#Geneatheme… 2024…

Pour ce nouveau généathème, nous vous proposons une variation autour de nombres ! Et pourquoi ne pas se baser sur la nouvelle année qui commence ?

2024 comme … sosa 2024. Qui était-il ? L’avez-vous déjà trouvé ? Vous reste-t-il des recherches à faire à son sujet ?
Mais dans 2024 il y a aussi 24 comme…

  • le 24ème jour… à vous de chercher dans vos anniversaires généalogiques
  • en parlant d’anniversaires vous pouvez aussi choisir toute autre année se terminant en 24 : 1924, 1824
  • 24 heures… un événement survenu à minuit
  • le département de la Dordogne

Désormais, il existe un rituel chez les généanautes, celui de raconter leur Sosa relatif au chiffre de la nouvelle année et beaucoup ont déjà effectué cet exercice avec brio.
Pour ma part, je ne peux rien dire sur mon Sosa 2024 car je bloque à la génération de Sosa 1012, son fils, ne trouvant ni sa date, ni son lieu de naissance.
-Richard LESAGE né vers 1703, où?… Marié à Catherine FOUCHER, le 22/01/1733 à Courvaudon (14) et décédé à St-Agnan-le-Malherbe (14), le 05/07/1763 à environ 60 ans.
Fin momentanée du chapitre (un jour peut-être, je trouverai des réponses) …

Alors, parmi les sept évènements (naissances et décès) qui se sont passés le 24e jour de janvier, j’ai choisi celui-ci (24 pour le jour mais aussi pour l’année) :

René MORIN est né le 24 janvier 1824 à Plouigneau (29).
Il est le cinquième des neuf enfants de Sulpice MORIN et de Marie-Jeanne LE BESCOND, Sosa 56 et 57.
Comme son père, René commence sa vie en étant cultivateur avant de devenir fournier.

Définition du métier fournier – vieuxmetiers.org

Le 23 Avril 1853, il épouse en premières noces, Barge JEGOU à Plouigneau (29). Il signe l’acte contrairement à sa femme.
Le couple s’installe à Plufur dans les Côtes d’Armor (22), une commune distante de 15 kms environ de Plouigneau.
Je leur connais trois enfants :
Marie Jeanne Etienne, née le 8 mai 1858. Elle sera ouvrière en tabac.
Marie Louise Françoise, née le 22 juillet 1864.
Guillaume Marie, né le 28 avril 1866.

Barbe, âgée de 37 ans, décède le 2 février 1870 à Morlaix (29).

Trois mois plus tard, le 2 mai, René, 46 ans, épouse en secondes noces, Marie-Françoise MILLOUR, jeune plufurienne de 21 ans.

Je leur connais six enfants :
Marie, né le 6 février 1872. Elle se mariera trois fois à Paris.
Anne Marie, née le 7 février 1874
Jeanne Marie, née le 12 juin 1877. Elle se mariera deux fois.
Efflam, né le 30 novembre 1878
Joseph-Marie et François-Marie, nés le 12 septembre 1884.

René MORIN est décédé à 75 ans, probablement à l’hospice comme Barbe, sa première épouse, le vendredi 18 février 1898 à Morlaix (29).

Parmi, les onze évènements de mariage recensés dans mon arbre et celui de Mr, deux retiennent mon attention puisqu’ils ont eu lieu le 24 janvier 1769, le premier dans la Haute-Loire (43) et le second dans le Calvados (14) :

Jean COURTEIX épouse Marie ACHON, cinquième des neuf enfants de Jacques ACHON, Sosa 64 et de Jeanne ANDRIEUX, Sosa 65 de Mr, à Léotoing (43).
Je possède peu de renseignements les concernant hormis qu’il ont eu une fille, Anne, baptisée le 20 février 1773 à Léotoing (43).

Jean-Louis PAUGER, mon Sosa 510, est domestique et père de quatre enfants.
Veuf de Marie Marguerite FILLEUL, Sosa 511, décédée le 23 avril 1768, il épouse en secondes noces, Marie Jeanne COLETTE, à Laize-la-Ville (14)
Il a 34 ans et elle 22 ans. Deux enfants viendront agrandir la famille.

Ces deux couples ne se doutaient pas alors que l’histoire et le hasard les réuniraient dans ce billet, malgré la distance qui les séparait.

Pour finir, voici qu’arrive la 24e heure, celle de la mort…
Michel CANIVET est mon Sosa 7726 (G13). Il est le bout d’une branche et je sais peu de chose le concernant, seulement qu’il est marié à Antoinette BLANCPAIN et qu’ils ont une fille, Christine, Sosa 3863.
Michel est décédé le lundi 2 mars 1676 à minuit à Grentheville dans le Calvados (14) à environ 60 ans comme l’indique son acte de décès :

A.D Calvados Grentheville 1668-1738 Vue 25/213

Bref, je n’ai pas de Sosa 2024, Mr non plus d’ailleurs, mais dites 24… et je peux vous conter maintes histoires.

Sources :
Fichier personnel Heredis
A.D Calvados Courvaudon, St-Aignan-le-Malherbe, Laize-la-Ville, Grentheville
A.D Finistère Plouigneau, Morlaix
A.D Côtes-d’Armor Plufur
A.D Haute-Loire Léotoing
Vieuxmetiers.org


Une inconnue nommée Louise CHAZAL…

Collection personnelle

Vendredi 17 mars 2023, 16h30, Bibliothèque Marguerite Yourcenar- Paris 15e, la foule se presse vers l’auditorium pour écouter Irène FRAIN, écrivaine et autrice renommée.
Interviewée par la rédactrice en chef du journal « Le Pélerin », elle débute son exposé en expliquant l’étymologie du mot « histoire ».
– Le mot histoire vient d’un mot grec qui veut dire « enquête. »
Elle continue en affirmant que « la généalogie est un récit de vie », que « rechercher, c’est être le narrateur », et que « la mémoire et l’imaginaire sont indissociables » avec maintes exemples qu’elle a mis en pratique dans ses recherches et son écriture.
Une heure trente plus tard, je ressors enthousiasmée par son discours.

J’applique ces précieux conseils pour découvrir qui est Louise CHAZAL
.

L’histoire débute avec une photo qui dormait au fond d’une valise, elle-même oubliée dans un grenier. Un jour, la valise fut ouverte et la photo quitta la Haute-Loire, son giron familial, accompagnée de vieux papiers poussiéreux.
La photo fut précieusement rangée dans un classeur où elle s’est, à nouveau, assoupie.
Aujourd’hui, elle sort enfin de son anonymat… Va t’elle livrer ses secrets ?

C’est une photo cartonnée mesurant 10 cm sur 6 cm, protégée par une enveloppe jaunie. Elle est adressée à Mr et Mme ACHON (les G.P de Mr) à Clamont, commune de Lorlanges (43).
L’expéditrice se nomme Louise CHAZAL et réside au 11 rue Moret-Paris XIe.
La missive n’est point bavarde… Le temps a effacé le cachet de la poste.
Et qui est Louise ?

L’inconnue est une jolie brunette âgée d’environ 20-25 ans. Ses lèvres dessine un timide sourire mais, son regard est perdu et triste.
Elle porte une robe noire agrémentée d’un col blanc en dentelle et une lavallière autour du cou.
Le photographe se nomme les Trois Bébés 35.Fg St Martin.
Au dos, hormis la publicité du magasin, il y est annoté :
« à ma sœur Adèle et mon frère Emile ».

Archive personnelle
Archive personnelle
Archive personnelle
Archive personnelle

L’enquête débute en reconstituant la famille :

Adèle CHAZAL, G.M paternelle de Mr, est la troisième des quatre enfants de Etienne Félix CHAZAL et de Magdelaine MICHEL, bisaïeuls de Mr.
Etienne et Magdelaine sont nés tous deux en 1857 en Auvergne, lui en Haute-Loire, elle dans le Puy de Dôme.
Il se marient le 3 juillet 1879 à La Roche-Charles-La Meyrand (63) puis, ils montent à Paris où ils s’installent dans le Xe arrondissement au 11, rue des Récollets.
Le couple y est marchands d’habits, puis brocanteurs. Leurs deux premières filles naissent à cette adresse, Marie le 08/01/1882 et Adèle le 16/03/1884.
La famille s’agrandissant, elle déménage au 13, ferme Saint Lazare, où naît Alphonse, le 12/01/1886.
Victor Emile, le petit dernier, arrive au monde au 7, rue des messageries, le 08/07/1887.
Mais, Louise n’existe pas !

Et si Marie CHAZAL n’était pas uniquement Marie… Et si Marie et Louise se confondaient l’une et l’autre ! L’annotation au dos de la photo et la reconstitution de la cellule familiale étayent cette probabilité.

Les investigations vont-elles élucider le mystère ?

Les archives confirment que les quatre enfants sont rapidement orphelins puisqu’Etienne, leur père, décède le 28 mai 1888, à l’âge de 30 ans chez ses parents à Léotoing (43).

1900… nouveau siècle, nouvelles promesses !
Marie (Louise) demeure maintenant au 8, passage Bouchardy dans la XIe arrondissement avec sa mère et elle exerce le métier de papetière.
Agée de 18 ans, enceinte, elle projette d’épouser Jacques MOUSTY, un bijoutier âgé de 21 ans, demeurant 131, faubourg du Temple.

Les bans du futur mariage sont publiés les 28 octobre et 4 novembre 1900.
Le 5 novembre, Marie (Louise) accouche d’un garçon nommé Marius Jacques CHAZAL, de père non dénommé.
Jacques MOUSTY effectue une reconnaissance de paternité le 12 novembre 1900.
Malheureusement, les histoires d’amour finissent mal… l’enfant décède un mois plus tard, le 7 décembre 1900.
Cette mort anéantit les projets de mariage des parents… et ce dernier n’a pas lieu.

(Jacques MOUSTY est né à Toulouse en 1879 de père inconnu. Sa mère, Eugénie MOUSTY, est couturière et réside au 109, faubourg du Temple. Jacques a 13 ans, lorsque sa mère fait établir un acte de reconnaissance, le 10/12//1892.
Il décède, à 33 ans, en 1912, dans le XIe arrondissement. Son acte de décès précise qu’il est l’époux de Caroline HOLTZ.)

Les années passent et le sort s’acharne sur la fratrie :
Restée célibataire, Marie (Louise) déclare le décès de Magdelaine, sa mère, à leur domicile, le 07/08/1902.
Alphonse, son frère, meurt à 19 ans, chez lui, 27, rue Morand dans le XIe arrondissement, le 30/09/1905. Il est dit cocher.

Enfin un peu de bonheur…
Adèle épouse Jean ACHON, le 17/11/1906, à Lorlanges (43) et vit désormais en Auvergne.

La vie de Marie (Louise) est bouleversée :
Le 06/09/ 1907, elle met au monde un garçon nommé René CHAZAL, né d’un père inconnu. C’est la sage femme qui déclare la naissance et la mère est appelée Louise sur l’acte.
Le 13/05/1908, c’est Marie qui est citée sur l’acte de reconnaissance de son fils.

Victor Emile, le dernier de la fratrie, rejoint ses grands parents paternels en Auvergne et est placé comme domestique agricole à Mazoires (63) chez un certain Mr G. Brandon. Il décède dans la maison de ce dernier, le 12/08/1908, à 21 ans.

Les actes confirment que la photo a, sans doute, été réalisée et expédiée en Auvergne entre 1906 (année du mariage d’Adèle) et 1908 (année du décès de Victor Emile).
Marie (Louise) a entre 25 et 27 ans.

Marie(Louise) est maintenant brocanteuse et habite au 11, rue Moret dans le XIe.
Sa vie de mère célibataire n’est certainement pas rose… et ses fréquentations ont un effet néfaste sur elle.
Son nom est étalé dans la presse. Un fait divers la mentionne et révèle que Marie-Louise (enfin…) a un ami, un certain Laurent SYLVANDRE, né à Fort de France en Martinique, un jeune voyou de 10 ans son cadet.
En 1924, ils sont arrêtés tous les deux, pour recel.

Le petit Journal du 17 juin 1924 -(Bibliothèque Généanet)

La vie de Marie Louise s’achève en 1925, elle a 43 ans. C’est son fils, René, alors soldat au quatrième dépôt des équipages de la flotte à Rochefort (17) qui déclare son décès en mairie, le 3 avril. L’acte précise que sa mort pourrait remonter au 1er avril à une heure indéterminée.
Marie Louise est morte comme elle a vécu… seule.

Le mystère est enfin levé : Marie et Louise sont bien une seule et même personne. Le récit de sa vie la fait entrer dans la lumière. La généalogie a fait son œuvre. J’ai le sentiment qu’un oubli a été comblé grâce à ma curiosité.
Et comme le dit si bien, Irène FRAIN : « La curiosité est la meilleure des vitamines ! »

Sources :
Bibliothèque Généanet : Le petit journal
A.D Puy-de-Dôme :

Acte de mariage d’Etienne et Magdelaine : A.D Puy-De-Dôme LA ROCHE CHARLES LA MEYRAND 6 E 301 10 – 1873-1882
Acte décès Victor Emile : A.D Puy-de-Dôme MAZOIRES 6 E 5666 1908 1920
A.D Haute-Loire :

Acte décès Etienne : A.D Haute-Loire LEOTOING 1883 1892 6 E 137/11
Acte mariage Adèle : A.D Haute-Loire LEOTOING 1903 1912 1925 W 424
A.D Paris :
Acte naissance Marie : A.D Paris 1882 Naissances V4E 3822
Acte décès Marie : A.D PARIS 1925 Décès 11D301
Acte naissance Alphonse : A.D Paris 1886 Naissances V4E 6285
Acte décès Alphonse : A.D PARIS 1905 Décès 11D208

Acte naissance Victor Emile : A.D Paris 1887 Naissances V4E 6296
Acte naissance Marius Jacques : A.D PARIS 1900 Naissances 10 V 4E 9055
Acte reconnaissance Marius Jacques : A.D PARIS 1910 Naissances 10 V4E 9055
Acte décès Marius Jacques : A.D PARIS 1900 Décès 10 V 4E 9069
Acte naissance René : A.D PARIS 1907 Naissances 10N369
Acte reconnaissance René : A.D PARIS 1908 Naissances 11N341

Acte décès Magdelaine : A.D. PARIS 1902 Décès, 11
Photos collection personnell
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Un lien invisible…

Existe t’il un lien invisible entre nous et nos ancêtres ?
C’est la question que je me pose en écrivant ces lignes…

Eglise de Virargues (15) – Collection personnelle

Début septembre, la route du retour des vacances est passée par l’Auvergne avec une halte dans le Cantal, près de Saint-Flour.
La visite aux cousins de Mr est toujours un moment de partage et de convivialité, d’autant que je ne suis pas la seule à m’intéresser à l’histoire familiale.

Le lendemain de notre arrivée, nous nous rendons à Virargues, le village où vécurent les ancêtres de Mr et de son cousin, pour chercher la maison des MOURET à Auxillac, un hameau de Virargues.
Malheureusement, notre recherche reste vaine et nous ne trouvons personne pour nous renseigner.
A la sortie du hameau, nous interpellons une dame dans son jardin mais présente dans le village depuis une décennie, elle ne connait personne du nom de MOURET.

-Allez donc, chez la famille Benoît, nous dit-elle, ce sont des anciens du village. Ils pourront sans doute vous renseigner !

Aussitôt dit, aussitôt fait.
Nous nous présentons chez cette famille et c’est Mme Benoît qui nous reçoit. Nous lui expliquons en quelques mots le but de notre présence.

– Ca alors, la grand-mère de mon mari était une MOURET, rétorque t’elle ! Entrez, je vais chercher mon mari…

Nous nous installons autour de la table dans la pièce à vivre.
Monsieur Benoît, agriculteur à la retraite, nous rejoint et nous lui exposons nos recherches.
Il nous raconte ses souvenirs d’enfance et nous confirme que sa grand-mère paternelle était une MOURET, mais qu’elle habitait à Brujalaine, un hameau de Chastel-sur-Murat.
Petit, il a également connu un certain Théodore MOURET et son épouse Marie qui résidaient dans le village, lui était berger et elle blanchisseuse.

Je lui confirme que Théodore est un frère de Jean-Marie MOURET, le grand-père de Mr et de son cousin.
Enfants, ils étaient partis avec leurs parents à Madagascar (j’en ai parlé, ICI)
Notre hôte nous confirme avoir entendu parlé de cette épopée à Madagascar mais, sans en connaître les détails.

Avant de quitter le village, Monsieur Benoît nous montre la maison des MOURET, nichée au fond d’une ruelle… Bien évidement, elle a subi des transformations au fil du temps.

Maison des MOURET d’Auxillac, Virargues – Collection personnelle

En nous quittant, Mr Benoît nous avoue être « secoué » par notre visite et même ému… ce qui est réciproque. Nous échangeons nos coordonnées et nous promettons de nous revoir.
De retour à la maison, mes recherches confirment que Mr Benoît, Mr et son cousin ont des ancêtres communs, et que de plus, ses grands-parents étaient cousins germains.

Fichier personnel Généalogie MOURET – cliquez sur l’image pour l’agrandir




Lors de notre visite à Auxillac, quelle probabilité avions-nous de faire cette rencontre imprévue ?
Est-ce le hasard ou bien ce lien invisible qui nous relie à nos ancêtres.
Je n’ai pas la réponse mais j’aime ces histoires ! Et vous ?

#Généalogie30… 30 questions pour connaître la vie d’un(e) ancêtre…

En juin, sur une idée de Sophie @gazetteancetres, on se pose 30 questions, à raison d’une par jour, pour raconter la vie d’un ou d’une ancêtre.

Pour cet exercice, j’ai choisi Jean ACHON, Sosa 8, un des arrières grands-pères paternels de Mr. (cliquez sur les images pour les agrandir)

Je possède le contrat de mariage de Jean et de Marguerite. J’en ai déjà parlé ICI

Question 5 du #Genealogie30 -2020

Je m’aperçois au J.5 que les questions du #Genealogie30 2022 ne sont pas les mêmes que le #Genealogie30 2020. Cela m’apprendra à ne pas lire correctement…
Donc, je réponds à la bonne question 😜

Question 13 : Si le nom de famille vient d’une autre région, de quand date la migration ?

Je n’ai pas de réponse à cette question.

Ainsi s’achève ce #Genealogie30 consacré à Jean ACHON, Sosa 8 de Mr.
Pour aller plus loin, je vous invite à lire le billet de Sophie BOUDAREL de la Gazette des Ancêtres pour enrichir notre histoire familiale ou 41 questions à se poser , à découvrir ICI.

#Geneatheme… Elections…

Nous vous proposons pour ce mois d’avril de nous parler des élections dans votre généalogie. Voici quelques pistes pour traiter ce thème :

  • Un ancêtre élu : conseiller municipal, maire, voire plus ?
  • Vous avez travaillé sur des listes électorales ?
  • Votre grand-mère vous a raconté la première fois où elle a pu voter ?

Ai-je trouvé des ancêtres « élus » dans mon arbre ?

Et bien oui mais, il me faut remonter au XVIIe siècle !
Joan FOUAN, Sosa 1480 (né vers 1625 + 21/04/1681) et Antoine FOUAN, son fils, Sosa 740 (né vers 1659 + 06/05/1693) sont attestés, laboureurs et maires d’Autremencourt, une petite commune de l’Aisne.

Remontons le temps – Site Géoportail.fr
Signature Antoine FOUAN – Fichier personnel Hérédis

Comment ont-ils été nommés ?

La naissance de la commune en tant que telle remonte au XIe siècle. Puis, au XIIe siècle, le maire fait son apparition.
En effet, dès lors que la commune était reconnue juridiquement et politiquement, il lui restait à se doter de représentants.
Selon l’époque et les lieux, on parlera de « pairs », d’« échevins », de « mayeurs », de « conseillers », de « syndics » ou de « consuls ».

Par un édit de 1564Charles IX régla l’élection de ces derniers en s’en attribuant exclusivement la nomination. 
En 1692, Louis XIV, à court d’argent érigea la fonction de maire en titre d’office, rendant ainsi son accès tributaire de la vénalité des charges.
Au cours du XVIIIe siècle, l’élection fut rétablie à plusieurs reprises, mais jamais durablement, dû aux besoins d’argent du Trésor royal.

Pour preuve, un édit de mai 1765 fixa, en fonction de l’importance de la cité, le nombre des officiers municipaux : maire, échevins, conseillers de ville, syndic receveur, secrétaire greffier. Il disposa qu’ils seraient élus au scrutin secret par l’assemblée des notables représentant les différents ordres, corps et communautés.
La réforme, se heurtant aux titulaires d’offices, fut appliquée puis abandonnée ; un édit de novembre 1771 revenait à la situation antérieure.

http://www.maires90.asso.fr


Et dans l’arbre de Mr…
Pas d’ancêtres directs mais deux collatéraux.

Le premier se nomme Antoine COUTAREL, né le 22/01/1746 à Saint-Géron (43) décédé le 08/08/1803 à Laroche (43), une commune rattachée à Bournoncle St-Pierre (43) en 1842.
Marié à Anne MONNIER et père de Louise, il a été le premier beau-père de Gabriel CHAZAL, Sosa 40 de Mr. J’ai parlé de lui, ICI.
Antoine a été cultivateur et adjoint au maire de la commune de Laroche.

Signature Antoine COUTAREL – Fichier personnel Hérédis

En ce temps-là,

Les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune.
Sont éligibles ceux qui paient un impôt au moins équivalent à dix journées de travail.

Histoire des maires de France- Wikipédia.fr
Laroche_Bournoncle_St_Pierre.jpg
Laroche -Image Chroniques Raymond Caremier

Le second élu se nomme Pierre ACHON, né le 03 novembre 1868 à Lorlanges, lieu-dit Clamonet (43) et décédé en 1951 à Saint-Just-près-Brioude (43)
Il était un des arrières petit-fils de Jean ACHON et de Marguerite VALEIX, Sosa 32 et 33 de Mr.
Le 15 juin 1895, il a épousé Françoise Antoinette Céline VIGNON à St-Just-Près-Brioude en ayant établi un contrat de mariage, le 1er juin, chez Maître Chervont, notaire à Brioude.

Signature Pierre ACHON – Fichier personnel Hérédis

Pierre et Françoise ont eu trois enfants :
René Jacques °09/04/1897 à St-Just +31/08/1918 à Juvigny (02) – Croix de guerre à titre posthume en 1918.
J’ai déjà parlé de lui, ICI.
Moïse Antoine Justin °30/04/1904 à St-Just +22/02/1986 Le Puy-en-Velay
Yvonne Pauline Claire °12/03/1910 +26/07/1915 à St-Just

Cultivateur, Pierre ACHON a vécu à St-Just-près-Brioude, au lieu-dit Artiges pendant 56 ans et a exercé des fonctions électives durant 42 années dont 27 comme Maire de la commune.
A ce titre, il a été nommé au grade de Chevalier de la Légion d’honneur, le 11 août 1939.

Gallica BNF – J.O du 11 août 1939 (Année 71, N°188) Page 10198

Hélas, la base Léonore n’a pas encore mis en ligne son dossier.

Page Facebook Mairie de St-Just-près-Brioude

C’est le 5 avril 1884, qu’une loi sur l’organisation municipale, qui inspire encore de manière substantielle la législation actuelle, est promulguée ; elle établit le principe de l’élection du maire et des adjoints par le conseil municipal, quelle que soit l’importance de la commune (sauf pour Paris). Elle fixe le mandat à quatre ans.
La loi du 10 avril 1929 porte de quatre à six ans la durée du mandat des conseillers municipaux, et donc des maires.
Sous Vichy, par la loi du 16 novembre 1940, les maires des communes de plus de 10 000 habitants sont nommés par le gouvernement, ceux des communes de 2 000 à 10 000 habitants, par
le préfet. Les maires des communes de moins de 2 000 habitants sont élus par le conseil municipal.

Histoire des maires de France – Wikipédia.fr

Ai-je travaillé sur les listes électorales ?

Non pas vraiment, mais quel fut mon étonnement en découvrant la première archive accessible sur Internet concernant André MARLY, Sosa 2, hormis le fichier des décès INSEE.
Il s’agit d’une fiche datée de 1932.
Mon père a, alors, 23 ans et est inscrit sur les registres électoraux du 10e arrondissement de Paris, quartier Porte Saint-Martin.
Il réside 122, faubourg St-Martin et est dit Garçon de restaurant.

J’avoue que cette petite fiche m’a perturbée… Je dois me résoudre à partager Papa avec d’autres généalogistes… il n’appartient plus à ma seule famille !

Pour finir ce billet, mes grands-mères n’ont jamais voté car elles sont décédées bien avant la loi de 1944.
Les grands- mères de Mr ont certainement accompli leur devoir de citoyenne mais, n’en ont point parlé.


Sources :
Archives départementales Aisne – Autremencourt
Archives départementales Haute-Loire – Laroche et St-Just-Près-Brioude
Fichier personnel Hérédis
Géoportail.fr – Remonter le temps
Gallica-BNF – Journaux officiels
Généanet – Fichier des électeurs de Paris 1923-1932

Histoire des maires de France – Wikipédia.fr


#Geneatheme… Salon de l’agriculture…

Chacun est le fruit de son héritage… bon sang ne saurait mentir !

Tous les ans, la campagne monte à Paris et pour rien au monde, Mr ne manquerait ce rendez-vous.
Pour lui, le Salon de l’Agriculture est une nécessité, un retour aux sources. Je dirais même que cette visite est vitale.

On a beau avoir fait des études… on a beau avoir été chef d’entreprise… Le sang qui coule dans vos veines vous rappelle vos origines.
C’est le sang qui a forgé des Hommes rudes, droits dans leurs souliers.

C’est le sang où s’enchevêtrent les saisons qui colorent les prés, les bois et les coteaux… Celui qui nourrit les champs avec le labeur et la sueur.
C’est l’odeur des foins coupés, des blés ramassés, des sillons tracés.
C’est le bruit du ruisseau qui poursuit sa course vagabonde, celui de la cloche des églises, celle des vaches que paissent ici et là, celui du coq qui vous réveille le matin…

Dans la généalogie de Mr, toutes branches confondues et sur 10 générations, on trouve majoritairement des laboureurs, des fermiers et des cultivateurs, tous altiligériens, cantalous, puydomois, lozériens ou corréziens.
Ont-ils reçu des récompenses agricoles ? L’Histoire ne le dit pas.
Mais, je suis sûre qu’ils accompagnent leur descendant lors de sa visite au salon et je pense que que cela est réciproque.

Bref, vous l’aurez compris, Mr a l’Auvergne en cathéter !
Bon sang ne saurait mentir !

Source YouTube : Trois cafés gourmands (clip officiel)

#MaCuisineAncestrale…La brioche à la tome fraîche…

C’est l’heure de la rentrée pour Ma Cuisine Ancestrale et comme tous les étés, la route du retour passe par l’Auvergne, histoire de rapporter quelques fromages dans nos bagages (enfin, façon de parler), mais aussi de la tome fraîche.
Tiens, connaissez-vous cette dernière ?

La tome fraîche ou tomme fraîche est un caillé fortement pressé, légèrement fermenté et non salé à base de lait de vache, traditionnellement extrait au début du cycle de la fabrication du fromage.
Elle entre dans la préparation de l’aligot et de la truffade mais également dans celle de desserts comme cette brioche.

Tome fraîche est une francisation à caractère pléonastique du mot occitan toma désignant un « fromage frais », ou touma signifiant « fromage non pétri, mou, qui n’a eu qu’une première façon »
L’orthographie française en usage à la fin du  XIXe siècle pour désigner la tome fraîche était « tome » et non « tomme ». A cette époque, l’adjectif fraîche n’était pas utilisé.
Le terme « tome » continue, au début du XXIe siècle, d’être employé par la plupart des producteurs.
La tome fraîche répond indirectement aux critères respectifs des cahiers des charges AOP des fromages desquels elle est issue, mais ne bénéficie en propre d’aucune appellation particulière.

Aujourd’hui, on en trouve aisément dans les rayons de fromages des grandes surfaces.

Pour la recette, suivez le guide :

Composition CANVA

J’ai servi la brioche avec de la confiture de myrtilles maison… Un régal !

Ce dessert réconfortant fait partie des brioches rustiques auvergnates et ce n’est pas Margaridou, ma cuisinière préférée du lieu qui me contredira, bien que cette fois, je lui ai été infidèle.

Bonne rentrée à toutes et à tous… Et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Origine de la tome Fraîche : wikipédia.org et parcdesvolcans.fr
Recette : sancy.com
Photos : collection personnelle

#Geneatheme… Les naissances multiples n°2…

Alors que dans ma généalogie, les naissances gémellaires ont eu lieu au XVIIe et au XVIIIe siècle, dans celle de Mr, on trouve ces naissances au XIXe et au XXe siècle (et oui, même nos ancêtres se complètent) dont une, dans l’ascendance paternelle et deux, dans l’ascendance maternelle.

Le 18/06/1855 à Léotoing (Haute-Loire) sont nés Louise (à 6h00) et Giraud CHOUSSY (à 7h00).
Ils sont les enfants de Giraud CHOUSSY & Jeanne VIALFONT.
-Louise a épousé Pierre ACHON, cultivateur, le 17/04/1872 à Léotoing. Elle avait 16 ans et lui, 28 ans. Je leur connais quatre enfants.
Giraud est décédé le 29/06/1855 à Léotoing.
Ces jumeaux appartiennent à la parentèle de Mr et non à ses ancêtres directs.

A.D Haute-Loire LEOTOING 1853 1862 6 E 137/8 page 56

Le 29/05/1864 à Saint-Just (Cantal) sont nés Privat dit Adrien & Marie PORTAL.
Ils sont les quatrième et cinquième des sept enfants de Jean-Baptiste PORTAL & Marguerite DELFAUT, Sosa 28 et 29 de Mr.
Privat, cultivateur, épouse Marie Augustine ROCHE, le 27/10/1894 à St-Sauveur-de-Peyre (Lozère). Il décède le 21/11/1953 dans le même village.
Marie épouse Marie Jean-Pierre GOUNY, le 23/02/1895 à Berc (aujourd’hui rattachée aux Monts Verts – Lozère). Je n’ai pas encore trouvé son acte de décès.

A.D Cantal SAINT-JUST 5MI 364/2 1864-1906 Page 9 et 10/251
A.D Cantal SAINT-JUST 5MI 364/2 1864-1906 Page 10/251

Le 24/07/1926 à Saint-Marc (Cantal) sont nés à 4h00, Roger Jean (1er né) et Odette Baptistine MOURET.
Ils sont les troisième et quatrième des neuf enfants de Jean-Marie MOURET, ouvrier agricole & Maria PORTAL, Sosa 6 et 7 de Mr.
-Roger Jean est décédé le 10/09/1926, à Saint-Flour
Odette Baptistine est décédée le 26/09/1926, à Saint-Flour.
Démarche inhabituelle, c’est Maria, leur mère, qui va déclarer leur décès en mairie. Leur père semble absent.

A.D Cantal SAINT MARC 5 MI 741/3-A 1907-1929 Naissances Page 65/77

Voilà l’état des naissances multiples dans nos généalogies. Il est triste de constater que peu de jumeaux sont arrivés à l’âge adulte ensemble.
A croire effectivement que nos ancêtres devaient être punies pour avoir mis au monde ces enfants, comme expliqué ICI.

Les ACHON sont-ils tous cousins ?

En France, il existe trois souches de ACHON : une en Auvergne, une seconde dans l’Aisne et une troisième en Charente-Maritime.
Notons que ACHON est mon patronyme marital et que Mr est originaire de la Haute-Loire.

D’après Jean TOSTI (Généanet), l’origine du patronyme serait la suivante :
Pour la Haute-Loire, il s’agit d’un toponyme : ACHON est le nom d’un hameau à Yssingeaux (Apcho au XIVe siècle).
Il pourrait en être de même dans la Charente-Maritime (un autre hameau s’appelle Achon au Barp, dans la Gironde).
Dans l’Aisne, on pensera plutôt à un nom de personne, cas-régime de Ache (nom d’un saint qui aurait été martyrisé à Amiens).

M.-T. Morlet envisage, pour sa part, un dérivé du mot « hache ».
Ce qui, pour ma part, semble être la définition la plus vraisemblable.
Nous verrons pourquoi plus bas. (*)

D’après le site Filaé, le patronyme ACHON est rare et se situe au 40 709e rang des noms les plus portés :

Source FILAE

Devant le peu de porteurs du nom, se peut-il que l’ensemble des ACHON en France possèdent une lien de parenté ?
Mes recherches ont confirmé que c’était le cas pour ceux de la Haute-Loire, mais j’aimerai savoir si des liens existent réellement avec ceux de l’Aisne et/ou ceux de la Charente-Maritime.

Il se trouve que Mr et moi-même sommes adhérents de l’A.T.F et de l’A.T.A (Association des Tremblay de France et Association des Tremblay d’Amérique).
Ces deux associations réunissent les familles (ascendants, descendants et affiliés) de Pierre TREMBLAY et Ozanne ACHON, le couple fondateur des Tremblay d’Amérique.
Ozanne est originaire de Saintonge en Charente-Maritime et je recherche s’il existe réellement une filiation entre elle et Mr.
J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, ici et .

Il apparait que les ACHON de Charente Maritime et ceux de l’Aisne sont apparentés, ce qui contredit la définition des origines du nom avancé par Jean Tosti (*)
Par ailleurs, je n’ai trouvé aucun lien entre les ancêtres de Mr et Yssingeaux.

Voici l’histoire des ACHON dont la génèse débute en Charente-Maritime :

Pierre ACHON naît vers 1575. Il épouse Suzanne TARDY vers 1600. Le couple réside à Savarit, lieu-dit de la commune de Chambon (17290).
Cinq enfants naissent de ce mariage et sont baptisés en l’église Notre-Dame-de-l’Assomption :

Source : Pierre Tremblay & Ozanne ACHON – De la France au Québec par Denise Tremblay-Perron et Jany Grassiot

C’est *Ozanne, née en 1633, fille de Jean & Hélène REGNAULT qui part en Nouvelle-France pour épouser Pierre TREMBLAY.
Intéressons-nous également au couple *Isaac ACHON & Marguerite MANCEAU :

Source : Pierre Tremblay & Ozanne ACHON – De la France au Québec par Denise Tremblay-Perron et Jany Grassiot

Adulte, Isaac ACHON fils, °03/04/1639, réside à Saint-Jean-du-Breuil (la paroisse Saint-jean-du-Breuil autrefois nommée Breuil-Saint-Jean est une ancienne paroisse rattachée à Landrais)
Quelle raison le pousse à partir se marier et s’installer dans l’Aisne ?

Source : www.distanceentredeuxvilles.com


Le 2 mars 1666, Isaac, manouvrier, épouse Marie MESUREUR à Etréaupont (02).
Le couple aurait eu quatre enfants. Personnellement, je n’en ai trouvé que trois :

1-Jeanne ° 03/04/1667 – + 15/04/1739 – X 16/11/1688 avec Sébastien LARMUSEAUX – 7 enfants,
2-Barthélémy ° vers 1670 (je n’ai trouvé ni l’acte de baptême, ni l’acte de décès) – X 01/06/1699 avec Nicole VITOUX – 4 enfants,
3- Marie Anne ° 29/05/1672 – +19/08/1707 – X 01/10/1694 avec Jean COROYEZ – 4 enfants.

Fichier personnel HEREDIS
Acte de mariage Isaac ACHON & Marie MESUREUR – A.D Aisne ETREAUPONT 5Mi0748 – 1658 1676 Page 38/248


Le hasard veut que je possède, également, des ancêtres paternels à Etréaupont. Il s’agit de Etienne NOIRON x Marie PRUSSE, Sosa 1344-1345 et je leur connais 6 enfants.

Fichier Personnel HEREDIS

Je descends de Pierre né en 1664, marié le 07/01/1687 avec Marie DUPREZ.

La généalogie nous entraîne sur des chemins aussi surprenants qu’inattendus puisqu’en m’intéressant à la descendance de Gilles, frère de Pierre, je trouve des liens de parenté avec la famille d’Isaac ACHON.

Gilles NOIRON a épousé Anne MICHEL et je leur connais 4 enfants, dont
-Marguerite (+1684 – X en 1665 avec Jean LARMOUSEAUX) qui n’est autre que la mère de Sébastien LARMOUSEAUX, l’époux de Jeanne ACHON,
-André (+1719) qui a épousé le 28/01/1687, Jeanne VITOUX qui est la sœur de Nicole VITOUX, l’épouse de Barthélemy ACHON.

Fichier personnel HEREDIS

Aujourd’hui, je ne peux pas encore affirmer que les ACHON sont tous cousins…
les archives n’ayant pas encore révélé entièrement leurs secrets.
Cela viendra, sans doute, un jour…mais, la surprise est qu’elles ont confessé mes liens de filiation avec certains d’entre eux.
Comme disent nos amis québécois : « Je suis bien chanceuse » car quelle probabilité existait-il pour qu’il y ait corrélation entre mes ancêtres et les ACHON ?


Sources :
Pierre TREMBLAY – Ozanne ACHON De la France au Québec – Denise TREMBLAY-PERRON et Jany GRASSIOT
A.D Aisne ETREAUPONT
BMS
Image gratuite PIXABAY : child – 1096177



Une demande de passage gratuit pour Madagascar…

#LeMoisGeneatech Semaine 1 = Présentez une source peu ou pas connue.

Vous avez probablement utilisé un jour dans vos recherches généalogiques une source plus originale que les habituels registres – paroissiaux ou d’état civil – , les actes notariés ou les registres matricules ? Avez vous plongé dans les archives judiciaires, les archives commerciales, les archives de la police ou des hôpitaux? Et les archives du monde du travail, les archives des écoles, les transmissions orales de souvenirs, les monographies communales, les sociétés savantes ? Et tant d’autres … Racontez nous comment vous avez utilisé cette ressource moins habituelle et partagez votre expérience.

Pour l’occasion, je réécris et complète un article édité en 2013.
Il est question d’un document trouvé dans la série M aux Archives Départementales du Cantal concernant un droit de passage gratuit pour les colonies.

Jean-Pierre Mouret et Elisabeth Rigal, sont les Sosa 12 & 13 de Mr. Ils sont tous deux cultivateurs et originaires de Virargues, un village situé à quelques lieues de Murat dans le Cantal.

Jean-Pierre est né le 4 mars 1844 et Elisabeth, le 13 mai 1850 dans le
hameau d’Auxillac.
Le 21/10/1871, Jean-Pierre et Elisabeth se marient dans la petite église Saint Jean-Baptiste en ayant établi un contrat de mariage chez Maître Tessedre à Murat, le 7 octobre.

Eglise Saint Jean-Baptiste de Virargues – XIIe-XVe et XVIe siècle

Entre 1872 et 1891, Elisabeth met au monde 8 enfants (7 garçons et 2 filles) dont le premier né décède à l’âge de 8 mois.
Le petit dernier n’apparait pas encore dans le recensement ci-dessous.

A.D Cantal – Recensement Virargues 1891

Pendant ce temps-là, la France pacifie et colonise, non sans avoir bataillé, une ile située dans l’océan indien, Madagascar.

Jean-Pierre et Elisabeth vont quitter leur village natal pour cette terre lointaine.
Mais comment entreprendre un tel voyage quand on n’a pas le sou au 19e siècle. Et bien, on sollicite un droit de passage gratuit (je suppose que cette gratuité est relative)
C’est ce que fait, Jean-Pierre, le 4 janvier 1898, auprès du Ministère des Colonies.
Il remplit, également, une fiche de renseignements qui est approuvée par le dit ministère le 18 février.

A.D Cantal – Série M

Jean-Pierre et Elisabeth et sept de leurs enfants (l’ainé des garçons, âgé de 24 ans, est resté en Auvergne) entreprennent un long voyage.
La traversée en bateau dure plus d’un mois en partant de Marseille et en empruntant le canal de Suez.

Carte de Madagascar en 1895

Ils s’installent à Sakatolo dans la province de Mananjary (point rouge sur la carte) dans le sud-est de l’île.

ANOM – Base Ulysse – Mananjary Côte est – août 1898
Journal officiel de Madagascar et dépendances – 1898 – Gallica BNF

Le port de Mananjary est un des ports le plus important de la côte orientale.

*D’une manière générale, le climat est assez salubre mais le paludisme est à redouter et les nouveaux venus n’y échappent guère. 
La population, dans cette région, s’élève à 67886 habitants dont 61 français, 77 étrangers, 20 asiatiques et 67728 indigènes.
*L’agriculture est appelée à prendre un grand développement dans la région, mais les frais de premier établissement sont onéreux.
Les produits d’exportation sont le café, le cacao, la canne à sucre, la vanille, le girofle et le poivre ; les autres cultures indigènes sont le manioc, le riz, la patate.
Le ricin pousse à l’état sauvage ; on pourrait en tirer parti pour obtenir de l’huile.
La principale industrie est la fabrique de nattes, paniers et vêtements en rabane.
(Source : annuaire de Madagascar et dépendances – 1899 – Bibliothèque Généanet)

Malheureusement, leurs espoirs d’une vie nouvelle est brève et s’achève brutalement.
Jean-Pierre décède le 22 octobre 1898 , suivi par Elisabeth le 27 novembre et
d’Angèle, la plus jeune de leurs deux filles, le 4 décembre.
Ces décès successifs sont probablement dus à l’épidémie de peste venue des Indes qui sévit alors dans l’île.
Les six autres enfants sont rapatriés en France.
Ils apparaissent dans le recensement de 1901 à Virargues dans la famille de Jacques Delpirou & de Catherine Rigal (sœur d’Elisabeth).

En février 1899, l’Auvergnat de Paris rapporte cet article funèbre et erroné.

Pour terminer mon billet, j’ai appliqué les conseils judicieux de Sophie en réalisant une frise chronologique avec Frisechrono.fr
Voir la vidéo sur la chaîne YouTube de GENEATECH.

Frise chronologique réalisée avec Frisechronos.fr