#MaCuisineAncestrale… Le nougat noir…

Décembre s’écoule… nous sommes entrés dans la troisième semaine de l’Avent et #MaCuisineAncestrale vous régale avec du nougat noir.

Le nougat (du latin Nux gatum : gâteau aux noix) noir est une confiserie traditionnelle de Provence. Elle est fabriquée à partir de miel et d’amandes. La pâte est posée entre deux feuilles de pain azyme. Sa couleur noire vient de la cuisson du miel qui commence à se caraméliser.

De nombreuses origines sont attribuées au nougat. Vraisemblablement, les premières recettes sont apparues dans un livre arabe de Bagdad au Xème siècle et le nougat était alors blanc avec des noix.
En France, les premières traces de nougat apparaissent dans un livre de pharmacie en 1595 et dans un livre de diététique en 1607 (Qui l’eut cru !)
Apportée par les Grecs dans l’hexagone, cette confiserie était toujours blanche et s’appelait « nogat ».
A force de déclinaison, le nougat noir est créé en Provence aux alentours du XVIIème siècle, mais aussi en Orient.
Le fameux nougat de Montélimar est, quand à lui créé, lorsque les premiers amandiers arrivèrent en Ardèche grâce à Olivier de Serre.
Les amandes mélangées au miel de Provence, remplacent alors les noix utilisées depuis des siècles.

Depuis le nougat noir comme le nougat blanc font partie de la tradition provençale des treize desserts de Noël.
Autrefois, ces confiseries étaient réservées aux gens aisés. Nos ancêtres plus modestes se contentaient de figues séchées farcies avec des cerneaux de noix.

Pour préparer le nougat noir, il faut :
– 250 g d’amandes entières
– 250 g de miel de lavande, de préférence
– 2 feuilles de pain azyme

Recouvrez le fond d’un plat rectangulaire avec du pain azyme découpé aux dimensions nécessaires,
Torréfiez les amandes 5 min au four à 220°,
Portez le miel doucement à ébullition en remuant avec une spatule en bois,
Versez toutes les amandes dans le miel sans cesser de remuer (il faut que le miel prenne une couleur brune et que les amandes craquent à la chaleur – 20 minutes environ à petite ébullition)
Arrêtez le feu et versez la pâte dans le plat,
Bien aplatir cette dernière pour en faire un rectangle bien régulier,
Posez la seconde feuille de pain azyme sur le nougat et laissez refroidir,

Coupez en morceau lorsque le nougat est encore tiède.

Je servirai ces douceurs lors de nos repas de fêtes…
Et en attendant Noël, régalez-vous… moi c’est déjà fait !



Sources :
Apiculture.net

Wikipedia.com
Image : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Les Mendiants…

Pour la seconde semaine de l’Avent, #MaCuisineAncestrale vous fait aimer attendre Noël… en croquant des mendiants !

Les spécialités du patrimoine gastronomique ont souvent un lien étroit avec l’Histoire ou la Religion. Et vous l’avez deviné… en cette période d’avant Noël, l’origine des mendiants est une allégorie chrétienne.

L’histoire commence au Moyen-Âge avec les « Ordres mendiants ».
Ces ordres religieux se consacraient intégralement à leur dévotion spirituelle et respectaient leur vœu de pauvreté en mendiant. Leur survie dépendait de la charité et de la générosité des populations.

Plus tard, au XVIIe siècle peut-être, pour leur rendre hommage, la tradition provençale les a figurés parmi les 13 desserts, lors du gros souper servi le 24 décembre.
Ce sont les fruits secs qui symbolisent les ordres mendiants :
-les Franciscains, vêtus d’une tunique brune sont représentés par les raisins secs,
-les Carmes habillés d’une robe marron, par les noisettes,
-les Dominicains parés de blanc, par les amandes émondées, et
-les Augustins drapés de pourpre, par les figues.
En Provence, on les nomme « Pachichoio ».

Aujourd’hui, le mendiant, c’est aussi une confiserie composée d’un disque en chocolat surmonté de quatre fruits secs et de zestes d’agrumes confits.

Pour réaliser 20 mendiants environ, il faut :

– 200 g de chocolat de couverture (j’ai choisi du chocolat noir 70%)
– 1 poignée de noisettes
– 1 poignée d’amandes émondées
– 1 poignée de raisins secs

– 1 poignée de pistaches
– Quelques Figues séchées ou fruits confits coupés en morceaux

Préparez vos fruits secs,
Préparez également une plaque recouverte de papier sulfurisé,
Faites fondre au bain-marie le chocolat en morceaux tout en remuant pour qu’il soit bien lisse,
Retirez du feu et maintenez le bol de chocolat dans le bain-marie,
Sur la plaque, formez 2 ou 3 petits disques de chocolat fondu à l’aide d’une petite cuillère,

Lissez-les avec le dos de la cuillère,
Ajoutez les fruits,
Recommencez jusqu’à épuisement du chocolat,
Placez la plaque dans un endroit frais, hors réfrigérateur, le temps que les palets durcissent.


On raconte que connaître l’histoire d’une spécialité accentuerait le plaisir de la dégustation …
Alors, d’ici la semaine prochaine, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :
Histoire des mendiants : Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT – Editions Robert Laffont
Image : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le Butterbredele…

Création personnelle Canva


En décembre, #MaCuisineAncestrale célèbre l’Avent à sa manière et, vous propose des recettes pour patienter jusqu’à Noël ! C’est trop bon d’attendre Noël !

Les « Bredele », « Bredala » ou encore « Bredle » sont des petits gâteaux, confectionnés traditionnellement en Alsace à l’occasion des fêtes de Noël. Les recettes sont transmises de mère en fille ou de grand-mère à petits-enfants et sans cesse peaufiner par des dizaines d’autres, depuis des siècles et font le bonheur des petits et des grands gourmands.

L’origine et l’histoire des Bredele est incertaine… Mais, une preuve de leur existence est attestée en 1570 : Le Magistrat de Strasbourg avait interdit le marché de la St Nicolas dont les bénéfices revenaient à l’Evêque. Mais, les ménagères de la ville se rebellèrent ne pouvant plus acheter ni agrumes ni épices nécessaires à la préparation des Bredele et des desserts de Noël.

On a également retrouvé des moules datant du XIVe au XVIe siècle, le long du Rhin. Ces moules utilisés pour la confection des Bredele étaient fabriqués en bois sculpté, puis en terre cuite.
Ils servaient à la fabrication des Bredele à pâte dure pour leur donner une forme avant de les cuire.
A cette époque pour leur préparation, on découpait simplement la pâte au couteau, pour obtenir des formes carrées, rectangulaires ou des losanges.
Les Bredele commencèrent à se démocratiser au XVIIIème siècle.
On en trouvera beaucoup plus au début du XIXème siècle avec l’apparition des emporte-pièces.


Pour la première semaine de l’Avent, je vous propose un bredele classique et traditionnel : le « butterbredele » (petit gâteau au beurre).

Clin d’œil à Jennala et Seppala (Petite Jeanne et Petit Joseph alsaciens)

Pour confectionner une trentaine de gâteaux environ, il faut :
-250 g farine
-125 g sucre en poudre
– 1 sachet sucre vanillé
-125 g beurre
– 4 jaunes d’œufs + un jaune
Dans une jatte ou dans un robot :
Versez la farine tamisée,
Ajoutez le sucre et le sucre vanillé, le beurre coupé en morceaux, puis les jaunes d’œufs,
Mélangez bien le tout et formez une boule,
Placez-la au réfrigérateur pendant au moins deux heures.
Abaissez la pâte et à l’aide d’emporte-pièces, formez vos butterbredele.
Délayez le dernier jaune d’œuf avec un peu d’eau
Badigeonnez les butterbredele
Enfournez dans un four chauffé à 180°/200° pendant 10 minutes.
Une fois refroidis, vous pouvez décorer les butterbredele ou pas.


De plus, avec les blancs d’œufs non utilisés pour la recette, j’ai réalisé mes fameux « Amaretti » (cliquez pour voir la recette)… Rien , ne se perd !

Ces gâteaux se conservent bien dans une boite en métal… Enfin, si vous résistez à la tentation.
En attendant la semaine prochaine, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Histoire : Bredele.fr

Recette : Petits fours et bredele d’Alsace -Edition Blanc sapin
Images : Collection personnelle





#ChallengeAZ… eXtrême billet !

Dans mon cabinet de curiosités, il y a celle qui s’autorise le droit d’intervertir les lettres du #ChallengeAZ… le X arrivant après le Z !
Et oui, c’est comme cela !

Il y a trois jours, un peu découragée, j’écrivais ceci sur twitter :

Je vous remercie pour votre soutien et vos suggestions mais, ne m’en veuillez pas… rien ne correspondait vraiment à mon cabinet de curiosités.
Aujourd’hui, 30 novembre, j’ai publié le Y et le Z, mais il restait une lettre et je serai restée insatisfaite et frustrée de n’avoir pas rempli le contrat.
Voici donc un eXtrême billet avec un récapitulatif des 26 bizarreries de ce #ChallengeAZ :

A comme Anges
B comme Bergers
C comme Conseil de famille
D comme Délices d’initiés
E comme Etat des lieux
F comme Fruits défendus
G comme Gentilés
H comme Hôtel-Dieu
I comme Instituteur
J comme Jamais deux sans trois
K comme Kikeriki
L comme Le Linge
M comme Moulins et meuniers
N comme Nonagénaires et +
O comme Oh ! Des cousinages
P comme Pharmacopée
Q comme Querelle
R comme Reconnaissance
S comme Surnoms ou Sobriquets
T comme Tonneaux
U comme USSY
V comme Very chic
W comme Westminster
Y comme Y a des lacunes
Z comme Zigouillée
et
X comme eXtreme billet

Je suis soulagée d’avoir achevé dans les temps ce Challenge 😀
Encore merci pour tous vos messages, vos lectures et vos commentaires💖
Un grand bravo à Sophie @gazetteancetres, à Brigitte @chroniques92 et à Gloria @lulusorcière pour leur veille 😘
Un grand bravo à tous les participants et à tous les lecteurs.
Maintenant, il me reste à lire tous les billets édités et il me faudra bien l’année pour y arriver 😉

Source :
Image gratuite Pixabay.com

#ChallengeAZ… Zigouillée…

Dans mon cabinet de curiosités, il y a des faits-divers !
J’aime rechercher, dans la presse ancienne, les anecdotes sur la vie de nos ancêtres… anecdotes qui pigmentent notre généalogie.
Mais, le fait-divers dont il est question dans ce billet est noir. C’est un drame… un drame de la jalousie !
L’histoire se passe le 15 mai 1906 à Lille :

J’ignore si René a été condamné ou pas mais, Généanet m’indique qu’il s’est remarié le 7 janvier 1907 à Saint-Aubin-le-Vertueux (cela ne s’invente pas) dans l’Eure et qu’il y est décédé le 25 novembre 1959 à l’âge de 80 ans. Il était agriculteur et n’a pas eu d’enfants.

Je me passerai de tous commentaire… Mon billet n’a pas pour but de juger !
J’imagine que René a fait, avec sa conscience, le reste de sa vie…

Au fait, j’ai omis de préciser que René était un descendant à la sixième génération de Charles NOIRON et de Marie MORET, Sosa 168 -169. 😢

Et c’est le clap de fin de ce #ChallengeAZ, je referme mon cabinet de curiosités en souhaitant que vous avez apprécié les bizarreries de ma généalogie !


Sources:
Généanet.org
Retronews : Le Réveil du Nord 15/05/1906
Image gratuite Pixabay.com

#ChallengeAZ… Y a des lacunes… !

Dans mon cabinet de curiosités, y a des lacunes ! Certaines branches de ma généalogie sont bloquées, par exemple :

Etienne André COULON est mon Sosa 36 à la 6e génération. Il est décédé à l’hôtel-Dieu de Laon, le 11 juin 1842.
L’acte indique qu’il réside à Beaulne-Chivy dans l’Aisne et qu’il a 76 ans, ce qui veut dire qu’il est né en 1766.

Il s’est marié deux fois :
1) avec Marie-Françoise PORTELETTE, Sosa 37. Elle est décédée le
19 novembre 1814 à Beaulne-Chivy à 45 ans ce qui veut dire qu’elle est née en 1769.
J’ai trouvé l’acte de décès mais, j’ignore où et quand, est née Marie Françoise, de même pour le mariage.

Je leur connais trois enfants :
– Pierre Louis, né vers 1797 (année calculée d’après son âge sur son acte de mariage)
– Etienne André, Sosa 18, né le 1er décembre 1805 à Beaulne et Chivy (date indiquée sur son acte de mariage)
– Joseph, né le 24 octobre 1812 à Beaulne-Chivy (date indiquée sur son acte de mariage)
Ces date sont confirmées par les registres des tables aux A.D, mais il n’y a pas les actes.

2) avec Marie Elisabeth COMPIN.
Le mariage a eu lieu le 16 novembre 1819 à Pargnan (02). L’acte indique que Etienne est veuf de Marie-Françoise Portelette et qu’il est âgé de 47 ans, ce qui veut dire qu’il est né en 1762.
Je leur connais un fils, Pierre Antoine, décédé, lui aussi, à l’Hôtel-Dieu de Laon, le 20 mars 1843, à 48 ans, ce qui veut dire qu’il est né en 1795 (impossible, au mieux, il est né entre 1815 et 1820)

Etienne André serait donc né entre 1762 et 1766, mais je n’ai trouvé aucune trace de sa naissance dans les registres de Beaulne-Chivy.
J’ai, également, cherché sur Généanet et Filaé : mais, non… rien de rien …

De plus, les registres étant lacunaires entre 1769 et 1806, mes recherches sur cette branche vont s’arrêter là… à moins que vous ayez une idée à me soumettre.


Source :
Image gratuite – Pixabay.com

#ChallengeAZ… Westminster…

Dans mon cabinet de curiosités… Il y a des liens extraordinaires, comme ceux qui lient Mondeville dans le Calvados à Westminster en Grande Bretagne…

Il y a longtemps, très très longtemps… Le sous-sol normand offrait aux bâtisseurs, une pierre de calcaire. On l’appelle « Pierre de Caen » et on la trouve sur les rives de l’Orne et tout autour de Caen.
Les carrières à ciel ouvert fleurissent de toute part comme à Mondeville, à Cintheaux, à Bretteville-sur-Laire, villages ancestraux…
Cette pierre a été utilisée pour construire les grands monuments comme l’abbaye du Mont Saint-Michel ou celle de Jumièges.

Lorsque Guillaume le Conquérant envahit l’Angleterre et en devient roi en 1066, il veut affirmer sa puissance dans ce pays. Il ordonne, donc, à ses architectes, ses carriers et ses maçons de se mettent à l’œuvre ; mais la pierre du pays ne leur donnant pas satisfaction, ils décident de faire venir la pierre de Caen en Angleterre.
Il s’ensuit un important trafic entre les ports normands et ceux du sud de l’Angleterre pour acheminer ladite pierre, les bateaux remontant la Tamise jusqu’à Londres.
Guillaume veut démontrer son pouvoir face aux Saxons, qu’à cela ne tienne, la Tour de Londres sera le premier symbole construit en pierre de Caen. Puis, on voit surgir partout des abbatiales,  des cathédrales comme celle de Canterbury ou des châteaux comme celui de Westminster…
C’est ainsi que la pierre de Caen envahit l’Angleterre dès le XIe siècle et cela durera jusqu’au XVIIIe siècle.

Evidemment, ma généalogie ne remonte pas au XIe siècle, mais mes ancêtres, nés au XVIIIe ou au XIXe siècle, ont travaillé dans les carrières de pierre de Caen.
Savaient-ils, que leurs pères, avaient taillé la fameuse pierre et y avaient laissé un peu de leur ADN pour alimenté les grandes constructions en Angleterre et dans le monde ?




Sources :
Patrimoine-Normand
Image : Abbaye de Westminster – Pixabay.com

#ChallengeAZ… Very chic…

Pays Basque – Le Cheval-jupon

Sorry !… Si il y a des anglicismes dans mon cabinet de curiosités pour parler des costumes traditionnels de nos ancêtres, but… cela seyait bien à la lettre du jour 😁

Un peu d’histoire :
Au commencement de l’humanité, le vêtement n’était que fonctionnel.
Mais, pourquoi se vêt-on ?
-Le besoin de protection climatique (contre le chaud, le froid, la
pluie, le soleil…) est une première réponse, mais elle n’est pas l’unique raison.
-Le besoin de pudeur est très variable d’une civilisation ou d’une époque à une autre et n’explique pas tout lui non plus.
-Le besoin de symbole (apparat, appartenance à un groupe, protection contre des pratiques magiques…) intervient également.

Le costume régional ou traditionnel, lui, apparaît au milieu du XIXe siècle, dans les provinces éloignées de la capitale française. Son développement cesse après la Première Guerre Mondiale (1914-1918).
Son succès à l’époque pose immanquablement la question de son origine. Son apparition et son influence reste un mystère pour les historiens.
Sous l’Ancien Régime, il ne semble pas que les différentes provinces du Royaume de France présentent autant de costumes spécifiques.
C’est à la Restauration que le costume régional s’épanouit, chargé de réminiscences historiques, principalement du XVIe siècle.

Chez mes ancêtres bretons, le costume (cliquez pour découvrir son histoire) attire l’attention par sa pluralité et son originalité.
La forme, la coupe et la couleur indiquent son appartenance à un groupe bien défini.

Bretagne – Costume région de Quimper

En Normandie, le costume traditionnel varie en fonction de la proximité ou non avec Paris, selon que l’on réside en Haute ou en Basse-Normandie et selon les époques. Les normandes se laissent influencer par la mode parisienne et notamment pour le choix des textiles.
Le lin et le chanvre produits dans la région servent à fabriquer le textile pour les vêtements de tous les jours.
Le costume traditionnel normand est plus porté par les grands propriétaires terriens que par des gens modestes.

Le costume masculin se caractérise par le port du pantalon à pont, du gilet, inspiré de l’habit à la française, de la blouse (appelée blaude), du mouchoir de cou et de la casquette.
La blaude bleue se porte pour les fêtes, ornée de broderies blanches au point de chaînette aux épaules, à l’encolure, aux poignets et aux poches.
Pour que le tissu de coton soit brillant, il est calandré (passé entre deux cylindres)

Le costume féminin est plus varié et évolue avec le temps. Ce sont surtout les contrats de mariage et les inventaires après décès qui permettent d’avoir des sources sur la qualité et la quantité du vestiaire féminin.
Composé d’une jupe et d’un corsage, le costume est orné d’un tablier plissé ou à bavette épinglé sur le corsage.
La robe fait son apparition à la campagne au début du XIXe siècle.
La coiffe comme le « Pierrot » (petite coiffe ronde) est un élément culturel et régional essentiel du costume normand. Son invention date de la fin du XVIIIe siècle.

Normandie – Costume d’Isigny

En Auvergne, le costume traditionnel varie selon les villes et les villages. D’une manière générale, les femmes mariées portent une robe de couleur rouge, verte ou bleue, parfois noire. Ces dames portent, à tout âge, une coiffe blanche brodée qui enveloppe les cheveux, lesquels sont relevés en chignon pour ne pas être visibles.
À l’âge adulte, et pour sortir, elles portent un chapeau de paille à sommet aplati souvent agrémenté de fleurs ou de fruits séchés.
Sous la robe, il y a un jupon blanc et, souvent, une culotte longue fendue entre les jambes.
Elles portent un châle, avec une bavette si elles sont mariées ou une collerette blanche brodée si elles ne le sont pas.

Les hommes, eux, portent une veste dans les mêmes tons que la robe de leur épouse, à manches longues noires ou sans manches au-dessus d’une chemise claire.
Ils portent un chapeau de feutre noir à larges bords. Le pantalon uni et droit est également noir.
Autour du cou, ils nouent un foulard rouge et jaune, aux couleurs symboliques de l’Auvergne. 

Auvergne – Région de Saint-Flour – Cantal

L’adage dit que « L’habit ne fait pas le moine »… La sagesse de nos ancêtres entendait par là que les vêtements d’un homme peuvent nous tromper sur sa personnalité.
Si le proverbe est vrai pour les individus ; il peut être faux lorsque l’on parle des collectivités car le costume traditionnel raconte la vie passée du groupe social qui le porte.

Plusieurs de mes ancêtres ont travaillé dans le textile : badestamier, fileur (se), filassier (ière), dentellière, couturière et tailleur d’habits.

Et vous, connaissez-vous les costumes traditionnels de vos ancêtres ?

Sources :
Images : Collection personnelle – aquarelles issues du Costume Français – André VARAGNAC
viepaysanneautrefois.free.fr
wikipédia.fr






#ChallengeAZ… USSY…

Dans mon cabinet de curiosités, il y a les petits villages où résidaient mes ancêtres.
Ussy est un de ces villages. Il se situe en Normandie, dans le Calvados, à mi-chemin entre Caen au nord et Argentan au sud. Actuellement, la commune recense 879 habitants.

Entre 1860 et 1947, plusieurs faits-divers se sont déroulés à Ussy. En cliquant, ICI, vous découvrirez ces anecdotes.

L’Eglise Saint-Martin est un monument remarquable classé aux monuments historiques depuis le 4 septembre 1913.
C’est Arcisse de Caumont (1801-1873), historien et archéologue français, qui l’a décrit comme tel dans Statistique monumentale du Calvados, T.2, Caen, Hardel, 1850

Bien évidement, la Bataille de Normandie, en 1944, a marqué la mémoire d’Ussy :
Le 13 août vers 18:00, les Polonais et les Canadiens repoussent les Allemands . Les soldats des Calgary Highlanders suivis par le Régiment de Maisonneuve atteignent Clair-Tison.
Ils établissent une tête de pont sur la Laize, le Régiment de Maisonneuve tente de contrôler la rive opposée, sans succès, car la cote 176 sur la route de Falaise est solidement tenue par les Allemands.
Le lendemain matin, un Kampfgruppe de la 12.SS-Panzer-Division, commandé par le SS-Sturmbannführer Bernhard Krause, lance une violente attaque pour détruire la tête de pont canadienne.
Le même jour, succédant à Totalize, l’opération Tractable débute ; les postes avancés canadiens se sont repliés car Ussy fait partie des cibles du bombardement préliminaire de la 2nd Tactical Air Force.
En fin d’après-midi les Polonais s’emparent de Potigny au nord, le Lieutenant-Colonel Jan Kanski envoie une force du 24e Régiment de Lanciers vers Ussy pour appuyer les Canadiens à Clair-Tison.
Le 15 août, Fontaine-le-Pin a été libéré et les Canadiens s’emparent de la cote 184 au nord-est de Soulangy, le front devient intenable pour la 85.Infanterie-Division et la 12.SS-Panzer-Division ; la 6th Infantry Brigade franchit la Laize, traverse Ussy et se dirige vers Villers-Canivet, les Allemands se sont repliés vers Falaise.
 Sources : Opérations Totalize et Tractable par Ludovic Fortin, Fields of Fire par Terry Copp, Road to Falaise par Stephen Hart, The 12th SS Volume 2 par Hubert Meyer, La massue par Didier Lodieu

C’est dans ce village qu’Anne QUETIER est née en 1734. En 1766, elle épouse Mathieu HAMON , fabricant de toile, en la paroisse de St-Michel de Vaucelles à Caen.
Mathieu est le dernier des six enfants de Charles Jr et de Marie-Françoise LEBRUN, Sosa 982-983.



Sources :
Wikipédia.fr
www.normandie44lamemoire.com/
villesducalvados.free.fr

Image : tourisme.aidememoire.net

#Challenge AZ… Tonneaux…

Dans mon cabinet de curiosités, il y a des tonneaux, de la poésie et des chansons…

«Comment a-t-on pu imaginer de faire tenir un liquide dans un montage de morceaux de bois fort complexe à assembler ?
La plus grande partie des inventions humaines figurait déjà dans la nature : la maison, c’est la grotte ; le bateau, c’est le tronc d’arbre qui flotte ; même la roue, c’est le soleil qui roule dans l’espace. Le récipient naturel, c’est l’amphore, le vase fabriqué à l’image d’une pierre creuse, en moulant l’argile humide, ou bien c’est l’outre qu’on trouve toute faite en creusant la peau d’un bouc.
Mais la barrique est bien une invention de poètes, l’imagination d’un peuple de rêveurs, insoucieux du temps et de la vie pratique, nos ancêtres les Celtes.»

(Pierre Boujut, tonnelier, dans Des métiers et des hommes au village, de Bernard Henry, 1975)


Un peu d’histoire : 
Donc, l’origine du tonneau serait Celte. Dans la mythologie gauloise, un culte était rendu à Sucellus, dieu des forêts et premier tonnelier de l’histoire.
On retrouve les premières traces de l’utilisation du tonneau de bois pour le transport au Ve siècle avant J.C dans la vallée du Pô (Italie).
Vers le IIe siècle avant J.C, le tonneau vint peu à peu remplacer l’amphore grecque, trop fragile et difficilement stockable.
Les gaulois conservaient, dans des récipients de bois assemblés de la cervoise, de l’eau et du vin. Mais aussi des matières inflammables utilisées à des fins défensives, comme en 51 avant J.C lors du siège d’Uxellodunum.
Au cours des siècles suivants, le tonneau trouve rapidement sa place en tant que nouveau contenant car il résiste aux chocs, peut être roulé et empilé ; une révolution dans le transport des liquides.
Sa diffusion se fait tout au long du moyen-âge en Europe, puis dans le reste du monde. A cette époque, la fabrication du tonneau est réservée au charpentier, dont le statut artisanal est reconnu par décret en 1444.
Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les premières techniques d’élevage et de vieillissement en fût sont mises au point, notamment à Bordeaux où le vin est expédié vers l’Angleterre en barrique et sur lies.
Jusqu’au XXe siècle, le tonneau demeurera le principal contenant de transport utilisé.
Depuis, l’acier inoxydable, le béton et le plastique ont supplanté le bois pour stocker, conserver et transporter les liquides.
Le fût de chêne a ainsi connu un recul de sa production, notamment dans les années d’après guerre, principalement pour des raisons économiques.
Dans les années 1980, avec la mode des vins au goût « boisé », le fût est revenu habiter les chais, où aujourd’hui le vin est conservé et « élevé ».

Autrefois, les tonneliers étaient également nommés : charpentiers de tonneau.
Mon arbre compte deux tonneliers dans l’Aisne :

– Jean GORET, Sosa 158, est né vers 1696 et est décédé le 04/09/1760 à Braye-en-Laonnois (02). Il est nommé « maître tonnelier ».
Marié à Marie MULPA et à Geneviève DEVOIR, Sosa 159, je lui connais 5 enfants.

– Jean GORET, fils de Jean ci-dessus, est né en 1747, s’est marié en 1774 à Braye-en-Laonnois avec Marie Marguerite LAISNEZ. Il est dit tonnelier sur son acte de mariage.
En 1790, il est, également, élu maire de Braye-en-Laonnois.

Pour finir, avec un petit clin d’œil au #ChallengeAZ2018, je ne peux résister au plaisir de partager une petite chanson à boire :

Dans un tonneau de vin – Gilles DREU- YouYube.com

Sources:
Histoire du tonneau : vin-terre-net.com
Généanet : Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, Aisne, archives civiles, série E supplément, v. 06 pt. 01
Image : Collection personnelle