#ChallengeAZ… L comme Légitimation…

La Religion était omniprésente dans la vie de nos ancêtres avec son lot de consignes voire d’interdits à respecter…

Mais dans certaines occasions, nos ancêtres faisaient fi des interdits !
Notamment au moment des fiançailles, dans certaines régions, une des pratiques était de vérifier la fécondité du jeune couple…Preuve faite, on pouvait célébrer le mariage.

Il n’était donc pas rare, chez les paysans, que les futurs mariés pratiquent le mariage à l’essai avant l’heure !

Une autre raison de cette « pratique » était qu’entre le moment des fiançailles et celui du mariage le délai pouvait être long, voire durer plusieurs années pour des raisons économiques. Le jeune couple ne pouvait se marier que s’il disposait de moyens suffisants pour subvenir à la famille.

Dans ces conditions, les conceptions prénuptiales n’étaient pas rares. Les enfants étaient, alors, déclarés sous le nom de la mère à leur naissance et étaient légitimés par le père au moment du mariage.

J’ai pu le vérifier lors de mes recherches, en voici deux exemples :

– Jacques Aimé FOUQUES & Clémence EUPHEMIE (Sosa 120 & 121) se sont mariés le 6 mars 1828 et ont légitimé trois enfants (nés en 1824, 1825 et 1828) lors du mariage. Ils ont eu 3 autres enfants.

– François Marie MORIN & Zéphirine Pauline FOUQUES (Sosa 14 & 15) se sont mariés le 16 février 1889 et ont légitimé leur fille née en 1887. Ils ont eu un garçon ensuite

Et vous, avez-vous trouvé des enfants légitimés au moment du mariage de leurs parents ?



Sources : RFG – Le mariage du XVIe au XIXe siècle
                Image : L’accordée de village – 1761 – d’après J.B Breuze – Gallica – BNF

#ChallengeAZ… K comme Kouign Amann…

Avec la lettre K, retour dans le Finistère…
La Bretagne, terre de légendes hantée par les Korrigans est aussi une terre gastronomique avec ses délicieuses Krampouezh…  et son incontournable Kouign amann !

Le kouign amann, (kouign : gâteau et amann : beurre en breton), prononcez : [kwijna’mãn] est un gâteau fabriqué à partir de pâte à pain recouverte d’un mélange beurre-sucre puis repliée à la façon d’un feuilletage.
A la cuisson, le beurre et le sucre fondent et imprègnent la pâte, ce qui confère au gâteau sa texture moelleuse à l’intérieur et croustillante et caramélisée à l’extérieur.
Impossible de résister à ce gâteau, un délice pour les papilles mais un égarement glucido-lipidique !

Le kouign amann aurait été inventé,  vers 1860 à Douarnenez dans le Finistère, par Yves-René Scordia, boulanger de cette ville, à une époque où la farine était rare alors que le beurre était abondant.
Sa fille, Ursule Gabrielle et son gendre Hervé Rolland Crozon perpétueront et amélioreront la recette en y ajoutant du levain à défaut de levure.

Au début du XXe siècle, le développement du tourisme contribue à faire connaître le kouign amann dans le monde entier.
Sa popularité gagne le Japon dans les années 1990 et les  Etats Unis d’Amérique dans les années 2000.

Mes ancêtres bretons : Morin, Bescond, Rivaloen…. ont-ils dégusté ce gâteau ? Ca, c’est une autre histoire !

Et vous, avez-vous déjà gouté le kouign amann ?

Je vous souhaite : Kalon Digor !

et vous dit : Kenavo !





Sources et image : Wikipédia

#ChallengeAZ… J comme Jean…

Mon fils, ma fille, tu t’appelleras  
 
 
 

Sous l’Ancien Régime, le choix du prénom est restreint et répond à des normes liées à la religion. Le Catéchisme du Concile de Trente impose que l’enfant baptisé porte  « un nom qui doit être celui de quelqu’un qui ait mérité, par excellence de sa piété et de sa fidélité pour Dieu, d’être mis au nombre des Saints »
On utilise souvent le prénom de la marraine ou du parrain voire ceux des grands-parents.
Cette habitude sociale est une manière de montrer son attachement aux générations précédentes, à la lignée familiale mais aussi à sa région.
Ainsi, le choix des prénoms est limité et la diversité des prénoms est faible.

En Auvergne, la tradition est respectée comme le montre ce tableau de répartition des prénoms dans la généalogie Achon :

Entre le XVIIe siècle et aujourd’hui, sur 575 individus enregistrés, le prénom Jean et ses dérivés : Jean-Baptiste, Jean-François, Jean-Joseph, Jean-Marie, Jean-Pierre mais aussi James et Jehan arrivent à la première place et ont été transmis 116 fois.

La version féminine, Jeanne, n’arrive qu’en seconde position derrière Marie mais, a été transmise, tout de même, 38 fois :

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Bel exemple de lignée familiale, n’est-ce-pas !

Et vous, avez-vous des prénoms récurrents dans votre généalogie ?


Sources : Wikipédia
                Fichiers Hérédis : Généalogie Achon

 
 

#ChallengeAZ… I comme St Ilpize…

Saint Ilpize est un petit village auvergnat situé au cœur du Brivadois.
Il est accroché à flanc de coteau et les ruines de son château féodal bâties sur un éperon rocheux dominent la vallée de l’Allier.

Le nom viendrait de saint-Ilpide, Ermite du Gévaudan qui vécut au IIIe siècle.

Pendant des siècles, la commune de St-Ilpize ne cessa de s’accroître. La Paroisse, l’une des plus importantes de la région, s’étendait sur plus de cinq mille hectares et comptait plus de 4000 habitants répartis, comme en témoigne le Terrier original de St-Ilpize de 1293, sur 57 villages, dont certains ont disparu depuis longtemps et dont d’autres dépendent aujourd’hui de différentes communes.

Le château fut propriété des Dauphins d’Auvergne.

Par lettres patentes, le roi Louis XI autorisa, en 1467, l’établissement d’un marché chaque lundi et de trois foires qui avaient lieu avant Pâques dans le village.

En 1500, on comptait 500 feux dans l’enceinte seule des murs de St-Ilpize.

Saint Ilpize souffrit des guerres contre les Anglais mais, également, des guerres de religion entre catholiques et protestants ; mais sa résistance incroyable lui vaudra en 1588 d’être comptée parmi  les « treize bonnes villes d’Auvergne »

Saint-Ilpize connut nombre de déboires et fut vendue, à plusieurs reprises, par ses Seigneurs jusqu’à être cédée à Louis XVI qui y établit, en 1781, une prévôté royale.

Au cours de la période révolutionnaire, sous la Convention montagnarde, la commune porta le nom de Roc-Libre.
Le coup de grâce lui fut portée lorsque le château longtemps inhabité et détérioré fut démoli.

Saint-Ilpize qui comptait encore 2600 habitants en 1822 était la seconde commune en population de l’arrondissement de Brioude.

Aujourd’hui, le village ne compte plus que 180 habitants.

C’est là, que naquit Marguerite Delherme, l’arrière grand-mère paternelle de mon mari :

 
 
 
 
 
 
Sources : Une histoire oubliée : Saint-Ilpize – Les vieux tiroirs
                Fiche Hérédis : Marguerite Delherme
                Image : Vue de Saint-Ilpize – dessin de J.B Joseph Jorand (1788-1850)

#ChallengeAZ… H comme…

La seconde semaine du Challenge AZ débute… Et avec elle, la lettre H…

Houlala, rien à mettre en avant… pas le moindre petit h dans ma généalogie.

Mais, pas question de me Heurter au manque d’Histoire !

Aussi,  sans être Hâbleuse et sans Haranguer la foule mais, avec juste ce qu’il faut de Hardiesse, je vous livre ce petit billet, en forme d’Hommage à mes ancêtres :

Que vous ayez vécu dans des Hameaux ou ailleurs,

Que vous ayez été vêtus de beaux Habits ou de Haillons,

Que vous ayez été Honnêtes ou Hypocrites,

Que vous ayez reçu les Honneurs ou la Honte,

Que vous ayez été robustes ou Hypocondres,

Que vous ayez été invisibles ou Héroïques,

Recevez cette Homélie…

Vous, qui désormais, reposez dans vos Hypogées.

Et, je vous dis : 

Soyez Heureux, car j’ai reçu en Héritage :  votre Humanité !



Image :  www.espacekids.com

#ChallengeAZ… G comme Géraud, Giraud…

Géraud et Giraud sont deux prénoms, peu communs et présents dans la généalogie auvergnate de mon mari.


Ces noms propres peuvent être utilisés comme prénom ou comme nom de famille.

L’Etymologie est identique et d’origine germanique, Géraud et Giraud sont formés d’après gari (lance) et wald (qui gouverne)

Géraud et Giraud sont dans le centre de la France comme dans tout le grand ouest l’équivalent du Gérard français ou de son équivalent Gérald.

En Auvergne, le plus connu est Géraud d’Aurillac, fondateur de l’Abbaye d’Aurillac, né en 855.

Fils du Comte Géraud d’Aurillac, il était destiné à mener la vie dû à son rang. Grand, agile et de belle apparence, il était de santé fragile.
Mais, il reste un mystère : moine sans l’être, guerrier mais pacifiste, ami des pauvres quoiqu’immensément riche.

Il fonda l’Abbaye d’Aurillac vers 885 à laquelle il donna, par un testament et un codicille en 898, tout son domaine. Il lui avait choisi la règle de saint Benoît, réformée à cette époque par Saint
Benoît d’Aniane.

Géraud est mort un vendredi, le 13 octobre 909. Il fut enterré proche de l’autel de Saint Pierre dans l’église du monastère qu’il avait fondé.

Il fut déclaré saint par la voix populaire. C’est un des premiers exemples de saint à avoir été canonisé sans avoir subi le martyre ou être entré dans les ordres.

Il est fêté le 13 octobre.

Quand à Giraud : originaire de Mantes dans la vallée de la Seine, il fut l’élève de Gerbert qui devint Pape sous le nom de Sylvestre II et dont l’école à Reims était une des plus célèbres.

Il s’en fut également auprès de Fulbert de Chartres. Il entra ensuite au monastère de Lagny avant de rejoindre l’Abbaye de Fontenelle en Normandie.

Sa volonté de réforme rencontra bien des oppositions jusqu’au jour où un moine l’assassina en 1029.

Il est fêté le 29 novembre.

 
 
 
 
 
 
Sources : Wikipédia, Nominis, photo Wikipédia 

#ChallengeAZ… F comme Four banal…

C’est l’effervescence dans le village, malgré le froid qui a envahi la campagne auvergnate en cet hiver 1782…

Jean Achon a fait sa demande en mariage à Marguerite Valleix (Sosa 32 & 33) … La noce doit avoir lieu le 29 janvier.
Ils ont invité les parents, les amis et les voisins… La fête semble prometteuse !

Aussi, depuis trois jours,  les hommes s’activent autour du four banal de Clamont…
A tour de rôle, ils alimentent la cheminée qui ne doit pas s’éteindre… Le bois doit brûlé 24h sur 24 pour atteindre la température adéquate…

Pendant ce temps, dans les cuisines, les femmes s’affairent également… Elles fabriquent le pain, les tourtes et les pâtés sans oublier les gâteaux…

Au matin du 29 janvier,  elles se retrouveront sur la place du village pour faire cuire toutes leurs préparations…

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Autrefois, chaque village auvergnat possédait un four banal. Ce dernier fonctionnait une ou deux fois par semaine.
 
Sous l’Ancien Régime, le four banal est un four seigneurial dont l’usage est obligatoire et taxé comme relevant du droit de ban.
Les banalités sont, dans le droit féodal, des installations techniques que le seigneur est dans l’obligation d’entretenir et de mettre à disposition de tout habitant de cette seigneurie. 
Ce sont des monopoles technologiques.
Les principales banalités sont le four, le moulin et le pressoir.
Ce privilège a été aboli en 1793. 
 
Aujourd’hui encore, à Clamont, des fêtes entre voisins sont organisées et le four est allumé pour l’occasion… ! 
 
 
 
 
 
Sources : Photos : collection personnelle : le four banal de Clamont (Haute-Loire) 

                Wikipédia

#ChallengeAZ… E comme Enclos paroissiaux…

En Bretagne, dans le Haut Finistère, région d’une branche de mes ancêtres maternels, la rivière Elorn nous mène vers le monde mystérieux des Enclos Paroissiaux  !

Les Enclos Paroissiaux ont connu leur apogée entre le XVIe et le XVIIe siècle, au moment où la Bretagne a développé son commerce maritime et dont le rayonnement s’est répandu dans le monde entier.

La marine à voile utilisait beaucoup le lin et le chanvre pour la fabrication des voiles et des cordages.
Les régions qui cultivaient, tissaient et commercialisaient ces matières ont alors connu une période d’essor extraordinaire. Les richesses se sont multipliées et ont permis la construction des Enclos Paroissiaux.

Qualifiés d’art du peuple, les Enclos sont nés d’un réel savoir-faire d’artistes locaux, d’une imagination prodigieuse et surtout d’une rivalité sans limite entre villages ; chaque paroisse désirant avoir le plus bel Enclos, parfois jusqu’à la démesure.

 

La lutte était si forte qu’en 1695, un décret royal a interdit les constructions religieuses sans nécessité mettant un terme à l’édification des Enclos.

 

Mais qu’est-ce qu’un Enclos Paroissial ?

C’est un ensemble architectural composé d’une église, d’un calvaire, d’un ossuaire, d’un cimetière et d’une porte triomphale.
Le tout est ceint par un muret délimitant et protégeant le territoire sacré du monde profane.

Mes ancêtres n’ont pas participé à la construction de ces édifices car ils n’étaient que de simples cultivateurs… Quoiqu’ils ont, sans doute, cultivé le lin et le chanvre…









Sources : Wikipédia + brochure touristique (Baie de Morlaix-Pays des rives d’Armorique-Roscoff)
                Photos  : collection personnelle : Enclos de Guimiliau

#ChallengeAZ – D comme Dégénérations…

Avec la lettre D, je vous emmène en voyage vers la Belle Province…
Un grand bonjour à nos amis !…  Et en hommage aux ancêtres partis là-bas…
Voici un intermède musical !

Le CD du groupe Mes Aïeux m’a été offert par mes amis Tremblay de Québec. J’ai été touchée par le geste et par le contenu du disque.
Aussi, je m’empresse de partager une de leurs chansons….!

Evidement, les paroles sont une fiction… Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existées est une pure coïncidence ! 😉

Ecoutez…
Et si le cœur vous dit : Secouez-vous le patrimoine ! (Dansez ! )…

 
 
DEGENERATIONS
 
Ton arrière-arrière grand-père, il a défriché la terre
Ton arrière grand-père, il a labouré la terre 
Et pis ton grand-père a rentabilisé la terre
Pis ton père, il l’a vendue pour devenir fonctionnaire

Et pis toi, mon p’tit gars, tu l’sais pas c’que tu veux faire
Dans ton p’tit trois et demi bien trop cher, frette en hiver
Il te vient des envies de devenir propriétaire
Et tu rêves la nuit d’avoir ton lopin de terre

Ton arrière-arrière grand-mère, elle a eu quatorze enfants
Ton arrière grand-mère en a eu quasiment autant
Et pis ta grand-mère en a eu trois, c’tait suffisant
Pis ta mère en voulait pas ; toi t’étais un accident

Et pis toi, ma p’tite fille, tu changes de partenaire tout l’temps
Quand tu fais des conneries, tu t’en sauves en avortant
Mais y’a des matins, tu te réveilles en pleurant
Quand tu rêves la nuit d’une grande tablée entourée d’enfants

Ton arrière-arrière grand-père a vécu la grosse misère
Ton arrière grand-père, il ramassait les cennes noires
Et pis, ton grand-père – Miracle! est devenu millionnaire
Ton père en a hérité, il l’a tout mis dans ses REERs

Et pis toi, p’tite jeunesse, tu dois ton cul au ministère
Pas moyen d’avoir un prêt dans une institution bancaire
Pour calmer tes envies de hold-uper la caissière
Tu lis des livres qui parlent de simplicité volontaire

Tes arrière-arrière grands-parents, ils savaient comment fêter
Tes arrière grands-parents, ça swinguait fort dans les veillées
Pis tes grands-parents ont connu l’époque yé-yé
Tes parents, c’tait les discos ; c’est là qu’ils se sont rencontrés

Et pis toi, mon ami, qu’est-ce que tu fais de ta soirée ?
Eteins donc la tivi ; faut pas rester encabané
Heureusement que dans ‘ vie certaines choses refusent de changer
Enfile tes plus beaux habits car nous allons ce soir danser…

 

 
 
 
 
Issue de l’album « En famille » du groupe : Mes Aïeux

Paroles et musique : S. Archambault/Mes Aïeux

 
 

 
 
 

#ChallengeAZ… C comme Cuisiner…

Dans ma famille, Cuisiner était…  une affaire sérieuse  !

Après la Seconde Guerre Mondiale, mon père a été « maître d’hôtel » dans de grands restaurants.
Ma mère était cuisinière chez des particuliers nantis.
Mon oncle était cuisinier de métier…

Donc, à la maison, on ne plaisantait pas avec la préparation des repas… Chacun avait son poste et pas question de tergiverser…
Dans la cuisine, la discipline régnait et l’ambiance contrastait avec la légèreté qui flottait dans la salle à manger.

Les repas du dimanche étaient une tradition… Et je garde le souvenir de grandes tablées où tous les convives parlaient en même temps, riaient et chantaient au dessert…

Aussi, lorsque j’ai découvert, parmi mes ancêtres, un cuisinier au XVIIIe siècle… Je me suis demandée si la génétique n’avait pas distillé dans nos veines un gène culinaire 😉

Jean-François Féry œuvrait dans les cuisines du château de Monsieur le Baron d’Eppes, dans l’Aisne.
D’après mes recherches, il s’agirait de Hyacinthe David Rosalie de Proisy, Seigneur de Proisy et d’Eppes, Capitaine de l’Armée de Picardie.

Sous l’Ancien Régime, le cuisinier faisait partie des « gens de maison ».

Dans la cuisine, les rôles étaient hiérarchisés :
Venait d’abord le « queux » (du latin coquus signifiant cuisinier)… il était le chef, puis les cuisiniers qui l’assistaient.
En l’absence de queux, le cuisinier commandait mais avec le prestige en moins.
Puis venaient les marmitons, les commis (apprentis cuisiniers) et les garçons et filles de cuisine (petites mains sans qualification)

La discipline était militaire, d’ailleurs on retrouve beaucoup de termes liés à l’armée : brigades de cuisine, officiers de bouche, offices, écuyers de cuisine…

Le maître de maison était attentif au choix de son cuisinier car sa réputation en dépendait ! Le nom du cuisinier était souvent associé à celui de son maître !

*Voici d’ailleurs ce que disait, Grimaud de la Reynière, un des plus fin gourmet du XVIIIe siècle :

Pour avoir un bon cuisinier, il faut qu’il ait le goût bon ; or, vous ne devez point le laisser s’émousser au contact de certains breuvages ; « le goût finit par s’excorier et par devenir aussi insensible que la conscience d’un vieux juge ».
Il indique alors tout un traitement à suivre : on purge le cuisinier, on le dorlote, on le soigne, « pour faire une chère toujours égale » et ne pas s’exposer aux variations et aux caprices d’un goût dépravé et dévoyé.

J’ignore si Jean-François a subi pareil sort.
Il est décédé le 21 décembre 1778 au château (peut-être derrière ses fourneaux) à l’âge de 58 ans comme l’atteste son acte de décès :

 
 
 
 
 
 
 
Sources : Acte de décès de J.F Fery – AD Aisne – 5MI0103 Page 38

             *La France pittoresque – Vieux métiers, métier ancien : les cuisiniers
                Image : Le cuisinier et sa femme – A. Dürer – Gallica – BNF