#ChallengeAZ… (fête) Nationale…

Bonjour !
Yeah… Nous sommes le 14 juillet, la fête Nationale !

A nous… le défilé, le bal, les flonflons et le feu d’artifice !

Désolée ! Je ne crois pas que l’heure soit à la fête !
Car ici, il s’agit du 14 juillet 1914 ! La situation politique en Europe et en France est fragile sans parler des problèmes budgétaires et des revendications socia
les.

A Gizy comme ailleurs, les protestations sont publiquement exprimées !

Le village est rassemblé devant un personnage juché sur un escabeau et qui harangue la foule…..
Notables, paysans, soldats, mères et enfants, peut-être aussi mes grands-parents  écoutent le discours patriotique.

Qui peut imaginer que la guerre sera déclarée 18 jours plus tard, le 3 août 1914  et que les Allemands occuperont le village 1 mois et demi après, le 01 septembre 1914. L’occupation durera 1505 jours .

Documents Philippe HANYS – GIZY – 14 JUILLET 1914 –

Dis donc ! ces photos sont d’un réalisme saisissant !

Oui, j’ai l’impression d’assister moi-même à la scène !

Argh… C’est un sombre synopsis !
Je vais ranger mes cocardes, mes confettis et serpentins…
A demain !

ChallengeAZ… Moissons…

Bonjour,
Mais que vois-je ? De la verdure…. Enfin, nous allons respirer !

Oui, le temps d’un billet, nous nous éloignons de la guerre et nous remontons le temps pour faire les moissons ou plutôt les fenaisons à Gizy en 1905 !
Mais, ces images champêtres font aussi prendre conscience du difficile labeur de nos ancêtres.

Documents Philippe HANYS – GIZY – Moissons – 1905

« Ce matin de juin est candide, charmant
Comme une fleur qui naît et comme un pépiement…
… Ah ! se peut-il qu’un jour si vivant et si beau
Chancelle tout à coup et descende au tombeau ! »
(Anna de Noailles – Les Eblouissements)


Te voilà poétesse, maintenant !

Pff… tes photos m’inspirent !
Et oui ! C’est une facette de ma personnalité !
La poésie rend le monde plus beau et me rend plus heureuse !
A demain !

#ChallengeAZ… Lazarett…

Bonjour,
Alors, que proposes-tu avec la lettre L ?

Tu veux me mettre en quarantaine !Tu n’as pas digéré mes « K »,
d’hier !

Argh…, tu es agaçante… Ce n’est pas l’envie qui me manque…
Mais, revenons au Lazarett (avec deux T)
Ici, il s’agit d’un hôpital allemand !

Les « lazaretts », hôpitaux militaires allemands réservés aux soldats blessés fleurirent le long de la ligne de front et déplacés au gré des éventuelles fluctuations des positions militaires… dixit, Philippe HANYS.

Dépouillée de ses cloches et vidée de son mobilier, l’église de Gizy est transformée en « Hôpital » pendant l’offensive du Chemin des dames en mai 1917.

Document Philippe HANYS – GIZY – Eglise sans les cloches – 1917
Document Philippe HANYS – GIZY – Eglise transformée en ambulance allemande
Document Philippe HANYS – GIZY – Eglise – 1917

On remarque les drapeaux à croix rouges qui sont enroulés et placés sur le clocher.

Quel choc et quelle tristesse pour l’Abbé et la population de voir leur église ainsi transformée !

Oui, tu as raison… En compensation, un oratoire fut ouvert dans la salle à manger du presbytère…
A demain !


ChallengeAZ… Kantine…

Bonjour,
Je suis curieuse de voir ce que tu proposes avec la lettre K !
Kantine
?
Tu as fait une faute d’orthographe !

-Non, parce qu’il s’agit d’une « kantine » allemande !

-…???…

Pendant la 1GM, les allemands ont envahi Gizy et y sont restés pendant quatre ans. Le village leur servait de base arrière.
Dans son mémoire sur la Première Guerre Mondiale, Philippe HANYS écrit :

« Le village est transformé en caserne avec son hôpital de campagne, ses abattoirs. Il vit au rythme des relèves des régiments qui viennent se reposer après les périodes de combats« …

Document Philippe HANYS – GIZY – Kantine et abattoirs – 1917

Rrro… Ce n’est pas joli ce que tu fais !
Choisir des mots allemands ! Tu nous a déjà fait le coup, l’an passé, avec ton

Kikériki !

D’accord, j’avoue mais, après tout c’est l’Histoire !
Et puis, c’est permis pour le ChallengeAZ !


Ah, oui !…
Tu le prends comme ça… Sache que moi, je me retire dans ma Kitchenette préparer une Kakuse et un Kouglof ou encore un Koulibiac et un Kouign-AmannPfff…
A demain !

ChallengeAZ… Jeunes recrues, Jeune inconnu…

-Bonjour !
Oh ! De la Jeunesse ! Ca fait du bien !

– Oui, ici, il s’agit de la Classe 1923, de jeunes recrues âgées d’une vingtaine années et aptes au service militaire.

Document Philippe HANYS – GIZY – La Classe 1923

Parmi mes oncles, il y a, René Alphonse MARLY, né le 12 aout 1903 à Samoussy, un village voisin.
En 1923, à 20 ans, il est appelé sous les drapeaux. Sans doute, figure t-il sur cette photo !
Mais, j’ignore qui il est, bien que sa fiche matricule militaire indique qu’il a les cheveux châtains foncés, des yeux marrons, un front vertical, un nez sinueux (?), un visage ovale et qu’il mesurait 1m63.

Sur les 11 enfants vivants de mes grands-parents, trois sont pour moi des énigmes.
Grâce à Ciel ! Mes aïeux, deux cousines, filles d’un frère et d’une sœur de Papa m’ont contactée pour parachever l’histoire familiale.

Reste le mystérieux René Alphonse, un inconnu dont je n’ai jamais entendu parlé.

Néanmoins, grâce aux mentions marginales sur son acte de naissance, je sais qu’il a épousé Louise Augustine Marie OUDIN, le 30/05/1936 à La Sabotterie (08) et qu’il est décédé, à Reims (51), le 27/10/1954 à l’âge de 51 ans.
Des recherches complémentaires m’ont appris qu’il avait été fait prisonnier, le 16 août 1940, lors de la 2GM.
Il était, alors, soldat 2e classe au 22e R.R.
Merci Gallica Bnf !

… Je n’en reviens pas ! Comment des frères et des sœurs peuvent-ils se perdre de vue ?

-Je suis d’accord avec toi ! Mais, à cette époque là, les gens vivaient différemment.
Le téléphone était quasi inexistant et on ne parlait pas encore d’Internet. Seuls, les échanges épistolaires fonctionnaient, mais encore fallait-il avoir une adresse postale…

– Alors, je m’en vais, de ce pas, envoyer des nouvelles à une vieille connaissance (ce coffre magnifique) !
A demain !

ChallengeAZ… Inauguration…

-Bonjour !… alors qu’as-tu écrit à la lettre I…
Une inauguration ! C’est un jour de fête…
Tu aurais dû me prévenir, j’aurais mis mes plus beaux atours !

– Aujourd’hui, nous parlons de l’inauguration du monument aux morts de Gizy !

A la fin de la Première Guerre Mondiale, ce sont environ 1 400 000 Poilus et
300 000 civils qui sont morts.
Entre 1920 et 1925, la France rend hommage à ses morts en construisant
35 000 monuments aux morts malgré les difficultés de la reconstruction.
Gizy ne déroge pas à cette célébration.
Et le 19 juin 1921, le monument aux morts est inauguré et béni en présence des officiels et de toute la population.
Sans doute, mes grands-parents y assistaient-ils également.

Document Philippe HANYS – GIZY – Bénédiction du monument aux morts – 1921
Document Philippe HANYS – GIZY – Inauguration Monument aux morts -1921
Document Philippe HANYS – Mon village lors de la 1GM

-Dis voir, c‘est une bien étrange fête, ce rassemblement populaire !
Heureusement, toi, tu n’as pas d’ancêtres inscrits sur ce monument.

– Mes ancêtres directs étaient trop jeunes ou trop âgés pour combattre, mais dans ma parentèle, plusieurs hommes ont été tués.
Leurs noms sont aussi gravés sur le monument aux morts de leur village.
Depuis, nous rendons hommage à tous ces morts, lors des cérémonies du 11 novembre !
Ce sera demain !

ChallengeAZ… Halte…

-Bonjour…
La seconde semaine du Challenge débute… Voyons ce que tu as écrit à la lettre H
Comment ça
… Halte !
Non, ce n’est pas possible, tu ne vas pas arrêter le ChallengeAZ!

-Mais non, je ne vais pas arrêter le challenge !
Ce billet concerne la Halte ou la Station de Gizy… L’endroit où
s’arrêtait le train.

Document Philippe HANYS – Gizy – la station1903
Document Philippe HANYS – Gizy – La Halte – 1906

A la fin du XIXe siècle, un des grands évènements dans la région est la construction d’une ligne de chemin de fer d’une longueur de 60 kilomètres reliant Laon dans l’Aisne à Liart dans les Ardennes.

La ligne Laon-Liart est concédée le 5 juin 1883 à la Compagnie du Chemin de Fer du Nord. La mise en service effective s’est concrétisée en deux temps, de Laon à Rozoy-sur-Serre, le 3 novembre 1888 et de Rozoy-sur-Serre à Liart, le 10 juillet 1893.

La voie ferroviaire traversant Gizy, le village s’enrichit d’une gare et d’un nouvel hameau, Gizy-gare.

La ligne a été fermée au service des voyageurs en 1969.

Jules, mon grand-père, manouvrier, a travaillé aux chemins de fer. Il a certainement contribué à la construction de cette ligne mais, hélas, je n’en ai pas la preuve.


– Ah ! le chemin de fer… je n’ai que de bons souvenirs !
T’ai-je déjà raconté mon voyage dans l’Orient-Express en compagnie d’un magnifique coffre !


– Chut ! Tu ne vas pas raconter tes pérégrinations, ici ! Ce n’est ni le moment, ni le lieu !
Nous ne sommes pas seules… On nous lit !


– Oui, tu as raison… A demain !
Mais, quand même… ce voyage… quel voyage !





Sources :
Philippe HANYS
– Il était une fois, Résigny, Thiérache, Aisne = https://resigny-thierache-aisne.jimdofree.com/histoire-de-la-ligne-sncf-laon-liart/

Mairie de Gizy : Gizy.fr

ChallengeAZ… Guerre…

-Bonjour ! Je suis d’humeur chagrine, ce matin ! Mon intuition me dit que tu vas parler de Guerre !

– Malheureusement, je ne peux pas éluder le sujet car Gizy a été profondément marqué par les guerres et les invasions comme toute la région.
Le devoir de mémoire est important… Ne pas oublier pour éviter que les choses ne recommencent.
Ici, il s’agit de la Première Guerre Mondiale… la Grande guerre !

Le 3 août 1914, l’Allemagne déclare la guerre à la France. A peine, un mois plus tard, l’ennemi s’approprie Gizy.

Document Philippe HANYS – Gizy -1914

A partir de là, les habitants vont subir 1505 jours d’occupation.
Journellement, ce sont perquisitions, réquisitions, vexations, exactions, intimidations, prise d’otages avec demande de rançon, déplacement de population… Tout y passe !
Même, l’église est dépouillée et est transformée en Ambulance.

L’ennemi a pour principe de dépouiller complétement la population, petit à petit, pour faire durer le plaisir et la faire souffrir moralement…
Les allemands disaient :  » Nous sommes chez nous » et ceux qui les gênaient étaient mis à la porte de leur logement et reléguer dans des bâtiments.
Ainsi, le 14 novembre 1917, ils évacuèrent à Fourmies dans le Nord environ 200 habitants.
raconte Philippe dans son mémoire : « Mon village dans la guerre ».

J’imagine ce que mes grands-parents et leurs enfants ainsi que toute la population ont du endurer pendant cette période.

Document Philippe HANYS – Gizy – La rue principale -26 mai 1915
Document Philippe HANYS – GIZY gare- Atelier réparation des canons – 1916
Document Philippe HANYS – Gizy -Soldats allemands – 1916
Document Philippe HANY – GIZY – Soldats allemands – 1616


Document Philippe HANYS – GIZY – La rue de Moncornet -1917 – Hostellerie aujourd’hui disparue

Les écoliers subissent également les tourments de l’occupation :

Document philippe HANYS – Gizy – Rapport de Mr HENNEQUIN, instituteur – 1918


-Pourquoi faut-il que les humains se fassent la guerre ?

-Un proverbe dit : « On ne fait la guerre que pour faire enfin la paix ! »…
Mais, il faut croire que les Hommes aiment se battre car après cette Première Guerre Mondiale, une seconde viendra à nouveau faire trembler le monde !
Mais ça, c’est une autre histoire

A demain !

ChallengeAZ… Fanfare…

Bonjour,
Aujourd’hui, je me sens l’âme d’une artiste ! J’ai envie de chanter…

– C’est ce qu’on appelle un réveil en fanfare !

🎵 J’aurai voulu être un artiste pour pouvoir faire mon numéro

-Oh, la la ! Cesse ce numéro ! Tu me fais penser à Florence Foster Jenkins, une cantatrice américaine… connue parce qu’elle chantait faux.

-…???…

Document Philippe HANYS – Gizy – La Clique – 1928

A l’armée, une clique désigne soit une fanfare ou une musique militaire. Dans un régiment, elle correspond à un groupe d’instruments : tambours, clairons, caisses claires, trompettes, etc…
Par extension, une clique est aussi un ensemble de musiciens civils, jouant des mêmes instruments et interprétant des musiques militaires ou des musiques rythmées entraînantes.
(Wikipédia.com)

Ceci explique certainement la dénomination de la fanfare de Gizy.
Papa me racontait que mon grand-père jouait de la trompette. Alors, faisait-il partie de la Clique ?
Les archives de la commune ayant été, en grande partie, détruites, je n ‘en saurai pas plus sur le sujet et je ne peux pas le reconnaître sur cette photo.

-Belle clique que la Clique de Gizy !
A ton avis, faut-il que je prenne un nom d’artiste ?

Je te suggère de rester anonyme 😏
A demain !



ChallengeAZ… Ecoles…

-Bonjour,
Alors, qu’as-tu rédigé à la lettre E ?
Ecole… Dommage, je n’y suis pas allée
!

-Qu’est-ce qu’une vieille malle irait faire à l’école ?

-J’aurais appris des tas de choses… Aujourd’hui, je serais une malle érudite !
Je participerai au ChallengeAZ à ta place… !

-Ce n’est pas possible, tu es un objet et les objets ne peuvent pas s’instruire et encore moins participer au ChallengeAZ !

Grrr… c’est pourtant ce que je fais !!!

La monographie du village rédigée en 1884 par Mr LABOURET, instituteur, stipule qu’il y avait deux écoles laïques à Gizy, une pour les garçons, une autre pour les filles, cette dernière datant de 1850.
A l’époque, chaque école comptait environ 50 élèves.

En 1912, le rédacteur de la chronique des associations parle de « terreur scolaire » (rien que ça…) car les classes étaient mixtes.
Quelques parents voyant cela d’un mauvais œil manifestèrent leur mécontentement auprès de l’instituteur qui n’en tint pas compte. Les parents s’adressèrent, alors, à l’inspecteur d’académie via une association catholique des chefs de famille.
L’instituteur dut se faire taper sur les doigts et les choses rentrèrent dans l’ordre.
Garçons et filles furent séparés…

Document Philippe HANYS Gizy – Ecole et familles – 1912
Document Philippe HANYS – Gizy – Ecole des filles – 1912
Document Philippe HANYS – Gizy – Classe de Mr Hennequin -1920

Sur ces deux photos datées de 1912 et de 1920, il se peut que des petits « MARLY » y soient figés avec leur minois d’enfant, sans aucune certitude car malheureusement, nous ne connaissons pas le nom des élèves…

Mais parfois, la magie de la fée Internet crée des petits miracles…
J’ai envoyé la photo de classe à ma cousine qui possède un petit portrait de son père, Eugène Michel, enfant.
Après comparaison et sans hésitation, il s’avère que mon oncle est ce petit garçon âgé de 10 ans.

Quelle découverte attendrissante !
Je les trouve émouvantes ces photos centenaires montrant à jamais
une jeunesse disparue !

– Il ne manquait plus que cela… tu philosophes !

Je… quoi ?

– Tu réfléchis, tu analyses

Yeah… je suis une malle « cultivée »
Je savais que j’étais unique !

-Pfff…. A demain !