rhum ou d’armagnac (déconseillé si vous confectionnez ce gâteau pour des enfants)
zestes de 2 oranges bio râpés ou extrait de vanille
une pincée de sel

Préparer la purée de potiron en le débarrassant de la peau, graines et filandres
Couper la chair en morceaux et mettre à cuire 15 mn environ avec 20 cl d’eau
Lorsque la chair est tendre, égoutter et passer au moulin à légumes dans un grand saladier
Faire ramollir le beurre
Ajouter la farine de maïs à la purée de potiron, mélanger
Verser le sucre, le beurre ramolli, les œufs un par un, la pincée de sel
Mélanger à chaque opération
Ajouter le lait, le rhum (facultatif) et les zestes d’oranges bio ou l’extrait de vanille.
Mélanger une dernière fois
Verser la pâte dans un moule beurré
Enfourner dans le four chauffé à 180°
Cuire pendant 45 mn
Saupoudrer avec du sucre glace
Déguster tiède ou froid.

Petites variantes : Ajouter plus ou moins de sucre – Apporter d’autres parfums : Armagnac, eau de fleur d’oranger, etc… – Ajouter des pruneaux ou des raisins secs.

En prime, je vous confie un petit secret : Pour les réfractaires aux cucurbitacées, j’en connais… Voilà un moyen de leur en faire manger sans qu’ils ne s’en aperçoivent. On ne décèle pas le goût du potiron dans ce dessert.
Je vous ai prévenu, c’est magique !

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est fait.

Sources : Wikipédia.org
Inspirée par le Petit Larousse des Saveurs des Régions de France

Images : Collection personnelle

Un esprit maléfique…


Ces derniers jours, un esprit maléfique s’est emparé des réseaux sociaux provoquant une frénésie chez les généanautes.

Cette effervescence s’est muée en une véritable chasse aux Sosa : du 666, au 1000, en passant par le 1418 et voire même celui correspondant à l’année de naissance de chacun.

Bien évidemment, je n’ai pas résisté au sifflement perfide de cet esprit et j’ai plongé dans la grand’malle aux ancêtres pour savoir si, à ce jour, tous ces Sosa étaient identifiés dans mon arbre.

Que nenni ! Mes ancêtres sont encore des fantômes, excepté le Sosa 1000…

Voici un état de mon arbre :
– Sosa 666 : en novembre dernier, j’avais déjà parler de lui, ici !
Cette branche se situe en Pologne et bien qu’ayant fait appel à un généalogiste professionnel, les archives sont lacunaires. Les recherches risquent de s’arrêter au Sosa 82.
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– Sosa 1000 : Je vous ai aussi parlé de lui, ici
Vous comprenez pourquoi je suis si fière de l’avoir trouvé.

– Sosa 1418 : Encore deux générations à remonter pour le saisir, mes recherches s’arrêtent au Sosa 354 : Thierry BERTRAND marié à Heleine BITAILLE.
Juste deux patronymes trouvés sur l’acte de mariage de leur fille, Françoise, Sosa 177 qui a épousé Jean-Claude MEREAUX, le 5 juillet 1734 à Jeantes dans l’Aisne.
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– Quant à celui correspondant à l’année de ma naissance…
Là aussi, deux générations à remonter pour la connaître puisqu’il qu’il s’agit d’une femme appartenant à mes branches maternelles.
Mes recherches s’arrêtent au Sosa 488 : Gilles BRIERE qui a épousé Marie-Anne LE SENECAL, sans autre précision.
Gilles est le père de Pierre, Sosa 244, né le 6 février 1748 à Mondeville dans le Calvados.
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En conclusion, mes recherches avancent doucement… mais surement. Je finirai bien par trouver ces Sosa…
Alors, toi… Esprit maléfique… Il est inutile de me persécuter ! Je ne vendrai pas mon âme pour les retrouver… Ah, non !

Quoique…

Source : Image Maléfique – Gifmania.fr


Les métiers de la mer d’antan…


C’est à Etretat en Haute-Normandie, cité balnéaire célèbre pour ses falaises que j’ai admiré ces photos exposées le long de la plage et dédiées aux métiers de la mer d’autrefois :

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Les Mousses : Dès l’âge de 12 ans, les enfants de pêcheurs étaient coursiers, moussaillons puis mousses en pêche sur les caïques et canots.

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Les ramasseurs de galets : Les galets (99% de silice) étaient utilisés autrefois dans de nombreuses applications. Aujourd’hui la loi interdit de cueillir les galets.

La marchande d'huitres
La marchande d’huîtres : Jusqu’en 1935, la marchande d’huîtres vendait ses coquillages élevés à Cancale et parqués dans les bassins Marie-Antoinette.

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Les charpentiers de marine : Dans cet atelier, on fabriquait des « périssoires » bateaux typiques d’Etretat destinés à la promenade en mer

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Le ramendeur de filets : Équipé d’une navette et d’un couteau, le ramendeur réparait les filets de pêche abîmés.

Les laveuses
Les laveuses : Surprenant, ces femmes qui cherchaient une source d’eau douce à marée basse en creusant dans les galets afin de laver le linge des particuliers et des hôtels.

Les vireurs de cabestan
Les vireurs au cabestan : Il n’y a pas de port à Etretat. Il fallait donc remonter les bateaux sur la grève. Les hommes et les femmes viraient au cabestan, soit en poussant, soit en tirant.

La caloge
Une caloge : Une manière de recycler les bateaux fatigués d’avoir navigué. Mis hors-sec et munis d’un toit, ils étaient utilisés comme remise.

Je n’ai pas d’ancêtres concernés par ces métiers de la mer mais j’ai apprécié cette initiative sympathique pour faire découvrir l’histoire locale.

 

Sources : Conception/Studio Grand Angle Etretat – Municipalité d’Etretat
Image en-tête : collection personnelle


#MaCuisineAncestrale : Le beurré normand…

Photo collection personnelle

En juin 2015, mes recettes ancestrales vous ont titillé les papilles et vous avez été fort nombreux à les apprécier lors du ChallengeAZ.

La généalogie et la cuisine font partie de mes passe-temps favoris… Alors, pourquoi ne pas concilier ces plaisirs et partager autour de ce thème convivial… comme le faisaient nos aïeux autour de grandes tablées !

Que diriez-vous d’un rendez-vous mensuel où je vous livrerai de nouvelles recettes et où vous me direz si elles vous ont plu ?

Pour cela, j’ai créé dans le menu du blog une nouvelle catégorie intitulée Ma cuisine ancestrale.
J’y ai répertorié tous les articles du ChallengeAZ 2015.

Pour célébrer ce rendez-vous gourmand et avec l’arrivée de l’automne, je vous propose de confectionner un « Beurré normand ».

La Normandie est réputée pour sa production de lait et de ses dérivés : la crème, les fromages et le beurre comme le beurre d’Isigny connu depuis le 18e siècle.
Et le Beurré fait référence à la réputation du beurre normand.
Mais, c’est un nom inapproprié pour ce gâteau de ménage léger car le beurre n’est pas son ingrédient principal ; il sert juste à rissoler les pommes au préalable afin qu’elles ne rendent pas de jus dans la pâte.
Son créateur a certainement choisi cet intitulé pour ancrer sa recette dans la gastronomie locale.

Pour 6 personnes :
-50 g de raisins de Corinthe
-5 cl de Calvados
-1 kg de pommes (Reinette, Granny Smith, à défaut Golden)
-4 œufs
-1 pincée de sel
-150 g de sucre en poudre
-120 g de farine
-Deux noix de beurre

Mettre les raisins à macérer dans le Calvados au minimum une heure,
Éplucher les pommes, retirer le cœur et les pépins,
Couper les pommes en dés,
Les faire rissoler dans une poêle avec une noix de beurre quelques minutes,
Séparer les blancs des jaunes d’œufs,
Monter les blancs en neige ferme avec la pincée de sel,
Fouetter les jaunes d’œufs avec le sucre jusqu’à ce qu’ils blanchissent,
Ajouter peu à peu la farine, les raisins de Corinthe et le Calvados,
Incorporer délicatement les blancs d’œufs montés en neige,
Ajouter les dés de pommes rissolés et refroidis,
Mélanger doucement en soulevant la pâte,
Préchauffer le four à 180°,
Beurrer un moule à manqué avec la seconde noix de beurre,
Verser la préparation, enfourner et cuire pendant 50 à 60 minutes, jusqu’à ce qu’une lame de couteau plantée dans le gâteau ressorte sèche.

J’espère vous allécher avec cette rubrique  et je vous donne rendez-vous en novembre pour une nouvelle recette…
D’ici-là, régalez-vous ! Moi, c’est fait..

 

Source : Inspirée par le petit Larousse des saveurs des régions de France
Image : Collection personnelle

 

Les AGUTTES et les MOURET, des familles alliées… Episode 2…


Dans mon précédent billet, je vous ai décrit l’endroit où vivaient les familles AGUTTES et MOURET : Virargues, un village situé dans les Monts du Cantal ; une région magnifique mais une région autrefois enclavée, ce qui explique peut-être en partie, ce que j’ai découvert.

Voici comment deux familles ont fait de l’adage « L’union fait la force » leur devise en joignant l’ascendance maternelle de mon époux en l’état actuel de mes recherches :
       

Sosa 1 Monsieur
|
Sosa 3 Maman
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Sosa 6 – Jean-Marie MOURET
°1887+1966 Murat
Je vous ai déjà parlé de lui, ici
x 1926
Sosa 7 – Maria PORTAL
9 enfants
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Sosa 12 – Jean-Pierre MOURET
°1844 +1898 Sakatolo – Mananjary – Madagascar
Je vous ai également parlé de lui,
x 21 octobre 1871
Sosa 13 – Elisabeth RIGAL
9 enfants
|
Sosa 24 – Jean dit Jacques MOURET (MORET)
°1813+1890
x 11 janvier 1843
Sosa 25 – 
Marguerite MOURET (MORET) °1819+1859
2 enfants
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Sosa 48 Jean dit Jean-Pierre MOURET (MAURET) °1783+1846
x 14 juin 1809
Sosa 49 – Marie AGUTTES
°1782+1848
5 enfants
|
Sosa 50 – Jean MOURET (MAURET)
°1776+1821
x 8 janvier 1795
Sosa 51 – Marie Hélis dite Marianne AGUTTES
°1779 +après 1843
9 enfants
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Sosa 96 et 100 – Pierre MOURET (MAURET)
x 16 juin 1768
Sosa 97 et 101 – Licotte CHIROL
3 enfants
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Sosa 98 et 102 – Jacques AGUTTES
°1756+1835
x 23 septembre 1777
Sosa 99 et 103 – Anne AGUTTES
°1751+1818
4 enfants
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Sosa 196 et 204 – Pierre AGUTTES
x
Sosa 197 et 205 – Marguerite CHARBONNEL
4 enfants
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Sosa 198 et 206 – Jean AGUTTES
x
Sosa 199 et 207 – Anne TISSIER
2 enfants

Pour démêler cette écheveau familial, j’ai mis en couleur les liens parent/enfant :
– Les Sosa 24 et 25 portent le même patronyme.
Je découvre qu’ils sont deux fois cousins germains puisque leurs pères, Sosa 48 et 50 sont frères et que leurs mères, Sosa 49 et 51 sont sœurs créant un bel implexe.
– Les parents des deux sœurs,  les Sosa 98-102 et 99-103 portent également le même patronyme, ce qui laisse supposer qu’ils ont aussi un lien de parenté établissant peut-être un autre implexe. Mais il sera difficile à démontrer car les registres sont lacunaires pour la période.

Mes investigations se sont révélées assez ardues :
Les fratries portent pour la plupart le même prénom : « Jean » pour les garçons et « Marie » pour les filles, prénoms trouvés dans les actes de baptême ou de naissance. Un pseudonyme est donc attribué aux enfants, lequel pseudonyme se retrouve dans les actes mariage ou de décès à la place du prénom.
Mais la difficulté majeure était de ne pas intervertir les enfants des Sosa 48/49 et 50/51 car les actes sont laconiques et donnent peu de renseignements.

A noter que dans le village, la lecture des registres a confirmé que les unions entre frères d’une famille et sœurs d’une autre famille ou le contraire sont une pratique courante du 17e et jusqu’au début du 19e siècle.
De même, qu’il n’est pas rare qu’un parrain et une marraine se marient peu de temps après un baptême, ledit baptême étant certainement une occasion à la rencontre des futurs.

Après avoir croisé mes recherches et consulté la collection départementale et communale des registres en ligne, je pense être arrivée à un résultat correct.
Les alliances entre les AGUTTES et les MOURET sont ainsi avérées et à plus d’un titre.

Et vous, avez-vous déjà trouvé de tels enchevêtrements familiaux ?

 

Sources : A.D Cantal – Virargues


Les AGUTTES et les MOURET, des familles alliées… Episode 1…


Les familles AGUTTES et MOURET résidaient à Virargues, un petit village auvergnat perdu dans les Monts du Cantal, juché sur un plateau dominant la vallée de l’Alagnon à plus de mille mètres d’altitude et situé à quelques lieues de Murat.capture-carte-cassini-virargues

Le bourg compte plusieurs hameaux : Auxillac, Clavières, Foufouilloux, Farges…

Le travail y est essentiellement agricole… Mais les aléas climatiques rendent le labeur difficile.
En 1791, de fortes gelées ont sévi sur la région aux mois de mai et de juin détruisant la plupart des récoltes :
        – « Il n’a peut-être jamais existé une calamité aussi complète que celle qui afflige en ce moment les montagnes du Cantal « 

Le samedi 21 juillet 1900, un orage épouvantable s’est déchaîné de midi à deux heures du soir. Un berger de 11 ans de la Montagne de Carlusset a été foudroyé au milieu de son troupeau. A la Chevade, près de Murat, deux autres enfants, de 9 et 13 ans ont également subi le même sort…
(source : La gazette du pays de Murat)

Pour se protéger, les habitants ont développé un savoir-faire architectural en adaptant leurs constructions aux conditions météorologiques.
Les habitations sont appelées « maisons-blocs » ou « fermes-blocs ». Elles sont bâties avec des murs très épais en pierre volcanique et des toits pentus recouverts de lauze (plaque de phonolithe taillée).
Le « cantou », grande cheminée, tient une place essentielle autour duquel s’organise la vie quotidienne.

Il n’existe pas de village sans église : celle de Virargues est une des plus anciennes de la région. Son origine date du Xe siècle et contrairement aux autres édifices religieux du coin, on y entre en descendant quelques marches… ce qui oblige à baisser la tête. Ici, l’humilité est de rigueur.

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Virargues est aussi connu pour sa source miraculeuse, placée sous l’invocation de Sainte-Reine. Cette source aurait des vertus de guérison pour les yeux.
Abandonnée au moment de la Révolution, une chapelle a été reconstruite en 1850 et un pèlerinage y est organisé tous les ans en septembre.

Voilà pour le décor…

Confrontés à l’austérité et à la rusticité de leurs maisons, à la rudesse du climat, à la dureté de leurs conditions matérielles… les ancêtres maternels de Monsieur ont fait face à l’adversité et ont adopté l’adage : « L’union fait la force » !

A suivre…

Images :
Carte de Cassini – Site Géoportail : www.geoprtail.gouv.fr 
Eglise de Virargues – Blog de Papou Poustache : www.cpauvergne.com