#Geneatheme… 2024…

Pour ce nouveau généathème, nous vous proposons une variation autour de nombres ! Et pourquoi ne pas se baser sur la nouvelle année qui commence ?

2024 comme … sosa 2024. Qui était-il ? L’avez-vous déjà trouvé ? Vous reste-t-il des recherches à faire à son sujet ?
Mais dans 2024 il y a aussi 24 comme…

  • le 24ème jour… à vous de chercher dans vos anniversaires généalogiques
  • en parlant d’anniversaires vous pouvez aussi choisir toute autre année se terminant en 24 : 1924, 1824
  • 24 heures… un événement survenu à minuit
  • le département de la Dordogne

Désormais, il existe un rituel chez les généanautes, celui de raconter leur Sosa relatif au chiffre de la nouvelle année et beaucoup ont déjà effectué cet exercice avec brio.
Pour ma part, je ne peux rien dire sur mon Sosa 2024 car je bloque à la génération de Sosa 1012, son fils, ne trouvant ni sa date, ni son lieu de naissance.
-Richard LESAGE né vers 1703, où?… Marié à Catherine FOUCHER, le 22/01/1733 à Courvaudon (14) et décédé à St-Agnan-le-Malherbe (14), le 05/07/1763 à environ 60 ans.
Fin momentanée du chapitre (un jour peut-être, je trouverai des réponses) …

Alors, parmi les sept évènements (naissances et décès) qui se sont passés le 24e jour de janvier, j’ai choisi celui-ci (24 pour le jour mais aussi pour l’année) :

René MORIN est né le 24 janvier 1824 à Plouigneau (29).
Il est le cinquième des neuf enfants de Sulpice MORIN et de Marie-Jeanne LE BESCOND, Sosa 56 et 57.
Comme son père, René commence sa vie en étant cultivateur avant de devenir fournier.

Définition du métier fournier – vieuxmetiers.org

Le 23 Avril 1853, il épouse en premières noces, Barge JEGOU à Plouigneau (29). Il signe l’acte contrairement à sa femme.
Le couple s’installe à Plufur dans les Côtes d’Armor (22), une commune distante de 15 kms environ de Plouigneau.
Je leur connais trois enfants :
Marie Jeanne Etienne, née le 8 mai 1858. Elle sera ouvrière en tabac.
Marie Louise Françoise, née le 22 juillet 1864.
Guillaume Marie, né le 28 avril 1866.

Barbe, âgée de 37 ans, décède le 2 février 1870 à Morlaix (29).

Trois mois plus tard, le 2 mai, René, 46 ans, épouse en secondes noces, Marie-Françoise MILLOUR, jeune plufurienne de 21 ans.

Je leur connais six enfants :
Marie, né le 6 février 1872. Elle se mariera trois fois à Paris.
Anne Marie, née le 7 février 1874
Jeanne Marie, née le 12 juin 1877. Elle se mariera deux fois.
Efflam, né le 30 novembre 1878
Joseph-Marie et François-Marie, nés le 12 septembre 1884.

René MORIN est décédé à 75 ans, probablement à l’hospice comme Barbe, sa première épouse, le vendredi 18 février 1898 à Morlaix (29).

Parmi, les onze évènements de mariage recensés dans mon arbre et celui de Mr, deux retiennent mon attention puisqu’ils ont eu lieu le 24 janvier 1769, le premier dans la Haute-Loire (43) et le second dans le Calvados (14) :

Jean COURTEIX épouse Marie ACHON, cinquième des neuf enfants de Jacques ACHON, Sosa 64 et de Jeanne ANDRIEUX, Sosa 65 de Mr, à Léotoing (43).
Je possède peu de renseignements les concernant hormis qu’il ont eu une fille, Anne, baptisée le 20 février 1773 à Léotoing (43).

Jean-Louis PAUGER, mon Sosa 510, est domestique et père de quatre enfants.
Veuf de Marie Marguerite FILLEUL, Sosa 511, décédée le 23 avril 1768, il épouse en secondes noces, Marie Jeanne COLETTE, à Laize-la-Ville (14)
Il a 34 ans et elle 22 ans. Deux enfants viendront agrandir la famille.

Ces deux couples ne se doutaient pas alors que l’histoire et le hasard les réuniraient dans ce billet, malgré la distance qui les séparait.

Pour finir, voici qu’arrive la 24e heure, celle de la mort…
Michel CANIVET est mon Sosa 7726 (G13). Il est le bout d’une branche et je sais peu de chose le concernant, seulement qu’il est marié à Antoinette BLANCPAIN et qu’ils ont une fille, Christine, Sosa 3863.
Michel est décédé le lundi 2 mars 1676 à minuit à Grentheville dans le Calvados (14) à environ 60 ans comme l’indique son acte de décès :

A.D Calvados Grentheville 1668-1738 Vue 25/213

Bref, je n’ai pas de Sosa 2024, Mr non plus d’ailleurs, mais dites 24… et je peux vous conter maintes histoires.

Sources :
Fichier personnel Heredis
A.D Calvados Courvaudon, St-Aignan-le-Malherbe, Laize-la-Ville, Grentheville
A.D Finistère Plouigneau, Morlaix
A.D Côtes-d’Armor Plufur
A.D Haute-Loire Léotoing
Vieuxmetiers.org


#MaCuisineAncestrale… Le gâteau nantais…

Collection personnelle

Depuis le premier novembre et jusqu’à la fin du mois, plus de 70 participants ont pris part au renommé #ChallengeAZ initié en 2013 par Sophie Boudarel de la Gazette des ancêtres, puis repris par la dynamique équipe de Geneatech.

Pour célébrer le dixième anniversaire de cet évènement et afin d’encourager les challengers, Ma cuisine Ancestrale propose un dessert, symbole de la ville de Nantes et appartenant à la famille des gâteaux de voyage (une succulente manière de nous évader)

Plusieurs légendes seraient à l’origine du gâteau nantais… la plus connue parle d’un gâteau né avec le commerce triangulaire qui s’effectuait au départ du port de Nantes, vers le continent africain et les Antilles, au XVIIe siècle.
Ce gâteau aurait été créé en 1820 par un certain Mr Rouleau, maître fouacier dans le quartier Saint-Clément, en utilisant du sucre de canne et du rhum des Antilles.

Un autre récit l’associerait aux biscuits :
Lors de leurs voyages en mer, les marins transportaient des biscuits, des gâteaux cuits deux fois (bis-cuits) pour les garder plus longtemps.
Mais, les marins ne parvenaient pas à les avaler parce qu’ils étaient trop desséchés et que leurs dents étaient affaiblies ou cassées à cause du scorbut. Alors, pour pouvoir les consommer, ils les trempaient dans du rhum.

Tombé dans l’oubli au fil du temps, le gâteau nantais a été remis au goût du jour en 1910 par la Biscuiterie LU (mes cousins) qui l’a fabriqué jusqu’aux années 1970.

A vous tous qui nous faites voyager avec vos billets, Ma Cuisine Ancestrale vous embarque, à son tour, sur les océans et les iles sous le vent avec la recette :

Création personnelle CANVA (cliquez pour agrandir l’image)
Collection personnelle

et vous insuffle des ondes positives et gourmandes pour terminer allègrement ce #ChallengeAZ !
Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :
Origine et recette : www.ouest-france.fr/leditiondusoir/2019-08-05/le-gateau-nantais-un-dessert-de-marin-entoure-de-legendes
Images : collection personnelle

Le garde-côte…

Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.

Mes rêveries m’emmènent à Ploujean dans le Finistère aux confins des XVIIe et XVIIIe siècle. En ce temps-là, la petite bourgade n’était qu’un quartier de Morlaix, bordé par la rivière Dosenn.

Je me trouve dans l’église de Ploujean, non pas dans la nef comme on pourrait le penser, mais dans le clocher et pour quelqu’un qui a le vertige, la situation est périlleuse.

Je ne suis pas seule dans le lieu… Un de mes ancêtres s’y trouve également.
Revêtu d’un uniforme, il se tient droit, les jambes ancrées dans le sol, les mains dans le dos. Imperturbable, son regard scrute l’horizon.
Sentant ma présence, il se retourne promptement et en me dévisageant, me dit:

-Je t’attendais… Je sais que tu t’interroges sur ma fonction, mais j’ai peu de temps à te consacrer, alors faisons vite… Que veux-tu savoir ?

– Tout, réussis je à balbutier en gardant les yeux mi-clos par peur du vide.

– Et bien… comme tu le sais, je m’appelle Yves STEUN. Je suis ton Sosa 926 et 10 générations nous séparent.
Je suis né le 7 février 1672, ici même. Le 23 janvier 1702, j’ai épousé ton aïeule, Catherine MEL, alors jouvencelle de 17 ans. Aujourd’hui, nous avons 10 enfants.

Actuellement, je suis Lieutenant de la milice des gardes-côtes, un grade similaire à celui d’un lieutenant d’infanterie.

Comme toutes les paroisses situées au bord de la mer ou à moins de deux lieues dans les terres, Morlaix est soumise au guet et à la garde, c’est à dire qu’une milice est présente afin de prévenir les dangers venant de la mer.
Cette surveillance existe depuis le XVIe siècle en Picardie, en Normandie et en Bretagne, mais en on trouve trace dès le Moyen-Âge.

Dans notre région, les provinces des côtes sont divisées en plusieurs capitaineries (20 à 30 selon les périodes). Chaque capitainerie est composée de plusieurs paroisses où sont formées les milices placées sous les ordres d’un capitaine, deux lieutenants, deux sous-lieutenants, quatre sergents, deux tambours, puis les caporaux, *les anspessades et les soldats.

Tous les hommes âgés entre 18 et 60 ans sont tenus de posséder un fusil, une baïonnette, un porte baïonnette, un fourniment avec le cordon, une demi livre de poudre et deux livres de balles, ainsi qu’un uniforme.
Chaque milicien est soumis aux entrainements et à la revue des troupes, une fois par
mois, un dimanche ou un jour de fête.
Toute insoumission est tributaire d’une amende (20 sous) ou d’un emprisonnement (15 jours). Toute abandon de poste est passible d’une condamnation aux galères ou selon les circonstances, de la peine de mort.

Chaque semestre, en mai et en novembre, le Capitaine ou le Major passent en revue les troupes. Ils visitent, également chaque paroisse, une fois par mois en temps de guerre et trois fois par an, en temps de paix.
Si mes supérieurs sont absents, je suis missionné pour les remplacer.

Par ailleurs, les habitants des paroisses doivent construire, par corvée, des corps-de-garde. Ils fournissent les matériaux et le mobilier nécessaire à leur installation.
Les corps-de-garde sont établis le long de la côte et sur les hauteurs. Leur établissement n’a lieu qu’en temps de guerre mais leur emplacement est désigné à l’avance.

Exemple de Corps-de-garde – Baie du Mont St-Michel Collection personnelle

En compensation, les officiers sont exemptés de ban et d’arrière-ban, de la Taille et de toutes les autres impositions et charges de ville.
Dans sa grande générosité, le roi nous abandonne, également, le dixième de ce qui lui revient sur les épaves échouées sur les côtes en temps de guerre
et la moitié des prises faites sur des objets de contrebande.

Voilà, j’espère que mes explications te conviennent… Je dois te quitter… Une inspection a lieu sous peu.
Kénavo !


Sur cet au revoir, mon ancêtre disparait et moi, je reviens au XXIe siècle, rassurée de retrouver la terre ferme.

Après des années consacrées à la surveillance des côtes, Yves STEUN s’est éteint le 12 décembre 1727 à l’âge de 55 ans.
Les milices gardes-côtes ont perduré jusqu’au Premier Empire et ont été supprimées par une ordonnance du 11 août 1815.

De Yves STEUN à moi :

Fichier personnel HEREDIS Roue de descendance

*anspessade : grade de rang inférieur à celui de caporal et supérieur à celui de simple soldat

Sources :
Gallica BnF : les milices gardes-côtes par Léon HENNET (1853-1929)
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k840767g/f1.item

Image : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Les gâteaux de baptême…

En Bretagne et ailleurs

Image gratuite Karoligraphics de Pixabay

Autrefois, chez nos ancêtres, lorsque l’enfant paraissait, il était urgent de le baptiser. Aujourd’hui, l’évènement n’est plus impérieux… Néanmoins, cette cérémonie est accompagnée de rituels gourmands qui existent depuis fort longtemps comme offrir des dragées et des gâteaux aux parents et amis.

Les gâteaux étaient et sont toujours un gage affectueux et amical de convivialité, de partage et de remerciement.
D’ailleurs, Pierre Jean-Baptiste Legrand D’Aussy (°1737 +1800), un historien du XVIIIe siècle, a écrit :

« C’était un gâteau qu’offraient à l’Eglise les femmes nouvellement accouchées lorsqu’elles allaient se faire relever… J’en ai parlé ICI
Enfin, c’est un gâteau qui formait le plat principal de la collation qu’on donnait à la suite du baptême d’un enfant et sur ce point Paris, jusque vers la fin du siècle [XVIIe siècle] ne différait point des autres villes du Royaume. »

Et cette tradition a perduré jusqu’au début du XIXe siècle selon Grimod de La Reynière (°1758+1837), mais :

« C’est cependant moins un goûter qu’un ambigu puisqu’on y sert des viandes chaudes et froides et que l’on y boit du vin. »

Puis, dans les grandes villes, la collation devenue repas familial, celui-ci se terminait par une pièce montée. Et, au fil du temps, cet usage s’est aussi rependu dans les campagnes.

Cependant, loin du raffinement de ce croquembouche, certaines régions se démarquaient en servant leur spécialité gourmande du terroir comme : les pognons aux peurniaux dans le Rhône, les kugelhofs en Alsace, la pompe en Provence, la brioche tressée en Lorraine, la brioche en forme de bébé emmailloté dans le Nord et l’Est de l’hexagone, etc…

En Bretagne, on servait des farz(traduisez par farine, gruau…)
Il existe plus de 60 recettes de farz salés ou sucrés selon Patrick Hervé, auteur d’un livre sur ces spécialités bretonnes.
Au XVIIIe siècle, un farz était une bouillie de farine accompagnée de légumes et parfois de lard ou de viande, le kig ha farz, un plat qui a retrouvé ses lettres de noblesse de nos jours.
Au fil du temps, la recette salée va également donner naissance à une recette sucrée.
Au XIXe siècle, on ajoute du lait et du sucre à la farine. La transformation de la simple bouillie à un dessert a lieu surtout dans les familles les plus aisées.
Puis, la recette s’agrémente d’œufs et de beurre (salé, bien sûr)… Le far est né et le plus célèbre est le farz prun ou far aux pruneaux, un emblème de la pâtisserie bretonne.

Farz prun – Collection personnelle
Création Canva
Farz prun – collection personnelle

Le saviez-vous ?
Les pruneaux, une histoire de marins :

Au 19e siècle, ceux-ci échangeaient du poisson (morue) contre un fruit sec venu d’Agen qui, riche en vitamine C, permettait de se prémunir du scorbut, une terrible maladie qui décimaient les marins. Très vite, la Bretagne adopte le pruneau et celui-ci fait son entrée dans la traditionnelle recette du far !

Voici une seconde recette peu connue. Originaire du Nord-Finistère (terre ancestrale), il s’agit du farz pitilig ou far à la poêle.
C’est une sorte de dessert à mi-chemin entre le far et la crêpe épaisse, un plat rapide à réaliser et qui est servi, selon le niveau de gourmandise, avec un peu de beurre, de sucre, de confiture, de caramel ou autre…

Farz Pitilig – collection personnelle
Création Canva
Note : « Ramasser la pâte » : quand la crêpe commence à être saisie, pousser la pâte vers le centre de la poêle à l’aide d’une cuillère en bois.

Bien loin des gâteaux de baptême d’aujourd’hui, j’apprécie la simplicité de ces deux recettes qui nous rappellent que nos ancêtres se régalaient avec peu.
En attendant notre prochain rendez-vous, à vous d’apprécier cette collation… moi, c’est déjà fait !

Avec mes pensées amicales pour Brigitte, fraîchement promue Sosa 7 et Andréa,
son tout petit Sosa 1 💕

Sources :
Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT
Fars bretons et Kig Ha Farz –Patrick HERVE Editions Skol Vreizh.
Recettes :

Kevin Adkins, pâtissier de la maison Coupel située à Rennes (meilleur far aux pruneaux en 2017 et 2018)
Hélène Créac’hcadec, spécialiste du farz pitilig

baiedemporlaix.bzh : recette du kig ha farz
Image gratuite de mer : Christel SAGNIEZ de Pixabay

Images : collection personnelle
 


L’effet papillon…

Nous savons tous que « l’effet papillon » est matérialisé par une chaîne d’événements qui se suivent les uns les autres et dont le précédent influe sur le suivant.
Peut-on assimiler la généalogie à cette théorie ?
Cela m’est apparu comme une évidence en examinant le graphique de la descendance de mon ancêtre breton, Yves STEUN, sur Hérédis.

Descendance Yves STEUN X JANNE GUEGEN

La majeure partie de mon papillon est originaire de Ploujean, petite commune du Finistère, officiellement rattachée à Morlaix depuis le 19 février 1959.

Carte de Cassini – Géoportail.fr

A la tête de mon papillon se trouve Yves STEUN, honorable Sosa 7328, 7352, 7368 et 7408 à la 13e génération.
Il est né vers 1570 et décédé le 21 janvier 1632 à l’âge d’environ 62 ans.
Il a épousé Janne GUEGUEN, Sosa 7329, 7353, 7369 et 7409, vers 1600.
Je leur connais trois enfants dont Guillaume et Jean qui ont la particularité d’être, également, mes ancêtres directs révélant ainsi plusieurs implexes.

Guillaume STEUN, Sosa 3664, est né vers 1600 et est décédé le 12 juillet 1640 à environ 40 ans. Il a épousé Françoise GEFFROY, Sosa 3665 avant 1629.
Je leur connais 4 enfants dont Pierre, Sosa 1832.

Fichier Hérédis
Création CANVA

Jean STEUN est mon Sosa 3676,3684 et 3704. Il est né le 5 janvier 1603 et est décédé le 27 mai 1680 à 77 ans .
Il s’est marié avec Marguerite JEFFROY, Sosa 3677, 3685 et 3705, le 10 novembre 1633.
Je leur connais 5 enfants dont Yves Sr STEUN et François STEUN qui sont aussi mes ancêtres directs.

Fichier Hérédis

Yves Sr STEUN, Sosa 1838 & 1852, est né le 6 août 1634 et est décédé le 23 octobre 1711.
Il a épousé Marguerite HAMON, Sosa 1839 & 1853, née vers 1636, avant 1659, année de naissance de leur premier enfant.
Je leur connais 10 enfants dont Catherine STEUN et Yves Jr STEUN qui sont également mes ancêtres directs.

Fichier Hérédis

Catherine STEUN est mon Sosa 919. Elle est née le 21 avril 1669 et est décédée le 9 octobre 1710. Elle a épousé Allain BERRIC, le 1er août 1695. Je leur connais 6 enfants dont Jaquette BERRIC, Sosa 459.

Création Canva

Yves Jr STEUN, est mon Sosa 926. Il est né le 7 février 1672 et est décédé le 12 décembre 1727. Il a épousé Catherine MEL, le 23 janvier 1702.
Je leur connais dix enfants dont Barbe STEUN, Sosa 463.
Comme son père avant lui, Yves Jr est lieutenant de milice-garde côte (cliquez), une charge incombant aux résidents des bords de mer ou d’estuaires jadis.

Création CANVA

François STEUN est mon Sosa 1842, né le 22 juin 1647 et il est décédé après 1700.
Il a épousé en premières noces, Perrine MEL, le 15 mai 1673. Je leur connais 3 enfants.
Veuf, il s’est remarié avec Catherine ROLLAND, le 28 avril 1681. Je leur connais deux filles dont Jacquette STEUN, Sosa 921.

Fichier Hérédis
Création Canva

Cet arbre de descendance montre bien les liens de parenté depuis l’ancêtre commun. Chaque aile représentant une branche visible jusqu’à Louise Marie Elisabeth MORIN, ma grand-mère maternelle, Maman et moi, avec en rouge les implexes.
Et comme on peut le voir, les implexes, c’est complexe. Ils démontrent surtout la volonté qu’avaient nos ancêtres à se marier entre membres d’une même famille ou affiliée, certainement, pour préserver leurs biens et dans le cas présent, dans une région (la Bretagne) qui est restée longtemps centrée sur elle-même.
Mon papillon a quitté Ploujean à la génération 6 pour se poser à Garlan et Plouigneau avec les générations 7 et 8 et a continué sa route jusque dans le Calvados, à May-sur-Orne et Saint-Rémy, avec les générations 9 à 12.

Je termine mon billet avec cette citation :
« Les papillons sont les héros tragiques de la nature. Ils vivent la plupart de leur vie en étant ordinaires. Et puis, un jour, l’inattendu se produit. Ils jaillissent de leurs cocons dans un flamboiement de couleurs et deviennent tout à fait extraordinaires…(Kelseyleigh Reber)
Il aura fallu plus de quatre siècles et treize générations (jusqu’à moi) pour que cette métaphore s’applique à mon papillon généalogique.

Sources :
artillerie.asso.fr
geoportail.fr
Fichier Hérédis
CGF 29 – Cercle Généalogique du Fini
stère

#TDFArchives…Les traditions culinaires du Finistère…

En lien avec l’étape du jour de notre célèbre Tour de France, Geneatech propose entre le 26 juin et le 18 juillet, une présentation des archives ou autres ressources en ligne.
Pour relever ce défi, nous prendrons des forces avec les traditions culinaires des départements traversés.

Nous débutons par le Finistère, là où la terre se marie avec la mer, donnant naissance à une multitude de traditions culinaires.
Je ne peux pas toutes les citer tant elles sont nombreuses.
Côté mer, il y a bien sûr, les coquillages, les crustacés et les poissons emblématiques des côtes bretonnes ; côté Terre, c’est une cuisine principalement rurale qui se satisfait de peu, une cuisine où rien ne se perd.

Bien sûr, le Finistère est connu pour ses galettes et ses crêpes mais, nous débutons ce tour de table avec la charcuterie et deux produits représentatifs, l’andouille de Guéméné et le pâté de porc Hénaff.

Nous poursuivons avec le Chotten ou choten (costé-pen en breton), une spécialité charcutière ancestrale, à base de tête de porc, encore présente dans les campagnes cornouaillaises. Bien que devenue rare dans le commerce, quelques artisans du côté de Quimper en poursuivent la fabrication.
Ce « pur produit du terroir », plat rustique s’il en est, se résume à une demie-tête de porc, saumurée et rôtie, découpée dans le sens longitudinal (de haut en bas). La recette ne répondant à aucun « code » établi, tous les chottens ne se ressemblent pas. Certains y adjoignent des oignons.
A l’arrivée, la demi-tête de porc, plus ou moins joufflue, avec son demi-groin et son unique œil, repose dans une terrine (source : Keldelice.com)

Maintenant que nous sommes dans le vif du sujet, continuons avec les farz. (traduisez par farine) cuisinés aussi bien salé que sucré.
Le Kig ar farz est un pot-au-feu accompagné d’une farce faite de farine de sarrazin et de froment cuite dans le court-bouillon.
Découvrez, également, le Yod Kerc’h, une bouillie de farine d’avoine.

Parmi les légumes, on se régale avec la pomme de terre, le chou-fleur, l’artichaut Camus et l’oignon rose de Roscoff réputé jusqu’en Angleterre.

En 1828, un jeune paysan, Henri Olivier, tente l’aventure de l’exportation en Angleterre. Sa réussite marque l’avènement des « Johnnies », surnom donné aux marchands d’oignons roscovites (les « petits Jean », car nombre d’entre eux se rendaient Outre-Manche avec leurs jeunes enfants).
De 200 en 1860, ils sont 1300 en 1909 à sillonner la Grande-Bretagne à bicyclette, portant des charges pouvant peser jusqu’à 150 kilos.
 Après la Première Guerre mondiale, les bateaux ne cessent d’effectuer la navette entre Roscoff et les ports britanniques. En 1929, 1500 « casseurs de sonnette » comme on les appelle là-bas franchissent la Manche pour aller vendre en porte à porte. Mais l’odyssée touche à sa fin au lendemain de la dernière guerre mondiale avec l’effondrement de la production.
Dans les années 1990, une poignée d’agriculteurs passionnés relancent la méthode ancestrale de culture de l’oignon rosé (source : Keldelice.com)


Parmi les produits laitiers, nous trouvons le lait ribot (de la ribote, « baratte » en breton) est un lait fermenté aigrelet qui appartient à la culture culinaire de Bretagne autant que la galette de blé noir et la crêpe bretonne. Il se présente sous l’apparence d’un liquide assez fluide de couleur blanc cassé, plus épais que du lait entier. Au goût, il évoque un yaourt nature à boire, mais onctueux.
A l’origine, le lait ribot était le petit-lait qui se sépare de la crème lors de son barattage pour obtenir le beurre. De nos jours, produit dans les laiteries, il s’agit d’un lait maigre (1 à 3 % de matière grasse) fermenté artificiellement.

Le gros lait
, moins connu que le lait ribot, n’en demeure pas moins une merveille de laitage pour ses inconditionnels. Il s’agit à peu de choses près de lait caillé, légèrement visqueux, à la cassure franche, avec sur le dessus une fine couche de crème, d’un goût onctueux et rafraîchissant provenant à l’origine de la race bovine bretonne pie-noire. (source : Keldelice.com)

Chez le boulanger, nous demandons le pain chapeau ou « pain coiffé », « chapeau breton ». Pain du centre de la Bretagne, le pain chapeau doit son nom à sa forme originale (évocation du célèbre chapeau rond des Bretons), obtenue par la superposition de deux boules de pâte d’inégale grosseur et dont la petite, sur le dessus, est souvent farinée.

Ce pain à la mie dense (surtout la boule inférieure) se caractérise aussi par une croûte épaisse résultant d’une cuisson prolongée. Les artisans-boulangers le fabriquent toujours manuellement, à partir d’une composition classique de pâte : farine de blé, levain et levure, eau, sel. La fermentation joue un rôle capital et la superposition des deux boules requiert un art consommé.
Le pain chapeau ressemble au pain plié par sa structure. Ce pain de ménage très répandu, dont on fabriquait la pâte chez soi avant de la porter au boulanger, ce jusque dans les années 1950, garde ses nombreux inconditionnels. Certains spécialistes de la question ont avancé l’hypothèse que cette double superposition de pâte, favorisant la hauteur, permettait de placer davantage de pièces à chaque fournée (source Keldelice.com)

Pour terminer ce tour de table des traditions culinaires, voici la farandole des desserts avec le far breton, le kouign-amann, les galettes bretonnes dont celles de Pont-Aven, le gâteau breton, le quatre-quarts, sans oublier, la savoureuse fraise de Plougastel-Daoulas.

Et bien évidemment, nous étancherons notre soif avec une bolée de cidre ou de jus de pommes.
Les plus audacieux dégusteront également du chouchen avec modération, bien sûr.

Rassasiés par ce menu, il ne nous reste plus qu’à enfourcher notre vélo pour l’étape du jour.
Bonne route !


En cliquant sur le nom des spécialités, vous découvrirez leurs recettes.

Sources :
keldelice.com
andouille-guemene.com
henaff.com
finisteresud.com
wiki-brest.net
oignonderoscoff.fr
boulangerie.org

toutcommenceenfinistere.com
mangeons-local.bzh

tourismebretagne.com
chouchen.bzh
Image mise en avant : pixabay image libre de droits -Ah Riz Ko
Cycliste : Image libre de droits – Pinterest

L’Ankou…

Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.

Image par SplitShire de Pixabay 

Les mois se suivent et ne se ressemblent pas… Alors qu’en mars, je vivais un instant de bonheur… en avril, mes rêveries m’entraînent dans le monde des ténèbres.

Nous sommes le 1er Floréal An V à Saint-Eloy, un village du centre Finistère à l’ouest des Monts d’Arrée, en pleine période révolutionnaire.
Si l’Histoire marque les esprits, en Bretagne, les légendes influencent aussi la vie de chacun …
Il paraît que des personnages terrifiants rôdent partout…
Bien que mon esprit repousse ces croyances, je ne suis pas rassurée d’être seule au milieu de la lande. Et, c’est en courant que je me dirige vers la maison de Guillaume GUILLOU, Sosa 234, au lieu-dit Roz.
Le pauvre homme s’est éteint et je suis conviée à ses obsèques.

Anne et Guillaume BILLAND, Sosa 116 et 117, la fille et le gendre du défunt m’accueillent. Anne a tout juste quarante ans et 8 enfants. En l’apercevant, je me souviens qu’elle est la plus jeune mariée de ma généalogie (cliquez)
Elle pleure son père qui était âgé de 69 ans, veuf de Corentine HERGOUALCH, maman d’Anne et de Catherine KERNEIS, sa seconde épouse.
Je serre Anne dans mes bras… un geste, un silence valent mieux qu’un discours.

Nous pénétrons dans la maison où quelques parents et amis sont réunis dans la pièce commune . La veillée s’organise alors que la nuit tombe.
La conversation est animée, chacun racontant ses souvenirs avec le défunt.
Un voisin, plus expansif, s’exclame, qu’il y a quelques temps, mon aïeul avait rencontré l’Ankou, ce qui est toujours un mauvais présage.

Je me tourne vers Anne, l’œil interrogateur.

Qui est cet Ankou ? lui dis-je.

Chut ! me répond-elle, il vaut mieux éviter de prononcer ce nom !

Je sens la peur et l’angoisse planer autour de nous. Chaque bruit exacerbe l’inquiétude de chacun : le souffle du vent glissant sur la lande, le hululement de la chouette, le grincement des portes, mais aussi, le craquement des bûches incandescentes dans la cheminée.
Je frissonne malgré la douce chaleur… mais, perplexe, j’insiste auprès d’Anne pour qu’elle me donne des explications.
Effrayée, elle reste muette.
C’est Guillaume, son mari, qui me confie à voix basse :
-L‘Ankou est le serviteur de la Mort qui collecte l’âme des défunts.

– …???…

Il continue :
Il a l’apparence d’un vieil homme aux cheveux blancs, maigre, couvert d’un feutre à large bords, une cape en velours noirs et il est armé d’une faux.
Il se déplace sur une charrette, tirée par un cheval blafard.
Deux silhouettes sombres la suivent, la première tenant le cheval par la bride et le second ouvrant les barrières et les portes.
Les deux l’aident aussi à ramasser les âmes des défunts, pour les empiler dans la charrette.

Ne me dites-pas… que vous l’attendez, bredouillé-je, ébranlée par ces révélations.

Je suis en plein cauchemar…
J’ai l’impression de me trouver dans un film d’horreur et je n’ai nullement l’envie de rester là, à attendre, la venue d’un zombi… mais, comment disparaître, à mon tour, sans heurter mes hôtes.

Guillaume a compris mon désarroi et me rassure. Il précise que l’Ankou est déjà passé… que je ne crains rien.

– Personne ne l’a vu, ici… c’est bon signe… car seuls, ceux qui vont trépasser dans l’année l’aperçoivent ou l’entendent ! insiste-t-il.

Je reste sans voix… J’ai beau me convaincre qu’il s’agit d’un mythe, cette discussion me déstabilise plus que je ne le veux.

Dans quelques heures, nous nous rendrons en l’église Notre-Dame-du-Fresq dans le bourg de Saint-Eloy pour rendre un dernier hommage à Guillaume GUILLOU et sauf le respect qui lui est dû, j’ai hâte que la cérémonie se termine.

Je n’ai jamais autant souhaité revenir au XXIe siècle… lorsque que je sens quelqu’un m’attraper le bras…
Paniquée, je me débats et je hurle :
Au-secours ! Anne, Guillaume

Cela ne va pasencore une de tes rêveries, s’écrie Mr, sur un ton railleur.

J’ouvre les yeux, stupéfaite… Remise de mes émotions, je lui raconte mon histoire en concluant :
Mais, pourquoi m’as-tu secouée…
Quelle frayeur ! J’ai cru que c’était lui qui…
Et puis, je n’ai pas eu le temps de dire au revoir à Anne et à Guillaume.

Goguenard, Mr rétorque :
-Et bien, retourne les voir !
en me tournant le dos pour vaquer à ses occupations et en me laissant seule avec mes fantômes.


Côté généalogie :

Ligne de vie Guillaume GUILLOU créée avec Frisechrono.fr
Descendance de Guillaume GUILLOU


L’Ankou est une figure importante de la mythologie bretonne. Selon certains érudits, il serait associé au dieu gaulois Sucellos, ayant pour fonction d’assurer la perpétuation des cycles des saisons, l’alternance de la nuit et du jour, de la mort et de la renaissance.

Souvent confondu avec la Mort, il n’en est pourtant que le serviteur. C’est en effet un personnage « psychopompe », il collecte les âmes des défunts dans sa charrette et les conduit dans l’Autre Monde en passant par les Monts d’Arrée. On le retrouve d’ailleurs figurant sur de nombreux calvaires et colonnes des églises bretonnes.

Quand on entend le WIG HA WAG de sa charrette, on sait que quelqu’un va bientôt mourir… On dit que celui qui le voit trépassera dans l’année ! On raconte qu’il est vêtu d’un grand manteau noir ou d’une cape, d’un chapeau à bords larges, que sa tête ne tient qu’à peine sur ses épaules décharnées. Son corps est bien fait de chair et d’os puisqu’il a été jadis l’un des nôtres !
Il prend le corps du dernier mort de l’année qui fera son office pendant un an et une nuit, tenant toujours dans sa main sa faux à la lame retournée pour renverser les trépassés.
(Sources : https://broceliande.guide/La-legende-de-l-Ankou)


#Geneatheme… Les naissances multiples n°1…

Le premier avril voit refleurir les généathèmes initialement créés par Sophie BOUDAREL de la Gazette des ancêtres et relancés par la communauté Généatech. J’avoue que ce poisson n’est pas pour me déplaire.
Et pour cette reprise, le propos choisi concerne les naissances multiples chez nos ancêtres.

Jacques GELIS, historien anthropologue spécialiste de la naissance dans les sociétés d’Europe Occidentale pour restituer les conditions des couches et l’accueil de l’enfant en milieu traditionnel, indique :

« On a toujours été fasciné par les naissances multiples. Qu’une femme puisse donné le jour à plusieurs enfants en une couche, interpelle toute société, toute culture. »

« Fascination, envie, étonnement, inquiétude… les grossesses gémellaires ne laissent pas indifférent.
Oscillant entre le merveilleux et le monstrueux, la naissance de jumeaux suscite à la fois crainte et désir.

Autrefois, son aspect redoutable était souvent interprété comme le signe de la culpabilité de la femme, la double grossesse étant la juste punition de sa conduite ou de ses propos.
La mortalité maternelle et infantile élevée ainsi que les difficultés à nourrir et à assumer la charge supplémentaire des enfants venaient également assombrir l’image de ces naissances.
« 

Punition, culpabilité, injustice, charge supplémentaire… Quel cruel mélange de sentiments ont supporté nos ancêtres lors d’accouchement de jumeaux et plus…
Souffrance physique et morale, rien ne leur était épargné.

Dans mon arbre, j’ai recensé cinq naissances gémellaires (trois dans mon ascendance paternelle et deux dans mon ascendance maternelle) et une naissance de triplés, le tout entre 1722 et 1791.

Le 25/01/1728, à Laon, paroisse de Vaux (Aisne), sont nées Marie-Catherine et
Marie-Charlotte CARLIER. Elles sont les seconde et troisième des quatre enfants du couple Jean CARLIER, berger & Marie Simone MAIGRET, Sosa 180 et 181.
-Marie-Catherine décède à l’âge de deux mois, le 10/3/1728.
-J’ignore ce qu’il est advenu de Marie-Charlotte car je n’ai trouvé aucun acte la concernant.

A.D Aisne LAON 5Mi0072 – 1711 1746 Page 157/348

Le 09/03/1738 à Gercy (Aisne) sont nées et ont été baptisées Marie-Anne et Marie-Hélène DEPARNAY. Elles sont les troisième et quatrième des cinq enfants de Pierre DEPARNAY, meunier & Antoinette CHAUFFOUREAU, Sosa 134 et 135.
-Marie-Hélène est mon Sosa 67. Elle épouse Louis Nicolas VRAINE, Sosa 66, tisserand, le 27/01/1761 à Rogny (Aisne). Elle mettra au monde 11 enfants dont 7 mourront en bas âge. Elle décède, à son tour, le 01/02/1783, à l’âge de 44ans, à Rogny (Aisne)
-J’ignore ce qu’il est advenu de Marie-Anne car je n’ai trouvé aucun acte la concernant.

A D Aisne GERCY 5Mi0788 1715-1756 page 95

Le 14/06/1791 à Athies-sous-Laon (Aisne) sont nées Marguerite et Marie-Barbe MEREAUX. Elles sont les première et seconde des onze enfants de Jean-Louis MEREAUX, cordier en til & Marie Marguerite Antoinette CARLIER, Sosa 44 et 45.
J’ignore ce qu’elles sont devenues.

A D Aisne ATHIES SOUS LAON 5Mi0093 – 1791 An IV Page 6 – Etat civil reconstitué

Le 06/05/1758 à Proussy (Calvados) sont nées Anne et Jeanne CHENEVIERE et ont été baptisées le lendemain.
Elles sont les seconde et troisième des cinq enfants de Louis CHENEVIERE & Magdelaine LAUTOUR, Sosa 98 et 99.
– Anne est mon Sosa 49. Elle a épousé Edmond BERTHAULT, Sosa 48, le 17/02/1789. Il avait 19 ans et elle 30 ans. Je leur connais quatre enfants.
Anne est décédée, le 19/05/1831 à St-Denis-de-Méré (14), âgée de 73 ans.
– Jeanne est décédée le 13/06/1759 à l’âge de 13 mois.

A.D Calvados PROUSSY 1737-1791 page 175

Le 28/06/1755 à Ploujean (Finistère) sont baptisés Catherine et Jean LE LAVIEC,
derniers nés des neufs enfants de Jean LE LAVIEC & Barbe STEUN, Sosa 462 et 463. (Source Cercle.Généalogique.Finistère)
-Jean épouse Françoise MORVAN, le 14/01/1779, à Ploujean. Il décède le 06/11/1817 à 67 ans (Source C.G.F).
-Catherine épouse Jean GUEZENNEC, le 08/07/1782 à Ploujean. (Source C.G.F).

Pour terminer, voici la naissance et le décès de triplés :
Le 06/01/1722, à Ploujean (29), sont nés et ont été baptisés avant leur décès le même jour :
Pierre SALIOU, premier né
Marie SALIOU, seconde née
-Jacquette SALIOU, troisième née.
Ils sont les dixième, onzième et douzième des quatorze enfants de Jean SALIOU & Izabelle BOLIVEN, Sosa 922 et 923 (Source C.G.F).

Si je me réfère aux écrits de Jacques GELIS, mes aïeules ont été moins coupables par la suite, puisque je n’ai plus trouvé de naissances multiples dans mon arbre.
Le prochain billet sera consacré aux naissances gémellaires dans la généalogie de Mr.


Sources :
*Gélis, J. 1991. « Deux enfants d’une même ventrée. Introduction à l’histoire des naissances gémellaires », dans E. Papiernik-Berkauer et J.-C. Pons (sous la direction de), Les grossesses multiples, Paris, Doin, p. 367-375.
*https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2007-1-page-10.htm

Le bois des amoureux…

Manoir de Coatserho – Ploujean-Patrimoine

Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.

J’ai besoin d’évasion et pour ce #RDVAncestral, mes rêveries m’emmènent vers le Ponant, dans le Finistère…

Nous sommes le 26 octobre 1716 et j’arrive devant le manoir de Coatserho situé à Ploujean, à proximité de Morlaix.
Le manoir est une bâtisse ancienne autrefois appelée « Coasterhou », ce qui veut dire « bois des amoureux « .
Une jeune fille m’attend devant la porte d’entrée.

Bienvenue !… Entrez ! Je vous attendais…
Il faut nous dépêcher… Il reste peu de temps avant le mariage et il y a encore tant à faire !

Nous traversons plusieurs pièces, empruntons un escalier de pierre puis, nous pénétrons dans un boudoir attenant une chambre à coucher. Une robe brodée et ses accessoires sont étalés sur le lit.

Qu’attendez-vous… Aidez-moi à me vêtir, le temps presse !

Je la regarde, interloquée !

Vous vous méprenez ! Je ne suis pas là… pour cela !
Je suis venue car je souhaite écrire mon histoire familiale… Je pense que vous appartenez à ma parentèle.
Serait-il possible que vous confirmiez mon pressentiment !
En contrepartie, je veux bien vous aider à vous préparer…


Mais, qu’est-ce qui me prend à vouloir jouer les soubrettes ! Je m’épate moi-même, mais il est trop tard pour revenir sur ma proposition.

La demoiselle s’installe devant sa coiffeuse tout en m’observant dans son miroir.

– Que voulez-vous savoir ?

– Tout ! lui dis-je,

Je m’approche d’elle… c’est une jeune fille d’une vingtaine d’année. Elle est si jeune… Que pourrait-elle me dévoiler sur sa vie et celle de ses ancêtres ?

-D’accord, ne perdons pas de temps, répondit-elle !
Je me nomme Marguerite DU PLESSIX, Demoiselle de Kertanguy. J’appartiens à la noblesse de ce pays
.
Je suis née le 21 juin 1696 à Garlan mais, j’ai grandi, ici même dans le manoir familial.
Mon père, Charles Martel DU PLESSIX, Sieur de Kertanguy et écuyer, a épousé en 1694, ma mère, Claudine GUYOMARC’H, alors jeune fille roturière de la paroisse. Ils ont eu deux enfants, moi-même et Jean. Mon frère est mort en bas âge, me laissant seule héritière.
Mon père est également né ici en 1655, mais ses lointains ancêtres étaient originaires de Navarre et proches d’Henri IV.


Elle parle et je l’aide à revêtir sa robe de mariée.

-Je partage avec Aliénor d’Aquitaine, Reine de France et d’Angleterre et mère de trois rois, quelques 27 liens de parenté. J’admire cette aïeule qui a sans cesse sillonné l’Europe pour préserver la paix.
Plus près de moi, mon grand-père paternel, François DU PLESSIX, est décédé subitement, en 1659, en se rendant à la foire de Guingamp. Il s’était marié en 1642 à Renée de Lanloup avec qui il a eu 13 enfants, mais tous n’ont pas été baptisés.
On suppose alors que le curé posa ses conditions à l’inhumation de mon grand-père dans l’église. Ma grand-mère, fille de l’ancien serviteur d’Henri IV, dut se soumettre … Du coup, mon père âgé de 4 ans et deux de ses frères ont été baptisés ensemble « pour urgente nécessité », le dimanche suivant l’inhumation de mon grand-père.


Tout en écoutant son récit, je m’applique à lacer les jupons, le corset… Heureusement que les tenues vestimentaires ont évolué… pensé-je ! Quel travail !

De son côté, Marguerite continue son récit.

– Mon arrièregrand-père, Claude de Lanloup, était un des cent gentilshommes de la chambre d’Henri IV.
Quant à mon trisaïeul, Yves de LISCOËT, calviniste et maréchal de camp de ce bon roi Henri, mourut en combattant les espagnols à Crozon. Il était un farouche ennemi de La Ligue. Il perdit sa main droite lors du siège de Carhaix.
Voilà, je vous ai tout dit !


Surprise par ses révélations toutes romanesques, je reste silencieuse quelques instants, puis je m’aventure à lui demander :

-Et aujourd’hui, vous vous mariez ! Puis-je savoir qui est l’heureux élu ?

– L’aristocratie voyait en moi un bon parti, mais mon mariage est une mésalliance comme l’union de mes parents.
J’épouse l’homme que j’aime… Il se nomme Ollivier MORVAN, un honnête propriétaire cultivateur, lieutenant de la milice paroissiale.

-Je sais qui est Ollivier,
répondis-je,
Nous avons des ancêtres communs, Allain MORVAN & Perrine GARION. Ils sont mes très lointains ancêtres directs puisqu’il me faut remonter 12 générations et Ollivier est un de leurs arrière-petits-fils.
Il descend de leur fils aîné, Ollivier, son grand-père, né en 1626, et je descends

dYves, son frère, né en 1635.

-Nous appartenons donc à la même famille, convenons-nous toutes deux, étonnées et ravies.

Je finis d’ajuster la robe et je fixe la coiffe en dentelle dans ses cheveux relevés en chignon.

-Je vous remercie de m’avoir aidée à me parer pour la cérémonie. Je suis fin prête.
Désirez-vous m’accompagner ? Je vous présenterai mes parents ainsi que la famille !

-Vous êtes une ravissante mariée ! Je vous souhaite beaucoup de bonheur !

Se marier en octobre est de bon augure, vous pouvez me croire !

Ce moment d’intimité avec Marguerite me ramène à mes propres souvenirs… Nous nous dirigeons vers les pièces de réception du manoir.
Un groupe de sonneurs annoncent les invités au son des bombardes et des binious. Les festivités peuvent commencer !

Ollivier et Marguerite regardent sereinement vers l’avenir.
L’avenir tient dans leur nombreuse descendance… Ils auront treize enfants.
Cependant, leur dernière née sera baptisée le jour du décès de son père, le 16 août 1739.
Marguerite, Dame de Kertanguy, s’éteindra le 15 octobre 1747 dans son manoir.

A la fin de mon rêve éveillé, des recherches plus approfondies me révèleront qu’Elisabeth II, Reine d’Angleterre ainsi que S.A.S Albert II, prince souverain de Monaco possèdent également des liens de parenté avec Marguerite DU PLESSIX, dernière héritière des Seigneurs de Coatserhou…
Alors, faut-il penser que j’appartiens aussi à leur parentèle ! Je n’ose le croire !

Aujourd’hui, le manoir de Coatserho existe toujours. Il est la propriété de François de Beaulieu et il a fait l’objet d’une importante restauration entre 2010 et 2011.

Sources :
Ploujean Patrimoine – Hervé TEURNIER, un de mes cousins à la mode de Bretagne – que je remercie pour tout son travail réalisé sur Ploujean et son histoire.
Image : Manoir de Coatserho- Ploujean-Patrimoine






#MaCuisineAncestrale… Le michon…

Collection personnelle

En octobre, nous partons en Bretagne… Vous voyez, ce petit coin de terre où les pommiers fleurissent la campagne et où le beurre « salé » est roi.

Autrefois, les pommes dont les différentes espèces étaient nombreuses se consommaient cuites sous forme de « pommé » (compotée cuite pendant 6 à 8 heures) ou garnissaient les desserts.

Parmi ces desserts, il en existait un appelé « michon ». Aujourd’hui, ce plat semble complètement tombé dans l’oubli !

« Michon » est l’équivalent masculin de « miches » ou « michottes » qui veut dire « petits pains ronds », plus ou moins épais.
N’allez rien imaginer d’autre ?…

En Bretagne, le « michon » était confectionné dans une poêle ronde pouvant aller dans le four.

Certes, cette recette n’est pas faite pour le régime, mais n’oublions pas que nos ancêtres avaient besoin de plats réconfortants après une dure journée de labeur. De plus, ce dessert se réalise très rapidement.

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !



Sources :
Le grand classique de la cuisine bretonne – Jacques Thorel – Editions Ouest-France
Photo : collection personnelle