Le cuisinier de Monsieur le Baron et les macarons d’Amiens…

Le #RDVAncestral est un projet d’écriture, ouvert à tous, qui mêle littérature, généalogie et rencontres improbables avec nos ancêtres.
Et surprise, en octobre, #MaCuisineAncestrale s’invite aussi dans l’histoire !

A.D Aisne -8 FI 538

Nous sommes au 18e siècle et je marche dans la campagne axonaise quand au détour d’un chemin, j’aperçois un château et ses dépendances. Plus loin sur la colline, un moulin à vent déploie ses grandes ailes et veille sur la bâtisse.
Je m’arrête quelques instants pour profiter de ce décor bucolique.

– Je suis enfin arrivée, pensé je…

Je n’ose croire que je vais entrer dans cette riche demeure appartenant à Charles David de Proisy, Baron d’Eppes et Vicomte d’Amifontaine
Certes, je ne pénètre pas dans ce lieu par la grande porte mais par une petite… celle des cuisines.
Aujourd’hui, j’ai rendez-vous avec Jean-François FERAND, le frère aîné de Gérard, mon Sosa 68.
Jean-François est né ici même et, au fil du temps, il est devenu le cuisinier de Monsieur le Baron.

Je franchis le pas de la porte et me trouve face à une petite armée où chacun joue un rôle déterminé : on pèle, on épluche, on coupe, on tranche, on flambe, on rôtit, on garnit, on dresse des plats… La chaleur, le bruit et les effluves me saisissent et m’étourdissent..

Bien que très occupé, Jean-François me salue… Je lui rends sa politesse.

Ainsi, tu appartiens à ma parentèle, me questionne-t-il

-Oui… répondis-je…
Je suis une descendante de votre frère… Comme vous, j’aime cuisiner !

Cela tombe bien, ce soir, Mr le Baron reçoit et j’ai besoin de petites mains…
Tu vas nous aider… Que sais-tu faire ?


– Commandez et j’exécuterai, affirmé je… sans ciller.
Ainsi dit, ainsi fait !
Je rejoins la brigade et le chef ordonne…
– Eh bien, j’ai besoin de biscuits… As-tu quelque chose à me proposer ?

Je réfléchis quelques instants…
– Connaissez-vous les macarons d’Amiens, lui dis-je ?

Jamais entendu parler, rétorque-t-il

– Les macarons ont été introduits par les cuisiniers italiens de Catherine de Médicis et sont devenus au XVIe siècle une spécialité culinaire d’Amiens, intégrant des amandes « Valencias » venant d’Espagne, via les Pays-Bas espagnols.
Le macaron d’Amiens connaît aujourd’hui un succès certain en France, comme en témoigne le Grand Prix de France des Spécialités régionales obtenu en 1992, lors du Salon international de la Confiserie.

Très bien, maintenant que tu m’as donné une leçon d’histoire… Exécution ! Réalise-moi ces gâteaux.

J’ajuste mon tablier, je sors ma petite fiche Canva et je commence la fabrication des biscuits.
Je n’ai pas droit à l’erreur… Je suis observée !

Création personnelle CANVA

Collection personnelle

Collection personnelle

Il faut que j’adapte ma façon de faire à l’époque mais, le défi me plait.
Les macarons sont enfin cuits et Jean-François goute l’un d’eux.
La petite lueur dans ses yeux m’indique qu’il apprécie.

– Je pense que Monsieur le Baron prisera, assure-t-il
Je les servirai avec une crème à l’italienne.
Si tu veux bien me confier ta recette, je la conserverai précieusement et tairai d’où elle me vient.

Cette confidence me surprend tant elle est inattendue…
C’est le monde à l’envers ! D’ordinaire, c’est moi qui recherche les recettes d’autrefois.
J’accepte à condition d’échanger avec sa recette de crème.
Jean-François sort un vieux grimoire… Je saisis discrètement mon téléphone et photographie la fameuse recette :

Extrait « Le Cuisinier roïal et bourgeois »
par François Massialot ( 1660-1739) -Site Gallica BNF

Jean-François y appose sa signature :

Je le remercie pour ce cadeau que je réaliserai à l’occasion.
Notre rencontre prend fin… Il est temps pour moi de rebrousser chemin.
Je salue chaleureusement Jean-François .
– J’ai été ravie de vous rencontrer. Je ne vous oublierai pas… lui dis-je.

– Moi non plus… Et surtout ne perds jamais de vue qu’on ne cuisine bien que si on aime les gens, mais cela, il me semble que tu l’as compris, me confie-t-il.

Je souris… Un dernier geste de la main… et me voici revenue au 21e siècle.

Avec ce billet, je tiens ma promesse… Mes pensées vont vers Jean-François, le cuisinier de Monsieur le Baron et cela tombe à point nommé car aujourd’hui, 20 octobre, nous célébrons la « Journée Internationale des Cuisiniers » !

Et comme chaque mois avec #MaCuisineAncestrale, nous vous disons : Régalez-vous ! Nous, c’est déjà fait !

Côté Généalogie :
Jean-François FERAND (FERIN) est né le 22 décembre 1719 à Eppes dans le château du Baron d’Eppes et a été baptisé le 30 décembre 1719.
Il est décédé à la grille dudit château, le 21 décembre 1778, à 58 ans.
Il est le fils aîné de Jean & de Marie MALIN, mes Sosa 136 et 137.
Je ne lui connais aucune union, ni aucune descendance.

Fichier personnel



Sources :
Recette crème à l’italienne : Le cuisinier roïal et bourgeois – François Massialot ( 1660-1739)
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k108571q/f234.item#
Recette macarons d’Amiens :

https://www.europe1.fr/culture/quils-soient-classiques-ou-damiens-decouvrez-lhistoire-des-macarons-4035614
Image en-tête : A.D Aisne – 8 Fi 538 – chateau de Coucy-les-Eppes. (1860)
Image recette et photos : collection personnelle

Photo cathédrale d’Amiens : Office tourisme d’Amiens

#MaCuisineAncestrale… Les cuggiulelle de Balagne…

En septembre, Ma Cuisine Ancestrale profite encore des beaux jours pour se rendre en Corse et visiter la Balagne dans le nord de l’ile.
Loin des rivages, la Corse intérieure dissimule des vallées secrètes, des forêts millénaires et des hautes maisons de pierres grises.
Ces lieux conservent une vieille tradition culinaire, une tradition qui demande du temps, celui de la transmission orale, celui des gestes que l’on répète et celui du secret que l’on garde.
Parmi ces traditions, il en est une qui charme Ma Cuisine Ancestrale, celle des petits biscuits secs appelés cuggiulelle, cuggiole ou cujuelle selon les villages et les familles.

Autrefois, ces biscuits étaient cuits dans le four à pain communal et aujourd’hui, encore, les boulangers les vendent au poids.
On parle souvent des cuggiulelle de Zilia juste à côté de Calenzana, c’est là que la recette serait née.

Composition personnelle CANVA
Collection personnelle

Ces biscuits se dégustent volontiers avec un café, un thé ou pour les plus hardis avec un petit verre de grappa.

Le secret : les cuggiulelle sont très simple à réaliser et les ingrédients peu nombreux, donc il est nécessaire de les choisir avec soin.

Ces gâteaux sont, également, dans l’air du temps puisqu’ils sont végans ne contenant ni beurre, ni œuf… de quoi satisfaire chacun !

Alors, en attendant notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Origine et recette : les renards gourmets – www.renardsgourmets.com
Photos : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… La tourte bigourdane…

Cet été, Ma cuisine ancestrale vous emmène dans les Hautes-Pyrénées, en pays Bigorre, pour y découvrir une recette qui, historiquement, trouve son origine du côté d’Asté près de Bagnères.

Source Wikipédia : Vue du village d’Asté

Si la véritable tourte du moulin d’Asté est dotée d’une pâte plus humide, sûrement liée à la cuisson dans un four à bois et aux inévitables petits secrets de fabrication, ailleurs, cette tourte aussi nommée « tourte des Pyrénées » se déguste, de nos jours, sur tous les tons et toutes les sauces : nature, aromatisée, fruitée avec des myrtilles ou des framboises ou encore chocolatée avec des pépites.

On la trouve facilement sur les étals des marchés, mais reste que la recette proposée si dessous est particulièrement savoureuse et assez simple à réaliser avec la satisfaction qu’elle sera « faite maison »
De plus, ce gâteau peut être consommé avec bonheur tout au long de la journée, du petit-déjeuner à la pause-café en passant par le goûter.

Création personnelle CANVA (cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Collection personnelle

Le secret : Pour obtenir une tourte des Pyrénées typique bien bombée, avec l’intérieur moelleux et dense, il y a une étape primordiale à ne pas omettre. Il faut beurrer généreusement le moule même s’il est en silicone ou antiadhésif et le mettre au réfrigérateur avant de préparer la pâte du gâteau.
On verse la pâte dans le moule juste sorti du froid et on enfourne direct dans le four chaud.
C’est le choc thermique qui va provoquer cette belle bosse au centre et une mie bien tendre à coeur.

Cette recommandation vaut également pour les madeleines.

Et il est aussi important d’utiliser le bon moule, type moule à brioche à tête parisienne, pas trop grand. J’ai utilisé un moule de 22 cm de diamètre.

Entre nous, je dis ça, je ne dis rien 😉… Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

Sources :
Recette : https://www.yumelise.fr
Origine : https://www.ladepeche.fr
images : Wikipédia et collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le mollet de noce noirmoutrin…

Collection personnelle

En juin, Ma Cuisine Ancestrale raconte le mollet de l’Ile de Noirmoutier.
Autrefois, ce mollet était servi lors des mariages où presque tous les noirmoutrins étaient invités. Il était donc confectionné en très grande quantité et tout en tendresse…

Le jour dit, les mariés suivis par tout le cortège et le joueur de *veuze arrivaient à la mairie de Noirmoutier, en charrette ou à pied. La cérémonie civile terminée, le cortège repartait vers l’église pour la célébration religieuse.
A la fin de la bénédiction nuptiale, le cortège, bras dessus-bras dessous, prenait la direction de la salle du banquet, en s’arrêtant dans presque tous les cafés trouvés le long de la route.

La fête commençait avec la famille, les amis et les voisins… une fête qui durait trois jours. En fait, elle avait commencé la veille avec les préparatifs, le jour même bien sûr et le lendemain des noces.

Les cuisinières s’étaient activées pour préparer les gâteaux qui allaient clore le repas. Il y avait bien sûr le gâteau de la mariée recouvert de dragées et ceux pour les invités. Chaque gâteau était découpé en quatre. Les parts étant énormes, les invités repartaient généralement avec leur morceau enveloppé dans un mouchoir.
Le lendemain, les mariés allaient en offrir aux absents, ceux qui n’avaient pas pu participer à la noce.

Les gâteaux cuisaient dans des fours à bois souvent chauffés avec des sarments de vigne. Par la suite, ce sont les boulangers qui prirent le relais et proposèrent leurs fours aux familles.
Et de nos jours, certains boulangers perpétuent la tradition et continuent à préparer les mollets.

Création CANVA (cliquez sur l’image pour l’agrandir)
Collection personnelle

A noter que cette tradition du gâteau de mariage n’est pas propre à Noirmoutier. Après avoir emprunté le passage du Gois pour rejoindre le continent et parcourir le bocage vendéen, on retrouve cette coutume du gâteau de noces dans de nombreux foyers.

La fête se termine avec une dernière bouchée du mollet de noce et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait !

*Veuze : sorte de cornemuse spécifique à la Vendée et au pays nantais

Sources :
Origine du mollet : unecuillereepourpapa.net/le-gateau-de-noce-de-noirmoutier/

Recette : julieandrieu.com/recettes/mollet-de-noce-noirmoutrin-de-pierre
Images : collection personnelle
You Tube : Sur une air de veuze

#MaCuisineAncestrale… Le soleil de Marcillac…

Collection personnelle

Parce qu’en mai, on fait ce qu’il nous plait, Ma Cuisine Ancestrale a décidé de visiter le vallon de Marcillac dans l’Aveyron.
Vous n’allez pas le croire mais, là-bas, pendant les fêtes de la Pentecôte, on mange le soleil lors de la Saint Bourrou !

Non, ce n’est pas une galéjade… Voici l’histoire :

Intimement lié au vignoble de Marcillac-Vallon, Bourrou, le saint patron de la ville est célébré lors d’une fête d’origine païenne au cours de laquelle sont bénis les bourgeons de la vigne.
Certains tentent de rattacher ce protecteur à la religion en le réclamant de Saint Charles Borromée, un évêque italien du XVIème siècle, canonisé par le pape Paul V dès 1610.
Mais plus prosaïquement, ce saint patron correspond en fait au borron, qui n’est autre que le bourgeon en occitan.
La Saint-Bourrou est une tradition dont les origines n’ont pas été établies avec certitude. La première trace écrite daterait de 1783, mais il faut attendre 1886 pour voir une description de cette coutume dans le journal de l’Aveyron.

Pendant ces festivités, on mange le soleil… un drôle de gâteau sablé de forme arrondie, à rayons, avec en son centre un trou carré résultant d’une incision en forme de croix, dont les replis permettent d’obtenir quatre triangles ou « cornes » plus épais que le reste du gâteau.

Malgré plusieurs variantes selon les boulangers, le soleil a conservé deux spécificités : une étoile au centre qu’on appelle « oreille » et une découpe sur le pourtour qu’on appelle « orteils »… Cela ne s’invente pas !

Autrefois, après la cérémonie, nos ancêtres emportaient ce gâteau et du vin  en souvenir de cette mémorable journée.

Aujourd’hui encore, le soleil est associé aux jours de fête. On le consomme toute l’année accompagné d’un verre de vin de Marcillac, bien sûr.
La production est cependant réduite durant la période de la fête des Rois en janvier.

Création CANVA
Collection personnelle

Ce soleil est aussi délicieux avec un café ou un thé… Et croyez-moi, vous ne résisterez ni aux cornes, ni aux oreilles et encore moins aux orteils !
Alors, en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait.

Sources :
Origine : millavois.com et mondes.occitanica.eu
Recette : tourisme-conques.fr
Photos et image : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… La pogne de Romans…

Collection personnelle

Nous sommes à la veille du long week-end de Pâques, une occasion de (re)découvrir les traditions de ces fêtes pascales.
Pour cela, Ma cuisine ancestrale vous emmène à Romans-sur-Isère dans la Drôme.
Là-bas, on y déguste la Pogne, une brioche au levain en forme de couronne, à la croûte dorée et aromatisée à la fleur d’oranger.
Il existe même une confrérie pour sauvegarder ce patrimoine gourmand.

La Noble Confrérie de la Pogne de Romans

Côté Histoire :
La pogne de Romans apparaît dès le Moyen âge. Il est attesté qu’au XVIe siècle, des circulaires interdisaient sa fabrication lors des « disettes de blés ».
Autrefois, la pogne n’était confectionnée que lors des fêtes de Pâques.
Un texte de 1835, décrivant les traditions du lundi pascal, fait mention de cette coutume :
-« La ville de Romans est presque déserte […], on va se promener, danser et manger des pognes à Vernaison (quartier au bord de l’Isère). On en fait une consommation extraordinaire. Les familles les plus pauvres font ou achètent des pognes, c’est un usage obligé. »
Source : Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT

Son nom aurait plusieurs origines :
– Jadis, lorsque nos ancêtres faisaient leur pain eux-mêmes, nos aïeules avaient l’habitude de prélever une poignée de pâte dont elles formaient une petite couronne qu’elles plaçaient à l’entrée du four. Les enfants se régalaient de ce pain croustillant.
Petit à petit, les ménagères l’améliorèrent en y ajoutant du beurre, puis des œufs et du sucre : la pogne était née.
La poignée de pâte se disait pougna ou pugna en patois et le mot est devenu pogne en français.

– P-L. Couchoud dans La France à table donne une autre interprétation.
Selon cet auteur, on appelait pognon en Dauphiné un pain demi cuit, de bonne farine, que le boulanger retirait du four au moment où il vérifiait le feu et il ajoute que le mot pogne en est dérivé.
Depuis, le mot pognon est passé dans le langage argotique pour désigner l’argent, rappelant une époque où manger du bon pain blanc était un signe extérieur de richesse.
Source : Cuisine et vins de France

Voilà une occasion originale de s’encanailler en découvrant l’origine des mots.

Côté cuisine :

Collection personnelle
Collection personnelle

La pogne de Romans est une cousine du Saint-Genix, une autre spécialité de la région, ce qui satisfait tous les gourmands car aujourd’hui, nous avons le droit de les déguster tout au long de l’année.

Ma cuisine ancestrale vous souhaite de Joyeuses Fêtes de Pâques… Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !

Image Pinterest

Sources :
Origine :
Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT
Cuisine et vins de France
Recette : pognederomans.com
Blason : Confrérie de la Pogne de Romans -Facebook
Image et photos : collection personnelle
– Pinterest

#MaCuisineAncestrale… The Chocolat Guinness cake…

Collection personnelle

En mars, le #Geneatheme courtise Ma Cuisine Ancestrale et l’entraîne vers la poétique Erin, terre de mythes et de légendes, pour y fêter son Saint Patron…

L’histoire :
Le 17 mars 461, l’évangélisateur Saint Patrick meurt à Downpatrick. Il y est inhumé aux côtés de Sainte Brigitte et Saint Columcille.

De son vrai nom, Maewyn Succat, Saint Patrick est né au IVe siècle en Ecosse.
Il aurait été enlevé à l’âge de 16 ans par des pirates et serait devenu l’esclave d’un druide irlandais.
Après plusieurs années passées à travailler comme berger en Irlande gaélique, il serait parvenu à s’enfuir vers la Grande-Bretagne.
C’est alors qu’il aurait décidé d’étudier la théologie afin de devenir prêtre catholique en rejoignant le monastère Saint-Honorat sur les îles du Lérins, près de Cannes en France.
Puis, il serait rentré en Irlande avec une mission : évangéliser tout le pays. 
Et selon la légende, il aurait chassé tous les serpents (comprendre « le mal ») de l’île et tenté d’expliquer la notion de Sainte Trinité à l’aide d’un trèfle, incontournable symbole de cette fête.

C’est en 1631 que l’Église Catholique décide de reconnaître la Saint Patrick comme une fête religieuse.
Puis en 1903, la fête religieuse se transforme en fête populaire et le 17 mars est officiellement déclaré jour férié en Irlande.

Depuis, la saint Patrick est célébrée, non seulement en Irlande, mais également dans le monde entier où la diaspora irlandaise est présente.

En cuisine :
Pour fêter l’évènement, Ma cuisine ancestrale teste de nouvelles saveurs avec une recette traditionnelle.
Le gâteau chocolat et stout Guinness fait partie des grands incontournables de la cuisine irlandaise et de la Saint Patrick.

Création Canva (cliquer sur l’image pour l’agrandir)
Note : Pour un gâteau dans un moule haut, le temps de cuisson est de + ou – 60 minutes

Fin et savoureux, ce gâteau est un excellent dessert, à déguster en famille ou entre amis, accompagné d’une Guinness ! Et ne vous avisez pas à dire le contraire, sinon gare aux leprechauns !
A bon entendeur… En attendant notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !


Source :
Origine fête St Patrick : guide-irlande.com

Recette inspirée par guide-irlande.com et maspatule.com
Images et photos : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… La tarte du Champsaur…

Collection personnelle

En février, Ma Cuisine Ancestrale vous emmène dans les Hautes Alpes, plus particulièrement dans le Champsaur, une des sept vallées du Parc des Ecrins pour y découvrir SA spécialité sucrée.

La tarte de Champsaur est un des emblèmes de la gastronomie régionale. On retrouve ce dessert dans toutes les Alpes du sud où il est connu sous diverses appellations : tarte des Alpes, tarte de la vallée ou tarte de pays dans le Valgaudemar (vallée voisine du Champsaur) ou encore tarte queyrassine dans le Queyras. Mais la recette de base reste la même.

Autrefois, cette tarte n’était confectionnée qu’en hiver avec des confitures de fruits réalisées durant l’été, le plus souvent avec du pruneau.
Parfois, on la recouvrait complètement de pâte, lui donnant l’aspect d’une tourte ; parfois, elle était décorée de petits croisillons de pâte.
C’est dans cette dernière version qu’elle est aujourd’hui le plus souvent déclinée. Et désormais le pruneau a laissé la place à de nouvelles saveurs : myrtille, framboise, abricot, fraise, figue, cerise, fruits des bois et même crème de citron, argousier ou clémentine corse.

Création Canva

Habituellement, la tarte du Champsaur peut se conserver entre deux et trois mois tout en gardant ses saveurs d’origine. Mais entre le petit-déjeuner, le dessert et le goûter, gageons qu’elle ne résistera pas longtemps à l’assaut des gourmands .
Alors, en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Nous, c’est déjà fait !

Sources :
Origine et recette : lemondedesboulangers.fr
Images : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le gâteau ou biscuit de Savoie…

Collection personnelle

Ma Cuisine Ancestrale ne déroge pas à ses bonnes habitudes et en ce début d’année vous emmène en Savoie pour y découvrir son fameux « Gâteau ou Biscuit ».

Léger, moelleux, simple à préparer, cette pâtisserie traditionnelle, vieille de sept siècles, a depuis longtemps débordé le cadre de la région qui lui donne son nom.

L’origine du gâteau de Savoie n’est pas de celles qui se perdent dans la nuit des temps. Il se trouve que la tradition nous renseigne sur la date et les circonstances exactes de sa naissance.
C’était en 1365, à Chambéry, capitale des comtes de Savoie – lesquels ne deviendront ducs qu’en 1416. Derrière les hauts-murs du château, on s’active avec fièvre pour accueillir avec les honneurs dus à son rang Charles IV, empereur du Saint-Empire germanique et suzerain de la Maison de Savoie.
Le comte Amédée VI, dit le Comte-Vert, entend se montrer digne de son auguste visiteur. La diplomatie étant souvent une affaire de bonne chère, il demande à son cuisinier – pardon, son maître-queux – de mettre les petits plats dans les grands.
Ici, les sources divergent. Pour certaines, le chef des cuisines comtales se nomme Pierre de Belleville, originaire de Tarentaise, quand d’autres évoquent un certain Pierre d’Yenne, de l’Avant-Pays savoyard.

Bref, le maître des fourneaux, conscient de ses lourdes responsabilités, met au point une préparation de son cru, qui sera servie à la table impériale au milieu de « divers mangiers et plusieurs entremès », comme le rapporte une chronique anonyme de l’époque.
L’innovation culinaire ne s’embarrasse pas de fioritures : des œufs, de la farine, du sucre, un zeste de citron, quoi d’autre ?
On ignore si la recette contenta le palais impérial de Charles IV. L’essentiel n’est pas là : ce banquet de 1365 marque l’acte de naissance du gâteau de Savoie.

Cette histoire relayée au fil des siècles est-elle véridique ?
Peu importe… C’est ainsi que la tradition nous l’a transmise et, pour reprendre l’expression consacrée, « quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende ».

https://editionsarthema.fr/gateau-savoie/

Ma cuisine ancestrale applique cet adage et vous livre, sans transition, sa recette façon grand-mère :

Création CANVA – Collection personnelle
Cliquer sur l’image pour l’agrandir
Collection personnelle

Rien de mieux qu’un gâteau léger comme une plume pour contrer le #BlueMonday… Je pratique le lâcher-prise en m’offrant un délicieux moment.

Collection personnelle

Alors en attendant notre prochain rendez-vous, faites comme moi !

Sources :
Origine biscuit de Savoie : https://editionsarthema.fr/gateau-savoie/
Recette : Journal des femmes – cuisine – Olivier JEAN
Photos et images : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le piquenchâgne…

En novembre, Ma cuisine ancestrale visite le Bourbonnais, c’est-à-dire le département de l’Allier.

Là-bas, il existe une spécialité propre à cette région : une tourte aux poires nommée piquenchâgne (ou picanchâgne).

Disparue des étals des pâtissiers durant de nombreuses années, une confrérie s’est donnée pour mission de la ressusciter afin de la faire (re)découvrir.

Seul les pâtissiers partenaires dénommés “Maîtres Piquenchagneux”, reconnaissables à l’autocollant apposé sur leur vitrine, sont détenteurs de la recette de la confrérie.
Donc, la recette proposée ici est une recette ménagère.

Autrefois, le piquenchâgne était réalisé avec les restes de pâte à pain que l’on garnissait de coings, de pommes ou de poires.
L’origine du nom viendrait du fait qu’après les travaux de battage, les jeunes gens, sans doute grisés par le vin, s’amusaient à faire des acrobaties pour éblouir les demoiselles.
Ils se soulevaient sur les mains et se tenaient droits, en équilibre (comme les poires posées sur la tourte).
“Piqué comme chêne”, dit-on dans la région. En patois, on appelle cet exercice “faire le Piquenchâgne”.

Note : j’ai ajusté la quantité de poires pour deux personnes

En résumé, être piqué comme chêne, c’est faire le poirier… pense celle qui préfère garder les pieds sur terre pour déguster ce gâteau très gourmand.
Et vous, faites-vous le piquenchâgne ?
Rien ne vous empêche de vous exercer et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez vous… moi, c’est déjà fait !

Sources :
Dictionnaire de la gourmandise – Annie Perrier-Robert – éditions Lafont

Recette : Zeste.ca
Image et photos : Collection personnelle