#MaCuisineAncestrale… La Chandeleur et les crêpes…

Collection personnelle


Le 2 février, nous fêtons la Chandeleur… La Chandeleur, c’est au départ la « fête des chandelles ». 
Comme beaucoup de fêtes religieuses chrétiennes, son origine est païenne : la célébration de l’allongement des jours après le solstice d’hiver, a d’abord été récupérée au Ve siècle par le pape Gélase Ier, qui institua une procession avec des chandelles, le 2 février.
Et on raconte que ce pape faisait distribuer des crêpes aux pèlerins arrivant à Rome, ce jour-là.
La Chandeleur devenue fête chrétienne est appelée jusqu’en 1969 « purification de la Sainte Vierge » et est célébrée pour la première fois en 472.

Pourquoi mange t’on des crêpes à la Chandeleur ?
Le choix de ce dessert n’est pas anodin. Les crêpes, comme d’autres pâtisseries mangées à l’occasion de Mardi gras ou de la mi-Carême, symbolisent le printemps.
Leur forme ronde et leur couleur évoquent le disque solaire, et le retour de la lumière.
C’est aussi un plat rustique et économique, qui demande peu d’ingrédients. Autrefois, elles étaient souvent réalisées avec l’excédent de farine de l’année précédente. On les tournait en espérant prospérité et abondance dans les prochaines récoltes.
Il n’existe pourtant aucun texte stipulant l’obligation de manger des crêpes au moment de la Chandeleur. Néanmoins, si la tradition des chandelles n’a pas persisté jusqu’à nos jours, celle de la dégustation des crêpes, elle, a traversé le temps.

Et malheur à celui qui ne mangeait pas de crêpes le 2 février, son blé serait carié (malade) pour l’année.
D’ailleurs, un adage dit :

« Si point ne veut de blé charbonneux,
Mange des crêpes à la Chandeleur.« 

Et une superstition en appelle une autre : faire sauter la première crêpe avec la main droite tout en tenant une pièce (d’or) dans la main gauche.
Ensuite, la pièce était enroulée dans la crêpe avant d’être portée en procession par toute la famille jusque dans la chambre où on la déposait en haut de l’armoire jusqu’à l’année suivante.
On récupérait alors les débris de la crêpe de l’an passé pour donner la pièce au premier pauvre venu.

Si tous ces rites étaient respectés, la famille était assurée d’avoir de l’argent toute l’année et du bonheur jusqu’à la prochaine Chandeleur.

En terme de gourmandise, la Bretagne est la région la plus réputée avec ses fameuses crêpes de froment et ses galettes de blé noir appelées krampouz.

Mais, il est temps de rendre justice aux autres provinces avec ce petit tour de France :

-En Ile-deFrance, on fabriquait des chiffes pour Mardi-Gras
-Dans le Perche (Normandie) les calimprenants sont des crêpes légères fourrées de crème,
-En Picardie, les galopiaux sont des crêpes épaisses sucrées,
-Idem dans le Nord, mais dans la pâte des couquebaques, on y ajoute de la bière,
-En Alsace, l’Eierkückas est un entremet constitué de crêpes enduites de gelée de groseille ou de framboise,
-En Lorraine; la vaute ou vôte est une crêpe garnie de lamelles de pommes,
-Dans les Ardennes, on mange des berdelles,
-A Metz, la crêpe est appelée chache-creupée,
-Dans le Morvan, ce sont des grapiaux ou crapiaux,
-En Auvergne, la crêpe est appelée pescajoux à Saint-Flour, bourriol à Aurillac, mais aussi pachade ou farinette,
-Dans le Limousin, la crêpe se nomme boulaigou, tourtou ou galetou,
-Dans le Périgord, on mangeait des crêpes au pain appelées Jacques, ou des crêpes à l’anis, plus légères,
-En Vendée, la biguénée est une crêpe épaisse typique du marais
-En Touraine, ce sont des caprinettes,
-Dans le Poitou, la grimolle est une crêpe farcie de pommes ou de poires et cuite sur une feuille de chou,
-Dans le Berry, on mange des sanciaux, sorte de grosses crêpes,
-Dans le Sancerrois, les ganciaux sont farcis de fruits,
-En Savoie, on déguste des matefaims,
-La Gascogne conserve la tradition des crespières ou celle des pastères,
-Dans le Béarn, on prépare des crespets.
-Dans les Pyrénées, on mange les oreilles d’ours, symbole du culte de l’ours ou des pasteras aux pommes,
-En Corse, on déguste des niccis ou des migliacci, des crêpes à la farine de châtaignes.

Les crêpes ou galettes fabriquées avec de la farine de sarrazin sont nommées pescatsous dans le Quercy, landimolles ou andimolles en Picardie et tantimolles à Reims.
Celles réalisées avec de la farine de maïs sont nommées turquis à Lille, talos au pays basque.
Les crêpes bressannes, elles, sont réalisées avec de la farine de gaude.

Et pour finir, savez-vous comment s’appelle la première crêpe, en général ratée ou la dernière crêpe, celle qui est souvent de petite taille et irrégulière du fait du manque de pâte ?
On la nomme galichon ou crêpe du chat !

Je vous souhaite une bonne Chandeleur ! Faites sauter les crêpes !


Sources :
Dictionnaire de la gourmandise -Annie Perrier-Robert
Image : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Les gâteaux du bonheur…

Collection personnelle

Il est où le bonheur ?…
Il est là tout simplement avec la recette de janvier.
Pour bien débuter cette nouvelle année, Ma Cuisine Ancestrale vous raconte les petits biscuits du bonheur de Hildegarde de Bigen !

Côté Histoire :
Hildegarde de Bingen est née vers 1098 et morte le 17 septembre 1179 en Allemagne. Religieuse dès son jeune âge et Bienheureuse de l’église catholique depuis le XIIe siècle, elle a été canonisée et proclamée « docteur de l’Eglise » par le pape Benoit XVI en 2012.
Elle était, également, un médecin reconnu à son époque. Elle doit toutes ses connaissances à ses visions, qu’elle rapporte consciencieusement dans ses différents livres. Son double don de voyance et de guérisseuse en fait l’un des médecins les plus renommés de son temps.

Son livre « Les causes et les remèdes » fit grand bruit jusqu’au XIIe siècle. Elle y décrit de nombreux symptômes de maladie, leurs causes et des remèdes réalisés à base de plantes, d’épices et de minéraux.

Hildegarde rappelle : « Il n’y a pas de maladies mais des hommes malades, et ces hommes sont intégrés dans un univers qui, de même qu’il participe à leur malheur, doit aussi prendre sa part dans la guérison. »
Elle s’inscrit ainsi dans la vision holistique de la santé, comme l’ayurvéda indien et la médecine traditionnelle chinoise.

Abbesse, guérisseuse, visionnaire, poétesse, compositrice et prophétesse, elle prodigue également de nombreux conseils pour une alimentation saine en rédigeant des livres de recettes culinaires.

Côté Cuisine :

Création Canva
Collection personnelle

Au sujet de ces gâteaux, Hildegarde disait  : « Ils dispersent l’amertume qui est dans ton cœur, ils l’apaisent et l’ouvrent. Mais ils ouvrent aussi tes cinq sens, te rendent gai, purifient tes organes sensoriels, réduisent les humeurs nocives et donnent à ton sang une bonne composition. Ils te rendent robuste, joyeux et efficace dans ton travail. »

Avec de telles vertus, avouez qu’il serait dommage de nous en priver !

En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous… moi, c’est déjà
fait !

Sources :
« 1001 secrets sur les épices » – Sylvie JOBBIN-LE MOAL – Editions Prat
https://www.radiofrance.fr/franceinter

Recette : kilomètre-0.fr
Images : Collection Personnelle

En attendant Noël-24

Nous arrivons à la dernière boule de ce calendrier de l’Avent 2023 … j’espère que vous avez aimé attendre Noël entre traditions et gourmandises.

Pour ma part, ce fut un grand plaisir de partager ces vingt-quatre jours avec vous.

Et avant que l’Avent ne se termine, Ma Cuisine Ancestrale vous offre une dernière recette, celle du pain de Toni.

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Et maintenant…

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Images : Collection personnelle

En attendant Noël-23

Avec la vingt-troisième boule nous repartons en Provence pour fêter Noël avec les petits saints…

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Et comme un heureux présage, Ma Cuisine Ancestrale vous livre sa recette des pignolats de Nostradamus.

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A demain pour découvrir la dernière boule de ce Calendrier de l’Avent !

Sources :
Les santons : santondeprovence.com
Images : collection personnelle

En attendant Noël-22

Avec la vingt-deuxième boule de Noël, nous partons dans le Jura pour un Noël sportif.

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Une des spécialités jurassiennes est le « soufflé au comté »… C’était également le plat « signature » de ma maman (ma madeleine de Proust).
Ma Cuisine Ancestrale se transforme en Mère Noël et vous offre sa recette familiale parce qu’il n’y a pas que la pâtisserie pour satisfaire sa gourmandise.
Encore que, je craque également pour les soufflés sucrés (au chocolat, au grand Marnier)… le principe de base étant le même.

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A demain pour découvrir la vingt-troisième boule de Noël !

Sources :
Les fayes : France3régions-francetvinfos
Images : collection personnelle

En attendant Noël-21

Derrière la boule du jour, se trouve un autre ancêtre de notre Père Noël actuel

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Pour recevoir le Père Janvier, Ma Cuisine Ancestrale réalise un dessert du cru.

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A demain pour la vingt-deuxième boule de Noël !

Sources :
Le père janvier : www.jaimemonpatrimoine.fr
recette poires pochées : www.vins-bourgogne.fr
Images : collection personnelle

En attendant Noël-20

Avec cette vingtième boule de Noël, nous partons en Normandie où serait née la bûche « dessert ».

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En cuisine, Ma Cuisine Ancestrale confectionne des aguignettes.
Les aguignettes sont de délicieux biscuits typiques de la Normandie réalisés en pâte feuilletée ayant la forme d’animaux de la ferme : canard, poisson, ou lapin.
Les aguignettes (ou « haguignettes » ou encore « reguignettes ») seraient nées au XVe siècle, et devraient leur nom à la déformation de l’exclamation « au gui l’an neuf ».
Le 31 décembre, dans les campagnes du pays de Caux, les cortèges d’enfants déambulaient de porte en porte, de ferme en ferme,  en chantant des comptines avec leurs aguignettes pour les échanger contre des étrennes. 

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Une recette simplissime à réaliser avec vos p’tits loups.
A demain pour découvrir la vingt-et-unième boule de Noël !


Sources :
la buche normande : linternaute.com
recette des aguignettes : inspirée par le blog Sur les branches du pommier
Images : Collection personnelle

En attendant Noël-19

Avec cette dix-neuvième boule, nous partons dans le Pas-de-Calais où l’on trouve une étrange tradition de Noël.

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Et en cuisine, Ma Cuisine Ancestrale réalise une coquille, l’incontournable brioche de Noël des Hauts de France, à déguster avec une bière de Noël (avec modération, bien sûr)

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A demain pour découvrir ce qui se cache derrière la vingtième boule de Noël.

Sources :
Les guénels -nord-découverte.fr
Images : Collection personnelles

En attendant Noël-18

Avec la dix-huitième boule de Noël , nous partons dans les pays de Loire.

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Une des spécialités culinaires des pays de Loire sont les sablés. Ma Cuisine Ancestrale ayant déjà réalisé ces biscuits vous confie deux de ses recettes, une alsacienne et la seconde normande…

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A demain pour connaitre les secrets de la dix-neuvième boule de Noël.

Sources :
Noël dans les pays de Loire : linternaute.com
Images : Collection personnelle

En attendant Noël-17

En ce troisième dimanche de l’Avent, nous partons en Provence et nous ne faisons pas régime car ce n’est pas un mais 13 desserts dont il est question aujourd’hui.

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Gourmande, Ma Cuisine Ancestrale se remémore la liste des 13 desserts provençaux :
*Les quatre mendiants :
-les figues sèches, dont la couleur grise symbolise l’ordre des Franciscains
-les raisins secs, qui représentent les Dominicains
-les amandes représenteraient les Carmélites
-les noix ou noisettes symbolisent les Augustins
*Les fruits frais, qui comme le veut la tradition, étaient conservés depuis le mois de septembre dans les caves et greniers, progressivement rejoints par les fruits exotiques des anciennes colonies :
-le raisin, conservé depuis les vendanges de l’automne à Noël
-le melon d’eau de fin de saison a la particularité de bien se conserver
-l’orange, qui représente la richesse, a été progressivement remplacée par la mandarine
-les dattes sont le symbole du Christ venu d’Orient
-un fruit exotique : kiwi, ananas, mangue…
*La pompe à huile : gâteau parfumé à la fleur d’oranger. Traditionnellement, elle est le plat porté par Pistachier (personnage typique de la crèche et de la pastorale provençale). Selon la tradition, il faut rompre la pompe à huile comme le Christ a rompu le pain et ne pas la couper pour ne pas se retrouver ruiné l’année suivante. C’est un moment de partage.
*le nougat blanc, aux noisettes, pignons de pins et pistaches
*le nougat rouge à la rose et aux pistaches
*le nougat noir du miel fondu qui est cuit avec des amandes.

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Aujourd’hui, nous avons atteint le sommet de la gourmandise et tant pis, si cela est un vilain défaut…
A demain pour voir ce qu’il se passe derrière la dix-huitième boule de Noël !

Sources :
Treize desserts : madeinmarseille.net, maregionsud.fr
Images : collection personnelle