Un lien invisible…

Existe t’il un lien invisible entre nous et nos ancêtres ?
C’est la question que je me pose en écrivant ces lignes…

Eglise de Virargues (15) – Collection personnelle

Début septembre, la route du retour des vacances est passée par l’Auvergne avec une halte dans le Cantal, près de Saint-Flour.
La visite aux cousins de Mr est toujours un moment de partage et de convivialité, d’autant que je ne suis pas la seule à m’intéresser à l’histoire familiale.

Le lendemain de notre arrivée, nous nous rendons à Virargues, le village où vécurent les ancêtres de Mr et de son cousin, pour chercher la maison des MOURET à Auxillac, un hameau de Virargues.
Malheureusement, notre recherche reste vaine et nous ne trouvons personne pour nous renseigner.
A la sortie du hameau, nous interpellons une dame dans son jardin mais présente dans le village depuis une décennie, elle ne connait personne du nom de MOURET.

-Allez donc, chez la famille Benoît, nous dit-elle, ce sont des anciens du village. Ils pourront sans doute vous renseigner !

Aussitôt dit, aussitôt fait.
Nous nous présentons chez cette famille et c’est Mme Benoît qui nous reçoit. Nous lui expliquons en quelques mots le but de notre présence.

– Ca alors, la grand-mère de mon mari était une MOURET, rétorque t’elle ! Entrez, je vais chercher mon mari…

Nous nous installons autour de la table dans la pièce à vivre.
Monsieur Benoît, agriculteur à la retraite, nous rejoint et nous lui exposons nos recherches.
Il nous raconte ses souvenirs d’enfance et nous confirme que sa grand-mère paternelle était une MOURET, mais qu’elle habitait à Brujalaine, un hameau de Chastel-sur-Murat.
Petit, il a également connu un certain Théodore MOURET et son épouse Marie qui résidaient dans le village, lui était berger et elle blanchisseuse.

Je lui confirme que Théodore est un frère de Jean-Marie MOURET, le grand-père de Mr et de son cousin.
Enfants, ils étaient partis avec leurs parents à Madagascar (j’en ai parlé, ICI)
Notre hôte nous confirme avoir entendu parlé de cette épopée à Madagascar mais, sans en connaître les détails.

Avant de quitter le village, Monsieur Benoît nous montre la maison des MOURET, nichée au fond d’une ruelle… Bien évidement, elle a subi des transformations au fil du temps.

Maison des MOURET d’Auxillac, Virargues – Collection personnelle

En nous quittant, Mr Benoît nous avoue être « secoué » par notre visite et même ému… ce qui est réciproque. Nous échangeons nos coordonnées et nous promettons de nous revoir.
De retour à la maison, mes recherches confirment que Mr Benoît, Mr et son cousin ont des ancêtres communs, et que de plus, ses grands-parents étaient cousins germains.

Fichier personnel Généalogie MOURET – cliquez sur l’image pour l’agrandir




Lors de notre visite à Auxillac, quelle probabilité avions-nous de faire cette rencontre imprévue ?
Est-ce le hasard ou bien ce lien invisible qui nous relie à nos ancêtres.
Je n’ai pas la réponse mais j’aime ces histoires ! Et vous ?

L’effet papillon…

Nous savons tous que « l’effet papillon » est matérialisé par une chaîne d’événements qui se suivent les uns les autres et dont le précédent influe sur le suivant.
Peut-on assimiler la généalogie à cette théorie ?
Cela m’est apparu comme une évidence en examinant le graphique de la descendance de mon ancêtre breton, Yves STEUN, sur Hérédis.

Descendance Yves STEUN X JANNE GUEGEN

La majeure partie de mon papillon est originaire de Ploujean, petite commune du Finistère, officiellement rattachée à Morlaix depuis le 19 février 1959.

Carte de Cassini – Géoportail.fr

A la tête de mon papillon se trouve Yves STEUN, honorable Sosa 7328, 7352, 7368 et 7408 à la 13e génération.
Il est né vers 1570 et décédé le 21 janvier 1632 à l’âge d’environ 62 ans.
Il a épousé Janne GUEGUEN, Sosa 7329, 7353, 7369 et 7409, vers 1600.
Je leur connais trois enfants dont Guillaume et Jean qui ont la particularité d’être, également, mes ancêtres directs révélant ainsi plusieurs implexes.

Guillaume STEUN, Sosa 3664, est né vers 1600 et est décédé le 12 juillet 1640 à environ 40 ans. Il a épousé Françoise GEFFROY, Sosa 3665 avant 1629.
Je leur connais 4 enfants dont Pierre, Sosa 1832.

Fichier Hérédis
Création CANVA

Jean STEUN est mon Sosa 3676,3684 et 3704. Il est né le 5 janvier 1603 et est décédé le 27 mai 1680 à 77 ans .
Il s’est marié avec Marguerite JEFFROY, Sosa 3677, 3685 et 3705, le 10 novembre 1633.
Je leur connais 5 enfants dont Yves Sr STEUN et François STEUN qui sont aussi mes ancêtres directs.

Fichier Hérédis

Yves Sr STEUN, Sosa 1838 & 1852, est né le 6 août 1634 et est décédé le 23 octobre 1711.
Il a épousé Marguerite HAMON, Sosa 1839 & 1853, née vers 1636, avant 1659, année de naissance de leur premier enfant.
Je leur connais 10 enfants dont Catherine STEUN et Yves Jr STEUN qui sont également mes ancêtres directs.

Fichier Hérédis

Catherine STEUN est mon Sosa 919. Elle est née le 21 avril 1669 et est décédée le 9 octobre 1710. Elle a épousé Allain BERRIC, le 1er août 1695. Je leur connais 6 enfants dont Jaquette BERRIC, Sosa 459.

Création Canva

Yves Jr STEUN, est mon Sosa 926. Il est né le 7 février 1672 et est décédé le 12 décembre 1727. Il a épousé Catherine MEL, le 23 janvier 1702.
Je leur connais dix enfants dont Barbe STEUN, Sosa 463.
Comme son père avant lui, Yves Jr est lieutenant de milice-garde côte (cliquez), une charge incombant aux résidents des bords de mer ou d’estuaires jadis.

Création CANVA

François STEUN est mon Sosa 1842, né le 22 juin 1647 et il est décédé après 1700.
Il a épousé en premières noces, Perrine MEL, le 15 mai 1673. Je leur connais 3 enfants.
Veuf, il s’est remarié avec Catherine ROLLAND, le 28 avril 1681. Je leur connais deux filles dont Jacquette STEUN, Sosa 921.

Fichier Hérédis
Création Canva

Cet arbre de descendance montre bien les liens de parenté depuis l’ancêtre commun. Chaque aile représentant une branche visible jusqu’à Louise Marie Elisabeth MORIN, ma grand-mère maternelle, Maman et moi, avec en rouge les implexes.
Et comme on peut le voir, les implexes, c’est complexe. Ils démontrent surtout la volonté qu’avaient nos ancêtres à se marier entre membres d’une même famille ou affiliée, certainement, pour préserver leurs biens et dans le cas présent, dans une région (la Bretagne) qui est restée longtemps centrée sur elle-même.
Mon papillon a quitté Ploujean à la génération 6 pour se poser à Garlan et Plouigneau avec les générations 7 et 8 et a continué sa route jusque dans le Calvados, à May-sur-Orne et Saint-Rémy, avec les générations 9 à 12.

Je termine mon billet avec cette citation :
« Les papillons sont les héros tragiques de la nature. Ils vivent la plupart de leur vie en étant ordinaires. Et puis, un jour, l’inattendu se produit. Ils jaillissent de leurs cocons dans un flamboiement de couleurs et deviennent tout à fait extraordinaires…(Kelseyleigh Reber)
Il aura fallu plus de quatre siècles et treize générations (jusqu’à moi) pour que cette métaphore s’applique à mon papillon généalogique.

Sources :
artillerie.asso.fr
geoportail.fr
Fichier Hérédis
CGF 29 – Cercle Généalogique du Fini
stère

#MaCuisineAncestrale… Le cugneux…

Ho, Ho… Noël approche ! Et en décembre, Ma cuisine ancestrale fait une excursion dans l’Est de la France, en Franche-Comté.
Région forestière, l’arbre y est roi et je soupçonne le Père Noël d’y avoir installé ses ateliers avec ses lutins puisque de nombreux chantourneurs y fabriquent des jouets en bois pour gâter les enfants sages.

A l’approche des fêtes de fin d’année, quel plaisir de se réfugier dans les traditions héritées de nos aïeux en faisant appel aux souvenirs de famille.
C’est aussi un moment privilégié pour se retrouver et réaliser les recettes d’autrefois.
Parmi ces dernières, en Franche-Comté, se trouve une coutume ancienne, le Cugneux ou Quigneu, une brioche que les parrains et marraines offraient à leur filleul(le) le jour de Noël et dans laquelle, ils cachaient une pièce de monnaie.
Le nom, la forme et les recettes changent selon les villages : Quignieu, Quegneu, Quigneu ou encore Ramin en d’autres lieux.
Plus au nord, la forme n’est pas sans rappeler un nouveau-né emmailloté dans ses langes telle la Coquille en Picardie.
La dégustation de ce Cugneux  empli de fruits secs, figure la manducation eucharistique (communion) de l’enfant Jésus.

Sans transition, voici la recette empruntée à Mémé Suzanne, habitante de Giromagny (90) :

Création Canva

Notes :
Avec les quantités renseignées sur la recette, j’ai réalisé deux brioches et j’ai laissé levé la pâte deux fois une heure.

Je vous souhaite de très belles fêtes de fin d’année et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait 😋



Sources :
Recette et origine : giromagny.fr – semaineovert.fr
Photos : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le gâteau de Santé…

#MaCuisineAncestrale vous souhaite une excellente année, accompagnée d’une bonne poêlée de bonheur et d’un délicieux bouillon d’amour… Savourez sans modération pendant douze mois !

Janvier rimant avec Santé… je suis ravie de partager un gâteau du même nom. Puisse t-il vous préserver tout au long de 2020 et au-delà…!

Le « gâteau de santé » est apparu en Alsace au XIXe siècle, et là-bas, on le nomme  » Gsundheitsküeche «  (j’espère l’avoir bien dit)

Gâteau de ménage par excellence, transmis de mère en fille, il est plus simple à confectionner que le kougloff. Chaque famille le réalise pour le déguster avec parents et amis accompagné d’un verre de vin (d’Alsace, bien sûr) de génération en génération.
Bien entendu, chaque maison possède ses petits secrets de fabrication (ici on y ajoute un yaourt ; ici, on monte les blancs d’œufs en neige, etc…)
On me susurre que certaines y ajoutent même de l’eau de vie de kirsch, de prune ou de mirabelle et que ce trait d’alcool revigorant lui aurait donné son nom, mais cela reste à confirmer…

Pour le réaliser, il faut :
-100 g de sucre
-125 g de beurre
-250 g de farine
– 4 œufs
– 1 sachet de levure chimique
– 8 cuillères à soupe de lait
– un jus de citron + zeste ou de l’arôme vanille

Préchauffez le four à 200°C (th.),
Faites fondre le beurre,
Dans une jatte, fouettez longuement les œufs avec le sucre : le mélange doit devenir mousseux et doubler de volume,
Mélangez la farine et la levure et incorporez à la préparation,
Ajoutez ensuite le beurre fondu refroidi, le lait et le jus de citron,
Mélangez jusqu’à obtention d’une préparation homogène,
Beurrez et farinez un moule à cake ou à manqué, versez-y la préparation,

Enfournez durant 10 minutes à 200° puis, continuez à 175° pendant 25 minutes environ (c’est le secret pour obtenir un gâteau bien gonflé),
Vérifiez la cuisson à l’aide de la pointe d’un couteau.

Les gourmands se sont souhaités un bonne santé…

Cette recette de base est idéale pour confectionner des « cakes ». Il suffit d’y ajouter une pomme émincée, des pépites de chocolats, des fruits confits, des raisins secs. Avec du cacao, vous obtiendrez un « marbré » ou un « savane »… Laissez parler votre imagination !

#MaCuisineAncestrale vous souhaite de la gourmandise en tout…
Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait 😋


Sources :
Recette : pinterest.fr
Image : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… La tarte tropézienne…

Pour notre rendez-vous d’août, il y a le ciel, le soleil et la mer… Suivez-moi, nous allons à Saint-Tropez !

En 1955, si Roger Vadim réalise « Et Dieu créa la femme » en lui donnant les traits de Brigitte Bardot… Alexandre Micka, un boulanger d’origine polonaise fraîchement installé dans la cité balnéaire, crée, lui, une tarte fourrée de crème mousseline en hommage à sa grand-mère.
L’histoire dit que Micka préparait les repas pour l’équipe de tournage et qu’il servait sa fameuse tarte.
Notre B.B nationale, conquise par le dessert, lui suggéra de le nommer : « Tarte de Saint-Tropez « 
Micka lui préféra le terme de : « Tarte Tropézienne » et en 1973, il déposa la marque et la recette.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 20190729_173523-1024x470.jpg.



Pour réaliser la tarte tropézienne, je me suis inspirée d’une recette trouvée sur le Net proche (parait-il) de l’originale car la vraie recette est « top secret » :

Pour la brioche :
275 g d’œufs (6 gros œufs )
10 g de sel
50 g de sucre en poudre
25 g lait entier
500 g de farine
20 g de levure de boulanger
250 g beurre à température ambiante
1 œuf
sucre en grains

La crème mousseline, façon Micka, est un mélange de crème pâtissière et de crème au beurre.


Pour la crème pâtissière :
160 g jaune d’œufs (3 œufs moyens )
100 g de sucre en poudre
25 g de maïzena
25 g de farine
500 g de lait

Pour la crème au beurre :
45 g d’œuf (2 petits œufs )
180 g de sucre en poudre
45 g d’eau
180 g beurre à température ambiante

Utilisez de préférence un robot pour la préparation de la pâte,
Versez dans le bol, les œufs, le lait, le sucre, le sel, la farine et la levure émiettée,
Pétrissez à vitesse moyenne jusqu’à ce que la pâte se détache des parois du bol,
Coupez le beurre mou en morceaux et ajoutez le, petit à petit, dans le bol du robot tout en pétrissant à vitesse moyenne,
Une fois le beurre incorporé, augmentez la vitesse du robot pour que la pâte forme une boule,

Rajoutez un peu de farine si la pâte est collante,
Couvrez le bol du robot d’un torchon propre et laissez la pâte doubler de volume à température ambiante,
Posez la boule de pâte sur une plaque recouverte de papier sulfurisé et donnez-lui une forme ronde légèrement aplatie,
Laissez lever à température ambiante,
Quand la brioche a de nouveau doublé de volume, battez légèrement l’œuf et dorez la délicatement au pinceau,
Saupoudrez la de sucre en grains,
Préchauffez le four à 170° (th 5/6) et enfournez dans le four chaud 40 minutes,
Vérifiez la cuisson en piquant la brioche au centre,
À la sortie du four, laissez refroidir sur une grille à température ambiante
,

Pendant la première levée de la brioche, préparez la crème pâtissière.
Dans un cul de poule, fouettez les jaunes d’œufs avec le sucre en poudre pour les faire blanchir,
Ajoutez la maïzena, puis la farine et fouettez à nouveau,
Faites bouillir le lait et versez le en trois fois sur les œufs tout en mélangeant vivement,
Reversez le tout dans la casserole et faites cuire, en remuant constamment, jusqu’à la première ébullition,
Versez la crème pâtissière dans un plat propre, filmez-la au contact et placez-la au réfrigérateur.

Pendant la seconde pousse de la brioche, préparez la crème au beurre.
Dans le bol du robot, fouettez l’œuf entier,
Pendant ce temps, dans une casserole, versez l’eau et le sucre en poudre,
Faites chauffer ce sirop à 120° puis versez le doucement sur l’œuf tout en continuant de battre,
Laissez le fouet tourner jusqu’à ce que ce mélange refroidisse à 30°,
Coupez le beurre mou en morceaux et ajoutez le progressivement dans le bol du robot en le laissant tourner.


Lorsque les deux crèmes sont à la même température,
Fouettez légèrement la crème pâtissière pour qu’elle s’homogénéise,
Mélangez délicatement la crème pâtissière et la crème au beurre,
Versez la crème mousseline dans une poche à douille munie d’une douille lisse assez large,
Découpez les brioches dans l’épaisseur à l’aide d’un couteau scie et pochez la crème mousseline,
Recouvrez avec les chapeaux et réservez au réfrigérateur avant dégustation.


J’ai préparé ce dessert pour une dizaine de personnes et le repas s’est terminé en chantant :

🎵 Do you, do you, Saint-Tropez 🎵 (cliquez pour écouter…)

Le ciel, le soleil, la mer, la musique, les amis… Et un twist pour éliminer les calories…😏 Rien ne manque !
A bientôt pour notre prochain rendez-vous ! Et d’ici-là régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :
Historique : La tarte tropezienne.fr
Recette revue à ma façon : Encore un gâteau.com

Chanson : Do you, do you, Saint-Tropez – Youtube
Photo : collection personnelle














Le manoir de Kervingant…

Depuis plus d’un an, je participe au Challenge #1J1Ancetre, #1J1Collateral, le but étant de mettre en lumière un aïeul ou un collatéral né, marié ou décédé à la date du jour.
J’ai, d’ailleurs, écrit un petit billet sur le sujet, à lire ICI

Mon ancêtre du jour se nomme Guillaume KERVOLLIER.
Il est mon Sosa 478 et il est le fils de Yves et de Anne GUILLOU, Sosa 956-957.
Comme la plupart de mes ancêtres bretons, je suppose qu’il a travaillé la terre.
Le 30 juillet 1726, à Plouégat-Moysan (29), il a épousé, à l’âge de 22 ans, Marguerite LE MERCIER, orpheline et mineure, Sosa 479.
Marguerite a bénéficié, comme il était d’usage en Bretagne au XVIIIe siècle, d’un décret de justice pour se marier lorsque l’on était orphelin de père.
Le couple a eu 12 enfants dont la moitié n’a pas atteint pas l’âge adulte.

Ancêtre du jour dit visite sur les sites de Généanet et Filaé afin de trouver les informations manquantes : il se trouve qu’aujourd’hui, j’ai découvert les dates de décès de Guillaume et de Marguerite.
Une vérification sur le site du Cercle Généalogique du Finistère me confirme l’exactitude des données.

Guillaume est décédé le 24 mai 1754 à l’âge de 50 ans, au Manoir de Kervingant à Trémel (Côtes d’Armor), mais il a été inhumé dans le cimetière de Plouégat-Moysan (Finistère) situé à 3,5 kms de Trémel.

Marguerite est décédée, à l’âge de 64 ans, le 2 février 1769 à Plouégat-Moysan.

Une recherche rapide sur Internet me permet de visualiser Kervingant.
Construite au XVIe siècle, cette bâtisse a d’abord été un manoir, puis une ferme.
Autrefois, l’habitat breton répondait à diverses normes de construction.
Découvrez-les , ici :
http://patrimoine.bzh/gertrude-diffusion/dossier/les-maisons-logis-fermes-et-dependances-sur-le-territoire-de-tremel/2b06727a-edef-4bcc-a712-a06af766c73e :

Source : Patrimoine.bzh

Aujourd’hui, Kervingant est une demeure vouée au tourisme comme le montre la photo de mise en avant.

Le fantôme de Guillaume rode-t’il encore autour de ces belles pierres ?

J’irai sans doute le découvrir à l’occasion, en attendant, je suis ravie et émue de voir les lieux où ont vécu mes ancêtres.

#MaCuisineAncestrale… Le Mesturet…

Dans le calendrier républicain, le 13 Vendémiaire (4 octobre) était officiellement le jour dédié au potiron…

Donc, en ce 4 octobre, je déclare la « potironnade » ouverte… Et d’un coup de baguette magique, nous partons dans le Sud-Ouest et plus particulièrement dans le Tarn où les grands-mères confectionnent un gâteau à base de potiron et de farine de maïs : Le Mesturet, un cousin du Milhassou.


A l’origine, ce gâteau qui ressemblait plus à un gratin, ne comportait ni œuf, ni beurre ; uniquement du potiron, de la farine et du sucre.
Bien sûr, chaque village avait sa propre recette et en revendiquait la légitimité.

Le terme « mesturet » désignait également, en Languedoc et et en Gascogne, un petit pain  de maïs échaudé dans l’eau bouillante, puis cuit au four dans une feuille de chou. (Dictionnaire du monde rural – Marcel LACHIVER).

Pour réaliser ce gâteau pour 8 personnes, il faut :
1 plat rectangulaire de 3 cm de haut maximum,
1,5 kg de potiron,
300 g de farine de maïs (ou de blé ou les deux)
300 g de sucre,
5 œufs,
10 g de sel,
1 zeste d’orange et 1 zeste de citron,
1 petit verre de rhum,
100 g de beurre.

Couper le potiron en dés et le faire fondre lentement dans une casserole dans un doigt d’eau.
Remuer et saler.
Quand le potiron est cuit, ajouter la farine, le sucre, les zestes d’orange et de citron râpés, les œufs bien battus et le rhum.
Bien mélanger.
Beurrer généreusement un moule et fariner
Verser la pâte et mettre le tout au four thermostat 4/ 5 à 130°C (environ 1 h 30 de cuisson.)
Au bout de la première demi-heure, passer au pinceau du beurre fondu sur la surface du gâteau pour obtenir une croûte molle et très colorée.

On peut également confectionner des petites galettes avec cette préparation et les faire rissoler à la poêle.

Je ne sais pas pour vous… moi, j’aime les jours de fête où l’on apprécie ces petites choses de la vie, simples comme un gâteau.
Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

 

Chers lecteurs,
Le 22 septembre dernier, Ciel ! Mes aïeux a soufflé 6 bougies !
Et vous êtes 5045 abonnés, à ce jour…
Je suis émerveillée par l’idée que partout dans le monde des personnes lisent mes petits billets et sans doute les apprécient.
Je n’imaginais pas ce petit succès en créant ce blog.
Je vous adresse tous mes remerciements pour votre attention !

 

Sources :
Recette : www.tourisme.tarn.com
Carte de France – Géoportail.gouv.fr
Images : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Etxeko Biskotxa…


Quand les généanautes rêvent de rencontres généalogiques dans nos belles provinces avec dégustation de spécialités locales, cela donne des échanges très sympathiques sur les réseaux sociaux …. alors, en attendant cette éventualité, satisfaisons notre gourmandise et partons au Pays Basque et plus particulièrement dans la province du Labourd.
Je vous propose de découvrir la véritable recette de « l’etxeko biskotxa », traduisez « biscuit de la maison » ou encore « gâteau basque ».

C’est dans le village de Cambo-les-Bains que ce gâteau est né, et : 

Hum ! C’est trop bon !

Pour réaliser le gâteau basque, il faut :
– La pâte :
300 g de farine
3 pincées de sel
120 g de beurre
200 g sucre cristallisé
2 oeufs
2 cuillères à soupe de rhum ou de vanille liquide
1 sachet de levure chimique

– La crème :
1/2 litre de lait entier
œufs
125 g sucre semoule
40 g de farine
2 cuillères à soupe de rhum

Dans une jatte, mélanger le beurre ramolli et le sucre cristallisé,
Ajouter la farine, la levure, 2 œufs, le sel et le rhum ou la vanille liquide,
Mélanger jusqu’à former une boule,
Placer cette dernière dans le réfrigérateur pour qu’elle durcisse au minimum 1 heure,

Dans une autre jatte, fouetter 3 œufs et le sucre semoule,
Ajouter la farine et bien mélanger,
Porter le lait à ébullition,
Verser la moitié du lait chaud sur la préparation tout en fouettant,
Remettre la préparation obtenue dans une seconde casserole,
Ajouter la seconde moitié de lait chaud,
Porter à ébullition sans cesser de remuer pendant 3 à 4 minutes, la crème doit être bien prise,
Ajouter le rhum en fin de cuisson,
Laisser refroidir à température ambiante,

Beurrer un moule à manqué de 22 cm de diamètre et le fariner,
Prendre un peu plus de la moitié de la pâte, la travailler légèrement,
L’étirer sur une épaisseur de 4 à 5 mm,
Garnir le moule à manqué,
Verser et étaler la crème refroidie,
Étirer le reste de pâte pour confectionner le couvercle,
Dorer avec un jaune d’œuf et rayer avec une fourchette,
Cuire dans le four à 160° pendant 40 minutes,

Déguster une fois bien refroidi,
Un conseil : préparé la veille pour le lendemain, il n’en sera que meilleur !

Il existe une autre version du gâteau basque où la crème est remplacée par de la confiture de cerises (cerises noires d’Itxassou).

Il paraît que le gâteau basque à la crème est le préféré des gens du pays et que celui à la confiture est le préféré des touristes.
J’avoue que j’aime les deux… Et vous ?

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous! Moi, c’est déjà
fait !

Sources :
Recette : Site officiel de la fête du gâteau basque – Cambo-les-bains : https://www.lafetedugateaubasque.com
Origines du gâteau basque : Revue Ekaina N°105 – 2008 rédigé par Marcel Marc Douyrou.
Images : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… L’Alise Pacaude…

 

Nous sommes le 1er avril, les cloches reviennent de Rome et la chasse aux œufs est ouverte… Non, ce n’est pas un poisson !
C’est Pâques !

Déjà, au XIIIe siècle, les clercs, les étudiants ou les enfants de chœur mal nourris, partaient à la recherche des œufs de Pâques qui n’étaient pas en chocolat.
Et puisqu’on ne pouvait ni consommer, ni vendre des œufs pendant le temps de Carême, chaque région française élaborait des pâtisseries riches en œufs pour célébrer cette fête.

Ainsi, en Vendée, le vendredi saint, on faisait le fion...  Ne souriez-pas ! Il n’y a rien de graveleux ici, car « fion » signifie simplement « flan » en patois vendéen…
Ou bien, on confectionnait l’alise pacaude, la galette de Pâques.
On cuisait ces préparations le samedi saint pour les déguster le dimanche de Pâques, mais seulement après la messe.

Pour réaliser une alise pacaude, il faut :
200 g de farine
100 g de sucre en poudre
10 g de levure fraîche
7 cl de lait
œufs
1 cuillerée à soupe d’eau de fleur d’oranger
150 g de beurre
Une pincée de sel fin

Faire dissoudre la levure dans le lait tiède,
Tamiser la farine sur un plan de travail
Creuser un puits au centre et verser le mélange lait + levure,
Ajouter le sel, une cuillère à soupe de sucre, les œufs battus en omelette et l’eau de fleur d’oranger,
Mélanger les ingrédients jusqu’à consistance de pâte souple,
Pétrir pendant 10 minutes et incorporer 100 g de beurre ramolli,
Laisser lever la pâte en boule dans une jatte huilée pendant 2 heures,
Pétrir à nouveau la pâte, 
Placer dans un moule à génoise beurré,
Ajouter le reste de beurre en petits morceaux dessus,
Saupoudrer avec le reste de sucre,
Laisser lever encore 30 minutes,
Cuire au four chauffé à 200° pendant 30 minutes environ.

« Selon des croyances populaires anciennes, la galette pacaude ne doit pas être entamée avant le jour de Pâques, car si on l’entame la veille elle se trouve être pleine de crapauds »
(Source : Vendée, De la Chesnaye, le paysan du bocage, 1900)

A bon entendeur !… Je vous souhaite d’Excellentes Fêtes !
Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

 

 

Sources :
Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions – Editions Larousse
Image gratuite Pâques – site : Pixabay.com
Image Alise Pacaude : collection personnelle
Origine du fion – site : vendée-annuaire.net
Croyances populaires – site : unecuilleréepourpapa.net

 

 

 

 

 

 

 

 

#MaCuisineAncestrale… Les Chocards…

Le rendez-vous mensuel de #MaCuisineAncestrale vous invite en Bretagne, et plus exactement à Yffiniac dans les Côtes d’Armor.
Pendant la seconde moitié de novembre, ce village d’irréductibles gourmands célèbre la fête des chocards (chocarts ou choquards), une spécialité locale.

Cette fête est née au 19ème siècle, sans que l’on connaisse avec exactitude la date. C’était à l’époque un grand événement avec une importante foire aux bestiaux animée par deux bals et une fête foraine.

Et, c’est un certain Mr Domalain,  boulanger local, qui créa le chocard, un chausson fait avec un reste de pâte à pain et des pommes coupées en dés car rien ne se jetait et appelé ainsi, parce qu’en novembre, nichaient dans le clocher de l’église des Choucas, une sorte de corneilles.

Aujourd’hui, le marché aux bestiaux n’existe plus mais les forains sont toujours présents. La fête bat son plein : on s’y amuse, on y danse et on y goûte les chocards.
Et, la pâte à pain a été remplacée par de la pâte feuilletée.

Pour réaliser 4 chocards :

2 abaisses de pâte feuilletée (environ 400 g)
800 g pommes de reinette
125 g de sucre roux
1 citron
1 ou 2 cuillères à café de cannelle selon votre goût
1 jaune d’oeuf

Peler les pommes, couper en deux, ôter le cœur et les pépins
Couper en morceaux
Faire cuire dans une casserole avec 2 cuillères à soupe d’eau, le sucre roux et la cannelle pendant 15 à 20 minutes.
La compote doit rester épaisse et sèche
Incorporer le zeste du citron râpé à la compote et laisser refroidir
Abaisser la pâte feuilletée et découper 8 disques de 18 cm de diamètre (j’ai choisi un emporte-pièce de 14 cm de diamètre)
Répartir la compote sur 4 disques
Humidifier le contour de chaque disque avec un peu d’eau
Recouvrir le tout avec les 4 autres disques
Pincer les bords des disques pour bien les souder
Mélanger le jaune d’œuf avec une cuillerée d’eau
Badigeonner le dessus des chocards
Ranger sur une plaque de cuisson
Cuire au four chauffé à 220° pendant 20 minutes.

Ensuite, c’est la fête pour les papilles et rien ne vous empêche de danser à la mode de Bretagne en dégustant les chocards chauds ou tièdes.

Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :

Dictionnaire gourmand des desserts de nos régions de A à Z
Site : http://www.ouyena.com/specialites/
Carte des départements : cartesfrance.fr
Image : Collection personnelle