#MaCuisineAncestrale… La pogne de Romans…

Collection personnelle

Nous sommes à la veille du long week-end de Pâques, une occasion de (re)découvrir les traditions de ces fêtes pascales.
Pour cela, Ma cuisine ancestrale vous emmène à Romans-sur-Isère dans la Drôme.
Là-bas, on y déguste la Pogne, une brioche au levain en forme de couronne, à la croûte dorée et aromatisée à la fleur d’oranger.
Il existe même une confrérie pour sauvegarder ce patrimoine gourmand.

La Noble Confrérie de la Pogne de Romans

Côté Histoire :
La pogne de Romans apparaît dès le Moyen âge. Il est attesté qu’au XVIe siècle, des circulaires interdisaient sa fabrication lors des « disettes de blés ».
Autrefois, la pogne n’était confectionnée que lors des fêtes de Pâques.
Un texte de 1835, décrivant les traditions du lundi pascal, fait mention de cette coutume :
-« La ville de Romans est presque déserte […], on va se promener, danser et manger des pognes à Vernaison (quartier au bord de l’Isère). On en fait une consommation extraordinaire. Les familles les plus pauvres font ou achètent des pognes, c’est un usage obligé. »
Source : Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT

Son nom aurait plusieurs origines :
– Jadis, lorsque nos ancêtres faisaient leur pain eux-mêmes, nos aïeules avaient l’habitude de prélever une poignée de pâte dont elles formaient une petite couronne qu’elles plaçaient à l’entrée du four. Les enfants se régalaient de ce pain croustillant.
Petit à petit, les ménagères l’améliorèrent en y ajoutant du beurre, puis des œufs et du sucre : la pogne était née.
La poignée de pâte se disait pougna ou pugna en patois et le mot est devenu pogne en français.

– P-L. Couchoud dans La France à table donne une autre interprétation.
Selon cet auteur, on appelait pognon en Dauphiné un pain demi cuit, de bonne farine, que le boulanger retirait du four au moment où il vérifiait le feu et il ajoute que le mot pogne en est dérivé.
Depuis, le mot pognon est passé dans le langage argotique pour désigner l’argent, rappelant une époque où manger du bon pain blanc était un signe extérieur de richesse.
Source : Cuisine et vins de France

Voilà une occasion originale de s’encanailler en découvrant l’origine des mots.

Côté cuisine :

Collection personnelle
Collection personnelle

La pogne de Romans est une cousine du Saint-Genix, une autre spécialité de la région, ce qui satisfait tous les gourmands car aujourd’hui, nous avons le droit de les déguster tout au long de l’année.

Ma cuisine ancestrale vous souhaite de Joyeuses Fêtes de Pâques… Et en attendant notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !

Image Pinterest

Sources :
Origine :
Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT
Cuisine et vins de France
Recette : pognederomans.com
Blason : Confrérie de la Pogne de Romans -Facebook
Image et photos : collection personnelle
– Pinterest

#MaCuisineAncestrale… The Chocolat Guinness cake…

Collection personnelle

En mars, le #Geneatheme courtise Ma Cuisine Ancestrale et l’entraîne vers la poétique Erin, terre de mythes et de légendes, pour y fêter son Saint Patron…

L’histoire :
Le 17 mars 461, l’évangélisateur Saint Patrick meurt à Downpatrick. Il y est inhumé aux côtés de Sainte Brigitte et Saint Columcille.

De son vrai nom, Maewyn Succat, Saint Patrick est né au IVe siècle en Ecosse.
Il aurait été enlevé à l’âge de 16 ans par des pirates et serait devenu l’esclave d’un druide irlandais.
Après plusieurs années passées à travailler comme berger en Irlande gaélique, il serait parvenu à s’enfuir vers la Grande-Bretagne.
C’est alors qu’il aurait décidé d’étudier la théologie afin de devenir prêtre catholique en rejoignant le monastère Saint-Honorat sur les îles du Lérins, près de Cannes en France.
Puis, il serait rentré en Irlande avec une mission : évangéliser tout le pays. 
Et selon la légende, il aurait chassé tous les serpents (comprendre « le mal ») de l’île et tenté d’expliquer la notion de Sainte Trinité à l’aide d’un trèfle, incontournable symbole de cette fête.

C’est en 1631 que l’Église Catholique décide de reconnaître la Saint Patrick comme une fête religieuse.
Puis en 1903, la fête religieuse se transforme en fête populaire et le 17 mars est officiellement déclaré jour férié en Irlande.

Depuis, la saint Patrick est célébrée, non seulement en Irlande, mais également dans le monde entier où la diaspora irlandaise est présente.

En cuisine :
Pour fêter l’évènement, Ma cuisine ancestrale teste de nouvelles saveurs avec une recette traditionnelle.
Le gâteau chocolat et stout Guinness fait partie des grands incontournables de la cuisine irlandaise et de la Saint Patrick.

Création Canva (cliquer sur l’image pour l’agrandir)
Note : Pour un gâteau dans un moule haut, le temps de cuisson est de + ou – 60 minutes

Fin et savoureux, ce gâteau est un excellent dessert, à déguster en famille ou entre amis, accompagné d’une Guinness ! Et ne vous avisez pas à dire le contraire, sinon gare aux leprechauns !
A bon entendeur… En attendant notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !


Source :
Origine fête St Patrick : guide-irlande.com

Recette inspirée par guide-irlande.com et maspatule.com
Images et photos : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… La tarte du Champsaur…

Collection personnelle

En février, Ma Cuisine Ancestrale vous emmène dans les Hautes Alpes, plus particulièrement dans le Champsaur, une des sept vallées du Parc des Ecrins pour y découvrir SA spécialité sucrée.

La tarte de Champsaur est un des emblèmes de la gastronomie régionale. On retrouve ce dessert dans toutes les Alpes du sud où il est connu sous diverses appellations : tarte des Alpes, tarte de la vallée ou tarte de pays dans le Valgaudemar (vallée voisine du Champsaur) ou encore tarte queyrassine dans le Queyras… Autant de noms pour une recette de base qui reste la même.

Autrefois, cette tarte n’était confectionnée qu’en hiver avec des confitures de fruits réalisées durant l’été, le plus souvent avec du pruneau.
Parfois, on la recouvrait complètement de pâte, lui donnant l’aspect d’une tourte. Parfois, elle était décorée de petits croisillons de pâte.
C’est dans cette dernière version qu’elle est aujourd’hui le plus souvent déclinée. Et désormais le pruneau a laissé la place à de nouvelles saveurs : myrtille, framboise, abricot, fraise, figue, cerise, fruits des bois et même crème de citron, argousier ou clémentine corse.

Création Canva

Habituellement, la tarte du Champsaur peut se conserver entre deux et trois mois tout en gardant ses saveurs d’origine. Mais entre le petit-déjeuner, le dessert et le goûter, gageons qu’elle ne résistera pas longtemps à l’assaut des gourmands .
Alors, en attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous ! Nous, c’est déjà fait !

Sources :
Origine et recette : lemondedesboulangers.fr
Images : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le gâteau ou biscuit de Savoie…

Collection personnelle

Ma Cuisine Ancestrale ne déroge pas à ses bonnes habitudes et en ce début d’année vous emmène en Savoie pour y découvrir son fameux « Gâteau ou Biscuit ».

Léger, moelleux, simple à préparer, cette pâtisserie traditionnelle, vieille de sept siècles, a depuis longtemps débordé le cadre de la région qui lui donne son nom.

L’origine du gâteau de Savoie n’est pas de celles qui se perdent dans la nuit des temps. Il se trouve que la tradition nous renseigne sur la date et les circonstances exactes de sa naissance.
C’était en 1365, à Chambéry, capitale des comtes de Savoie – lesquels ne deviendront ducs qu’en 1416. Derrière les hauts-murs du château, on s’active avec fièvre pour accueillir avec les honneurs dus à son rang Charles IV, empereur du Saint-Empire germanique et suzerain de la Maison de Savoie.
Le comte Amédée VI, dit le Comte-Vert, entend se montrer digne de son auguste visiteur. La diplomatie étant souvent une affaire de bonne chère, il demande à son cuisinier – pardon, son maître-queux – de mettre les petits plats dans les grands.
Ici, les sources divergent. Pour certaines, le chef des cuisines comtales se nomme Pierre de Belleville, originaire de Tarentaise, quand d’autres évoquent un certain Pierre d’Yenne, de l’Avant-Pays savoyard.

Bref, le maître des fourneaux, conscient de ses lourdes responsabilités, met au point une préparation de son cru, qui sera servie à la table impériale au milieu de « divers mangiers et plusieurs entremès », comme le rapporte une chronique anonyme de l’époque.
L’innovation culinaire ne s’embarrasse pas de fioritures : des œufs, de la farine, du sucre, un zeste de citron, quoi d’autre ?
On ignore si la recette contenta le palais impérial de Charles IV. L’essentiel n’est pas là : ce banquet de 1365 marque l’acte de naissance du gâteau de Savoie.

Cette histoire relayée au fil des siècles est-elle véridique ?
Peu importe… C’est ainsi que la tradition nous l’a transmise et, pour reprendre l’expression consacrée, « quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende ».

https://editionsarthema.fr/gateau-savoie/

Ma cuisine ancestrale applique cet adage et vous livre, sans transition, sa recette façon grand-mère :

Création CANVA – Collection personnelle
Cliquer sur l’image pour l’agrandir
Collection personnelle

Rien de mieux qu’un gâteau léger comme une plume pour contrer le #BlueMonday… Je pratique le lâcher-prise en m’offrant un délicieux moment.

Collection personnelle

Alors en attendant notre prochain rendez-vous, faites comme moi !

Sources :
Origine biscuit de Savoie : https://editionsarthema.fr/gateau-savoie/
Recette : Journal des femmes – cuisine – Olivier JEAN
Photos et images : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le piquenchâgne…

En novembre, Ma cuisine ancestrale visite le Bourbonnais, c’est-à-dire le département de l’Allier.

Là-bas, il existe une spécialité propre à cette région : une tourte aux poires nommée piquenchâgne (ou picanchâgne).

Disparue des étals des pâtissiers durant de nombreuses années, une confrérie s’est donnée pour mission de la ressusciter afin de la faire (re)découvrir.

Seul les pâtissiers partenaires dénommés “Maîtres Piquenchagneux”, reconnaissables à l’autocollant apposé sur leur vitrine, sont détenteurs de la recette de la confrérie.
Donc, la recette proposée ici est une recette ménagère.

Autrefois, le piquenchâgne était réalisé avec les restes de pâte à pain que l’on garnissait de coings, de pommes ou de poires.
L’origine du nom viendrait du fait qu’après les travaux de battage, les jeunes gens, sans doute grisés par le vin, s’amusaient à faire des acrobaties pour éblouir les demoiselles.
Ils se soulevaient sur les mains et se tenaient droits, en équilibre (comme les poires posées sur la tourte).
“Piqué comme chêne”, dit-on dans la région. En patois, on appelle cet exercice “faire le Piquenchâgne”.

Note : j’ai ajusté la quantité de poires pour deux personnes

En résumé, être piqué comme chêne, c’est faire le poirier… pense celle qui préfère garder les pieds sur terre pour déguster ce gâteau très gourmand.
Et vous, faites-vous le piquenchâgne ?
Rien ne vous empêche de vous exercer et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez vous… moi, c’est déjà fait !

Sources :
Dictionnaire de la gourmandise – Annie Perrier-Robert – éditions Lafont

Recette : Zeste.ca
Image et photos : Collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le burgou…

En octobre, Ma Cuisine Ancestrale révise l’Histoire et part sur les traces d’un Robin des Bois à la française qui vécut au XIXe siècle.

Jean GOURINCHAS dit Burgou ou Burgout (cliquez pour découvrir sa rocambolesque histoire) était un voleur et chef de bande, né le 10 avril 1811 à la Nadalie, commune de Marval, dans les monts de Châlus en Limousin, et, mort à 85 ans, le 10 décembre 1895, à Vicq-sur-Breuilh comme l’attestent ses actes de naissance et de décès :

Acte de naissance Jean GOURINCHAS
A.D Haute-Vienne, Marval, 3 E 92 / 8, Naissances, 1810 – 1822, vue 18/188
Acte de Décès de Jean GOURINCHAS
A.D Haute-Vienne, Vicq sur Breuilh, 3 E 203 / 21, Décès, 1893 – 1902, vue 34/111

La mémoire populaire a fait de lui un bandit « au grand cœur », un enfant du peuple qui, comme Robin Hood (Wood), vole à juste titre les riches pour donner aux pauvres.
Devenu une des identités du Haut Limousin, le pays de Châlus lui a rendu hommage, en créant un gâteau aux châtaignes appelé Burgou.
Ce gâteau de voyage est né d’une initiative menée par des pâtissiers de la Haute Vienne pour créer une gourmandise qui met en valeur les produits de la région et célèbre ce personnage hors du commun.
Le burgou est un gâteau à la pâte moelleuse rappelant le pain d’épice qui associe miel, amandes et un produit phare, la châtaigne.

Création Canva

La cuisine nous offre des découvertes surprenantes, comme ce brigand devenu une légende du Pays de Châlus.
Et Ma Cuisine Ancestrale aime ce mélange malicieux et délicieux d’histoire, de généalogie et de pâtisserie.

Et vous, qu’en pensez-vous ?
En attendant notre prochain rendez-vous, régalez-vous , moi, c’est déjà fait !

Sources :
A.D Haute-Vienne – Marval et Vicq-sur-Breuilh
Recette : ilétaitungateau.com
Origine : patrimoinecognac87.ovh
Photos et image : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le gâteau d’anniversaire…

💖🍾🎂 Aujourd’hui, Ciel ! Mes aïeux a 10 ans 🎂🍾💖
Ma cuisine ancestrale célèbre cet évènement.

Mais, avant de déguster ce gâteau, remontons le temps :

Il se dit que les premiers anniversaires auraient vu le jour en Egypte. Les pharaons fêtaient leurs anniversaires non pas de leur jour de naissance mais lors du premier jour de leur règne. A cette occasion, de grandes festivités étaient organisées sur fond d’offrandes et de sacrifices.

De leur côté, les Perses et Chinois – tous deux grands connaisseurs d’astrologie – célébraient leur jour de naissance autour d’un grand banquet.

C’est aussi le cas des Grecs et des Romains. Ces derniers pensaient que chaque personne était entouré d’un « Esprit protecteur » ou « Daimôn » qui veillait sur lui de sa naissance jusqu’à sa mort.
Cet « Esprit » était en relation mystique avec le dieu dont l’anniversaire correspondait au jour de naissance de l’individu.
On retrouve encore aujourd’hui l’héritage de cette croyance dans les notions d’Ange-Gardien ou de Saint-Patron.

L’apparition du gâteau avec des bougies provient des Grecs qui avaient coutume de déposer des gâteaux ronds avec des bougies sur le Temple de la déesse Artémis. Ces bougies, symbolisant la lumière et le reflet terrestre de la déesse, étaient aussi l’occasion d’émettre un vœu en soufflant les bougies.

Mais les chrétiens rejetèrent ces coutumes païennes et ça n’est qu’au XIIIe siècle que le gâteau d’anniversaire avec des bougies fit son grand retour en Allemagne lors les « kinderfeste », considérés comme les premiers goûters d’anniversaire.

En France, jusqu’au XVIIIe siècle, on avait coutume non pas de fêter les anniversaires, mais le jour du Saint dont on portait le nom.

C’est sous l’influence des Anglo-Saxons, que l’anniversaire s’est progressivement installé dans les traditions françaises et fut même inscrit dans les traités de savoir-vivre au XIXe siècle .

Aujourd’hui, l’anniversaire est une véritable institution qui valorise l’individu et permet de renforcer les liens sociaux.
Les sociologues parlent même de rituel d’anniversaire, pour la plus grande joie des petits et des grands !

Pour Ma Cuisine Ancestrale, anniversaire rime avec gâteau au chocolat
mais, pas n’importe lequel puisqu’il s’agit du gâteau au chocolat de Metz.
C’est un gâteau à l’ancienne, léger comme une génoise et comme beaucoup de recettes lorraines, il est à base de crème, élément phare de la région.
Il est, aussi, le rival du gâteau au chocolat de Nancy qui, lui, est réalisé avec de la poudre d’amandes et du beurre.

Création CANVA

Note : Traditionnellement, ce gâteau est décoré avec du sucre glace. 

Un homme célèbre a dit : « Les anniversaires ne valent que s’ils constituent des ponts vers l’avenir « 
Alors, je fais le vœu que Ciel ! Mes aïeux franchisse encore de nombreux
ponts, accompagné de votre fidélité, de votre bienveillance et de votre gourmandise.

En attendant, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :
Origine anniversaire : https://quizotresor.com
Recette : https://www.francebleu.fr/emissions/cuisine-ensemble-sur-france-bleu-lorraine/
Photos et image : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Les lunettes de Romans…

Il fait beau, il fait chaud et Ma Cuisine Ancestrale profite des derniers jours de vacances pour vous emmener dans la Drôme à Romans-sur-Isère.
Si la ville était, autrefois, réputée pour être la capitale de la chaussure, elle l’est toujours pour être celle des lunettes… non pas celles pour mieux voir mais celles à croquer.

Même si on en trouve un peu partout en France, les lunettes de Romans sont l’une des spécialités typiques de cette cité.
Ces délicieux sablés ovales, fourrés à la confiture et recouverts de sucre glace, ont été baptisés ainsi car ils sont percés de deux trous faisant penser à des lunettes.

Ce gâteau est dérivé d’un biscuit italien, le milanais, dont la fabrication remonte au Moyen Âge, en Italie.
C’est un sablé percé d’un trou, que des immigrants transalpins auraient fait connaître dans le Dauphiné.
Les Piémontais, venus dans le Vercors, région productrice de fruits, reconstituèrent leur pâtisserie en la fourrant de confiture de fruits.

Actuellement, si ce milanais est toujours fabriqué en Italie, il est aussi et surtout devenu un biscuit de Noël, incontournable en Suisse et un grand classique de la cuisine helvétique.

Pour la recette, c’est par ici :

Création CANVA

Souvenir d’enfance par excellence, nous nous rappelons tous avoir vu ces biscuits dans la vitrine du boulanger, et de les avoir dégustés à l’heure du goûter.
La régression a parfois du bon alors, d’ici notre prochain rendez-vous, revivez vos jeunes années et régalez-vous ! Moi, c’est déjà fait 😋


Sources :
Origine et recette : vacances-vertes.net
Photos et Images : Collection Personnelle

#MaCuisineAncestrale… Le poumpet

En juillet, Ma cuisine ancestrale fait escale dans le sud-ouest, plus exactement dans le Tarn et part à la découverte du poumpet aussi appelé feuillât.

Ce gâteau serait né dans des contrées très éloignées puisqu’il aurait été importé par les Sarrasins lors de leur invasion en Europe au VIIIème siècle.

Ce serait donc un gâteau d’origine arabe dont il a conservé plusieurs caractéristiques communes avec leurs pâtisseries : le sucre, les agrumes et les valeurs nutritionnelles.

Durant plusieurs siècles, cette recette élaborée à base de saindoux ou de graisse d’oie (aujourd’hui, on utilise du beurre), d’œufs, de farine, de sucre, de miel et de zestes de citron, s’est transmise de mère en fille qui la confectionnait pour les grandes occasions d’où le nom occitan de poumpet, qui signifie littéralement gâteau de fête (fête se traduisant en patois local par pompa).
À cette époque, cette spécialité culinaire n’était réalisée que dans le canton de Soual et de Sémalens, deux villages voisins et situés sur le territoire de Castres.

En 1894, un pâtissier de Soual, Mr Gelis a fabriqué et commercialisé le poumpet sous le nom plus vendeur de feuillât car plusieurs couches de pâte et de graisse d’oie successives lui donnaient un aspect feuilleté.
Ce gâteau était parfumé au citron, à la fleur d’oranger ou à la bergamote uniquement. La recette originale fut transmise ensuite aux acquéreurs successifs de la pâtisserie de M. Gelis, maintenant aux mains de la famille Andrieu.
En 1985, la Confrérie du Poumpet fut créée à Soual, devenue depuis la Confrérie du Feuillât afin de perpétuer sa tradition.

Chaque pâtissier garde précieusement la recette de son poumpet mais, il existe des bases communes à ce gâteau.
Quoi qu’il en soit, le poumpet est réalisé avec des citrons, sinon, ce n’est pas un poumpet, qu’on se le dise !

Création CANVA

Note : j’ai préféré râper les zestes des citrons

Les tarnais sont très fiers de ce gâteau ancestral… un héritage concédé depuis des temps très anciens, de mère en fille et de pâtissier à pâtissier.
Ce dessert simplissime démontre encore une fois que l’Histoire et la transmission passe aussi par la cuisine.

Je vous souhaite un bel été, de bonnes vacances aux juilletistes et d’ici notre prochain rendez-vous, régalez vous ! Moi, c’est déjà fait !


Sources :
Ladépeche.fr : Soual, sur les terres ancestrales du Poumpet
Images : collection personnelle

#MaCuisineAncestrale… Les gâteaux de baptême…

En Bretagne et ailleurs

Image gratuite Karoligraphics de Pixabay

Autrefois, chez nos ancêtres, lorsque l’enfant paraissait, il était urgent de le baptiser. Aujourd’hui, l’évènement n’est plus impérieux… Néanmoins, cette cérémonie est accompagnée de rituels gourmands qui existent depuis fort longtemps comme offrir des dragées et des gâteaux aux parents et amis.

Les gâteaux étaient et sont toujours un gage affectueux et amical de convivialité, de partage et de remerciement.
D’ailleurs, Pierre Jean-Baptiste Legrand D’Aussy (°1737 +1800), un historien du XVIIIe siècle, a écrit :

« C’était un gâteau qu’offraient à l’Eglise les femmes nouvellement accouchées lorsqu’elles allaient se faire relever… J’en ai parlé ICI
Enfin, c’est un gâteau qui formait le plat principal de la collation qu’on donnait à la suite du baptême d’un enfant et sur ce point Paris, jusque vers la fin du siècle [XVIIe siècle] ne différait point des autres villes du Royaume. »

Et cette tradition a perduré jusqu’au début du XIXe siècle selon Grimod de La Reynière (°1758+1837), mais :

« C’est cependant moins un goûter qu’un ambigu puisqu’on y sert des viandes chaudes et froides et que l’on y boit du vin. »

Puis, dans les grandes villes, la collation devenue repas familial, celui-ci se terminait par une pièce montée. Et, au fil du temps, cet usage s’est aussi rependu dans les campagnes.

Cependant, loin du raffinement de ce croquembouche, certaines régions se démarquaient en servant leur spécialité gourmande du terroir comme : les pognons aux peurniaux dans le Rhône, les kugelhofs en Alsace, la pompe en Provence, la brioche tressée en Lorraine, la brioche en forme de bébé emmailloté dans le Nord et l’Est de l’hexagone, etc…

En Bretagne, on servait des farz(traduisez par farine, gruau…)
Il existe plus de 60 recettes de farz salés ou sucrés selon Patrick Hervé, auteur d’un livre sur ces spécialités bretonnes.
Au XVIIIe siècle, un farz était une bouillie de farine accompagnée de légumes et parfois de lard ou de viande, le kig ha farz, un plat qui a retrouvé ses lettres de noblesse de nos jours.
Au fil du temps, la recette salée va également donner naissance à une recette sucrée.
Au XIXe siècle, on ajoute du lait et du sucre à la farine. La transformation de la simple bouillie à un dessert a lieu surtout dans les familles les plus aisées.
Puis, la recette s’agrémente d’œufs et de beurre (salé, bien sûr)… Le far est né et le plus célèbre est le farz prun ou far aux pruneaux, un emblème de la pâtisserie bretonne.

Farz prun – Collection personnelle
Création Canva
Farz prun – collection personnelle

Le saviez-vous ?
Les pruneaux, une histoire de marins :

Au 19e siècle, ceux-ci échangeaient du poisson (morue) contre un fruit sec venu d’Agen qui, riche en vitamine C, permettait de se prémunir du scorbut, une terrible maladie qui décimaient les marins. Très vite, la Bretagne adopte le pruneau et celui-ci fait son entrée dans la traditionnelle recette du far !

Voici une seconde recette peu connue. Originaire du Nord-Finistère (terre ancestrale), il s’agit du farz pitilig ou far à la poêle.
C’est une sorte de dessert à mi-chemin entre le far et la crêpe épaisse, un plat rapide à réaliser et qui est servi, selon le niveau de gourmandise, avec un peu de beurre, de sucre, de confiture, de caramel ou autre…

Farz Pitilig – collection personnelle
Création Canva
Note : « Ramasser la pâte » : quand la crêpe commence à être saisie, pousser la pâte vers le centre de la poêle à l’aide d’une cuillère en bois.

Bien loin des gâteaux de baptême d’aujourd’hui, j’apprécie la simplicité de ces deux recettes qui nous rappellent que nos ancêtres se régalaient avec peu.
En attendant notre prochain rendez-vous, à vous d’apprécier cette collation… moi, c’est déjà fait !

Avec mes pensées amicales pour Brigitte, fraîchement promue Sosa 7 et Andréa,
son tout petit Sosa 1 💕

Sources :
Dictionnaire de la gourmandise – Annie PERRIER-ROBERT
Fars bretons et Kig Ha Farz –Patrick HERVE Editions Skol Vreizh.
Recettes :

Kevin Adkins, pâtissier de la maison Coupel située à Rennes (meilleur far aux pruneaux en 2017 et 2018)
Hélène Créac’hcadec, spécialiste du farz pitilig

baiedemporlaix.bzh : recette du kig ha farz
Image gratuite de mer : Christel SAGNIEZ de Pixabay

Images : collection personnelle