De joie et de chagrin…

Monographie_Marchais
Source : Cercle Généalogique de l’Aisne

Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.

-Avis à la population… Marchais est en liesse…
Le mardi 21 septembre 1869, Son Altesse Sérénissime, Albert Honoré Charles GRIMALDI, 20 ans, futur Prince Albert 1er de Monaco épouse Lady Mary Victoria de Douglas-Hamilton, 18 ans, dans ce petit village de l’Aisne.

Cette annonce se propage telle une traînée de poudre pour arriver à mes oreilles.

-Vite, pas de temps à perdre ! Je vais assister à cet évènement !
Cela tombe bien, Adolphe André COULON, berger et frère d’Adeline Octavie,
Sosa 9, réside dans le village. Il m’hébergera et nous participerons ensemble à la fête.

Marchais abrite un château, dit le « Domaine du Prince », habité par la famille Grimaldi depuis 1854. Cette bâtisse du XVIe siècle est entourée de 2000 hectares de terres agricoles employant la majorité des villageois.
Aujourd’hui, la Principauté leur accorde un jour de congé pour la circonstance.

Euphorique, j’arrive devant le château… Que voulez-vous, les années passent et je suis incorrigible… La fleur bleue qui sommeille ne demande qu’à revivre.
Je longe les jardins décorés d’où proviennent de joyeuses mélodies et des rires. La gaieté est communicative et les préparatifs de la cérémonie me donnent l’envie de danser et de chanter.
J’atteins la demeure d’Adolphe André COULON et de Marie Joséphine LONGUET, son épouse.
Je pousse la porte, la maison semble inhabitée. Le silence qui y règne contraste avec l’effervescence ambiante.
J’appelle… Personne… Je reste là, décontenancée…

Un passant m’interpelle :
– Pauvres gens, vous les trouverez au cimetière, me lance-t-il,

Que s’est-il passé, dis-je, abasourdie,

Vous l’ignorez !… Ils enterrent leur dernier né, un nourrisson de quelques jours.

Soudain, le ciel s’obscurcit. Tonnerre et éclairs déchirent l’azur devenu noir. La nouvelle me foudroie… Plus de mariage, plus de danses, ni de chants.
De la joie au chagrin, il n’y a qu’un pas… Et ce pas assassin m’étreint le cœur.

Je repars comme je suis venue sans que personne ne me remarque.
La vie n’est pas un conte (même pour les princes) et mes ancêtres me rappellent que la nôtre n’est pas faite pour les châteaux.

Côté Histoire :

Par l’entremise de l’impératrice Eugénie (épouse de Napoléon III), Albert 1er, surnommé « le Prince savant » ou « le Prince navigateur », épouse en 1869 au
Château de Marchais, Lady Mary Victor
ia Hamilton (des ducs d’Hamilton), petite-fille de la grande-duchesse de Bade, Stéphanie de Beauharnais.

Ils ont un fils unique, le prince Louis, né le 12 juillet 1870, dont son père ne fait la connaissance qu’en 1880. Le 3 janvier 1880 a lieu l’annulation du mariage avec Mary Victoria Hamilton par la Cour de Rome. Leur fils est reconnu comme légitime.

Le 10 septembre 1889, le prince Albert Ier accède au trône au décès de son père, Charles III, le jour même, au château de Marchais. Il prend le deuil pour six mois à compter du lendemain.

Albert Ier se remarie civilement le 30 octobre 1889 avec Alice Heine, duchesse douairière de Richelieu, à la Légation de Monaco à Paris et à la mairie du 8e arrondissement. Le 31 octobre, le mariage religieux a lieu en la chapelle de la Nonciature. Le prince a rencontré Alice Heine dix ans auparavant, lors d’un séjour à Madère. Albert et Alice n’auront pas d’enfants.
(Source : Wikipédia.fr)

Côté Généalogie :

Adolphe André COULON est le numéro 2 des 3 enfants de Etienne André COULON, Sosa 18 et de Ursule Adélaïde BRASSELET, Sosa 19 (Héroïne de La fillette et la comète)

Il est né le 18 juin 1832 à Chermizy-Ailles (02)
Il est tout à tour berger, tisseur et paveur.

Il épouse Marie Joséphine Octavie LONGUET, le 17/04/1860 à Marchais, où le couple demeure quelques années.
Le 26/08/1869, Marie Joséphine met au monde un garçon nommé Alfred André Théodore. L’enfant décède 12 jours plus tard.

Adolphe André & Marie Joséphine quittent Marchais pour Reims. Marie Joséphine y décède le 14/02/1880.
Adolphe André épouse en secondes noces, Marie Hubertine LEBOURCQ, veuve de Paul WAFFLARD, le 16/10/1880.
Adolphe André décède, à son tour, le 01/01/1897
, à 64 ans.

Le hasard veut que l’acte de décès d’Alfred André et l’acte de mariage du Prince Albert se suivent dans le registre d’état-civil de Marchais… une invitation fortuite pour une de mes rêveries.

Source Géoportail.gouv.fr

Sources :
A.D Aisne – MARCHAIS :

-Acte de décès de Alfred André Théodore COULON – 5Mi0538 – 1869 1882 – Vue 24/387
-Acte de mariage de S.A.S. Albert Honoré Charles GRIMALDI & Lady Mary Victoire de Douglas-Hamilton – 5Mi0538 – 1869 1882 – Vue 26/387



#Généathème… Histoires de remariages…

Dans mon arbre, je recense 18 ancêtres en ligne directe qui se sont mariés trois fois.
Parmi eux se trouve Nicolas CESSE, Sosa 364, qui vit en Picardie.
Mais, aujourd’hui, je suis un tantinet paresseuse, je lui laisse donc la parole pour vous raconter sa vie.

Carte de Cassini – Géoportail.fr

Hum, hum…
Bonjour, ma modeste vie de manouvrier se résume à trois mariages et à dix-sept enterrements. C’est trop pour un homme.
J’ai écrit mon histoire en cinq chapitres, que voici :

Premier chapitre
Je suis un des enfants de Siméon et de Marguerite LEBEAU. J’ai été baptisé le 23 novembre 1662 à Dercy, petit village axonais.
Orphelin de mère et à peine sorti de l’adolescence, je dois me marier au plus vite.

Second chapitre : mon premier mariage
A presque 22 ans et amoureux, j’épouse Suzanne VERSAIN, le 26 septembre 1684. Nous nous installons à Mortiers, son village natal.
Antoinette, notre première fille, nait le 17 juin 1685. Notre seconde fille, Catherine, arrive le 2 janvier 1687
lorsque la faucheuse frappe à notre porte.
Suzanne meurt le 30 mars 1687. A 30 ans environ, elle ne s’est jamais remise de son accouchement.
Catherine la rejoint, le 25 septembre.
J’ai à peine 25 ans et me voici veuf et père d’une enfant âgée de 2 ans
.
Qu’allons-nous devenir ? L’unique solution est de me remarier au plus vite.

Troisième chapitre : mon second mariage
Un mois plus tard, le 22 avril 1687, j’épouse à Crécy-sur-Serre, Barbe TOURNEMEULE, Sosa 365 d’Evelyne, une jeune femme de trois ans, ma cadette.
Nous demeurons tous les trois dans le village.

Notre famille recomposée va vite s’agrandir et en l’espace de onze ans, Barbe accouche de 9 enfants dont cinq décèdent en bas âge, y compris, Antoinette, mon aînée, qui disparaît à l’âge de 8 ans en 1694.
Barbe, épuisée par les grossesses, les accouchements et par la perte de ses petits, s’éteint le 28 mai 1710 à l’âge de 45 ans.

A 47 ans et quelques mois, l’histoire se répète je suis veuf pour la seconde fois avec quatre bouches à nourrir.
Là encore, la seule solution est de me remarier.
Je ne peux pas travailler et m’occuper de mes enfants orphelins.

Quatrième chapitre : mon troisième mariage
Cinq mois plus tard, le 21 octobre 1710, me voici à nouveau devant Monsieur le curé. Je m’unis à Marie-Magdeleine LEFEVRE, toujours à Crécy-sur-Serre.
Marie-Magdeleine est ma cadette de vingt ans. Je sais ce que vous pensez… Mais, comprenez-moi… je veux conjurer le mauvais sort !
Là encore, les naissances se multiplient. En quatorze ans, nous avons neuf enfants dont des jumeaux et des jumelles qui ne survivent pas, ainsi que quatre autres petits qui meurent, également, en bas âge.

Seule, Marie-Anne arrivera à l’âge adulte.

Cinquième chapitre
Après une dure vie de labeur et exténué par les deuils successifs, je m’éteins le 25 mai 1730 à Crécy-sur-Serre (02) à l’âge de 67 ans, non sans avoir reçu les saints sacrements.
C’est Pierre, mon fils et Sosa 182 d’Evelyne, qui accompagné d’Antoine et Claude TOURNEMEULE, mes beaux-frères, signe l’acte de décès.

Ma vie n’a pas été un long fleuve tranquille. Les larmes ont beaucoup coulé mais, aujourd’hui, je suis heureux de sortir de mon invisibilité.
Je vous remercie d’avoir pris quelques minutes pour m’écouter.

La ligne de vie de Nicolas CESSE généré avec FrisesChrono.fr

#Geneatheme… Les naissances multiples n°1…

Le premier avril voit refleurir les généathèmes initialement créés par Sophie BOUDAREL de la Gazette des ancêtres et relancés par la communauté Généatech. J’avoue que ce poisson n’est pas pour me déplaire.
Et pour cette reprise, le propos choisi concerne les naissances multiples chez nos ancêtres.

Jacques GELIS, historien anthropologue spécialiste de la naissance dans les sociétés d’Europe Occidentale pour restituer les conditions des couches et l’accueil de l’enfant en milieu traditionnel, indique :

« On a toujours été fasciné par les naissances multiples. Qu’une femme puisse donné le jour à plusieurs enfants en une couche, interpelle toute société, toute culture. »

« Fascination, envie, étonnement, inquiétude… les grossesses gémellaires ne laissent pas indifférent.
Oscillant entre le merveilleux et le monstrueux, la naissance de jumeaux suscite à la fois crainte et désir.

Autrefois, son aspect redoutable était souvent interprété comme le signe de la culpabilité de la femme, la double grossesse étant la juste punition de sa conduite ou de ses propos.
La mortalité maternelle et infantile élevée ainsi que les difficultés à nourrir et à assumer la charge supplémentaire des enfants venaient également assombrir l’image de ces naissances.
« 

Punition, culpabilité, injustice, charge supplémentaire… Quel cruel mélange de sentiments ont supporté nos ancêtres lors d’accouchement de jumeaux et plus…
Souffrance physique et morale, rien ne leur était épargné.

Dans mon arbre, j’ai recensé cinq naissances gémellaires (trois dans mon ascendance paternelle et deux dans mon ascendance maternelle) et une naissance de triplés, le tout entre 1722 et 1791.

Le 25/01/1728, à Laon, paroisse de Vaux (Aisne), sont nées Marie-Catherine et
Marie-Charlotte CARLIER. Elles sont les seconde et troisième des quatre enfants du couple Jean CARLIER, berger & Marie Simone MAIGRET, Sosa 180 et 181.
-Marie-Catherine décède à l’âge de deux mois, le 10/3/1728.
-J’ignore ce qu’il est advenu de Marie-Charlotte car je n’ai trouvé aucun acte la concernant.

A.D Aisne LAON 5Mi0072 – 1711 1746 Page 157/348

Le 09/03/1738 à Gercy (Aisne) sont nées et ont été baptisées Marie-Anne et Marie-Hélène DEPARNAY. Elles sont les troisième et quatrième des cinq enfants de Pierre DEPARNAY, meunier & Antoinette CHAUFFOUREAU, Sosa 134 et 135.
-Marie-Hélène est mon Sosa 67. Elle épouse Louis Nicolas VRAINE, Sosa 66, tisserand, le 27/01/1761 à Rogny (Aisne). Elle mettra au monde 11 enfants dont 7 mourront en bas âge. Elle décède, à son tour, le 01/02/1783, à l’âge de 44ans, à Rogny (Aisne)
-J’ignore ce qu’il est advenu de Marie-Anne car je n’ai trouvé aucun acte la concernant.

A D Aisne GERCY 5Mi0788 1715-1756 page 95

Le 14/06/1791 à Athies-sous-Laon (Aisne) sont nées Marguerite et Marie-Barbe MEREAUX. Elles sont les première et seconde des onze enfants de Jean-Louis MEREAUX, cordier en til & Marie Marguerite Antoinette CARLIER, Sosa 44 et 45.
J’ignore ce qu’elles sont devenues.

A D Aisne ATHIES SOUS LAON 5Mi0093 – 1791 An IV Page 6 – Etat civil reconstitué

Le 06/05/1758 à Proussy (Calvados) sont nées Anne et Jeanne CHENEVIERE et ont été baptisées le lendemain.
Elles sont les seconde et troisième des cinq enfants de Louis CHENEVIERE & Magdelaine LAUTOUR, Sosa 98 et 99.
– Anne est mon Sosa 49. Elle a épousé Edmond BERTHAULT, Sosa 48, le 17/02/1789. Il avait 19 ans et elle 30 ans. Je leur connais quatre enfants.
Anne est décédée, le 19/05/1831 à St-Denis-de-Méré (14), âgée de 73 ans.
– Jeanne est décédée le 13/06/1759 à l’âge de 13 mois.

A.D Calvados PROUSSY 1737-1791 page 175

Le 28/06/1755 à Ploujean (Finistère) sont baptisés Catherine et Jean LE LAVIEC,
derniers nés des neufs enfants de Jean LE LAVIEC & Barbe STEUN, Sosa 462 et 463. (Source Cercle.Généalogique.Finistère)
-Jean épouse Françoise MORVAN, le 14/01/1779, à Ploujean. Il décède le 06/11/1817 à 67 ans (Source C.G.F).
-Catherine épouse Jean GUEZENNEC, le 08/07/1782 à Ploujean. (Source C.G.F).

Pour terminer, voici la naissance et le décès de triplés :
Le 06/01/1722, à Ploujean (29), sont nés et ont été baptisés avant leur décès le même jour :
Pierre SALIOU, premier né
Marie SALIOU, seconde née
-Jacquette SALIOU, troisième née.
Ils sont les dixième, onzième et douzième des quatorze enfants de Jean SALIOU & Izabelle BOLIVEN, Sosa 922 et 923 (Source C.G.F).

Si je me réfère aux écrits de Jacques GELIS, mes aïeules ont été moins coupables par la suite, puisque je n’ai plus trouvé de naissances multiples dans mon arbre.
Le prochain billet sera consacré aux naissances gémellaires dans la généalogie de Mr.


Sources :
*Gélis, J. 1991. « Deux enfants d’une même ventrée. Introduction à l’histoire des naissances gémellaires », dans E. Papiernik-Berkauer et J.-C. Pons (sous la direction de), Les grossesses multiples, Paris, Doin, p. 367-375.
*https://www.cairn.info/revue-enfances-et-psy-2007-1-page-10.htm

Juste un instant de bonheur…

Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.

Il y a des matins où on aimerait que tout soit plus léger… un rayon de soleil pour illuminer la maison, un doux parfum pour annoncer le printemps et songer à des jours meilleurs…
Et parfois, il suffit d’ouvrir sa porte pour vivre son rêve…

Ce matin je sors de chez moi
Il m’attendait, il était là
Il sautillait sur le trottoir
Mon Dieu, qu’il était drôle à voir
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Ça faisait longtemps que j’n’avais pas vu
Un petit oiseau dans ma rue
Je ne sais pas ce qui m’a pris
Il faisait beau, je l’ai suivi
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Où tu m’emmènes, dis
Où tu m’entraînes, dis
Va pas si vite, dis
Attends-moi!
Comme t’es pressé, dis
T’as rendez-vous, dis
Là où tu vas, dis
J’vais avec toi

J’ai suivi l’oiseau qui m’a menée jusqu’à Athies-sous-Laon, petit village axonais.
Nous sommes le jeudi 20 mars 1845, en fin d’après-midi. Demain sera le vendredi saint annonçant les fêtes de Pâques.

Je me trouve à proximité de la maison de Louis François MEREAUX,
Sosa 22. C’est un homme d’âge mur. Il a 43 ans et exerce le métier de cordier. Son visage porte les stigmates d’une vie faite de labeur, de joies et de peines.

Dissimulée derrière un bosquet, je l’observe… Je n’ose pas le déranger.
Je sens l’homme fébrile, nerveux et impatient… Il fait les cent pas devant la maison…

A côté de moi, l’oiseau s’est posé sur une branche. Il sautille sur place et semble me dire :
– Allez… Vas-y… Vas lui parler !

Je m’approche de Louis François :
-Bonjour,
Puis-je vous être utile, vous semblez si inquiet !


Il me regarde comme si j’étais une extra-terrestre (ce qui est un peu le cas)
-Oui, oui, je suis inquiet ! Marie, ma femme est en train d’accoucher de notre onzième enfant et elle n’est plus toute jeune. (Marie Louise Marceline LAVANCIER, Sosa 23 a 39 ans)
C’est une femme solide, mais… Et le bébé à venir, va t-il survivre ?
Nous en avons déjà perdu quatre âgés de moins d’un an.

J’aimerai le rassurer, lui dire que tout se passera bien pour la mère et l’enfant… lui dire que c’est une fille qui va naître, qu’elle vivra, qu’elle se mariera à 17 ans, qu’elle habitera à Saint-Denis en région parisienne et qu’elle sera la petite dernière de la famille.

Mais, je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche que des voix s’élèvent dans la maison.
La sage-femme sort de la chambre portant un précieux fardeau au creux des bras.
Louis François se précipite à l’intérieur. Soulagé, il embrasse Marie et s’émerveille devant cette petite fille que le couple nomme Louise Octavie.
Louis François ira la déclarer à la mairie, demain matin, accompagné par deux voisins.
Etonnés, ses six frères et sœurs tendent le cou pour observer la petite poupée emmaillotée.

C’est le printemps et l’enfant paraît…
Discrètement, je laisse mes ancêtres savourer ces tendres moments d’intimité.

Je retrouve mon petit compagnon à plumes et nous continuons notre voyage…

On est arrivé sur le port
Il chantait de plus en plus fort
S’est retourné, m’a regardé
Au bout d’la mer s’est envolé
J’peux pas voler, dis
J’peux pas nager, dis
J’suis prisonnier, dis
M’en veux pas
Et bon voyage, dis
Reviens-moi vite, dis
Le p’tit oiseau de toutes les couleurs
Bon voyage!
Reviens vite, dis!
Bon voyage!

La réalité me rattrape alors que la radio diffuse les dernières notes de la chanson de Gilbert Bécaud.
L’instant d’après, un journaliste annonce qu’aujourd’hui, 20 mars, nous célébrons la Journée Internationale du Bonheur, du Conte et du Moineau…
Tout ce qu’il faut pour rédiger un #RDVAncestral !

Qu’en pensez-vous ?

Juste pour le plaisir d’écouter :


Sources :
Image gratuite Pixabay : Birds on the tree branch 3610104_1280
YouTube : TempsChronos

Acte de naissance de Louise Octavie = A.D Aisne – Athies-sous-Laon-5Mi0095-1843-1852 Vue 71/374

Les ACHON sont-ils tous cousins ?

En France, il existe trois souches de ACHON : une en Auvergne, une seconde dans l’Aisne et une troisième en Charente-Maritime.
Notons que ACHON est mon patronyme marital et que Mr est originaire de la Haute-Loire.

D’après Jean TOSTI (Généanet), l’origine du patronyme serait la suivante :
Pour la Haute-Loire, il s’agit d’un toponyme : ACHON est le nom d’un hameau à Yssingeaux (Apcho au XIVe siècle).
Il pourrait en être de même dans la Charente-Maritime (un autre hameau s’appelle Achon au Barp, dans la Gironde).
Dans l’Aisne, on pensera plutôt à un nom de personne, cas-régime de Ache (nom d’un saint qui aurait été martyrisé à Amiens).

M.-T. Morlet envisage, pour sa part, un dérivé du mot « hache ».
Ce qui, pour ma part, semble être la définition la plus vraisemblable.
Nous verrons pourquoi plus bas. (*)

D’après le site Filaé, le patronyme ACHON est rare et se situe au 40 709e rang des noms les plus portés :

Source FILAE

Devant le peu de porteurs du nom, se peut-il que l’ensemble des ACHON en France possèdent une lien de parenté ?
Mes recherches ont confirmé que c’était le cas pour ceux de la Haute-Loire, mais j’aimerai savoir si des liens existent réellement avec ceux de l’Aisne et/ou ceux de la Charente-Maritime.

Il se trouve que Mr et moi-même sommes adhérents de l’A.T.F et de l’A.T.A (Association des Tremblay de France et Association des Tremblay d’Amérique).
Ces deux associations réunissent les familles (ascendants, descendants et affiliés) de Pierre TREMBLAY et Ozanne ACHON, le couple fondateur des Tremblay d’Amérique.
Ozanne est originaire de Saintonge en Charente-Maritime et je recherche s’il existe réellement une filiation entre elle et Mr.
J’en ai déjà parlé à plusieurs reprises, ici et .

Il apparait que les ACHON de Charente Maritime et ceux de l’Aisne sont apparentés, ce qui contredit la définition des origines du nom avancé par Jean Tosti (*)
Par ailleurs, je n’ai trouvé aucun lien entre les ancêtres de Mr et Yssingeaux.

Voici l’histoire des ACHON dont la génèse débute en Charente-Maritime :

Pierre ACHON naît vers 1575. Il épouse Suzanne TARDY vers 1600. Le couple réside à Savarit, lieu-dit de la commune de Chambon (17290).
Cinq enfants naissent de ce mariage et sont baptisés en l’église Notre-Dame-de-l’Assomption :

Source : Pierre Tremblay & Ozanne ACHON – De la France au Québec par Denise Tremblay-Perron et Jany Grassiot

C’est *Ozanne, née en 1633, fille de Jean & Hélène REGNAULT qui part en Nouvelle-France pour épouser Pierre TREMBLAY.
Intéressons-nous également au couple *Isaac ACHON & Marguerite MANCEAU :

Source : Pierre Tremblay & Ozanne ACHON – De la France au Québec par Denise Tremblay-Perron et Jany Grassiot

Adulte, Isaac ACHON fils, °03/04/1639, réside à Saint-Jean-du-Breuil (la paroisse Saint-jean-du-Breuil autrefois nommée Breuil-Saint-Jean est une ancienne paroisse rattachée à Landrais)
Quelle raison le pousse à partir se marier et s’installer dans l’Aisne ?

Source : www.distanceentredeuxvilles.com


Le 2 mars 1666, Isaac, manouvrier, épouse Marie MESUREUR à Etréaupont (02).
Le couple aurait eu quatre enfants. Personnellement, je n’en ai trouvé que trois :

1-Jeanne ° 03/04/1667 – + 15/04/1739 – X 16/11/1688 avec Sébastien LARMUSEAUX – 7 enfants,
2-Barthélémy ° vers 1670 (je n’ai trouvé ni l’acte de baptême, ni l’acte de décès) – X 01/06/1699 avec Nicole VITOUX – 4 enfants,
3- Marie Anne ° 29/05/1672 – +19/08/1707 – X 01/10/1694 avec Jean COROYEZ – 4 enfants.

Fichier personnel HEREDIS
Acte de mariage Isaac ACHON & Marie MESUREUR – A.D Aisne ETREAUPONT 5Mi0748 – 1658 1676 Page 38/248


Le hasard veut que je possède, également, des ancêtres paternels à Etréaupont. Il s’agit de Etienne NOIRON x Marie PRUSSE, Sosa 1344-1345 et je leur connais 6 enfants.

Fichier Personnel HEREDIS

Je descends de Pierre né en 1664, marié le 07/01/1687 avec Marie DUPREZ.

La généalogie nous entraîne sur des chemins aussi surprenants qu’inattendus puisqu’en m’intéressant à la descendance de Gilles, frère de Pierre, je trouve des liens de parenté avec la famille d’Isaac ACHON.

Gilles NOIRON a épousé Anne MICHEL et je leur connais 4 enfants, dont
-Marguerite (+1684 – X en 1665 avec Jean LARMOUSEAUX) qui n’est autre que la mère de Sébastien LARMOUSEAUX, l’époux de Jeanne ACHON,
-André (+1719) qui a épousé le 28/01/1687, Jeanne VITOUX qui est la sœur de Nicole VITOUX, l’épouse de Barthélemy ACHON.

Fichier personnel HEREDIS

Aujourd’hui, je ne peux pas encore affirmer que les ACHON sont tous cousins…
les archives n’ayant pas encore révélé entièrement leurs secrets.
Cela viendra, sans doute, un jour…mais, la surprise est qu’elles ont confessé mes liens de filiation avec certains d’entre eux.
Comme disent nos amis québécois : « Je suis bien chanceuse » car quelle probabilité existait-il pour qu’il y ait corrélation entre mes ancêtres et les ACHON ?


Sources :
Pierre TREMBLAY – Ozanne ACHON De la France au Québec – Denise TREMBLAY-PERRON et Jany GRASSIOT
A.D Aisne ETREAUPONT
BMS
Image gratuite PIXABAY : child – 1096177



Le 20 février…

Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.

Image gratuite Arek SOCHA-Pixabay

-Quel jour, sommes-nous ?

Une petite voix intérieure, me répond :
Nous sommes le 20 février !

-Le 20 février, jour du RDVAncestral !
Dommage, je ne peux pas y participer car je suis invitée à un mariage.
Plus précisément, je dois assister à deux mariages.

-Deux mariages, le même jour…
Cette coïncidence est étrange pour ne pas dire bizarre.


-Tu as dit bizarre !

Etrange, bizarre,

-Que diras-tu quand je t’aurai précisé que le futur marié des deux cérémonies est une seule et même personne… Et oui !

Oh ! non… d’un coup, je réalise… les, les… pauvres épouses !
C’est, c’est monstrueux… je ne peux pas être complice de cette mascarade !
Je refuse… je ne veux pas… je n’irai pas…

Je tremble et mes mains sont moites…
Que dois-je faire ?
Aller trouver le promis pour lui dire ce que je pense de son « modus operandi »… Il n’aurait que ce qu’il mérite !
Aller réconforter les mariées mais, trouverai-je les mots justes pour les consoler…
Cette histoire est saugrenue… ce qui doit être un beau jour n’est finalement qu’un mauvais rêve !
Mon esprit est torturé… J’ai envie de crier !

Bip, bip, bip…
Je sursaute ! Mon coeur s’emballe !
Quelques instants sont nécessaires pour m’aider à sortir de cette agitation…
Bip, bip, bip…
C’est l’alarme de mon téléphone qui manifeste…
Bip, bip, bip…
Je réalise, enfin… Ce n’était qu’un affreux cauchemar !

Il faut vraiment que je cesse de chercher mes ancêtres, le soir.
Je me suis endormie sur le clavier de mon ordinateur et… j’ai encore rêvé !

Sur l’écran, mon logiciel de généalogie est ouvert sur la fiche de
Etienne BONNAIRE, clerc laïque à Pierrepont dans l’Aisne (02).
Il est né le 26 décembre 1734 à Monceau-le-Waast (02) et est le quatrième des douze enfants d’Etienne, clerc laïque & de Marguerite BALOSSIER, Sosa 172 et 173.
J’ai déjà parlé de mes ancêtres, ICI

Le mardi 20 février 1759, Etienne épouse Marie-Françoise CERVEAU à Goudelancourt-lès-Pierrepont (02). Ils ont respectivement 24 et 21 ans. Trois enfants naissent de leur union.
Le mardi 20 février 1770, il épouse en secondes noces, Marie Madeleine VAIRON, à Coucy-lès-Eppes (02). Ils ont cinq enfants dont trois décèdent à moins d’un an.

Quel hasard rocambolesque, n’est-ce-pas… Se marier deux fois, le même jour et le même mois mais, fort heureusement, à onze ans d’intervalles !

Fichier personnel Hérédis


Sources :
-acte de naissance de Etienne Bonnaire : A.D Aisne -Monceau-le Waast – 2Mi0491 – Vue 121
-acte de mariage Etienne Bonnaire & Marie Françoise Cerveau : A.D Aisne – Goudelancourt-lès-Pierrepont – 2Mi0530 – Vue 42
-acte de mariage Etienne Bonnaire & Marie Madeleine Vairon : A.D Aisne – Coucy-lès-Eppes – 5Mi0525 – Vue 153

Le mendiant et la marchande d’allumettes…

#LeMoisGeneatech – Semaine 2 – Spécial Saint Valentin…

Ressortez les histoires d’amour de votre généalogie, celles qui font rêver les midinettes, mais aussi – surtout – celles qui finissent mal. Parlez nous des mariages mal assortis de vos arbres, des unions les plus longues ou les plus courtes, des remariages, des divorces …. C’est le fond de commerce de tout généalogiste, surprenez nous, faites nous pleurer ou croire au grand amour.

La marchande d’allumettes – Source Pinterest

Pour ce spécial Saint Valentin, voici l’histoire d’un mariage singulier comme tant d’autres dans nos généalogies mais, celui-ci est particulièrement émouvant.


Louis Charles COCHET est le dernier des six enfants de Michel, vigneron & Marie Elisabeth MOUSSETTE, Sosa 70-71.
Il voit le jour le 6 avril 1768 à Chevregny dans l’Aisne. Il est manouvrier et sait signer.


Il se marie une première fois à Eppes (02), le 4 septembre 1810.
Agé de 42 ans, il épouse, Anne TAMBOURET, 35 ans, veuve de Nicolas BRIDE. Leur union dure 27 ans avant que Anne ne décède, le 14 avril 1837.

Deux ans plus tard, le 25 novembre 1839 à Gizy (02), alors âgé de 71 ans, Louis Charles épouse en secondes noces, Marie Elisabeth LABARRE, 43 ans, fille unique et orpheline de père et de mère.
Cette alliance réunit deux solitudes dans le plus grand dénuement… Louis Charles est mendiant et Marie Elisabeth est marchande d’allumettes.


Leur vie commune dure 9 ans avant que Louis Charles ne disparaisse à l’âge de 80 ans, le 22 juin 1847.
Quant à Marie Elisabeth, elle disparait à son tour, le 26 décembre 1866, âgé de 67 ans. Son acte de décès indique qu’elle était également mendiante.

Nul besoin de lire un conte, la vie de nos ancêtres est un livre ouvert sur les heurs et malheurs de chacun d’eux.

Ligne de vie réalisée Frisechronos.fr

#ChallengeAZ… giZy…

Bonjour,
Oh la la… cela n’a pas l’air d’aller, ce matin !


Pff… C’est la fin du Challenge ! Pour moi, c’est l’heure de l’hallali !

RrroTu ne vas pas mourir… Tu vas juste te taire puisque nos dialogues sont imaginaires…

Comment ça imaginaire… Quoi ! Tu m’as bernée!

Chut… j’aimerai écrire tranquillement !

Document Philippe HANYS

Ainsi se termine le challengeAZ… Si GiZy m’était conté… Ce voyage dans le passé m’a permis de mieux comprendre la vie de mes grands-parents et celle de leurs enfants, dont mon cher papa quand il était enfant.
Les documents concernant la Première Guerre Mondiale sont saisissants.
Si je peux imaginer la vie de la population durant cette période très sombre, je suis certaine d’être en deçà de la vérité.
André, mon père, avait entre 5 et 9 ans durant cette période. Je suppose qu’il avait des souvenirs… les a t’il occultés pour grandir et étouffer la souffrance… Je ne le saurai jamais car il ne m’a jamais parlé de ce temps-là !
Plus tard, il connaîtra également les affres de la Seconde Guerre Mondiale, mais ça, c’est une autre histoire…

Tiens ! Est- un hasard … aujourd’hui, nous fêtons les « André » !

Remerciements :
Je remercie vivement Philippe HANYS, habitant à Gizy et passionné d’Histoire. Il se définit comme un Passeur de mémoire… ce terme est juste et bien choisi.
Il est des rencontres virtuelles qui marquent plus que d’autres et celle-ci, via Ciel ! Mes aïeux, en fait partie.
Nos échanges par courriel ont été particulièrement enrichissants… Philippe s’est impliqué autant que moi dans ce challenge !

Je remercie, également, Généatech et son équipe pour leur investissement à préparer et à gérer ce challenge… Vous êtes topissime ! Je suis fière d’appartenir à une communauté bienveillante… cela fait du bien !

Merci à vous aussi, chers lecteurs, pour vos lectures, vos commentaires, vos RT, vos
Je n’oublie pas, non plus, les fans de ma malle qui ont été nombreux…J’en suis presque jalouse !

Félicitations à tous les participants du ChallengeAZ… Nous avons tenu le
pari d’écrire pendant un mois, maintenant nous avons un an pour nous
lire !

Et puis, il y a ma grand’malle aux ancêtres qui pense avoir le pouvoir de parler…
mon « coach »…
Chère malle, que ferais-je sans toi, durant le challengeAZ !
Cette année, ta présence a été une bulle de légèreté durant le confinement !
Mais, c’est fini… Il faut nous résoudre à ne plus échanger pendant les 12 mois à venir… Allez, il y aura d’autres ChallengeAZ !


Ohé… Vous m’entendez …
Evelyne a refermé mon couvercle sans que j’y prenne garde… je ne peux plus m’exprimer librement !
Je sais que certains d’entre vous ont apprécié mes interventions… Si vous avez besoin d’un coach… vous savez où me trouver !


A bientôt !

#ChallengeAZ… Ypérite

Bonjour,
C’est quoi… Ypérite ?


L’ypérite est un gaz … aussi appelé gaz moutarde !

…???…

Image Défense.gouv.fr

Employé par les allemands à partir de juillet 1917, le sulfure d’éthylène dichloré, arme chimique redoutable est un liquide huileux persistant qui imprègne le sol, le matériel et les tenues. Les effets vésicants sont très douloureux et longs à guérir.
Ce gaz fut rapidement baptisé « ypérite » en raison de son premier emploi à Ypres (Belgique).
L’efficacité de l’ypérite reposait avant tout sur sa capacité à littéralement ”user” les effectifs.
Les services chimiques français s’empressèrent alors d’identifier le produit puis de mettre au point au plus vite une riposte adaptée. Les chimistes André Job et Gabriel Bertrand proposèrent, dès octobre 1917, un nouveau procédé permettant une fabrication trente fois plus rapide que le procédé allemand.
Persuadée de sa supériorité technique, l’armée allemande fut surprise et parfois même démoralisée par l’emploi de l’ypérite française.
Lors de la seconde bataille de la Marne en juillet 1918, l’ypérite joua un rôle essentiel pour ralentir et dissocier les assauts allemands, notamment en Champagne avec l’ypéritage des positions de premières lignes, volontairement abandonnées face aux attaques allemandes.
En raison de sa dangerosité et de sa persistance sur le champ de bataille, l’ypérite fut alors baptisée « le roi des gaz ».

Défense.gouv.fr -Ypérite, une autre arme pour la victoire

Gizy est libéré le 14 octobre 1918, mais les combats continuent à moins de 5 kms.
Les allemands défendent leurs dernières lignes de défense, la « Hundings Stellum « , et n’hésitent pas utiliser de nombreux obus à gaz pour retarder la progression des troupes Françaises.
On retrouve dans les compte rendus d’opérations des régiments, des divisions et du corps d’armée, de nombreux témoignages sur l’utilisation d’obus à gaz sur les unités combattantes et sur les villages en arrière de la ligne de front.

Documents Philippe HANYS


Je te vois venir… nous arrivons à la fin du challenge et tu veux me réduire au silence… Au secours !…

Tu as fini de te faire remarquer … Il reste une dernière lettreIl ne t’arrivera rien avant… 😏
Bon week-end !

#ChallengeAZ… croiX de Guerre…

Bonjour,
Eh ! mais tu triches avec ta croiX !


Chut, sois plus discrète… Ne nous faisons pas remarquer !

Quand la Première Guerre Mondiale se termine, Gizy est meurtrie et en partie détruite, mais le village garde la tête haute.
Son patriotisme est récompensé par une haute distinction, la croiX de guerre.
Le décret parait dans le Journal Officiel du 29 janvier 1924.

Document Philippe HANYS J.O du 29/01/1924 Page 1026


Durant la guerre, le besoin de créer une récompense pour les combattants s’est fait sentir très rapidement. Il existait bien la « citation à l’ordre du jour », mais ce n’était qu’un témoignage écrit, dans les communiqués, les états de service et le livret militaire.
Cette reconnaissance administrative devait laisser place à un signe distinctif clair et visible, qui permettait au chef de décorer les plus vaillants de ses soldats sur les lieux même des combats.
Après d’âpres discussions au sein du gouvernement, la loi est votée le 2 avril 1915, et promulguée le 8 du même mois.

Ainsi on peut lire dans L’Illustration du 1er mai 1915 l’article suivant :

« Le gouvernement vient d’adopter le modèle de la croix de guerre appelée à récompenser les belles actions sans nombre que cette campagne voit se multiplier au jour le jour.
Le journal officiel du samedi dernier 24 avril 1915 a enregistré le décret présidentiel qui termine les conditions dans lesquelles sera décernée cette enviable récompense et donne la description de l’insigne. »

Aux termes de ce décret, la croix de guerre est conférée de plein droit aux militaires des armées de terre et de mer, français ou étrangers, qui ont obtenu, pour fait de guerre pendant la durée des opérations contre l’Allemagne et ses alliés, une citation à l’ordre d’une armée, d’un corps d’armée, d’une division, d’une brigade.
Elle est également conférée en même temps que la Légion d’Honneur ou la Médaille militaire aux militaires ou civils non cités à l’ordre, mais dont la décoration a été accompagnée, au journal officiel, de motifs équivalant à une citation à l’ordre de l’armée pour action d’éclat. 
Enfin, les villes martyres, les villages entièrement détruits ou les cités ayant résisté héroïquement se verront attribuer la Croix de guerre, qui figurera à la place d’honneur dans leurs armoiries.

Source Wikipédia

Mais alors, même si la population et tes grands-parents n’ont pas combattu, cette médaille récompense leur résistance face à l’ennemi.

Mais oui, dis donc… On peut dire cela !
Je n’y avais pas pensé !
Tu m’épates… tu m’épates !


Rrro… tu vas me faire rougir !
A demain !